let them eat cake (tc des enfants sterling)

-- i fucked my way into this, and i'll fuck my way out

le regard rivé vers le plafond, sans attention aucune pour la poupée blonde qui dort à ses côtés, cameron sterling sourit. elle sourit parce qu’aujourd’hui est un jour important, parce qu’elle a un plan et qu’elle n’en déviera pas, peu importe ce qu’en pensent ses adelphes.

elle se lève, laisse un mot à la jolie femme encore endormie, nue sous le drap qui la recouvre, sans laisser de baiser dans ses cheveux. ce n’est pas ce genre de femme là, ni cameron, ni elle. à vrai dire elle ne se souvient pas réellement de son prénom. ça n’a pas d’importance, en fin de compte.

café. whisky. cigarette.

un petit déjeuner équilibré. on pourrait presque la croire française, à toujours sauter ce repas important, le remplacer par des drogues légales -il est encore trop tôt pour quoi que ce soit d’autre, son sang pompe encore le poison de la veille. elle se lève, enfile une tenue aléatoire, quoique de goût. elle ne se permettrait pas d’apparaître devant eux vêtue n’importe comment, et surtout pas devant achilles. une légère couche de maquillage sur son visage, et elle ferme la porte derrière elle. une tasse fumante sur la table de chevet et une trace de rouge à lèvres sur le mot, dernière trace de cette nuit intense.

le col roulé cache la moindre trace, la moindre preuve de ce qu’elle aurait pu faire. ça ne les regarde pas. elle n’a pas besoin qu’ils le sachent, hyacinthe est déjà au courant, peut-être même qu’il l’a aperçue la veille. le taxi l’emmène vers le manoir, et soudainement, un poids tombe sur son estomac. la demeure est presque menaçante, immense dans la rue pavillonnaire, monstre aux dents acérées, bouche béante, tenue ouverte par un domestique qui l’attend. qui l’incite à aller droit à l’abattoir. mais elle fait ça pour une bonne raison, après tout. elle ne laissera pas son oncle se morfondre plus longtemps, tradition familiale de lui offrir toujours le meilleur anniversaire. et quoi de mieux pour le pilier de cette famille que de lui donner l’impression que les quatre monstres peuvent collaborer?

les trois autres petit-déjeunent, dans un silence glacé. cigarette au coin de lèvres, elle l’allume, récupérant le quatrième bol propre en guise de cendrier, s’asseyant au coin de la table.

“bonjour les mioches.”

première provocation d’une longue liste, annonçant une journée interminable.

icons (c) dionysass

@Achilles Sterling @Hyacinthe Sterling @Lucrecia Sterling

let them eat cake

feat. la meilleure pire famille. ☾

samedi, enfin, et la journée s'annonçait importante, à défaut d'excellente. rien de plus sacré que le gâteau annuel de laf, et ce depuis des années. certainement que même en période de troisième guerre mondiale ayant en épicentre exeter ils se réuniraient quand même pour lui faire. réveil matinal dans des draps qu'il ne voudrait jamais quitter mais que son haut niveau de dépression le convainc d'abandonner, ne surtout pas se laisser aller. comme dans leurs jeunes années, la gouvernante a fait un petit-déjeuner complet, et au bout d'un moment a su préparer absolument tout ce que achilles avait pu inventer, qu'il mangerait ou non, au fil des années. difficile de se contredire autant avec littéralement une dizaine de plats, des haricots blancs au lait de soja tout frais. il n'y échappera certainement pas, et s'il le fait, hyacinthe ne viendra sûrement pas plus longtemps. le petit déjeuner entier se passe dans son silence complet, à attraper des cracottes puis les regarder s'émietter et tomber dans sa boisson pour la troisième fois d'affilée, absolument écœuré désormais par ce qu'il pourrait trouver. pas compris pourquoi cette fois-ci il n'aurait pas le droit à du café tout simplement, l'œil sévère de deborah qui le regarde encore du coin de la pièce, et achilles qui n'a pas le cœur de l'engueuler comme l'adulte qu'il est. il est adulte et il gagnera la bataille, comme la plupart du temps, il le sait. quand il relève la tête des petits bouts qui flottent, les jumeaux ont arrêté de le fixer et sont en grande discussion sur un danseur qu'il ne remet certainement pas, et aurait tout le mal du monde à s'y intégrer. il est différent, il le sait. trouve son alter ego dans la grande pintade qui débarque bruyamment, comme si elle possédait le monde entier, qui souffle sa cigarette dans toute la salle le regard affolé de la pauvre deborah qui attend il ne sait quoi pour enfin démissionner - ça fait des années qu'elle aurait dû, il se dit parfois, même si elle lui manquerait.

et voilà, en une seconde tu viens de faire tourner mon lait, le corps enfin redressé, l'odeur qui lui fait passer toute l'envie qu'il n'avait pas précédemment, secret qu'il a décidé qu'il avait bien gardé. le regard planté négligemment dans l'aînée plutôt que dans l'affreux repas qu'il a raté - il se rattraperait avec le gâteau à préparer. j'ai téléchargé des idées de recettes différentes qui avaient l'air intéressantes toute la semaine, ça dépend de la taille et du goût qu'on veut leur donner, la dernière fois il était trop grand et personne n'a su le terminer. il était super beau cependant, donc pas de regrets de mon côté. peut-être qu'il prend un peu sa place à elle, mais elle aurait du parler plus vite si elle l'avait à ce point convoitée. ou pu dormir ici si elle souhaitait être la première à parler. ou passer du temps avec eux si elle voulait encore être l'aînée. vous avez eu des idées? on repart sur les grenouilles comme chaque année? c'est bien qu'ils aient un thème, des rituels. c'est important pour lui, en tous cas, que tout fasse du sens, que tout soit toujours ordonné. prouver que la terre tourne encore dans la même sens et n'a pas changé soudainement de polarité, trouver tous les petits moyens pour se rassurer.

codage par aqua, pic par hedgekey

sterchildren / février 2021

you gotta do the cooking by the book, you know you can't be lazy! never use a messy recipe ; the cake will end up crazy. if you do the cooking by the book, then you'll have a cake (@lazytown)

La liqueur de whisky vient lui écorcher les papilles.
Hyacinthe ne s’entête même plus à glisser un nuage de café dans son Bailey. La crème alcoolisée lui alourdit sa tête, déjà appesantie par le réveil forcé. C’est Lucya qui l’a tiré du lit, ce matin, mettant abruptement fin à sa nuit grise. L’alcool de la veille a à peine fini de pulser dans ses tempes qu’il tente de noyer sa gueule de bois à grands coups de liqueur, oubliant de toute évidence que le café Bailey n’est pas un remède de grand-mère, et l’est encore moins lorsqu’on y oublie la caféine. Il décroche pas un mot, Hyacinthe, la tête enfoncée dans ses bras croisés ; l’enfant terrible n’est clairement pas du matin. S’il ne s’agissait pas de Lafcadio, s’il ne s’agissait pas de l’unique occasion annuelle où il pouvait faire semblent d’être un gentil garçon, il aurait très certainement décidé de comater pendant encore quelques heures. Si j’entends un seul mot de merde sortir de la bouche de quiconque, j’lui fais bouffer la bouteille. La vie d’ma mère que j’lui fais bouffer la bouteille, qu’il pense, nauséeux.
La menace, bien entendu, ne s’applique pas à Lucya. Lucya, qui pose une main délicate sur son épaule pour attirer son attention, pour se mettre à lui parler de Dieu sait quoi. Ses accents candides et ses mouvements éthérés annihilent sa mauvaise humeur, alors qu’il tourne légèrement la tête pour la regarder. Il pige rien à c’qu’elle raconte, Hyacinthe, et c’est pas faute de plisser les yeux et d’essayer de sortir de sa somnolence vaseuse ; mais elle a l’air impliquée, donc il fait semblant de comprendre, murmurant parfois quelques mots d’approbation. Il est tout juste en train de finalement se redresser lorsque Cameron pénètre dans la pièce. C’est à peine s’il lui jette un coup d’oeil, à cette soeur dont il est dans la confidence de tous les péchés. Masque de glace et cape d’arrogance, c’est Cameron Sterling, et pas Cam, qui a pris place au bout de la table. Alors il continue de dormailler, Hyacinthe, avachi sur sa chaise ; languide, désabusé. Il prête même plus attention aux piques que lance Achilles à leur aînée, s’étant depuis longtemps désintéressé de cette escarmouche des deux infants se disputant une couronne de papier mâché. Mais lorsque son frère se met à énoncer tout le cotexte et le contexte de leur matinée en cuisine, il laisse échapper un soupire profond, ses sourcils se fronçant dans une grimace de lassitude. « Oh, mais ferme ta—… » Il s’interrompt juste à temps, les lèvres pincées, retenu par la peur de se faire taper sur les doigts par l’une de ses deux soeurs. Résigné, il écoute les élucubrations de son aîné, un sourcil arqué, les mains négligemment enfoncées dans ses poches. « Ouais, un gâteau grenouille c’est génial. C’qui est bien, c’est que si on a assez d’argent de poche, on pourra aussi lui acheter une carte Reine des Neiges. » Son ton insolent qui siffle à travers la pièce ; unique bravade qu’il se permet avant de retomber dans un mutisme fataliste. Il sait très bien qu’Achilles aura gain de cause de toute façon, principalement parce que chercher d’autres idées lui coûterait bien trop d’énergie. Au fond, il est plutôt soulagé que son frère impose déjà le thème ; il n’aurait pas supporté un de ces brainstormings où il aurait dû regarder les autres d’un air las en faisant vaguement semblant de réfléchir. Soit. Les grenouilles ce sera.

(c) mars+prima luce
@cameron sterling, @achilles sterling, @lucrecia sterling let them eat cake (tc des enfants sterling) 2453064100

sterchildren / février 2021

you gotta do the cooking by the book, you know you can't be lazy! never use a messy recipe ; the cake will end up crazy. if you do the cooking by the book, then you'll have a cake (@lazytown)

Hyacinthe n’est pas du matin. Ça fait bien dix-neuf ans qu’elle l’a remarqué, presque vingt ans qu’elle s’éveille avant lui et lui prépare un café. Lorsque ce n’est plus les pleurs d’un bébé contrarié par sa nuit trop courte, ce sont les grognements caractéristiques du marmot envieilli. Elle troque presque naturellement la clope qu’il s’apprête à attraper pour un patch qu’elle lui colle sur l’épaule, caressant délicatement ses cheveux blonds. Et ses doigts de dragées se confondent tantôt avec la douceur de ses mèches, s’y perdent délicatement, alors qu’elle somnole un peu elle-même, les yeux rivés sur sa revu de musique classique. Elle a évidement veillé, s’est endormie à pas d’heure, s’est réveillée le corps moite de rêves trop denses et de nuits trop noires, mais chaque matin lui amène son lot de soleil. Tranquille, le regard toujours si fixement doucereux, semblable à de la ouate encadrant ses pupilles trop claires, les jambes délicatement ramenées l’une conte l’autre, la bouche close, assise bien droite sur son siège. Elle se met à parler, un peu de tout et de rien, pas certaine de s’écouter elle-même, mais simplement pour le tenir éveillé. Ce sont les balbutiements du matin, les petits mots formant de leur équilibre, leur dyade dans toute sa beauté. Un petit sourire lui échappe alors qu’elle l’entend marmonner, glissant une main sur son épaule en la caressant doucement. De l’autre, elle lâche son magazine pour glisser une cuillère de café au lait entre les lèvres pincées du gamin. Non, Hyacinthe n’est définitivement pas du matin.

Les deux autres instruments du quatuor font leur apparition et elle se redresse assez pour éclater de joie. « Cam ! » S’écrie-t-elle, ravie, dénotant parfaitement avec les deux autres qui ont déjà marmonné on-ne-sait quoi. Ça ne la dérange pas tant que ça, Lucya, d’être traitée de mioche. C’est bien ce qu’elle est après tout, une mioche trop admirative, un petit angelot hébété. Elle lâche son frère pour contourner la table et venir se jeter dans les bras de sa grande soeur, nichant son nez tout contre son épaule. Il y avait des mots qui s’exprimaient mieux dans des bras. Le rayon de soleil fait son oeuvre, la voilà qui tourne le regard vers ses frères en levant un sourcil. « Si vous arrêtiez peut-être un peu de grogner tous les deux ? On n’a plus tant de journées ensemble. » Dans le vide immense de son coeur secrètement aduré, elle avait besoin de ces quelques milliers, même chancelants et morcelés. « On pourrait songer à un autre animal pour une fois. » La voilà qui lance un regard circulaire à la pièce, haussant les épaules. Lorsqu’il s’agissait de son oncle adoptif et adopté, elle aurait déplacé des montagnes toutes entières, réchauffé des montagnes enneigées. « Un crapaud après tout, ça risquerait trop de lui rappeler Alice. » Elle fait avec un petit sourire en coin qu’elle ne prend même pas la peine de cacher. Lucya et ses amours d’enfant avaient des raisons qui n’échappaient au fond pas même à un Achille asexuel. C’est comme une petite fille qu’elle s’attachait, angéliquement, sans jamais aller plus loin, sans jamais fauter. Elle rit en lâchant sa soeur pour sortir tous les ingrédients nécessaires.

(c) mars+prima luce
@cameron sterling, @achilles sterling, @hyacinthe sterling let them eat cake (tc des enfants sterling) 2453064100

-- i fucked my way into this, and i'll fuck my way out

à peine arrivée et voilà que le plus âgé de ses deux frères commence à l’attaquer, comme si sa phrase précédente avait été bien plus qu’une simple plaisanterie sur leur ordre de naissance. comme si chaque interaction entre eux était un duel à mort pour les beaux yeux de papa. et surtout, il énonce tout, comme un chef d’orchestre ou un maître de ballet qui ferait une synthèse des entraînements et répétitions des derniers jours, avant même qu’elle n’ait eu le temps de parler. comme si c’était lui, le chef de cette famille, l’adulte responsable. merci dieu de lui avoir envoyé hyacinthe, qui prend le parti de se plaindre, à demi, pour ne vexer personne.

cameron n’a rien contre les grenouilles bien au contraire, la peluche usée et décolorée par le temps, rafistolée comme maman sterling avait pu, lorsque sa fille avait fini par lui avouer la vérité, les larmes aux yeux, toujours rangée précautionneusement dans un de ses tiroirs. pour elle laf sera toujours son mr. grenouille version un. le seul et unique. alors l’idée de faire un autre animal ou même de réfléchir, non. et puis hyacinthe rouvre sa bouche, se moque du côté définitivement enfantin de la démarche, et elle arque un sourcil, étrangement attirée par la bouteille que le plus jeune tient entre ses mains. elle finira par en avoir besoin, si elle doit réellement passer une matinée entière avec ses trois adelphes, tous aussi de mauvaise humeur les uns que les autres.

sauf lucya, toujours la poupée, toujours l’enfant qui se jette dans ses bras, qui la serre contre elle. et cam lui rend son étreinte. elle ne déteste pas sa soeur, elle aimerait juste la voir grandir un peu plus, et pour de vrai. pas simplement jouer les lolita. elle propose de chercher d’autres idées, fait un trait d’humour sur alice, et cameron secoue la tête tandis que sa soeur va chercher les ingrédients les plus basiques pour un gâteau.

“non. lafcadio, il aime, les gâteaux grenouilles, et le vert lui va bien. alice était un rat, pas une grenouille. et puis la grenouille, c’est un animal queer, c’est parfait.”

elle ne laissera pas certaines traditions changer, elles sont les seules choses qui permettent à cette faille de ressembler à une vraie famille. écrasant sa cigarette dans le bol, pour ne pas finir par mettre des cendres à un endroit où elle ne voudrait pas. elle se tourne vers achilles hochant la tête.

“on te fait confiance pour la recette tu seras certainement la personne la mieux placée pour savoir quel sera le meilleur équilibre.”

pique discrète, mais toujours là.

icons (c) dionysass

@Achilles Sterling @Hyacinthe Sterling @Lucrecia Sterling

let them eat cake

feat. la meilleure pire famille. ☾

hyacinthe a plus écouté, à un moment. il ne saurait oublier qu'il est un grand suiveur dans l'âme, et que ses tentatives de braver sa famille ne sont qu'un défi personnel qu'il finira bien par oublier. c'est une phase, pour lui, et comme toutes les tempêtes, elle a ses fins. la crise d'adolescence le possède tout entier, en attendant, et le plus jeune ne semble pas prêt de s'en débarrasser. ça arrivera un jour, cependant, il retrouvera celui qui lui aura tant manqué. le regard est las mais incisif, quand il surprend les opinions du blond tout haut - bien sûr qu'il ne saurait pas s'en cacher. en toute honnêteté, il lui dit aussi la moitié du temps, alors ça ne vaut pas le coup que quelqu'un le sermonne pour autant. ouais, t'as raison, ça fait bébé. on a qu'à aller lui dire de se faire enculer cette année et comme ça hyacinthe sterling pourra retourner décuver dans sa chambre, il sera ravi de notre initiative et de notre nouveauté. en vérité le musicien n'en serait même pas satisfait, et il le sait. il n'est cependant pas désolé de l'heure à laquelle hyacinthe a décidé de se coucher, ou des consommations qu'il a eues alors qu'il savait très bien que le samedi était occupé - parce qu'il s'autorisait à ressentir l'ampleur de l'inquiétude qu'il a pour le visage d'ange en colère qui le fixe, à épier la catastrophe de ses fêlures, il ne saurait plus jamais s'observer lui-même ni sa famille, devrait tout changer dans sa vie, toutes ses perceptions, et que c'est encore trop inquiétant pour lui.

dès que lucya parle il s'en veut d'avoir réagi aussi vivement. en revanche il ne voit pas de quelle façon ils pourraient changer les traditions. laisse la plus grande s'en occuper mieux qu'il le ferait, évite qu'on lui saute dessus à la première occasion, alors qu'il se lève pour jeter le cadavre de sa boisson et de ses tartines mouillées dans la poubelle et se faire un vrai café noir et dégueu comme il le souhaitait. piocherait sans doute dans les ingrédients si les adelphes n'étaient pas trop affreux, quand il le sentirait. mais le matin n'a jamais été possible avant et il ne voit pas comment maintenant il pourrait réussir dans la tache qu'on lui demandait. les mains qui s'affairent pour prendre une nouvelle tasse, concentré, pendant que cameron se sent obligée de rappeler que laf n'est jamais sortie avec un crapaud ou quoi que ce soit, et de justifier un choix qui de base a toujours été le sien - achilles n'a fait que le porter, pour une fois. les grenouilles ont leur importance encore une fois, et le lien entre l'aînée et leur oncle n'a fait que fleurir depuis le secours de la peluche endommagée, à son plus grand plaisir en toute honnêteté. elle s'entendait bien avec, et achilles pouvait tout à fait savoir pourquoi. plus accroché à son père qu'à l'autre homme, il avait toujours observé plus de loin la relation qu'il avait avec la fratrie, mais il la comprenait.

alors, sauf si quelqu'un a une idée, je n'ai jamais interdit à personne de se renseigner et j'ai simplement pris de l'avance pour qu'on ait à se bagarrer moins longtemps de base, il se lève à nouveau pour saisir trois énormes bouquins de pâtisseries qu'il a trouvé dans les affaires de lily, pages remplies de stickers là où les recettes étaient intéressantes, j'ai trouvé ça. j'en ai d'autres sur mon téléphone avec des toutes petites variations, mais l'idée globale est là. on n'a pas dix mille couleurs de glaçage non plus, c'est vrai qu'on peut toujours demander à aller en chercher, mais ce serait bête que le vert se retrouve à moisir pendant une année. après il y a toujours l'anniversaire de mariage des parents, mais ce serait compliqué de rajouter une grenouille incognito pour combler. et ils savent téléphoner pour faire appel à des traiteurs bien meilleurs que leurs gâteaux mal cuits chaque année. vous avez une idée pour le goût, tout ça, la base, aussi? j'ai trouvé une nouvelle recette pour le praliné, je ne sais pas si cette année on va le réussir, mais peut-être que ça vaut le coup d'être tenté?

codage par aqua, pic par hedgekey