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now i'm in that fog forever › caméléo


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Cameron Sterling
stabbat pater et filia dolorosa
Cameron Sterling
∴ Pseudo : tea&honey
∴ Faceclaim : anya taylor joy
∴ Merci à : kiddressressources
∴ Dédoublement(s) : isla la edna mode du forum, et sowilo l'enfant-guérisseur
∴ Âge : 21 ans
∴ Pronom inrp : elle/(ael, plus tard)
∴ Occupation : éudiante en sciences politiques, vers un master en relations internationales
∴ A Exeter depuis : toujours, elle était la première à fouer le carelage de leur immense manoir et à découvrir les rues tortueuses d'exeter
∴ Statut : célibataire, voyageant à gauche, à droite, tentant de remplir son coeur trop vide par un plaisir trop volage.
∴ Vice : toutes sortes de drogue, mais surtout l'alcool et l'autodestruction, globalement
∴ Triggers, refuse de jouer : inceste, viol explicite, nécro/zoo/pédophilie
∴ Triggers Warnings : famille dysfonctionnelle, abus de substances, alcoolisme, sexe, dysphorie, troubles du comportement alimentaire
∴ Posts : 213
∴Arrivé le : 09/03/2021
MessageSujet: now i'm in that fog forever › caméléo now i'm in that fog forever › caméléo EmptyDim 22 Aoû - 2:55


they took my guns and horse and swords for history, but they kindly left a photograph of you and me / août 2021

dans ses cours de latin et de grec, cameron se souvient des nombreuses descriptions de l’olympe, le pays des dieux.des palais saisissants en marbre blanc, des statues peintes de mille couleurs, et des routes de nuage, que traversent des être irréels de beauté. trente mille fontaines dont l’eau cristalline chante les louanges des plus grands héros de princesses révoltées, de femmes parties en forêt pour chasser des créatures mythiques aux côtés de leur reine, fille de la lune. elle se souvient des histoires d’un jupiter aux hanches trop agiles, qu’un bandeau sur l’annulaire gauche n’a jamais arrêté. la légende de jeunes filles terrifiées par les rayons d’un soleil trop ardent, le même qui fait chuter ses amants jusque dans les flots déchaînés et les eaux profondes de la mare nostrum, finissent par se transformer en plantes délicates, couronnant les victorieux et dévorant leur bourreau au travers de leurs feuilles délicates. tant de mythes et tant de légendes, pourtant, nul ne parle de ce qu’il se trouve au pied de la terre divine. au sommet du mont olympe pourtant toujours trop bas, le pays de nuages éternellement inaccessible à l’homme sans ailes. il y fait froid et l’air est rare, mais surtout, l’écho est plus bruyant encore que le propre souffle de celle qui y est tombée. chaque mot, réverbéré au centuple, lui revient à ses oreilles, répondeur décharné et désossé, lui rappelant à quel point elle est seule.

et le vent souffle.
et le fantôme de l’ambroisie sur sa langue.
et le goût du whisky pour remplacer le nectar.
et le fantôme d’une caresse sur sa joue.


venue pour reprendre des perles, des bibelots dorés comme un dragon malheureux, entasser son trésor dans un grand sac pour ne pas le perdre pour ne pas l’oublier et l’emmener partout avec elle. le silence de l’appartement lui semble plus vide que jamais, miroir d’un manoir hanté par la souffrance et la déception. il y a derrière ce mur le fantôme d’une femme qu’elle ne sera jamais, et dans le pacard, sous le lavabo, un enfant pâle qui tient entre ses mains crispées une réussite académique sacrifiée sur l’autel de la poudre blanche. il y a sur son canapé des monts et vallées dessinant une embrassade trop langoureuse qu’elle a laissé derrière elle. tout l’endroit sent un goût horrible, mélange de larmes salées et de transpiration adolescente, dans un corps de femme. des fleurs se fanent sous la lune à la fenêtre, cadeaux de visages déjà effacés par les angoisses nocturnes, éponge sur un tableau de craie, éponge aux bruits d’ongles lorsque tout disparaît. effondrée par terre devant le butin de présents, babioles inutiles, offrandes à une fausse déesse, parodie de religion elle pleure. cet appartement n’est rien qu’une hutte au sommet du mont olympe, pastiche de palais blancs aux frontons décorés. les perles qui coulent sur ses joues ne valent rien, et ne sont pas un firmament, ni même des étoiles, perles d’argile, artisanat enfantin et maladroit. les cadavres de bouteille autour d’elles ne sont même pas suffisant pour panser ses plaies verre coupant plus profondément, douleur vibrante qui traverse tout son corps.

une seconde suspendue
hésitation de l’enfant perdu
qui appeler ?
quelle bouée attraper ?
devrait-elle se noyer dans une mer ambrée
retrouver des coraux dorés
s’allonger sur le sable blanc qui coule déjà dans son corps?
s’allonger et observer
les ombres qui dansent depuis la rue
les regarder depuis l’obscurité
pour que jamais ses yeux ne brûlent au soleil
rester dans la caverne
et ne plus expérimenter la vie que par un théâtre d’expérience alienes?


le souvenir d’une caresse, dans ses cheveux, le fantôme d’une odeur qu’elle sait si rassurante, et la voilà, assise sur le pavé, butin précieux dans son sac, tandis que son coeur pulse le faux nectar au rythme de sa mélancolie, et que sa tête dodeline suivant la mélodie d’un palpitant vide qui se resserre sur lui-même. honte de l’oisillon qui ne sait plus voler.


PAR ZAJA.
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