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PARCE QUE C'ÉTAIT LUI, PARCE QUE C'ÉTAIT MOI. (lucynthe)


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MessageSujet: PARCE QUE C'ÉTAIT LUI, PARCE QUE C'ÉTAIT MOI. (lucynthe) PARCE QUE C'ÉTAIT LUI, PARCE QUE C'ÉTAIT MOI. (lucynthe) EmptyVen 5 Mar - 21:06

hyacinthe&lucrecia / mars 2021
we could leave the christmas lights up 'til January and this is our place, we make the rules. and there's a dazzling haze, a mysterious way about you dear, have I known you 20 seconds or 20 years ? can i go where you go ? can we always be this close forever and ever ? and ah, take me out, and take me home, you're my, my, my, my lover. (@taylor swift)

Elle s’éteint un peu chaque soir, dès lorsque la lueur en son sein s’étouffe et qu’elle reprend son souffle. Lucya a encore fauté. Ce soir, ce n’est plus en Cosette maltraitée qu’elle rejoint le manoir, mais en Jean Valjean condamné à voler, en coupable obligé. Si lui vole pour manger, elle baise pour éviter de crever. Et les mots sont si durs, les mots sont si froids. Les mêmes qui sortent de sa bouche lorsqu’elle se transforme, lorsque le blanc du cygne passe au noir. Quelques plumes tombent sur son front moite alors qu’elle se redresse, regarde l’heure avec effroi, se presse de se rhabiller. Ce soir, elle a encore traîné dans les bas quartiers. Elle a prétexté une répétition tardive pour éviter les soupçons de la mère, a congédié son chauffeur pour supprimer tout témoin. Puis elle s’est rendue dans un de ces bars underground pas si près de l’opéra, où elle s’est jetée dans n’importe quels bras. Même l’idée de se sentir désirer ne l’anime plus tant, c’est plutôt le besoin de posséder qui la déchire, la change en lionne prête à bondir. Gémir, pleurer. Être réduite à néant par des coups de rein assassins. Peu importe le mal, peu importe le bien. C’est finalement pour la même faim qu’elle faute, le même besoin que subsister. Entre le personnage d’Hugo ou celui de Zola, pour une princesse née, le réalisme crasse des bas fonds de quartiers.

Elle traîne un peu les pieds en passant le portail de l’immense manoir qui peine à se dégager parmi la brume. Si elle ne revenait pas de l’enfer, elle aurait presque pu s’en effrayer. Muette, les mains blanchies par le froid, pourtant, elle ne fait pas la fière, ne recule même pas. Ses yeux fixent vainement la route pavée. Elle remonte l’allée sans même s’autoriser à la moindre pensée, refuse de trop réfléchir, de se torturer. Ce soir, c’est le spleen, le désespoir dans tous ses états. Est-elle vraiment malade ? Qu’en penserait papa ? Quelques mèches blondes tombent sur son front vainement essuyé, sur la cape parme dans laquelle elle est toute enrubannée. Dans les bas fonds, même déguisée, soigneusement encapuchée, elle fait tâche, tout le monde le regarde. On ne voit pas de telles blondeurs côtoyer les rives du Styx, on ne voit pas de ces ports de tête si altiers, si près du Pandémonium. Lorsqu’elle se livre pourtant, c’est le diable qui la possède, elle semble être une affamée parmi tant d’autres, une hystérique, une hallucinée.
Lentement, elle referme la grande porte juste derrière elle. Il est déjà trop tard pour rejoindre le dîner où elle croise parfois ses frères. À pas de loups, elle passe devant le petit salon où sa mère se laisse sûrement mourir, où elle s’étend souvent seule, pour lire, pour pleurer ? Ce soir, elle n’est pourtant pas d’humeur à jouer les petites poupées. Alors elle monte à l’étage, lance un regard en coin au majordome qui s’incline, demeure muette, le visage fermé. En vérité, c’est une tempête sans nom qui semble prête à exploser, une tornade immense juste dans sa cage thoracique. Le vide immense d’un coeur prêt à éclater. À se fendre sous la honte, l’angoisse, l’absence. Ses petits pas de fée s’arrêtent juste devant la porte de la chambre de son frère. Elle laisse tomber son sac, dans lequel repose encore un ou deux tutus froissés.

Elle ne toque pas.
Elle ouvre, sans hésiter.
Avec Hyacinthe nul besoin de protocole, de mensonge, de faux-semblants. Avec Hyacinthe il n’y a que l’or, le coton, l’amour, le vrai. Il n’y a que Hya, Hya et ses bras, Hya et son regard qui n’a besoin de rien d’autre pour se faire entendre. Hya son autre coeur, son autre âme, la vérité cachée de ce duo. C’est le meilleur des deux mais tout le monde semble l’ignorer. Elle, elle elle sait. Et personne ne l’aime autant qu’elle, ça elle peut le jurer. « Hya, tu dors ? » Murmure-t-elle en s’approchant du lit. Nul besoin de signaler sa présence ni d’expliquer quoique ce soit, il a trop l’habitude des visites nocturnes d’une jumelle au fond bien plus que cela. Lentement, elle laisse sa cape tomber, se débarrasse de sa robe trop légère pour un mois de début d’année. Dans son petit débardeur et le léger d’une culotte, le corps dénudé, sans honte aucune pourtant. Il n’y a bien que les autres pour soupçonner le moindre inceste. Il n’y a bien que les autres pour ne pas comprendre toute la beauté de leur complexité. Rien n’est plus pur chez Lucya que l’amour qu’elle ressent pour le petit être là, recroquevillé, somnolant à moitié. Doucement, elle vient se glisser sous les draps, se nicher contre lui, chercher ses bras. « Oh Hya, j’ai fait un cauchemar. » Murmure-t-elle. Elle a rêvé qu’elle n’était qu’une dépravée, une immondice, une obsédée. Elle a rêvé que tout ce qu’elle était n’était qu’un mensonge éhonté, qu’une carapace pour se cacher. « Serre-moi contre toi. » Elle le formule mais il a déjà agi, sans avoir besoin de le dire. C’est la force de leur relation que tous s’amusent à jalouser. La force d’une complicité que personne ne peut envisager. Il n’y a que lui, lui et elle contre le monde entier.
(c) mars+kawaiinekoj
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Hyacinthe Sterling
you wouldn't be the first renegade
to need somebody
Hyacinthe Sterling
∴ Pseudo : balzolaire (nastasia).
∴ Faceclaim : jelle haen.
∴ Merci à : themooninmourning (av), kawaiinekoj (ic).
∴ Dédoublement(s) : marlowe, l'empereur médiatique, ange, le saint des saints & alix, l'enfant des limbes et des pavés.
∴ Âge : dix-neuf ans. la chimère ténébreuse de l'éternité qui l'égare sans pitié. l'épithète de "gamin" qui le sied si bien, qui décrit si joliment ses fureurs candides.
∴ Mood : PARCE QUE C'ÉTAIT LUI, PARCE QUE C'ÉTAIT MOI. (lucynthe) 1576a810
∴ Pronom inrp : il/lui, he/him.
∴ Occupation : étudiant au conservatoire ; pianiste auréolé de débauche et de décadence, chemin choisi par dépit plus que par passion. membre d'un groupuscule révolutionnaire à ses heures perdues.
∴ Statut : le palpitant abandonné aux mains de l'asmodée moderne. les yeux incandescents d'une ombre brisée dans lesquels il plonge, se noie ; la gorge encombrée d'une vénération ignorée.
∴ Géolocalisation : au casino, très certainement, l'âme ankylosée par la liqueur, l'argent vomi et régurgité une centaine de fois déjà.
∴ Vice : trouble de la personnalité borderline ; addictions (jeu, alcool)
∴ Free land :
(playlist)

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YOU GAVE ME PEACE
(in a lifetime of w a r)

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lafcadio.
lucrecia.
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∴ Triggers, refuse de jouer : violence animale.
∴ Triggers Warnings : troubles de la personnalité, dépendance (jeu & alcoolisme), childhood trauma, relations toxiques, terrorisme et idéologies radicales.
∴ Posts : 570
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MessageSujet: Re: PARCE QUE C'ÉTAIT LUI, PARCE QUE C'ÉTAIT MOI. (lucynthe) PARCE QUE C'ÉTAIT LUI, PARCE QUE C'ÉTAIT MOI. (lucynthe) EmptySam 20 Mar - 20:24

hyacinthe&lucrecia / mars 2021
we could leave the christmas lights up 'til January and this is our place, we make the rules. and there's a dazzling haze, a mysterious way about you dear, have I known you 20 seconds or 20 years ? can i go where you go ? can we always be this close forever and ever ? and ah, take me out, and take me home, you're my, my, my, my lover. (@taylor swift)

Il ferme les yeux.
Il sent sa chambre tourner autour de lui.
D’un geste instinctif et hagard, il tend la main pour attraper la bouteille de vodka sur sa table de chevet. Le poids mort au bout de son bras lui rappelle que le récipient est effectivement vide ; il le lâche avec un soupir. Il lui semble que la bouteille ne heurte jamais le sol ; le monde est un gouffre. Comme lui, à ce qu’il paraît.
Gouffre dans lequel s’engloutissent
L’alcool
L’argent
La gloire d’un père
Les espérances d’une mère
L’amour d’un frère
Les péchés d’une soeur
Ne demeure qu’elle. La moitié de son âme qui lui survivra, immortelle, céleste. Celle qui se tient là, debout au milieu de son ouragan, feignant d’être surprise lorsqu’il s’excuse des éclairs et des raz-de-marées ; celle qui sourit, qui lui sourit en dépit de tout, en raison d’un rien. Lucya. Il en est convaincu Hyacinthe, il n’est qu’un demi-dieu de pacotille parce qu’elle est toute la grâce, toute l’éternité de cet être double qu’ils forment à eux deux. Lucrecia est une S t e r l i n g, il n’est que l’homme. Faillible, à demi-abattu ; il voudrait qu’elle ne le voit jamais de la sorte. Les yeux cernés, le teint livide ; il voudrait qu’elle ne voit en lui que son ombre, fidèle et silencieux. Qu’elle le pense éternel, à son instar.
Mais qu’est-il, au fond ?
Il n’a des titans que l’aura cataclysmique. Chacun de ses gestes, chacun de ses mots, chacun de ses mots semble atteindre les autres en plein coeur, quand bien même il ne vise pas pour tuer. Et Achilles de lui lancer des regards pleins de larmes et de reproches, et les autres de se tourner vers lui, sentencieux, défaits ; Qu’est-ce que tu fous, Hyacinthe, bon sang ?
Qu’est-ce qu’il fout ?
Il n’en sait rien.
Il pensait pourtant que c’était évident. Qu’il tempêtait assez pour dissuader les autres de s’approcher de lui, qu’il montrait assez les dents pour ne pas avoir à gérer leurs émotions, en plus des siennes. Tour de Babel qui s’érige, bringuebalante, sur des coups d’éclat et des espoirs de verroterie, et qui s’écroule toujours de nouveau ; combien d’apocalypses avant qu’il ne lui brise le crâne et le coeur à elle, à la seule âme qu’il soit sûr d’aimer, à la seule âme qui est sûre de l’aimer ? Hyacinthe peut bien endosser tous les crimes, tous les péchés ; le fratricide, le parricide, et même le matricide — s’il le faut, ainsi soit-il. Mais se séparer de Lucya ?
Il ne peut pas.
Il mourrait.
Il soupire, Hyacinthe, exhale ces effluves de sanglots qui macèrent au fond de son coeur depuis presque dix ans. La myocarde pleine à craquer de larmes qui se refusent à couler ; c’est douloureux, ça lui oppresse les viscères, la gorge, les poumons. Il s’est déjà demandé, Hyacinthe, s’il s’agissait là d’une pathologie véritable ; il a déjà questionné son frère, à demi-mots ; est-ce qu’il y a des gens qui meurent de ne pas pleurer ? Est-ce que le coeur finit par déborder, par inonder leurs poumons, par les noyer de l’intérieur ? Ou est-ce qu’il devient tellement lourd qu’il se décroche de sa cage thoracique, est-ce qu’il éclate en te brisant les côtes ? La question était stupide, apparemment. Il ne sait toujours pas, Hyacinthe, trouve que la sensation est tout de même trop douloureuse, trop désagréable, trop vraie pour n’être que psychologique. Alors, lorsque les remparts instinctifs de sa psyché ne tiennent plus, lorsque les émotions y bouillonnent et deviennent une rage marécageuse, caustique, il les diluent pas l’alcool. Laisse l’eau de vie engourdir ses passions belliqueuses jusqu’à ce qu’elles se taisent, jusqu’à ce qu’elles s’enterrent d’elles-mêmes. Seul.
La porte s’ouvre.
Il rouvre même pas les yeux, Hyacinthe ; mais son coeur se serre un peu. Elle va donc devoir accepter de le voir comme ça, une fois de plus ? Il entend ses pas feutrés sur le parquet, comme une ombre, un spectre, une apparition qui se déplacerait jusqu’à ses draps froissés. « Hya, tu dors ? » Quelques secondes de silence. Il essaie, Hyacinthe, de se sortir de sa léthargie capiteuse, de déterminer quel écho est la voix de sa soeur, d’offrir à ses yeux d’opalines un regard clair et franc dans lequel se plonger. « Non. » Réponse qu’il ne prend même pas la peine de murmurer ; sa voix languide qui brise le silence d’un éclat négligent, tandis que celle de Lucya s’y fait une place, délicate, arrangeante. De la même façon, elle se glisse dans ses draps ; à peine le poids d’un rêve qui fait s’enfoncer le matelas à côté de lui. Elle prétend avoir fait un cauchemar ; les échos tremblants de sa voix, les frissons fiévreux du corps qu’il serre contre lui, après s’être retourné, disent le contraire ; témoignent des affres libidineuses d’une réalité morbide. Hyacinthe comprend, et balaie ce mensonge qu’il ne lui reproche pas. Certains péchés sont trop violents pour la pudeur de cette sainte qu’il appelle soeur, et il accepte placidement ces hontes, ces aveux retenus. Il la serre un peu plus fort contre son coeur ; et soudainement, les sanglots semblent gonfler au fond de son coeur ; une marée qui monte comme le galop d’un cheval fou, qui enfle tant qu’il a l’impression de ne plus pouvoir. Parce qu’il sent la douleur de ce corps tremblant, il sent la transe honteuse du péché à travers la fièvre qui humidifie la nuque de Lucya. Au-devant de n’importe quel autre être humain, il se serait reculé vivement, les yeux fous, furieux qu’on maltraite un peu plus sa charogne d’écorché vif. Mais il n’a même pas un mouvement de sursaut, cette fois-ci. Il serre les dents, Hyacinthe, et la serre un peu plus fort, ses lèvres contre son front, sa main gauche venant caresser ses cheveux d’un lenteur naturelle. « T’es encore sortie ? » La bête est encore sortie ? Aucun jugement cependant. Juste la volonté de savoir ; de savoir quels démons avaient possédé cette soeur adorée, cette fois-ci. De savoir qui haïr pour exorciser la honte de Lucya. Parce que la honte est immensurable, calamiteuse ; il la sent s’étendre au-dessus de leurs têtes auréolées, jument de malheur dont les yeux blancs cherchent à s’ancrer dans ceux de sa jumelle. Il voudrait lui couper la tête, enterrer le corps de ce démon six pieds sous terre ; mais lorsqu’il rouvre les yeux, il ne voit que l’obscurité, et le corps tremblant de Lucya. « Qu’est-ce qui s’est passé, Luce ? » Pourquoi t’as si mal, Luce ?
D’où ça vient ?
T’as tellement mal.
C’est insoutenable.
Partage moi ta douleur ;
Je la brûlerai, quelque part au
Fond de mon coeur.
J’aimerais te la prendre toute entière,
Si je pouvais te la prendre toute entière…

Je le ferais.

(c) mars+kawaiinekoj
@lucrecia sterling PARCE QUE C'ÉTAIT LUI, PARCE QUE C'ÉTAIT MOI. (lucynthe) 2453064100
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