l'enfer est vide, les démons sont ici.

avec elle, c'est tout et rien. c'est le feu crépitant aux aurores et la glace rafraîchissante au crépuscule, la douceur illusoire d'une brebis et la hargne mortelle d'une louve. dents acérées et lèvres retroussées, volcan qui n'hésite pas à entrer en éruption, user des mots pour protéger sa meute, envers et contre quiconque. elle a grandi rapidement, peut-être même trop, pour devenir une errante au milieu des agneaux égarés. elle s'est engouffrée dans l'ombre des rues sales, loin de la lumière ; finalement loin de toute forme sécuritaire. elle clame haut et fort une liberté prétendue, elle savoure presque les affres d'une nouvelle vie ô tourmentée, parce que n'importe quoi reste mieux que leurs atrocités. nyx, elle garde pourtant un sourire écorché mais sincère, déchirée entre milles pensées, ne se voue jamais en échec. parce que ça ne rentre pas dans le champ de ses possibilités, parce que ça voudrait dire que le reste du monde a gagné. les souvenirs qui se font douleur, hantée par un passé honteux, louve qui se nourrit de ses blessures pour forger l'avenir, panser les plaies de ceux devenu.es famille. l'envie de faire toujours plus, de faire toujours mieux, mais la vie n'est pas toujours comme on le veut. guidée par le désir flamboyant d'être meilleure, poupée n'en devient que pire ; le corps et l'âme s'étiolent avec le temps. ne restent plus que les apparences à sauver. 

— 2003, Vincennes.

dans l'appartement 115 du bâtiment au coin d'la rue de strasbourg, on se serre les uns les autres à défaut de se serrer les coudes. on entend régulièrement le chaos de loin, on sent la misère qui les encercle à des kilomètres. on devine les bagarres entre frère et sœurs aux bruits de leurs pas tapant contre le sol, la mère de famille très certainement avachie sur son fauteuil, téléphone en main ; une partie de poker en ligne défilant continuellement sur l'écran, un verre de whisky premier prix jamais bien loin. nyx, elle observe souvent, du haut de ses cinq ans, assise sous la fenêtre du salon, le regard envieux. tous les trois se ressemblent, ont les mêmes yeux bleus, les mêmes traits... mais pas elle, pas avec ses yeux noisettes et ses cheveux blonds. avec son paternel et son patronyme différent. maman n'a de cesse de lui répéter, jenny et oli non plus. « t'es pas de la famille, t'es une basili. » pourtant, le quotidien n'est joli pour personne, ici. les coups pleuvent sur tout le monde lorsque minuit sonne et que les cloches étouffent l'écho des cris. lorsque l'argent s'envole et que le liquide distillé coule. « vous devriez vous estimez heureux, vous avez un toit. vous m'avez moi. qui d'autre voudrait de vous? » mais qui voudrait être avec toi, maman, à part nous? qui voudrait faire parti de cette famille? qui voudrait vivre sous ce toit? ici, tous les soirs, on se serre les uns les autres à défaut de se serrer les coudes.

pseudo/prénom : nekketsu, aveaina, av pour les intimes. | pronoms : elle / her. | âge : vingt-quatre ans, merci de ne pas me rappeler que j'arrive au quart de vie. | signe astrologique : trois béliers en tête de liste, qui dit mieux? sinon, infp, 6w5 (et je viens juste de le savoir btw) | type de personnage : pré-lien de @lou abellard bébou d'amm . | des doubles-comptes ? elizabeth sterling, la mama queen. | crédits : pando pour les icons. | le mot de la fin : on y est enfin... preque.