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turn the lights down low (( lileo ))


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Leofstan Sterling
while she waltzes with ghosts
i can feel what went wrong
Leofstan Sterling
∴ Pseudo : lou, wolfy
∴ Faceclaim : jude law
∴ Merci à : furelise (ava), astra (signa)
∴ Dédoublement(s) : le fils de personne (aurèle delambre), le teubax du scooby gang (mike joker) & le dieu de tous les dieux (kolsten darkleaf)
∴ Âge : quarante-deux éclats embrumeurs de mensonges et de torpeurs.
∴ Mood : turn the lights down low (( lileo )) Ktrj
∴ Pronom inrp : he, him
∴ Occupation : illustre politicien au masque parfait, parfaitement vicié, homme d'affaires corrompu et gérant des fortunes sterling.
∴ A Exeter depuis : 2004
∴ Statut : le filet d'or massif qui entoure son annulaire le lie à cette poupée mélancolique qu'il regarde à peine. oh darling, what have i done to you ?
∴ Géolocalisation : occupé à briller ça et là, à mentir et jouer ses cartes. ou peut-être prend-il un instant du temps qu'il n'a pas pour boire un verre avec laf, entre deux réunions et un meeting.
∴ Vice : l'argent, le sexe et le pouvoir. les trois grands piliers de la réussite.
∴ Free land :
turn the lights down low (( lileo )) 6de9

m o o d b o a r d

he wanted to care, he wanted to care so
badly, but there was this gap between
what he felt and what he wanted to feel,
a space where something important had
been carved out.


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there is no time to be soft
no time to care about anything
no time to listen, no time to see,

then there comes the time of time, we'll see.


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∴ Triggers, refuse de jouer : viol, racisme, maltraitance animale, pédophilie.
∴ Triggers Warnings : capitalisme sous son état le plus écoeurant, bien des formes d'addictions, ascendant social et psychologique, famille élitiste désenchantée, la sentence de l'ignorance, maltraitance psychologique, l'obsession d'albion, trouble de la personnalité.
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laf
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MessageSujet: turn the lights down low (( lileo )) turn the lights down low (( lileo )) EmptyLun 1 Mar - 17:32


“well, maybe i'm a crook for stealing your heart away, and maybe i'm a crook for not caring for it. yeah, maybe i'm a bad, bad, bad... bad person. well, baby i know.” &

De ces secrets, Madame, on saura vous instruire;
Vous n'avez seulement qu'à vous laisser conduire.


Comment ne pas s'y berner ? Le soleil bûcher. Le génocide des dieux Sterling couleur de bronze, aux sourires irrésistibles reflets d'argent, sous la lumière d'or des projecteurs.

Un gala de bienfaisance imaginé du bout de doigts valeur diamant, de camarades opulents aux idées toutes merveilleuses de paraitre sublime et dégueulasse d'amour vipère pour les démunis. Foutues convenances. Au milieu du salon, sur une commode de mélèze trainait là, la carte d'invitation en lettres chéries pour le couple de lions. Leo se souvint de l'hésitation brève qui l'eut saisit avant qu'il ne la frôle, puis ne la lise, puis ne la jette, dans un soupir sans chaleur. Et puis finalement, ils y étaient allés, tous les deux. Elle et lui. Lui et elle. Et pourquoi faire ? Parce qu'il fallait bien qu'elle sorte pendue à son bras de temps à autres. Non pas que l'idée l'enchantait plus que nécessaire. Il aurait aimé y aller seul, voire ne pas y aller du tout. Mais c'était un devoir. Comme celui d'un sourire. Comme celui d'un mensonge de miel pour cacher les vices. Ou d'un cœur qui ne sait pas battre au bon rythme de ses pairs. Pauvre myocarde abâtardit, comme celui de John avant lui.

Apprêté délicieusement de la tête aux pieds, comme il savait si bien y faire sans la moindre difficulté. Costume bleu nuit et épingle fixée à la boutonnière, en forme de rose dorée. Leofstan était royal. Comme sa femme. Le roi et la reine au devant de la scène, éminents comme ce qu'ils étaient. Impérieux, constamment entourés d'un cortège personnel. Il se joua toute la soirée durant, une partition sans notes, au goût amer d'un piano désaccordé. Le rôle de mari attentionné déposant quelques baisers à tire-d'ailes tantôt sur la paume délicate de la main de sa bien-aimée, tantôt sur sa joue de porcelaine légèrement rosée, lui offrant tant de sourires éclatants et d'étreintes possessives qui s'éteindraient violemment lorsqu'ils se retrouveraient seuls, dans le huis clos de leur demeure, où les vérités perdaient tout éclat. Le halo brisé dans ces deux grands yeux chocolats anéantis qu'il faisait tout pour ne pas croiser. Jamais, ou si peu, pas longtemps. C'était plus simple. Lorsqu'il était lui, il ne voyait plus rien. Le roi brillait d'ombres.

Et, par tous les dieux et les seigneurs, qui croyez-vous être pour qu'il vous voit ? Une épouse, un fils, une fille ? Une famille ?

Ce ne sera pas suffisant.


Un silence religieux s'empara de la nuit noire lorsque les rideaux touchèrent la scène et que les invités quittèrent les lieux, bons sourires et bons mots avant leur départ. Enfin libre. Leo fit appeler son voiturier personnel chercher l'un de ses bébés au garage. Il voulait conduire pour rentrer. Ils étaient venus en limousine, mais l'idée de s'occuper l'esprit sur la route plutôt qu'à penser aux états âmes de son épouse d'après soirée l'enchanta davantage. Ignorer, passer la pilule. Rien de plus simple.

Comme d'habitude.


Et pourtant. Ce soir, Leo le sentit. Ça ne l'était pas. Habituel. Assise à ses côtés, vêtue et maquillée de la plus délicieuse des manières; elle ne lui adressa pas un mot, semblant s'être perdue ailleurs, à travers la lumière aveuglante des buildings qu'elle voyaient à peine se refléter dans la nuit. Elle ne le regardait pas, lui. Il en fut irrité.

— Tu ne dis rien...

Un constat pour tâter le terrain, méfiant qu'il était; à peine un regard jeté au siège passager rapidement reporté sur la route.

— Tu aurais pu avoir la décence de jouer un peu mieux ton rôle, darling, tes sourires sont irrésistibles, d'habitude.

Tu me déçois. L'attaque puérile de celui qui ne comprenait pas, s'inquiétait de ne pas comprendre ne serait-ce qu'une infime petite chose chez ceux lui appartenant. Celle qui lui appartenait. Un contrôle impossible de l'inconnu qu'il voulait lui arracher des mains avant qu'elle ne profite de quoi que ce soit. Le reproche. Le rappel à l'habitude. L'habitude de quoi ? Là, tout de suite, las qu'il était, il ne sut pas. Il était minuit passé, et il ne se passait rien. Ils étaient si proches et pourtant si loin. Leo soupira puis effleura le tableau de bord de sa main libre pour que la musique soit.

Pourquoi se serait-il passé quelque chose ? Depuis dix-sept années, il ne se passait rien émotionnellement qu'il ne puisse expliquer. Alors il taisait. Cela était devenu habituel. Il taisait tout. L'horloge, les mauvais rêves, les ténèbres et l'Absolu Rien destructeur. Il était pire que les autres, pire encore que les maux. Il ne signifiait rien, puisqu'il n'était rien. Alors ce soir, pour le voyage, il ne voulait pas s'y confronter. La guerre et les larmes valaient mieux que tout l'or d'un monstre.

 
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Elizabeth Sterling
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Elizabeth Sterling
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∴ Faceclaim : douce natalie.
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∴ Dédoublement(s) : sugar baby nyx.
∴ Âge : quarante-et-un ans ; l'insouciance envolée depuis belle lurette.
∴ Pronom inrp : elle/she/her.
∴ Occupation : professeur de piano ; l'amour du partage dans l'espoir qu'on fasse meilleurs choix qu'elle.
∴ A Exeter depuis : dix-huit ans environs ; ça reste assez vague à ses yeux, tant le temps passe d'une drôle de manière.
∴ Statut : mariée ; pour le pire et ce qu'il en reste.
∴ Géolocalisation : fantôme errant du manoir sterling ; on ne la voit que rarement traîner plus que nécessaire ailleurs.
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MessageSujet: Re: turn the lights down low (( lileo )) turn the lights down low (( lileo )) EmptyMar 2 Mar - 22:02

leofstan and lily / mars 2021
you’re gone, gone, gone away. i watched you disappear, all that’s left is a ghost of you. now we’re torn apart, there’s nothing we can do.” feat. @leofstan sterling

Apparences qu’ils se doivent de préserver au maximum, Lily n’a eu ni le courage, ni le cœur à refuser lorsque son mari lui a annoncé qu’ils étaient attendus pour un gala, alors que pour la première fois en vingt ans de faux semblants, elle n’avait pas le coeur à profiter d’une telle soirée. L’impérialité d’une dynastie à couver, quotidien devenu douloureux à force d’y mettre encore plus que son être pour qu’il ne finisse par être piétiné une fois les masques tombés. Encore. Et encore. Leofstan n’a pas eu l’air plus enthousiaste qu’elle, et elle a préféré ne pas penser aux raisons qui le poussaient à hésiter dans un premier temps. Se lassait-il dorénavant de dorer leur image face au monde? Souhaitait-il présenter quelqu’un d’autre à son bras? Tant de questions qui ne cessent d’assaillir son esprit imaginatif, devenu bien trop craintif, les veines empoisonnées d’une jalousie turpide mais pourtant légitime. Besoin maladif que de rester la seule reine du bourreau des cœurs aux yeux de la haute société, elle préfère continuer théâtralement leur manège mensonger.

L’assemblée est divine, ce soir, l’hypocrisie dégouline telle une cascade de champagne parfaitement synchronisée et les sourires échangés accompagnant les compliments faussement modestes pourraient donner la migraine à n’importe qui n’étant pas habitué. Façade royale imprégnée sur le faciès, Lily subit plus qu’elle ne participe, ne profite même pas pleinement des élans d’affection que lui offre son époux sur un plateau d’argent. Pensées qui s’éparpillent, méninges en ébullition, sans qu’elle ne sache mettre le doigt sur ce qui la perturbe tant. Elle est là, parmi cette foule, sans vraiment être présente. Et ce n’est que lorsque le spectacle prend fin, qu’elle suit docilement Leo jusqu’à la sortie que son souffle se relâche. Indéniablement, cette soirée ne s’était pas passée comme prévue, et l’épée de Damoclès flottait au-dessus d’elle sans qu’elle ne s’en aperçoive encore.

Ils ne patientent pas bien longtemps avant que la voiture ne s’arrête devant eux, et une fois les corps cachés par les vitres fumées, le naturel revient prendre le dessus en une fraction de secondes. Son corps se tend, ses muscles se crispent, comme annonciateurs d’une tempête sur le point de tout saccager dans son sillage. Le front se pose contre la vitre et le regard se perd au loin dans un silence pénible, qu’il finit par interrompre en prenant la parole. Elle détourne les yeux pour les poser sur son visage anguleux, qu’elle avait tant de fois observé sous toutes les coutures, un sourcil haussé d’incompréhension.

Que veux-tu que je te dise, Leofstan? Tu es le premier à apprécier mon silence d’habitude, non?

Question qui lui vient instantanément, sans qu’elle n’ait le temps de tourner sa langue sept fois avant de la poser. Mais les mots du roi lui font mal, écorchent un peu plus le myocarde déjà abîmé par un amour qui la consume et la brûle à petit feu. Elle n’avait pas été à la hauteur, ce soir. Elle qui n’avait jamais seulement joué ses sentiments, les ressentant pleinement, et même abusivement.

Oh, je t’en prie. Tu n’es pas le mieux placé pour me parler de décence. J’ai simplement été préoccupée… non, mieux encore, je me suis protégée.

Sa voix se fait tranchante, mais elle ne vacille pas, garde le menton relevé pour ne pas se mettre en position de faiblesse. Son attention se détourne à nouveau vers le décor extérieur sous les notes de trompette, le simple fait de le regarder lui laissant un arrière goût amer, lui rappelant douloureusement à quel point elle pouvait être à lui, corps et âme, sans qu’il ne soit lui-même à elle, en dehors des liens du mariage.

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Leofstan Sterling
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MessageSujet: Re: turn the lights down low (( lileo )) turn the lights down low (( lileo )) EmptyJeu 11 Mar - 15:17


“well, maybe i'm a crook for stealing your heart away, and maybe i'm a crook for not caring for it. yeah, maybe i'm a bad, bad, bad... bad person. well, baby i know.” &


Oh douce ironie,
Ne te rêve pas si jolie,
Tu n'auras pas sa sympathie.


Leofstan s'était empressé de défaire son masque délicieusement mielleux que tant et tant appréciaient pour enfiler celui bien plus vicieux de mensonges en compagnie de sa fiancée démunie : l'enchanteur des berceaux du pôle nord. Grand maître dans l'art Trompeur, ou peut-être était-ce vraiment ce qu'il était ? Personne ne saurait jamais fouiller assez loin. Personne ne s’intéresserait jamais suffisamment. Encore heureux. Mais pour l'heure. Pour ce moment. Il ne sut plus déterminer quel apparat serait le plus idéal pour la contrer. Le doute d'une seconde de trop.

Et dans le royaume barbare de l'intimité du roi et de la reine Sterling; il faisait froid. Et là où le patrimoine des ombres s'activait et se prolongeait aux épices du regard; il faisait toujours diablement froid. Le maitre ne voyait pas, non, jamais. Il ne remarquait pas lorsque la température pleurait des flocons de douleur. Il se plaisait bien, là, au centre du cyclone polaire. C'était du moins ce qu'il laissait paraitre.

Monsieur Neige.
Amoureux du grand Blanc.
Satisfait du grand Rien.


Et pourtant. L'agacement palpable à la fissure des crocs serrés. Le lion grondait intérieurement. Quelque chose troublait les âmes miroir du cimetière poudreux. Quelque chose n'allait pas dans les regards taiseux de sa reine congelée. La flamme s'était cachée dans l'éclat de ses iris. Quelque chose n'allait pas.

Ce soir, la reine du printemps ne regardait pas le roi de l'hiver.
C'était indigne de son rang. La surprise était amère.


Le souffle chaud et les idées furibondes du politicien s'emparèrent de l'alcôve ombragée qui entourait les deux êtres liés par les devoirs, et pourtant si détachés l'un de l'autre en réalité. En vérité. Les doigts serrés plus que nécessaire sur le volant de sa précieuse Aston Martins, quelque ouragans entremêlés tourbillonnaient de plus en plus fort dans l'hémoglobine lapis-lazuli qui se frayait un chemin jusqu'au myocarde d'outre-tombe.

La voix du fantôme s’abattit enfin sur le royaume désolé. Elizabeth possédait donc encore la force de se battre contre lui. Et quel combat ridiculement ironique.

Elizabeth.

Elle, qui était si prévisible.
Elle, qui tenait à bout de bras un champ de ruines couleurs d'or et de sang.
Elle, qui faisait tant.
Il lui reprochait tout. Ne lui offrait rien.

...

S'il était le premier à apprécier ses silences ? Oui, certainement que oui.
Alors, pourquoi... ?

— Parfaitement, quand ils ne sont pas aussi bruyants que ceux dont tu m'imprègne aujourd'hui.

Garde tes maux pour toi. Garde tes peines, tes larmes, tes douleurs.
Que veux-tu que j'en fasse, mon amour ?
Ton silence, cette nuit, parle bien plus que tes cris.


Elle le regardait, enfin, de nouveau. Et il avait gagné. L'espace d'une seconde, il avait étreint la coupe remplie de fiel. Il pouvait sentir l'élégance lasse de ses deux chocolats se balader ça et là, sur ses traits fermés. Mais cela ne dura pas. Son attention s'envola au lointain.

Regarde moi.

— Je pense, mon amour, que tu ne porte pas à ton cœur la définition que moi, j'en fais. La décence est une pétale fort délicate, vois-tu. minauda Leo dans un maigre sourire cynique, les yeux toujours rivés sur la route.

Le roi était fort décent, de toute évidence.

Jouer sur les mots, éviter parfaitement le sujet fâcheux qui lui vaudrait de s'intéresser ne serait-ce qu'un peu à la pauvre poupée désarticulée... Chose qu'il faisait en admettant sa présence, là, tout de suite. N'était-ce pas suffisant ?

Regarde moi.

Les griffes, enfin, tapotaient le volant. Signe d'une impatience qui commençait à grimper sauvagement.

— Je vois, tu ne comptes pas me dire de quoi tu t'es protégée.

Et tu ne comptes pas le lui demander, Leo.
Comme cette comédie sonne faux.


— Ce foutu gala ressemblait à mille autres, à ce que je sache. grogna-t-il après quelques secondes de silence, le ton irrité plus perceptible désormais. Aucune tentative d'apaiser les foudres.

— Tu ne fais pas ta difficile, d'habitude.

Des propos cinglants, titillant l'âme en peine de l'épouse assagie. Pour le meilleur ? Oui, ce devrait être le cas. Mais ça ne l'était pas. Le retour à l'habitude. Le reproche du changement raté, de l'échec constant. La déception encore et encore; sans nul besoin d'explication. Puisqu'il était roi, de son cœur, de son corps, de son âme. Il devait tout avoir. Et son regard.

Tout pour un peu plus d'attention. Tout pour un nouveau regard. Une nouvelle peine. Un sentiment, qu'importe lequel. Quelque chose de plus que ce froid terriblement mortifère soufflé par sa propre migraine.

Et la comptine pour enfant. La naissance légère d'un sourire railleur.


Monsieur Neige fond d'amour pour une jolie Dame
Mais elle reste de glace sortilège
Il ne peut lui avouer sa flamme
Car quand ils sont en face tout s'allège
Sa poitrine brûle et son coeur a chaud
Il est tellement timide qu'il abrège
Ne pouvant plus prononcer un mot
Et devenant liquide

Monsieur Neige est maladroit
Et sa cour insistante durant tout l'hiver
La belle ne le voit pas
Elle est froide et distante
Il ne peut rien y faire.

 
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MessageSujet: Re: turn the lights down low (( lileo )) turn the lights down low (( lileo )) EmptyVen 11 Juin - 1:07

leofstan and lily / mars 2021
you’re gone, gone, gone away. i watched you disappear, all that’s left is a ghost of you. now we’re torn apart, there’s nothing we can do.” feat. @leofstan sterling

Tout se chamboule, intérieurement. C’est un champ de bataille qui se profile dans l’esprit de Lily, lorsque les pensées deviennent confuses au profit des paroles entendues, lorsque les souvenirs se bousculent. Parce que c’est toujours la même rangaine. Que pourrait-elle faire de plus, après tout? Jusqu’où devrait-elle aller pour satisfaire cet homme aux exigences si contradictoires? Les mots s’imprègnent de nouveau en elle, traversent la mélodie qu’elle s’efforce d’écouter aussi limpidement que possible, dans un espoir vain que les lames acérées et prononcées de son époux ne l’atteignent pas. Et pourtant. Les lèvres couleur pourpre se pincent dans un alignement parfait, et elle doit se faire violence pour ne pas craquer. Ne pas céder. Ne pas exploser. La tempête fait rage, néanmoins. Les iris orageux se glissent un instant vers ses mains, observent son annulaire orné de promesses incomplètes, incomprises.

C’est d’abord un premier soupire qu’elle lui dédie, peu encline à alimenter une telle discussion à bord de l’habitacle où l’espace se trouve considérablement restreint. Cependant, force est de constater que les mots tournent en boucle, forment presque une ballade mélodieuse tant l’auteur continue d’enchanter sa reine, même dans le pire, même sans le savoir. Puis, dans un hochement de tête las, c’est finalement un ricanement qui s’échappe, se transforme en un rire empli de nervosité.

Vous aurais-je offensé, monsieur Sterling?

Question rhétorique, formulée dans un sarcasme à peine brouillé, stupide. Les pupilles se dilatent, à l’instar d’une colère trop longtemps enfouie, de tourments relégués au dernier plan, qui menacent dorénavant de se déchaîner. Mais l’épouse reste pourtant aussi droite que possible, aussi calme d’apparence qu’elle ne le peut. Inconcevable qu’il ne détecte la faille, qu’il ne soupçonne ne serait-ce que le moindre morceau de faiblesse.

Et pourtant, tu n’as pas été grandement enchanté de ce gala ressemblant aux milles autres, que je sache,” tranche-t-elle d’une voix froide —rarement entendue de sa part. “Je ne suis pas une satanée poupée que tu trimballes et dont tu peux exiger un comportement immaculé à tout instant.

De nouveau, le regard noisette reprend sa position initiale, ne fait cette fois-ci à peine attention au paysage qui défile à vitesse grand V, ne se contente que de se focaliser sur n’importe quoi d’autre que sur lui. L’envie se fait pourtant ressentir, lui fait mal tant elle se fait violence pour ne pas céder, parfaitement consciente que tout pourrait voler en éclat avec un simple contact visuel. Finalement, les paupières recouvrent les ombrages, et dans un geste inconsidéré, ses phalanges accrochent fermement les pans de sa robe, se remémorant cette litanie lointaine, en attendant le déluge.

I got addicted to a losing game,
All I know,
Loving you is a losing game.


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MessageSujet: Re: turn the lights down low (( lileo )) turn the lights down low (( lileo )) EmptyVen 11 Juin - 3:51


“well, maybe i'm a crook for stealing your heart away, and maybe i'm a crook for not caring for it. yeah, maybe i'm a bad, bad, bad... bad person. well, baby i know.” &




Et dans le froid, ne restait que le jeu de la reine et du roi. Les pions lâchement tombés au combat au nom vaniteux d'un royaume fêlé par les maux du suzerain tyrannique, lui même. Bercé par la mélodie malade de l'hiver, Leofstan se complaisait dans ce qu'il savait au creux des cristaux glaciaux : la fourrure réconfortante d'un reproche injuste, le feu crépitant rassurant d'une distance intime, les traces de pas dans la neige comme une valse à mille temps. Tout ce jeu là, il connaissait chacune de ses règles et de ses triches, il s'y trempait de la tête aux richelieus dispendieuses à chaque aube et en ressortait dès le coucher de l'astre incendiant, sourire creusé de néant au bord des lèvres prêt à mourir.

Et pourtant, il se souvint de ce matin là, un matin comme les autres; comme il la voyait. Comme le soleil tapait sur sa nuque et ses bras nus, venait danser dans ses courbes, et ses boucles brunes qui caressaient légèrement son front, lui offrant l'aura de toutes déités. L'image illusoire de la reine assoupie, les traits relâchés peints d'une tragédie grecque silencieuse. Et il la voyait. Comme elle était. Une seconde. Peut-être deux ou trois. Ses bracelets d’or tintèrent à son poignet alors qu'elle se tournait vers la lumière. Mais lui n'était déjà plus là, le roi. Déjà loin. Trop loin. Une fois encore, il ne la voyait plus, ne lui montrait pas. Rien. Et un cœur se brisait encore et encore, non loin. Le royaume se remit à chanter l'hiver pour son roi. La reine n'y participerait pas.

...

Pourquoi prenait-il le temps d'analyser le passé, les non-dits, le froissement de son propre myocarde aigri de ne pas la voir comme à son habitude... toute quémandeuse de l'attention de son altesse ?


C'était futile, idiot, et re-futile derrière.

Il se souvint et la réalité revint en un coup du destin au son du rire détonant de sa moitié qui le fit tiquer. Ses mots et son ton eurent raison de l'accalmie passagère qui s'était éprise des songes de Leofstan. Elle continuait de jouer, elle aussi. Eh bien soit.

— Toujours, milady Gold, c'est bien là tout ce que je m'évertue à vous reprocher depuis plus de vingt ans. minauda-t-il avec nonchalance princière sans ne plus lui porter le moindre intérêt.

La cruauté du roi était sans fin. Le sous-entendu, sans formes. Gold avant Sterling. Sans la chevalière, sans les papiers, sans le manoir; ils n'avaient rien. Elle n'était personne après tout, il était juste de le lui rappeler.

Et pourtant la question demeurait harceleuse. Furieuse, assassine, elle pourrait tout changer, ou tout détruire. Soufflée d'une gueule de dragon comme le feu sur la glace. Lily s'éveillait, quelque part, et Leo le sentait, ne pourrait y échapper. Alors de nouveau, il lançait les cartes d'une partie où la victoire était assurée.

— De toute évidence, je ne m'en cache pas, là, devant toi, mais moi, j'ai joué mes cartes correctement le moment voulu, comme d'habitude. Ce qui n'est pas ton cas.

Le ton du politicien discutant en compagnie de partenaires professionnels incompétents. La carapaces insaisissable, la mine imperturbable, l'air absolument détaché, lassé, blasé. Il attendait l'explosion pyrotechnique en s'allumant une clope et ouvrant légèrement la fenêtre. Ah, si seulement elle était capable de tel chaos, ce serait intéressant. Elizabeth n'avait jamais fait preuve de tant de pulsions, de passions qu'il lui était difficile d'imaginer tel scenario mais la curiosité de l'échange, de l'attitude de son épouse lui indiquait profondément de se méfier... de se planquer si l'heure des émotions s'éveillait à minuit. Ce n'était là que provocation. Ce n'était là qu'un caprice parmi tant d'autres, voilà qui était mieux. Les Sterling étaient tous de pauvres petites créatures blessées d'un moindre "non". Il était facile de s'en persuader, de les balayer au rang de nuisibles, d'oublier qu'ils étaient sa famille.

Quand Elizabeth répondit, il y eut un temps de pause. Les sourcils qui se froncèrent imperceptiblement sur le visage neigeux de Leo, les yeux toujours rivés  sur la route ne laissant transparaitre que deux fentes ombrageuses perdues dans un calcul cosmos lointain. Cette voix là, ce ton, il ne l'avait jamais entendu. Ou ne s'en souvenait pas. C'était nouveau, et il n'aimait pas tant cela.

— Première nouvelle. susurra-t-il simplement avec sarcasme, laissant un petit sourire mesquin se pavaner sur son visage le temps d'une seconde.

Le trajet reprit son cours dans un silence plombant.

Bientôt, ils arrivèrent.

Le manoir apparut enfin dans le halo des phares. Leofstan gara son bolide dans la cour et éteignit le contact dans un dernier cliquement. Le silence se brouilla plus que jamais. Il faisait froid. Il faisait néant. Les doigts fins de sa fiancée s'accrochant aux pans de sa robe comme à la dernière branche de l'âme en peine jetée au bord d'un ravin. Le tableau était suffoquant. Triste. Il n'y pouvait rien faire. Leofstan se tourna alors complètement vers elle et l'observa durement un moment avant de prendre délicatement ses mains délicates et tremblantes de nervosité au creux des siennes, aussi froides que son cœur, pour les porter à ses lèvres.

Il chercha son regard. Où pouvait-il être bien allé pleurer ?

C'était sur lui qu'il devait se poser. Et lui seul.

— Tu n'as pas répondu à ma question. De quoi t'es tu protégée ?

Souffle doux, presque chaud, réconfortant. Et le regard de glace. L'océan qui s'embrasait à n'y rien comprendre. Mille millions de mystères du roi déchu pour sa reine.


 
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Elizabeth Sterling
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∴ Âge : quarante-et-un ans ; l'insouciance envolée depuis belle lurette.
∴ Pronom inrp : elle/she/her.
∴ Occupation : professeur de piano ; l'amour du partage dans l'espoir qu'on fasse meilleurs choix qu'elle.
∴ A Exeter depuis : dix-huit ans environs ; ça reste assez vague à ses yeux, tant le temps passe d'une drôle de manière.
∴ Statut : mariée ; pour le pire et ce qu'il en reste.
∴ Géolocalisation : fantôme errant du manoir sterling ; on ne la voit que rarement traîner plus que nécessaire ailleurs.
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MessageSujet: Re: turn the lights down low (( lileo )) turn the lights down low (( lileo )) EmptyDim 13 Juin - 16:43

leofstan and lily / mars 2021
you’re gone, gone, gone away. i watched you disappear, all that’s left is a ghost of you. now we’re torn apart, there’s nothing we can do.” feat. @leofstan sterling

L’air flotta comme la naissance d’une nouvelle ère, comme si Elizabeth s’éveillait une seconde fois –ou peut-être une troisième? Comme si la petite voix mesquine à l’intérieur de sa tête avait fini par prendre le dessus, écrasant par là plus d’une vingtaine d’années à paraître parfaite, sans faille. Sans avoir l’audace animée de monter le ton. Face à lui. Les paupières toujours closes, elle fouilla sa mémoire, à la recherche d’une autre fois où une situation similaire se serait produite. Mais rien. Si parfois les choses avaient le malheur de s’orienter vers une confrontation, elle finissait toujours par y mettre un terme, en s’écrasant face à son bourreau.
Et il serait temps que cela se termine, tu ne crois pas?
Un nouveau soupir vétuste se fraya un chemin dans l’air devenu plus que palpable, et alors qu’elle pensait pouvoir réussir à calmer un temps soit peu le cataclysme en son for intérieur, les paroles de son mari s’engouffrèrent tout à coup en elle, alors que son esprit avait semble-t-il décidé de les laisser hors de portée jusqu’à maintenant. A quoi pensait-elle, après tout? Que le Grand Leofstan Sterling se contenterait d’être aussi impassible qu’habituellement, ou mieux, aurait tout simplement glousser sans s’attarder?

Bien sûr que non.
Leo, il tape en retour.
Là où ça fait mal.

Les mirettes enflammées se remirent à valser sur la route défilant rageusement ; à l’instar de ses émotions grandissantes, fulminantes. C’est tout un cheminement qui se met en place en elle, qui se répand comme une traînée de poudre à vitesse foudroyante. La mâchoire nettement contractée, les dents s'entrechoquent à leur tour, et elle ne cherche nullement à camoufler le grincement de dents conséquent qui en résulte. L’hémoglobine qui pulse violemment dans les veines, accentuant la pression de ses doigts sur sa robe ; qui finira très certainement abîmée d’ici à ce qu’elle ne la retire. En un rien de temps, elle se retrouve contradictoirement aussi glacée que bouillonnante, et c’est une myriade d’émotions qui se propage à travers chaque atome de son être, myriade qui l’aurait très certainement mise à genoux si elle n’avait pas déjà été assise.

Le silence qui s'ensuivit fut glacial.
Et pour la énième fois,
son cœur se brisa.
Dans l’ombre.

Elle remarqua à peine que leur trajet avait finalement pris fin tant elle se laissa assaillir par l’hécatombe de ses pensées insidieuses, et ce fut le contact froid de ses propre mains qui la réveilla. Lily se fit d’abord violence pour ne pas le regarder, mais sa question eut raison de sa bonne volonté. Ses iris se tournèrent vers lui, qui pour la première fois depuis fort longtemps, la regardait. Elle. Et encore une fois, elle fut bouleversée. Terre et Océan se firent face, mais l’échange ne dura que quelques secondes. Les noisettes s’éloignèrent rapidement, plus par peur que par réelle conviction. La gorge nouée, elle ne répondit pas immédiatement ; laisser entrevoir sa voix cassée était bien la dernière chose qu’elle souhaitait, ce soir.

Peu importe, ça n’a de toute manière pas duré,” fit-elle finalement dans un souffle, prête à être brisée. Le myocarde pris dans un étau, morcelé, elle s’éloigna finalement du seul contact qu’elle recherchait pourtant depuis un temps indéfini. La portière passagère s’ouvrit sur son ombre et elle en sortit avec le reste de grâce et de dignité qu’il lui restait, le tintement de ses talons brisant le silence dangereux d’une recrudescence.
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Leofstan Sterling
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∴ Occupation : illustre politicien au masque parfait, parfaitement vicié, homme d'affaires corrompu et gérant des fortunes sterling.
∴ A Exeter depuis : 2004
∴ Statut : le filet d'or massif qui entoure son annulaire le lie à cette poupée mélancolique qu'il regarde à peine. oh darling, what have i done to you ?
∴ Géolocalisation : occupé à briller ça et là, à mentir et jouer ses cartes. ou peut-être prend-il un instant du temps qu'il n'a pas pour boire un verre avec laf, entre deux réunions et un meeting.
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∴ Triggers Warnings : capitalisme sous son état le plus écoeurant, bien des formes d'addictions, ascendant social et psychologique, famille élitiste désenchantée, la sentence de l'ignorance, maltraitance psychologique, l'obsession d'albion, trouble de la personnalité.
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MessageSujet: Re: turn the lights down low (( lileo )) turn the lights down low (( lileo )) EmptyVen 2 Juil - 18:32


“well, maybe i'm a crook for stealing your heart away, and maybe i'm a crook for not caring for it. yeah, maybe i'm a bad, bad, bad... bad person. well, baby i know.” &




Il y avait des amours piétinées, des amours indélébiles, des presque nées et des ravagées. Il en existait de toute sorte, même dans les myocardes des hommes les plus délabrés. Mais toutes ces amoures mauvaises étaient faites de verre, de torture et de brisures. C'était à se demander comment deux cœurs balafrés de maux parallèles pouvaient encore se toiser en pleurant après vingt ans ; sans les larmes de sel pour se fustiger d'apparence lugubre ? Pas moins de rage que de tristesse. Et que de malveillance vicieuse. Parce qu'il y avait des poings serrés et des océans de peine plein les âmes ; et un silence comme on n’en entendait qu’au trépas d’un orage. Un silence effrayant, de ceux qui ne précédaient que des catastrophes. Comme du verre acéré, volontairement pilé dans le sang. Milliers d'éclats plantés dans le trou béant de tragédie de la bien aimée, pas aussi bien aimée qu'il le faudrait. Leofstan se demandait. Comment en arrive-t-on là ? Que restait-il tant à dire lorsque le mal s'était fondé un palace de beauté macabre si somptueux et agréable à vivre. Lorsqu'il était déjà bien tard. Et au milieu des décombres, le roi ne comprenait pas comment l'on pouvait (encore) autant avoir besoin du regard de quelqu’un alors que se chantait la fin.

Leofstan s’était souvent dit que Lily avait l’air tirée d’une autre histoire que la sienne. Peut-être que c’était ça qui l’irritait tellement. Peut-être que c'était ça, qu'il y avait de ça. . .

Elizabeth, c’est un conte, une chanson, une berceuse. Le belle reine issue du royaume doré, la figure juste, au doux sourire et au rire clair, toute droit sortie des cordes d’un ménestrel. Leofstan voisin d'un royaume de fer n’est ni le bon roi qu'on dépeint, ni le brave chevalier blanc dont rêvent les princesses et pourtant, parfois, il a comme l’impression de brûler dans ses grands yeux chocolats. Brûler d'une infinie douceur mirobolante. L'idée l'effraie, et tout d'un coup, il ne veut plus de la couronne, plus de l'alliance, plus du royaume pour étendre son pouvoir; plus de la reine, non, surtout pas elle.

Regarde-moi. Si même sa poupée désarticulée venait à ne plus l'aimer, qui le pourrait ? Il n'y avait qu'elle. Il n'y avait jamais qu'elle. Il ne comptait que sur elle. Et elle s'en allait, lâchait sa prise, lâchait ses rêves. Elle s'en allait dans un souffle. Et pour la première fois, Leo ne bougea pas, n'en rit pas, n'en joua pas. Il laissa la nuit manger sa proie pour lui. L'étreindre de tout l'amour qu'il ne pouvait lui même lui apporter. La rage n'était plus, plus que le désespoir putride, absurde. Un poison que le politicien s'efforça à effacer en mordant légèrement sa lèvre inférieur et reportant ses mains sur le volant pour le serrer un peu plus fort qu'il l'aurait voulu. Comme s'il sentait son cou à elle se briser sous sa poigne. Qu'il lui intimait par la force, de l'aimer encore plus fort à s'en damner, de le regarder plus que tout et n'importe qui sur cette terre, d'être là ; comme avant. Parce que rien ne devait changer. Jamais. Parce que c'était perturbant, parce qu'il ne connaissait pas les règles du nouveau jeu, lui, qui savait toujours les contourner. Tricher pour mieux cueillir les lauriers.

Et ils pénétrèrent les lieux fastueux, en silence. Chez eux. Leo n'aimait pas ce scandaleux manoir façonné à son image. Aussi ténébreux et vide que lui. Et aucun membre de cette famille ne l'aimait. Il devait bien y avoir un lien.

Le roi après la reine, à un périmètre de distance. Leofstan se délesta de son costume à une boniche qu'il s'empressa de virer un peu plus loin à la minute qui suivit. Les yeux rivés sur la silhouette délicieuse de son épouse prête à se fissurer à tout instant. C'était donc vrai. Les figures les plus tragiques se révélaient aussi être les plus belles à ses yeux.

— C'est ironique, tout de même, regarde-nous comme nous sommes beaux. Nous avons tout ce qu'il nous faut. C'est merveilleux, et aucun de nous deux ne l'est. Quel dommage. commença-t-il de sa voix rauque qui vint résonner dans l'immensité de la salle de réception, un tantinet provocatrice, jamais prédicatrice de bonnes choses à venir. Il ouvrait grands les bras, le metteur en scène, prêt à un énième round, une dernière tirade, avant que les rideaux ne retombent lourdement sur la scène.

Mais tout était vide ici, à commencer par lui.

— Et puis regarde-toi, ma douce. Tu finis presque par me ressembler, c'est triste à voir.

Ce n'était pas un compliment. Ce n'était d'ailleurs pas soufflé comme tel. Un reproche. Un énième. Comment ose-tu jouer mon propre jeu ? Qu'est-ce que tu espères y gagner ? Tu ne crois pas que je le connais assez ? Il n'est pas fait pour toi.

Et comme le félin s'éprenait de sa proie, le roi s'accapara sa reine au plus près de son cœur encagé, les bras autour de sa taille fine et le regard encré dans le sien qui le fuyait depuis trop longtemps à son goût. Une main glissant le long de son dos jusqu'à la légèreté ombrée de sa chevelure parfaitement coiffée, pour finir sa valse sur ses pommettes roses délicates. Et son front contre le sien, son souffle contre ses lèvres. Des bras, c’était une cage, un piège, une prison. Les siens plus que tout. Mais il n'y avait pas un monde où le geôlier laissait sa prisonnière en liberté.

— Tu sais que tes lèvres ont le même goût amer que les miennes... ?

Leo songea fugacement en contemplant la tristesse résignée qui reflétait la sienne mieux déguisée encore, ô combien les dieux leur en voudraient si seulement ils existaient ; il dut retenir un éclat de rire acide comme de la bile jetée au visage alors que ses lippes empoisonnées frôlaient celles de la reine dans un jeu vil et tentateur. Le soir tomba sur la fin de leur orage, la distance entre eux semblait un gouffre que rien ne saurait jamais combler.

Que restait-il à dire ?

— Regarde-moi.

Aime-moi, ma reine.

L'ordre se pavanait en supplice et c'en serait pathétique si ce n'était pas si triste.




 
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Elizabeth Sterling
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MessageSujet: Re: turn the lights down low (( lileo )) turn the lights down low (( lileo )) EmptyDim 4 Juil - 22:23

leofstan and lily / mars 2021
you’re gone, gone, gone away. i watched you disappear, all that’s left is a ghost of you. now we’re torn apart, there’s nothing we can do.” feat. @leofstan sterling

Elle avait depuis longtemps été forgée à devenir une épouse digne de son rang, Elizabeth, on l’avait formée de toutes les façons possibles. On l’avait mise en garde, aussi, contre l’amour et ses vestiges. Pourtant, des années durant, elle avait rempli son rôle avec plus d’ardeur encore qu’elle ne s’en serait cru capable, mais surtout avec une sincérité exemplaire, bien souvent jugée incompréhensible. Elle en avait parfois rêvée, d’une autre vie, d’une autre histoire, d’un autre amour. Pourtant, une seule et unique chose restait inéluctablement intacte, peu importait les songes inconscients. Leofstan. Il continuait d’occuper la même place, encore et toujours, un sourire parfois éclatant et les yeux brillants, rappelant ainsi à la réalité qu’ils ne restaient que ce qu’ils étaient. Des rêves. Des mirages éphémères dépourvus de toute véracité, au plus grand damn de la compagne meurtrie.

Très souvent au cours de notre existence,
nous voyons nos rêves déçus
et nos désirs frustrés,
mais il faut continuer à rêver,
sinon notre âme meurt.


Elle continuait donc de s’y accrocher, comme pour s’empêcher de sombrer. Pour ne pas oublier les idées qu’elle se faisait de l’amour étant encore qu’une simple enfant, encore loin d’imaginer la dure réalité qu’il était réellement. Cependant, elle n’oubliait pas que les prémices de leur relation n’avaient pas été ainsi. Fut un temps où la jeunesse guidait en premier lieu leurs instincts, où les sourires se faisaient sincères, formant ainsi un espoir au creux des entrailles de celle qui n’était alors qu’une simple prétendante parmi les autres. Mais tout avait volé en éclat, la bulle de bonheur n’avait été qu’éphémère pour que le monde finisse par s’effondrer à ses pieds une fois les signatures apposées.

C’est à cet instant qu’Elizabeth a compris.
Que les comptes de fée n’étaient que fictifs.

Bien vite, l’écho de ses Zanotti s'élève et brise le silence perfide de sa prison personnelle, alertant le personnel encore présent dans les lieux. La maîtresse offrit un sourire vide à la courageuse qui pourtant s’empresse de repartir aussi vite qu’elle n’était arrivée, et un furtif regard en arrière lui fait comprendre pourquoi. Le visage de son mari ne présageait, une nouvelle fois, rien de bon pour la suite. Elle pinça les lèvres dans une ligne parfaitement droite en soupirant silencieusement, consciente que la soirée était très certainement loin d’être terminée.

Les mots qui finissent par finalement transpercer leur silence, atteignent une nouvelle fois sa Majesté, qui freine son élan. Lily se retourne alors d’une lenteur presque exagérée pour lui faire face, lui qui semble tout d’un coup porter tout le poids du monde sur ses épaules, pour une raison qu’elle ignore. Elle voulut répondre, les sourcils froncés, mais ce fut chose impossible lorsqu’il reprit avant qu’elle ne le puisse. Cette fois-ci, c’est l’impression de son cœur chutant dans son estomac qui la cloua sur place, sans plus savoir quoi rétorquer.

Ses sens se remirent pleinement en alerte lorsque les effluves si particulières de son parfum envahirent ses cavités nasales, premier signe avant coureur de sa perdition. Parce qu’il gagne toujours, Leofstan. Elle l’avait appris plus d’une fois, bien souvent à ses dépens. Et ce soir encore, rien ni personne ne pourrait y faire quoi que ce soit. Ce soir encore, il y veillait personnellement, en emprisonnant sa femme jusqu’ici abandonnée dans une étreinte puissante et contradictoirement presque doucereuse. Comme un rappel à l’ordre.

Regarde toi, impératrice morcelée
Comme tu te trouves enclavée.
Regarde le, détenir la clé
De tes propres possibilités.


Le contact de ses doigts froids fit apparaître toute une myriade de frissons à travers son épiderme, coupa un instant sa respiration lorsqu’il réduisit un peu plus la distance entre eux. Elle cru même défaillir et sentir le tremblement de ses jambes, sûrement qu’elle aurait perdu l’équilibre si elle n’avait pas appris à se maîtriser au fil des ans, et elle se fit la réflexion que même après tant d’années déchues, son mari continuait d'exercer un pouvoir -dont elle n’avait aucun contrôle et dont lui seul avait le secret- sur elle. Un râle plaintif s’amusa à franchir la barrière de ses lèvres alors qu’elle souhaitait par-dessus tout ne rien laisser paraître, lui faisant ainsi défaut. Ses mirettes cogitèrent alors vers les siennes, et dans un geste excessivement lent, elles suivirent la ligne de son pouce manucuré caressant la peau -légèrement gonflée par l’alcool, de son homme. L’ombre d’un sourire déforma ses traits.

Elles ne s’imprègnent que de ce qu’elles goûtent…

Le souffle fut presque inaudible, et ses noisettes remontèrent une dernière fois les saphirs, offrant au bourreau un monde dans lequel s’aventurer, si seulement il en était capable. Mais elle n’attendit pas bien longtemps, Lily, avant de crocheter sa main libre dans la chevelure brune de son ravisseur et d’y exercer une légère pression.

Embrasse-moi.

Supplice qu’elle retourne, bataille qu’elle invoque.

Pour un dernier souffle d’espoir.


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MessageSujet: Re: turn the lights down low (( lileo )) turn the lights down low (( lileo )) EmptyMer 18 Aoû - 15:45


“well, maybe i'm a crook for stealing your heart away, and maybe i'm a crook for not caring for it. yeah, maybe i'm a bad, bad, bad... bad person. well, baby i know.” &




Aux hurlements des nuages qui tanguaient, le roi du silence remodela enfin son appétit de destruction massive; sur ses traits lissés par les éclairs lascifs de l'ivresse mondaine, rien n'était visible : si ce n'était sa comédie coutumière. Non, jamais. L'on ne lirait rien de plus sur le marionnettiste politique prêt à tomber à tout instant le masque. Juste pour voir. Ou par simple négligence, l'épuisement d'un titan, faille tangible que peu avait le luxe d'entrevoir. Pourtant, le spectacle prenait bien fin là, au cœur du manoir. Rien ne se voyait, rien ne se chantait, rien ne se laissait même imaginer. Parce qu'on ne lisait pas en Leofstan Sterling. Non, jamais. Pas même quand on était son épouse. Surtout pas quand on était celle-ci. Alors après le dernier maux de la comédie humaine, la dernière sentence du maître.

Le dernier acte est sanglant, quelque belle que soit la comédie en tout le reste.

Au beau milieu du tribunal d’outrecuidance, Leo s'empourprait de cette nécessité irrévocablement sienne. Celle qui lui insufflait dans la tête la furie des tempêtes volcaniques à en faire crever ses propres soupirs pilés de givre.

Parce qu'elle était sienne.

Son épouse.

Sa femme.

Son trésor.

Et le dragon au cœur sibérien, la garderait là bien au chaud.

La prisonnière de ses maux.

La chancelière de son âme.

Cette nuit et toutes les autres à venir.

Elle était sienne.

Et la mélodie résonnait encore et encore.

Elle était sienne.

Le resterait.


— Elizabeth, ma douce, ma tendre bien aimée, mon amour........ le choix ne t'appartient pas, il ne t'a jamais appartenu. tu es à moi. et les murmures brûlants de l'Eden eurent comme une froideur de géhenne.

Il n'y avait nul besoin de narration explicite à la fatalité d'une danse pyrotechnique. L'inévitable attraction du papillon de nuit pour son soleil. Le poète des méfaits valsait, sa plume sur un fil de rasoir, savait, sous entendre et sa muse comprendre sans lire ses lettres de sang sur du parchemin royal. La possessivité résonnait dans la tombe aux parures dorées. Mrs Gold nécrosée. Leofstan emprisonna le visage de sa captive d'une infinie douceur éprise par l'urgence d'une violence maitrisée. Parce qu'elle resterait sienne avant qu'il ne soit jamais sien. Il n'aurait d'appartenance qu'au cimetière des nombreux seigneurs contempteurs. Pour l'heure; Leofstan jurerait l'Olympe en profanant le sacre des lippes d'une de leurs envoyées divines. Gold et toute sa faiblesse. Gold et toute sa naïveté. Gold et tout ce qu'il ne saurait jamais lui apporter, seulement lui enlever.

Et ses yeux chauds, et ses lèvres imploratrices, et sa détresse répulsive.

Et ses lèvres imploratrices... ?

Elles ne s’imprègnent que de ce qu’elles goûtent…

Il eut un demi-sourire blanc et un silence de faïence. Le sourcil légèrement arqué, le regard pailleté d'ombrures caressant les courbures morcelées de la poupée de porcelaine qu'il lui suffirait de lâcher. La briser, une bonne fois pour toute... Il n'en fit rien. Peut-être que la naïveté stupide qu'il lui laissait porter n'avait-elle pas atteint toutes les limites de son trépas ?

L'hésitation se pavana quelques longues secondes ça et là tout autour de ses doutes, comme des images bien réelles riant aux côtés de sa femme qu'il ne voyait plus. Encore. Le roi eut l'envie soudaine, cruelle, de se détacher de sa reine d'un rire froid et d'un dédain violent. Il l'aurait certainement fait, avant. Mais à voir l'ouragan se fragiliser avec tant de rudesse, il voulut réchauffer le peu d'émotion qu'il vivait au creux de celles furieusement quémandeuse de son être aimée.

Regarde-moi. Elle ne faisait que ça, maintenant. L’écœurement caramel. Il avait gagné. Et la victoire avait un goût peu délectable, cette nuit. Aucune joie. Aucune peine. Juste le silence et sa violence. La providence à venir.

— Tout ce que vous voudrez, ma reine.

Certainement rien de tout ça.

Réduisant la furieuse distance de leurs lèvres à ses ailes d'ange; à elle. Le bon roi s'exécuta, non sans un sourire railleur. La divine comédie, jusqu'à la mort du beau diable. Probablement était-ce là les méfaits de l'alcool, c'était tout ce qu'il trouva à justifier alors qu'il méprisait avec amertume la sensation désagréable qui l’enivrait. L'horreur de perdre pied, de la laisser entrevoir la faille du tout puissant. Là, emprisonnant ses lippes brûlantes à l'impureté des siennes, probablement qu'il lui appartenait, lui aussi, un peu. Les doigts de Lily délicatement autoritaires tout contre sa crinière, désireuse de la seule chose qu'il pouvait décemment lui offrir. Son carcan de titane. Il ne fit rien pour les enlever; ses mains sculptées dans l'or de sa lignée, posées sur lui, son regard chocolat l'ayant fuit trop longtemps, maintenant si aisément enivré par sa simple présence, le buste enchanté, se cambrant comme un tournesol face à l'incandescent. Leofstan se contenta d'apprécier, de l'aimer sans l'aimer. Rien pour jouer, la repousser, l'abimer, la bousculer, débuter une énième forme de plaidoirie pour la voir sombrer, lui tourner le dos, se briser en morceaux. Rien de tout cela, ce fut déjà bien assez. Juste ses bras l'étouffant félinement, l'empêchant pour toujours de respirer ailleurs qu'ici bas, l'entourant toute entière tout contre son myocarde inanimé. Son magnétisme au talent malédictieux. Parce qu'il faisait froid, tout en bas, et qu'il avait besoin de sa chaleur affreusement triste à voir.

Et s'il avait seulement su, s'il avait seulement pu, probablement l'aurait-il fait. Pour comprendre un peu ce que cela faisait. Il l'aurait aimée. Sa femme.



 
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