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till forever falls appart ± maïhan


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MessageSujet: till forever falls appart ± maïhan till forever falls appart ± maïhan EmptyDim 7 Mar - 13:38



@Maija Abott & @Sohan Abott

If the tide takes California
I'm so glad I got to hold ya
And if the sky falls from Heaven above
Oh, I know I had the best time fallin' into love
We've been livin' on a fault line
And for a while you were all mine.


il fait froid, le jour n'est pas encore levé. il devait être aux alentours de six heures et demie lorsque t'as quitté ton appartement pour ton jogging de la journée. les airpods dans les oreilles, baskets aux pieds tu t'es élancé. ça te permet de ne penser à rien, d'extérioriser. comme à ton habitude t'es parti courir du côté de la forêt en finissant par exeter et son immensité. ses rues désertes, inanimées. presque paisibles si on te demandait. la rosée imprègne les premiers brins d'herbes ondulant au gré du vent, au loin les premiers rayons solaires pointent le bout de leur nez. t'inspires. t'expires. tu peux sentir ton palpitant crépiter à l'intérieur de sa cage faite d'os et de chaire, l'air frais brûlant ta trachée. contrairement à ton itinéraire habituel, tu décides de faire un crochet par le parc pour quelques kilomètres à grapiller. t'as encore le temps avant de devoir embaucher, autant en profiter. alors tu t'engouffres dans le jardin aux hautes clôtures d'acier. tu fredonnes, sans même t'en rendre compte les paroles d'une vieille chanson qui dans ta tête se met à résonner. t'inspires. t'expires. mètres après mètres, tes pieds foulent le sol en de grandes enjambées. le cardio c'est important pour toi en plus d'être bon pour la santé. tu ralentis, ralentis jusqu'à t'arrêter totalement pour t'étirer. jambe placée sur un banc, tu tires tes muscles raidit par l'effort exécuté. tu grognes un peu pour la postérité. t'es surtout en sueur, le souffle saccadé. tu passes la manche de ton coude sur ton visage trempé. ton sweat sera bon pour une bonne machine une fois que tu seras rentré. lorsque tu tournes la tête pour reprendre ta course, il y a quelque chose qui semble comme hors du cliché. un détail qui attire ton œil et glace ton sang. comme ça, en un instant. tu bondis comme un diable, te jette sur le corps d'un gamin inanimé. les lèvres bleutées. le garrot encore autour du biceps pour en faire ressortir les veines violacées. t'inspires. t'expires. pas de pouls, alors tu te mets à masser. tu gueules, ta voix se met à résonner. quelqu'un, juste quelqu'un s'il vous plaît.

---


la porte des urgences s'ouvre devant vous, perché sur le brancard et le corps du môme tu continues le massage cardiaque sans t'arrêter. le cœur est reparti, s'est à nouveau stoppé. le gamin lutte pour sa vie du mieux qu'il le peut tu le sais. "bipez la pédiatrie! voyez si le docteur abott est de garde! maintenant!" tu grondes, dictateur en ces lieux sacrés. autour de vous s'organise un triste ballet. les infirmières prépares les sondes d'intubation, les médecins s'attroupent autour de vous pour aider. rapidement les patchs sont posés, tes collègues prennent le relais le temps que tu puisses te changer. t'es littéralement essoufflé. t'inspires. t'expires. dans ta tête tu peux sentir tes tempes cogner. "passez lui une dose de narcan, on va à fond sur les fluides et préparez l'adré!" un sur-blouse, une paire de gants et te voilà qui te jettes à nouveau dans la mêlée. t'as eu de la chance qu'on t'entende, qu'on vienne t'aider. l'ambulance est rapidement arrivée, t'espères qu'il échappera aux traumas neuros et que son cerveau est resté suffisamment oxygéné. l'un de tes internes exécute une écho dont le verdict te déplaît. tu redoutes une rupture aortique à cause d'une came de mauvaise qualité. t'inspires. t'expires. t'as besoin de maïja, t'as besoin d'elle pour t'assister. les enfants c'est sa spécialité. le domaine où elle brille de mille feu depuis des années. t'as besoin d'un bloc et d'elle à tes côtés. combien même c'est compliqué. combien même vous vous détestez. votre façon à vous de vous a(b)imer. les machines autour de vous se mettent à biper. l'électrocardiogramme s'affole et ton patient est à nouveau entrain de s'enfoncer. tu peux pas le perdre, il doit avoir quoi quinze ans à tout casser? bien trop jeune pour être un junkie avec l'aiguille dans le bras toujours dressée. t'inspires. t'expires. ce gamin va vivre, tu ne le laisseras pas crever.
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MessageSujet: Re: till forever falls appart ± maïhan till forever falls appart ± maïhan EmptyJeu 11 Mar - 11:26


"There's a great unknown from you to me. And when your prayer's unheard and you don't believe. So put your faith in the devil and the deep blue sea. Put your trust in the light that you cannot see." @sohan abott
La chirurgie. La seule chose qui la maintienne en vie, qui lui donne une raison de se lever. Trouver la force de quitter cet appartement. Fini les rires d'enfant. Pas de souvenirs joyeux entre ces quatre murs. Les murmures sont restés dans leur ancienne maison. Seul restent les photos. Son nom. Dernière connexion avec Anna. Les couloirs de cet hôpital semblent lui apporter l'oxygène dont elle a besoin. Ces enfants à qui Maija promet de rendre leur monde un peu plus féérique. Un moyen de se racheter. De promettre à leurs parents qu'elle fera tout ce qui est en son pouvoir pour les aider, les sauver. Faire ce que ses collègues n'ont pas pu faire pour elle. Pour eux. Mains plongées dans cet abdomen, plus rien n'existe autour d'elle. Le silence du bloc opératoire. Tout s'envole lorsque les portes sont franchies. La vie entre ses mains devenant prioritaire, surtout lorsqu'il s'agit d'enfant. La pédiatrie a toujours été son choix de prédilection. L'endroit où elle excelle. Domaine qui était devenu sa spécialité. La fin de sa garde est proche. Maija pourra bientôt rentrer, se reposer. Laisser les cauchemars revenir à elle. Une fois le bloc quitté, elle pourra souffler. C'est sans compter son bipeur qui s'affole alors que l'intervention touche à sa fin. « Quelqu'un peut me dire de quoi il s'agit? » Un interne finit par s'approcher de la table. « C'est votre mari Doteur Abott. » Regard noir. Tout se sait dans cet hôpital. La dissolution de leur mariage, et la raison pour laquelle ils s'étaient déchirés n'était donc un secret pour personne. « Ex-mari. Désolé. On vous demande aux urgences. » Le silence reprend sa place. L'heure est plus avancée qu'elle ne l'aurait cru. Maija n'aurait jamais pensé un jour être ravie que leurs gardes soit en décaler. Travailler ensemble était devenu bien trop difficile. Elle ne supportait plus de se battre. Ils étaient supposés s'aimer jusqu'à ce que la mort les sépare. Pas se haïr. A l'idée de se retrouver à ses côtés elle sent son rythme cardiaque s'emballer. Ils avaient toujours formé un bon duo. Plus maintenant. Pas alors qu'elle craint de croiser son regard et que la tension est palpable. « Schmidt tu peux fermer? »

Acquiescement obtenu elle sait qu'elle laisse cet enfant entre de bonnes mains. Le plus dur était passé. Gants, surblouse, le tout rejoint la poubelle et elle quitte les lieux. Son sanctuaire. Chaque pas amène son inspiration, elle a besoin de rester concentré. Ne pas se laisser submerger. Ne pas le laisser l'atteindre. Elle ne peut pas se permettre de prendre une minute pour se poser. On a besoin d'elle. Le trajet dans ses couloirs qu'elle connait par coeur c'est son seul moyen de faire le vide. Maija n'a pas besoin de chercher longtemps pour savoir où elle doit se rendre. L'agitation lui montre où l'action prend place. « Je suis là. Qu'est-ce qu'on a ? » Nouvelle paire de gants. Pas de temps à perdre. Ce son. C'est au tour de l'adolescent d'avoir le coeur qui s'affole. Mai s'accorde malgré tout une seconde pour souffler. Une seconde dont elle a besoin alors qu'elle s'approche de lui afin d'évaluer la situation. Cette aiguille. Elle a besoin de planter son regard dans celui Sohan. Elle a toujours su lire en lui, et elle a cette fois encore besoin de le faire. La meilleure manière pour eux de travailler. Elle a besoin de voir derrière la rancune. Elle a besoin qu'ils soient connectés. Parce que plus rien d'autre n'avait désormais d'importance. Si ce n'est la vie de ce gamin. Parce que surtout se déchirer n'aiderait en rien. Maija plonge dans ce regard d'azur alors que ses mains se joignent à celle de son ex-mari au-dessus de ce corps luttant pour sa vie. « On va avoir besoin d'un bloc et vite. » Ils doivent profiter de cet état de nouveau stabilisé, de ce moment d'accalmie pour le déplacer. Pour le sauver.
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MessageSujet: Re: till forever falls appart ± maïhan till forever falls appart ± maïhan EmptyMar 23 Mar - 14:29



@Maija Abott & @Sohan Abott

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And if the sky falls from Heaven above
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We've been livin' on a fault line
And for a while you were all mine.


maija et toi vous étiez beaux, fut un temps où vous étiez heureux. ensembles, tous les deux. vous étudiez la médecines avec des rêves pleins la tête puis est venu l'arrivée d'anna. t'étais encore plus comblé malgré la fatigue d'être à la fois médecin et papa. l'internat, votre résidence a été plus compliquée que pour le reste de vos collègues mais vous ne vous êtes pas dégonflés. vous étiez le couple marié alternant les différentes casquettes sans la moindre difficulté. jonglant entre vos responsabilités et la petite que vous aviez à élevé. vous avez reçu l'aide de tes parents et des siens aussi, babysitters improvisés lors de vos longues gardes aux urgences, vous vous pensiez intouchables. vous pensiez que tout cela allait durer. qu'anna allait grandir, entrer au collège puis au lycée. qu'elle choisirait un joli métier, quelque chose qui lui plait. tu t'es vu tenir sa main le jour où elle aurait décidé de se marier. vous n'avez pas eu le droit à tout ça, vous ne l'aurait jamais. car la vie est du genre imprévisible et que contre toi le sort semble s'acharner. t'as déjà vécu la perte de ta famille biologique, entièrement décimée. traumas appartenant à tes maigres souvenir du koweit que t'aurais préféré oublier. tu pensais que la vie te laisserait un peu souffler, te donnant le droit de pouvoir un peu en profiter. mais non, la vie t'as prit ta fille, elle te l'a enlevée. sans prévenir, sans demander. c'est pas dans la logique de perdre son enfant, c'est à vous de partir en premier. ça vous a brisé. votre mariage aussi s'est embrasé, vous vous êtes détruits à défaut de vous aider. à défaut de tenir les promesses que vous vous étiez fait lorsqu'elle est née. vous aviez promis de vous aimer dans la richesse comme dans la pauvreté. dans la maladie comme dans la santé. mais personne ne parle de la perte d'un enfant, personne ne parle de ce que ça fait.

vous vous êtes perdus. vous êtes devenus de vrais inconnus.
il faut croire que c'est ce qui doit arriver.
la suite logique à la douleur que rien ne semble gommer.

t'as même pas le temps de gueuler à nouveau que tu peux voir la crinière de feu de maija. courant à travers tes urgences pour rejoindre votre salle de trauma. tu lèves les yeux un instant en sa direction, souffles pour ne pas paraître plus désobligeant que tu ne l'es déjà. "garçon de quinze ans, trouvé inanimé l'aiguille encore dans l'bras." un, deux, trois. t'as pas arrêté de le masser et lui n'arrête pas d'vouloir crever. il replonge en arrêt, il ne semble pas se stabiliser jusqu'à ce que la perfusion de narcan soit enfin posée. ton ex femme enfile une paire de gants, tu continues alors qu'elle rejoint vos côtés. "il cumule les arrêts, déchirure aortique probable à cause de la came qu'il s'est envoyé." bordel si t'étais son père tu lui passerais un sacré savon une fois réveillé. tu comprends pas cette mode qu'ont les jeunes de vouloir s'autodétruire, de se droguer. y'a les yeux de la pédiatre qui cherchent les tiens, à savoir si votre rancœur ne viendra pas tout défoncer. vous êtes le meilleur duo de tout l'hôpital, quatre mains habituées à cohabiter. aussi précises et rapides que les tiennes si ce n'est plus, mais ça c'est trop dur à avouer. t'intubes le môme, fait passer le tubes le long de sa trachée. un résident prend le relais, se met à ballonner. la doctoresse ajoute qu'un bloc est nécessaire, l'un de tes internes l'a déjà réservé. les machines autour de vous semblent se calmer. les bips incessants semblent s'espacer. ceci est l'accalmie dont il vous faut profiter. "allez on s'bouge on le descend. maintenant!" la main sur le brancard pour le forcer à bouger, le clic de l'acier. les roues vous suivent alors que vous vous hâtez. ceci devait être une bonne journée. calme et sans rien à signaler. au lieu de ça t'es arrivé au travail en ambulance, sur les côtes d'un gamin pour le ressusciter. fait chier. l'ascenseur s'ouvre et sans attendre votre équipe vient s'y engouffrer. "tu le prépares pendant que je vais me changer?" que tu demandes alors que t'es encore en jogging basket de ta course matinale inachevée. pas la tenue la plus appropriée pour pouvoir opérer. tu détournes la tête, t'as dû mal à la regarder. t'as dû mal à être à ses côtés combien même tu sais. combien même tu sais que c'est toi qui a merdé. qu'elle est en droit de t'en vouloir, de te détester. t'es un trou du cul fini sohan même si tu l'as toujours pas remarqué.
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