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you can be a good person with a kind spirit and still tell people to go f*ck themselves when it’s needed (eleo)


all monsters are human. :: Exeter, UK :: Exwick
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Eleanora Calista
while she waltzes with ghosts
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Eleanora Calista
∴ Pseudo : saya
∴ Faceclaim : lea seydoux
∴ Merci à : saya
∴ Dédoublement(s) : celle que t'appelles pour résoudre ton meurtre. enfin non du coup... bref tu m'as compris (kelly white)
∴ Âge : trente cinq poussières d'étoile.
∴ Mood : you can be a good person with a kind spirit and still tell people to go f*ck themselves when it’s needed (eleo) 21022011241625739317273580
∴ Pronom inrp : elle
∴ Occupation : attachée parlementaire pour le célèbre (tyran) leofstan sterling.
∴ A Exeter depuis : toujours.
∴ Statut : âme solitaire ses fiancailles avec son ancien amant rompues car son travail prend une place démesurée dans sa vie.
∴ Vice : workaholic. et une petite cigarette quand elle oublie qu'elle a arrêté. et bien sûr son esprit militant farouche et inébranlable, mélangé à son tout petit problème avec la colère, ce mécanisme de défense qui peut fuser à tout instant.
∴ Triggers, refuse de jouer : viol - cruauté animale - inceste - pédophilie.
∴ Triggers Warnings : crises d'anxiété - accès de colère - esprit militant - obsession
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MessageSujet: you can be a good person with a kind spirit and still tell people to go f*ck themselves when it’s needed (eleo) you can be a good person with a kind spirit and still tell people to go f*ck themselves when it’s needed (eleo) EmptyDim 28 Fév - 1:20


Décembre 2020, 17h24
Salle de conférence d'Exwick
and I'm always there in the shadows watching  you shine ༄

Il y a deux mois à peine, la fascination y rencontrait l’indifférence. La dévotion y percutait l’insatisfaction chronique. Les idéaux étaient heurtés en plein coeur par la cuisante réalité. Tout paraissait insuffisant au désir de sa majesté Leofstan Sterling. Sa condescendance ne souffrait d’aucun scrupule. Soufflant tantôt le désintérêt le plus total, tantôt la détermination farouche de l’anéantissement, sa revendication  muette demeurant la seule constante : la capitulation d’Eleanora. Et la belle se refusait de la lui accorder. Cataloguée dès le premier jour comme une sous-fifre sans importance dont on se passerait amplement, elle s’était convaincue qu’il s’agissait là d’une épreuve passagère. La démonstration de son potentiel saurait vaincre les préjugés et inspirer une quelconque forme de reconnaissance, un sentiment qu’elle était même parvenue à insinuer auprès de ses patrons les plus récalcitrants. Cette confiance en ses capacités s’avéra rapidement rétrogradée en pure crédulité.

Ce n’était pourtant pas faute de se tuer corps et âme à la tâche. En quelques jours à peine, elle avait réglé la débandade régnant dans son bureau à son arrivée. Chaque dossier qui lui était balancé à la figure était traité au-delà des attentes. Elle essuyait les piques mesquines à répétition et subsistait des miettes qu’elle parvenait à grappiller dans le sillage de son tortionnaire. La pluie de demandes plus farfelues les unes que les autres était subie sans broncher. Le compte de ses heures supplémentaires et les attentes de toute forme de respect du code du travail ? Oubliés depuis longtemps. Les fruits de son travail acharné restaient eux récoltés dans l’indifférence la plus totale et récompensés par l’attribution de dossiers plus impossibles les uns que les autres.

A le suivre comme son ombre à longueur de journée, il était devenu limpide pour Elea que la prétention qu’arborait Leofstan Sterling était sa seconde nature, qu’il l’exhibait purement et simplement à l’égard de chaque âme peuplant son univers. Pourtant, Elea conservait l’intime conviction qu’il mettait les bouchées doubles quand il s’agissait d’elle en particulier. Son écharnement irrationnel demeurait obscur, tout comme la façon dont il parvenait à fissurer la carapace de la jolie blonde. Elea possédait cette empathie sans limite, à l’origine de cet esprit de militante qui la caractérisait, mais sa sombre enfance et sa vie passée dans les quartiers pauvres d’Exeter avaient immanquablement forgé autour d’elle une barrière contre nombre de jugements et tentatives d’humiliation. Alors, comment diable s’y prenait-il pour la détruire à petit feu de la sorte ?

Cette révolte qui naissait si vite en Elea quand il s‘agissait de défendre ses idéaux et d’envoyer ses quatre vérités à la figure des hypocrites semblait curieusement lui faire défaut quand il s’agissait de se préserver de sa situation actuelle. Non pas que cette révolte soit incapable d’émerger en elle. Lorsque le degré de véhémence dont elle était victime de la part de son patron dépassait l’entendement, elle ressentait incontestablement la haine s’emparer sournoisement de chaque parcelle de son être. Lorsqu’il s’appliquait à l’ignorer pendant des jours entiers, la fureur qu’il lui inspirait était sans équivoque. Personne ne marchait sur les pieds d’Elea et s’en tirait gratuitement, d’autant moins un homme. Le tatouage des filles d’Athéna secrètement porté le long de l’une de ses côtes en constituait la preuve tangible. Et pourtant, son dévouement et sa croyance portés envers son patron demeuraient inconditionnels. Ces traîtres ne semblaient souffrir d’aucune des tentatives à les anéantir, se ravivant au contraire immanquablement à chacun des débats de Leofstan. La faute à cette sensation sourde, viscérale et inconnue qui habitait Elea depuis leur rencontre. La faute à cette foutue lueur d’espoir qui titillait encore et toujours sa foi intérieure et apaisait ses blessures : l’amour patriotique émanant des discours qu’il délivrait aux anglais.

A le voir ainsi, trônant fièrement à ce meeting de fin d’année, un sourire affable face aux caméras, l’illusion s’était encore avérée parfaite. La presse ne se doutant pas de ce qu’il se jouait dès le baisser de rideau. Elea s’était démenée comme jamais pour que cette journée soit à la hauteur des ambitions de leur parti. Son organisation avait représenté un travail considérable pour ce petit bout de femme. L’épuisement restait supplanté par la satisfaction du travail accompli, cet effort de l’ombre dont la récompense prenait la forme d’un programme se déroulant sans anicroche. La conférence était déjà terminée depuis plusieurs minutes. Seule une poignée de partisans subsistait encore dans l’une des pièces attenantes à la salle de conférence et entourait Leofstan Sterling telle la cour rassemblée auprès de son roi. Les quelques attachés de presse qui avaient été conviés n’avaient pas accès à cette pièce et l’atmosphère était sensiblement détendue.

En bonne assistante, Elea s’attachait à ne jamais rester bien loin de son boss. Elle avait ainsi immanquablement remarqué la présence de l’un des lèches-bottes les plus redoutables qui lui ait été donné de rencontrer. Un certain Charles Hemming, la parfaite caricature de l’homme politique arrivé à ce niveau d’importance grâce à son argent et l’influence qui en résulte. Lorsqu’il ne suivait pas Leofstan à la trace, avide de la moindre lumière qu’il pourrait bénéficier, il cherchait à attirer l’attention par tous les moyens. Ses paroles en permanence emplies d’un mépris non dissimulé pour les politiciens provenant de classes sociales inférieures écoeuraient profondément Elea. Sans compter les regards lascifs qu’il lui décochait d’une manière qu’il pensait à la fois discrète et suffisamment insistante pour laisser entendre qu’elle était censée se sentir honorée par de telles attentions.

Fidèle à ses attitudes détestables, il venait à l’instant de balancer une remarque pleine de sous-entendus à l’attention de Tom Wilson, une jeune recrue d’une trentaine d’années qui avait su faire ses preuves malgré des origines moins grandioses que d’autres figures établies. Tom n’avait pas mordu à l’hameçon qui lui avait été tendu. Il s’était simplement contenté de hocher la tête avec un sourire entendu, avant de s’excuser en prétextant avoir besoin d’un verre. Elea l’avait regardé s’éloigner, songeant qu’elle devait être l’une des rares personnes à comprendre que Tom Wilson s’écartait non pas par honte, mais simplement pour ne pas être tenté de balancer ses quatre vérités à cet horrible personnage.

- … les hommes comme Wilson passent bien auprès de la population d’Exeter. Mais force est de constater qu’ils auront toujours autant de potentiel que les femmes politiques.

Ses derniers mots prononcés par la voix insupportablement doucereuse d’Hemming au moment où elle passait près de lui interrompirent brutalement la réflexion d’Elea. Son sang ne fit qu’un tour. Avant même de le réaliser, elle était déjà sortie de l’ombre pour s’approcher de lui, le regard brûlant d’une fougue incontrôlable.

- Le silence vaut bien des mots. Il en dit bien plus long sur vous que sur vos interlocuteurs, car les anglais voient clair dans votre jeu, Monsieur Hemming. Et même tout l’argent du monde ne sera jamais capable de vous acheter leur respect.

L’air complaisant d’Hemming avait glissé de son visage aussi vite qu’était apparu la pulsion d’Elea. Son esprit étriqué semblait incapable d’associer la responsable de cette attaque éclair avec l’assistante qu’il avait jusqu’ici simplement estimer comme une agréable distraction visuelle. Un silence s’était installé parmi les quelques personnes se trouvant à proximité immédiate, Hemming toujours bien trop surpris pour trouver quelque chose à rétorquer, ouvrant et fermant la bouche tel un poisson hors de l’eau. La vibration provenant de sa poche fut le déclic qui brisa la transe dans laquelle Elea avait été plongé. Elle sortit son téléphone et constata qu’il s’agissait du numéro de la mairie, qu’elle avait tant de mal à joindre ces derniers jours.

- Si vous voulez bien m’excuser.

Sans un regard en arrière, c’est sur ces mots dépourvus de toute trace d’excuse qu’elle s’éloigna à grands pas dans une salle adjacente pour prendre l’appel. Le mépris de classe et la misogynie contenus dans les paroles de ce politicien avaient eu raison de sa contenance. Cependant, à présent que la pression retombait, Elea réalisait sans mal que son coup de sang était loin d’être anodin. Une inévitable tension s’emparait d’elle à l’idée des conséquences que ce court moment de satisfaction engendrerait. D’autant plus si, comme elle le craignait, ce spectacle n’avait en rien échappé à l’attention de son redoutable patron. Bien qu’à moins d’être jetée à la porte, elle ait grand mal à imaginer comment sa situation puisse devenir plus inconfortable qu’elle ne l’était déjà, ne venait-elle justement pas d’offrir sur un plateau d’argent les armes de sa propre destruction ?


(c) saya & unknown
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Leofstan Sterling
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Leofstan Sterling
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∴ Âge : quarante-deux éclats embrumeurs de mensonges et de torpeurs.
∴ Mood : you can be a good person with a kind spirit and still tell people to go f*ck themselves when it’s needed (eleo) Ktrj
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∴ Occupation : illustre politicien au masque parfait, parfaitement vicié, homme d'affaires corrompu et gérant des fortunes sterling.
∴ A Exeter depuis : 2004
∴ Statut : le filet d'or massif qui entoure son annulaire le lie à cette poupée mélancolique qu'il regarde à peine. oh darling, what have i done to you ?
∴ Géolocalisation : occupé à briller ça et là, à mentir et jouer ses cartes. ou peut-être prend-il un instant du temps qu'il n'a pas pour boire un verre avec laf, entre deux réunions et un meeting.
∴ Vice : l'argent, le sexe et le pouvoir. les trois grands piliers de la réussite.
∴ Free land :
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m o o d b o a r d

he wanted to care, he wanted to care so
badly, but there was this gap between
what he felt and what he wanted to feel,
a space where something important had
been carved out.


you can be a good person with a kind spirit and still tell people to go f*ck themselves when it’s needed (eleo) Thumb-1920-981429

there is no time to be soft
no time to care about anything
no time to listen, no time to see,

then there comes the time of time, we'll see.


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∴ Triggers, refuse de jouer : viol, racisme, maltraitance animale, pédophilie.
∴ Triggers Warnings : capitalisme sous son état le plus écoeurant, bien des formes d'addictions, ascendant social et psychologique, famille élitiste désenchantée, la sentence de l'ignorance, maltraitance psychologique, l'obsession d'albion, trouble de la personnalité.
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MessageSujet: Re: you can be a good person with a kind spirit and still tell people to go f*ck themselves when it’s needed (eleo) you can be a good person with a kind spirit and still tell people to go f*ck themselves when it’s needed (eleo) EmptyDim 28 Fév - 1:29


“i'll go somewhere where i'll never remember you. in my world of darkness where you'll disappear like cigaret fumes ” &





There’s something ugly
inside that smile.
there’s something evil
underneath that halo.
there’s something violent
about that silence.
there’s something wrong
with that perfection.

there’s something that’s
not quite right.

beauty is meant to hide something.
what are you hiding ?



This song is for Albion and the warrior spirits there. Tu es là, je le sais. Tu es là, tu te bats chaque jour depuis ta naissance, ils disent que c'est ta Destinée, que tu n'avais qu'à pas te nourrir de toute cette horreur, de toute cette rancœur, que tu l'as méritée. Ils ne savent pas. Ils ne t'ont pas, tatoué à l'âme. Et tu as ce sang, sur tes mains, sur ton cœur, tu l'auras toujours. Ils ne savent pas. Contre vents et marrées, contre l'Enfer du monde et vêtu de tes idéaux par millier, l'on te voit comme l'Impératrice de ce mal, comme la Sauveuse de ce bien. Malgré tout ça : tu es là. Tu restes si majestueuse, si grande dans toute ta solitude, si fière d'être ainsi prônée. Et tu le sais, tu sais parfaitement tout ce que tu es, tout ce qu'ils ont fait de toi, tout ce que l'on en fera. Tu restes là, derrière moi. Je souris, mais je ne te vois pas. Ils te voient, mais remarquent-ils ô combien tu es tachée ? Ô combien tu as besoin d'être guidée ? D'être choyée ? Ils choisissent de me regarder, de m'écouter, de me croire, parfois; souvent de me comparer à lui, l'autre sang. Mais tu sais, moi, quand je me tiens là, à cette tribune qu'est la mienne, je ne pense jamais qu'à toi. Qu'à toi et tout ce que tu représentes, tout ce que tu as eu le bonheur ou le malheur de peindre de ton passé, ce que tu représentera un jour, je le sais, à mes côtés, aux nôtres, nous qui t'aimons dans tes profondeurs et ne voulons que ton humble bonheur. Ce jour là, je te le promets, lorsque nous serons tous là, mains dans la mains, nous soignerons ensemble tes maux, nous effacerons ensemble tout ce sang qui blesse et te blesses. Ce jour là, fleurira sur mes lèvres, un sourire sincère. Maculé de ton hémoglobine, de ton mal typhon, de ta tristesse sempiternelle, de tes méfaits merveilleux, de toutes tes forces et de toutes tes faiblesses. Ce sourire, je te le promets, saura représenter en son éclat le plus pur, tout ce pourquoi tu es née, tout ce pourquoi tu grandis dans les ombres que je te creuses pour mieux t'aider à renaitre. Si tu ne sais pas encore me faire suffisamment confiance, si tu as encore un doute, si tu as encore une crainte, ne t'en fais pas. Je saurai te convaincre, je saurai tous vous convaincre. Mais pour le moment, rien qu'un instant, laisse moi seulement te prouver mon entière dévotion. Laisse moi parler en ton nom.

Pour le moment, je ne souris que pour notre combat, pour la chair fraiche et le sang ; je ne souris jamais vraiment.


Le meeting touchait à sa fin. Dernier sourire, dernière question répondue, et puis s'envolait, l'oiseau des beaux mots.

— Vous êtes comme votre vieux paternel, monsieur Sterling, mais vous êtes bien plus vicieux que lui, bien plus manipulateur, vous ne nous aurez pas avec vos beaux sourires et vos jolies tournures de phrase, vous...!!

Le micro fut arraché de force des mains d'un homme aux allures quelconques et aux agitations furieuses. Il n'avait rien à faire ici, et pourtant. Leofstan l'observa un moment, avant de lever le bras dans sa direction. Relâchez-le, semblait-il ordonner à sa garde rapprochée d'un simple mouvement du menton. Le Roi accordait de son temps au bas peuple... qui l'eut cru ? Un rire amer intérieur lui prit aux tripes tout à coup, heureusement, rien n'y paraissait. Comme toujours.  Et cet homme, cet homme piqua son intérêt, bien plus qu'il ne l'aurait jamais imaginé. Son introspection personnelle ces derniers mois y étant pour beaucoup. Le révolté était un citoyen anglais comme il y en avait tant d'autres. Incertain, colérique, perdu, mais surtout... absolument terrifié. Il avait peur pour son pays, pour lui, pour sa famille, pour leur avenir. Aucun mépris de la part du politicien ne put ne serait-ce qu'avoir l'idée d'émerger à son égard en l'instant, ... fait étrange. Ou peut-être pas. Aucune condescendance, aucun jeu, aucun sourire, juste le masque parfait. Ou la parfaite vérité. Qui saurait les différencier ? Le Sterling soupira et la cour s'arrêta de respirer. Le Silence était saisissant. Il quitta sa scène, son trône d'où il faisait valser tous les cœurs, pour rejoindre la foule de son pas félin, le regard indéchiffrable fixé sur cet inconnu. Immédiatement, affolé de tous les côtés, on vint l'escorter, lui hurler à l'oreillette qu'il lui fallait retourner sur son piédestal. Il n'entendait rien que le battement serein de son cœur. Il ne voyait rien que le regard opaline dur de son peuple malade. C'était beau. Si c'était vrai. L'était-ce ?

— Monsieur, je sais qu'il est difficile de voir à travers les traits de mon visage identiques aux siens, le bleu de mes yeux aussi froids que son destin, mes postures, ma chevelure... Je sais que je ne suis qu'une pâle imitation de mon géniteur à vos yeux, et je vous entends. Je sais également qu'il n'y a pas que cela, que "Sterling" a été tant sali par cet homme que vous en avez oublié, consciemment ou non, toutes celles et ceux qui ont écrit les beautés de l'Angleterre avant lui, qui ont pansé ses plaies, avant ses méfaits, tout ce qui est gravé dans mon nom. Emma Sterling, une femme incroyable, n'est-elle pas ? Une grande dame britannique qui s'est battue longuement pour les droits des femmes, que personne n'a jamais écouté en son temps et dont beaucoup suivent la voie aujourd'hui. Comment oublier une telle bravoure ? Elle était une Sterling, et je suis fier de pouvoir compter parmi les siens. Edward Sterling, Lord néo-libéral-démocrate, présent à la naissance du parti, un homme aux rêves plus grands que son cœur, j'en ai bien peur. Il n'a pas tenu, nous a quitté bien trop tôt. Mais l'on n'oubliera pas son rôle prépondérant dans l'histoire du Parti Social-Démocrate. Angel Sterling, Aaron Sterling, Emilia Sterling, Alexander Sterling, Harry Sterling, Nathan Sterling... Ils furent nombreux, quoi qu'on en dise, et en leur nom, je me dois de continuer à me battre. Je me dois d'évincer les maux de l'Angleterre, les vôtres, à vous, Monsieur, à tous nos compatriotes. Je ne cherche pas particulièrement à faire l'éloge des miens, à vous convaincre que je ne suis que bienveillance et bonté, ce serait vous mentir, je veux simplement que vous m'écoutiez, que vous preniez la peine de voir ce que j'ai à vous proposer, juste un instant, d'effacer de vos pensées, d'effacer de la lignée Sterling, le nom effroyable de mon géniteur et ceux de ses comparses sanglants. Nous sommes bien plus grands maintenant, mes alliés, ma famille et moi même, sans lui. Si vous ne pouvez pas me regarder en face et me faire confiance, alors ne me regardez pas. Ainsi, vous ne le verrez pas à travers le miroir, mais je vous le demande, la prochaine fois, prenez seulement la peine de m'écouter. Prenez seulement la peine de me suivre dans mes démarches, dans mes idées, de m'aider à m'améliorer, à gravir les échelons d'un avenir en lequel je crois plus que toute autre chose en ce monde, à apprendre de mes fautes, car j'en commets comme tout homme sur cette terre. Ne me laissez pas seul dans ce combat, ce serait donner raison à John Sterling, en lui offrant de quoi minimiser ce pourquoi nous agissons. Vous avez votre mot à dire. Nous l'avons tous. Écoutez-moi, demain, un jour, peu importe, mais prenez la peine d'essayer. J'ai beau nager en pleine fortune, et ne pas m'en cacher, mes mots n'ont aucune valeur si personne ne prend la peine de les peser.

Et peut-être que l'homme ne l'avait pas écouté un seul instant, peut-être qu'il en avait rit intérieurement, hurlé, aussi, certainement. Peut-être que cela ne servait à rien, que les belles paroles et les beaux serments ne valaient rien. Peut-être qu'il perdait son temps, peut-être qu'il prenait tout ça bien trop à cœur. Le regard de son compatriote ne s'était pas adouci un seul moment, mais il semblait être en proie à un conflit intense, au fond de sa colère tragique... Et cela lui suffît. Leo fit un dernier signe de politesse et tourna le dos à la scène. Le brouhaha reprit d'un seul coup et les flash des photos se firent agressifs. Il n'entendait plus rien. Ne voyait plus rien. Un dernier regard derrière son trône. Et il sourit.

Les cameras tournaient. Il passerait encore et toujours pour le Parfait. Et peut-être qu'un jour, il le serait, pour de vrai, pour son pays, allez rêver...

***

Le lion dans sa cage tournait en rond. Sourires et bons mots. Échanges et petites interviews. Theo manquait à l'appel, et l'humeur intérieurement brumeuse de Leo en était le résultat quelque peu puéril. Assez tôt, tout le beau monde l'ennuya. Il voulait rentrer. Être seul. Son élan séducteur et passionnel à l’égard de son pays n'était... eh bien irrémédiablement destiné qu'à elle, son Angleterre. À croire que ceux qui la peuplaient le faisait constamment, royalement chier. Pas un pour rattraper l'autre, aucun pour s’octroyer une petite place dans ses pensées.

Soudain. Les petits plus habituels d'un chien qui léchait toujours ses miettes. La misogynie doublée d'un mépris de classe (qu'il avait tendance à partager... seulement tendance ?) latents dégoulinèrent une énième fois des babines du clébard, Hemming premier du nom des grands Cons de ce monde. Leo discutait à deux pas, au milieu d'un autre groupe restreint, mais ne put décemment manquer l'admonestation qui priva la belle cour de leurs paroles si sophistiquées. Bouche bée. Silence équivoque. Surprise inattendue.

L'instant fut bref, et pourtant les rétines stupéfaites de Leofstan se figèrent dans le temps au rythme d'une musique muette. Celle d'une fulgurance révoltée qu'il refusait de voir vivre en cet être mystérieusement Vrai. Cette femme était indéniablement différente de ses prédécesseurs, bien que l'idée même de penser à ce mot lui coûtait si cher. À quoi jouait-elle ? Pourquoi sur le moment, il ne lui portait qu'un regard fasciné. Il aurait dû s'insurger. Mais pas maintenant. Pas encore. Il avait le temps pour ça. Enfin, le présent reprit sa place et le politique reporta son regard sur le devant de la scène qui se jouait. Un micro-sourire amusé se faufila sur ses lèvres alors qu'il vint déposer une main sur l'épaule d'Hemming pour lui chuchoter quelques mots à l'oreille avant de s’éclipser à la poursuite de la fauteuse de troubles.

Il retrouva la jeune femme au téléphone, travaillant dans son dos, l'air de rien, après le lui avoir planté l'arme blanche. Son masque détestable avait naturellement reprit sa place et il s'avança dans sa direction d'un pas assuré. D'un geste rapide, et sans besoin d'user de quelconque force tant sa grandeur et sa carrure la surplombaient, il lui prit l'instrument dérangeant des mains et mit fin à la conversation sans plus de manière.

— Décidément, je vous croyais sotte, mais vous êtes suicidaire avec ça. Peut-on savoir ce qui ne va pas chez vous exactement ?

Véhémence maitrisée, mais juste et regard méprisant. Il ne lui laissa pas le loisir d'écouter sa réponse, s'il y en eut une.

— Ne répondez surtout pas, je sais d'expérience ô combien votre liste est terriblement longue et je n'ai vraiment pas de temps à perdre avec vos enfantillages.


Il faisait questions-réponses, balayant d'un geste de la main tout ce qui pouvait la concerner, montrant plus que clairement que ça ne l'intéressait pas le moins du monde. C'était toujours mieux que de l'entendre geindre des mots qu'il n'écouterait de toute manière nullement.

— Vous n'avez visiblement pas retenu quelle était votre place. Rester l'ombre que vous incarnez si mal, il faut croire... et surtout, vous la fermer, tout le temps, maintenant, toujours. Je ne veux pas vous entendre, ça me parait pourtant simple à comprendre, non ? Surtout quand l'envie vous vient de m'humilier aussi stupidement devant mes camarades en vous la jouant chaton féroce face aux hyènes en pleine savane. Ne vous a t-on jamais dit qu'il fallait mieux les laisser rire jusqu'en crever plutôt que nourrir leur démence de vos vérités mal déguisées ?

Sur ses derniers mots, plus de mépris. Une simple teneur de déception à peine voilée, née d'on ne saurait dire où. Déçu de quoi ? Il aurait fallu qu'il ait des espérances pour ça, non ? Eh bien...

— Hemming est... ce qu'il est. Je peux comprendre ce qui vous anime en sa présence, mais je ne l'excuse certainement pas, je n'excuserais d'ailleurs absolument rien vous concernant, et vous le savez. Il faut vous contenir, ma chère, des Hemming, il y en a plein les ordures là-haut, et je côtoie la plupart d'entre eux. Tom a été suffisamment intelligent pour l'ignorer, vous auriez dû en faire autant. Vous êtes idiote et j'ignore pourquoi ça me surprend autant.


Un soupir, las, et le patron passa tout près de son assistante, suffisamment pour la frôler; comme si elle n'existait pas. Il ouvrit en grand les rideaux qui barraient le peu de lumière qui émanait de dehors et ouvrit la luxueuse baie vitrée pour sortir au grand air, sur le balcon donnant sur... nulle part, en fait. Il s'alluma une clope et s’accouda à la rambarde, observant le bas de ses grands yeux océans, se perdant un petit instant de répit dans toute cette perspective. Un acrophobe n'aurait certainement pas pu se tenir à ses côtés. Mais le vide, Leo l'avait pour amant toutes les nuits durant, lorsque le visage décomposé de sa victime revenait sans cesse le hanter.

 
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∴ Vice : workaholic. et une petite cigarette quand elle oublie qu'elle a arrêté. et bien sûr son esprit militant farouche et inébranlable, mélangé à son tout petit problème avec la colère, ce mécanisme de défense qui peut fuser à tout instant.
∴ Triggers, refuse de jouer : viol - cruauté animale - inceste - pédophilie.
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MessageSujet: Re: you can be a good person with a kind spirit and still tell people to go f*ck themselves when it’s needed (eleo) you can be a good person with a kind spirit and still tell people to go f*ck themselves when it’s needed (eleo) EmptyDim 28 Fév - 1:50


Décembre 2020, 17h24
Salle de conférence d'Exwick
and I'm always there in the shadows watching  you shine ༄

Une voix suave dégoulinante d’une superficialité à vous en donner la nausée inonda les oreilles d’Elea lorsqu’elle décrocha le téléphone. Celle de l’ultime caprice d’un politicien libidineux, soit la secrétaire de la mairie. Elle était manifestement enfin parvenu à trouver un moment entre deux batifolages pour la recontacter. Le banal cliché que constituait cette femme révulsait prodigieusement Elea. Bien qu’elle en ait déjà rencontré à foison dans sa courte carrière, elle ne parvenait toujours pas à les comprendre. Engagées pour leur physique avantageux, au détriment d’une réelle considération (et parfois même aptitude) pour le travail qu’elles effectuaient, elles semblaient amplement se contenter d’être le passe-temps de leur supérieur. Comment pouvait-on aspirer à si peu ? Jamais Eleanora n’avait laissé un des hommes pour qui elle travaillait espérer une quelconque opportunité de ce genre. Il s’agissait de la limite rouge, celle qui une fois franchie vous arrache à tout jamais le moindre respect que vous auriez pu leur inspirer. C’était donc la limite qu’elle avait constamment maintenu hors de portée. Rien ni personne n’était assez important pour se risquer à ce genre de jeu. Sa dévotion n’était destinée qu’à ses croyances en l’avenir.

Après trois jours d’insistance, Elea touchait enfin au but : cette maudite secrétaire allait finalement lui transmettre les derniers documents essentiels à l’inauguration d’une nouvelle école publique. La création de l’établissement avait pris du retard et n’était ainsi prévue qu’à la rentrée. Alors qu’Elea donnait (à nouveau) ses coordonnées à la secrétaire et qu’elle était sur le point de confirmer un rendez-vous pour récupérer les documents en personne, elle perçut du mouvement sur sa droite. Par réflexe, elle jeta vaguement un regard dans cette direction. C’est avec surprise qu’elle réalisa qu’il s’agissait de son patron. La stupéfaction laissa cependant bien vite place à l’appréhension lorsqu’elle réalisa que le sourire de façade de Leofstan Sterling avait laissé place à un air méprisant bien plus marqué qu’à l’ordinaire. Plus aucun doute était permis. Il avait bel et bien assisté au petit spectacle de la jeune femme et ça n’avait manifestement pas été à son goût. En le voyant se diriger droit sur elle d’un pas déterminé, elle se sentie telle l’accusée sur le point de recevoir la sentence de son ordalie. La voix de son interlocutrice ne parvenait même plus à la faire réagir.

- … cela vous conviendrait ? … Mademoiselle Calista ? Vous m’entendez ? … Ma- *bip*

Elea s’apprêtait à sortir de sa torpeur pour répondre rapidement qu’elle rappellerait plus tard, mais n’en eut pas le temps. Le téléphone lui était déjà arraché des mains sans ménagement par un patron qui la dominait de toute sa hauteur. Il ne mâchait pas ses mots et désirait savoir ce qui n’allait pas chez elle. A dire vrai, elle-même n’en avait pas la moindre idée. Cette fougue qui la caractérisait depuis toute petite et la poussait à défier toute personne réveillant son âme de révoltée était aussi intense qu’imprévisible. En grandissant, elle avait appris à la maîtriser du mieux qu’elle pouvait. Seulement, dans des moments de stress et de fatigue comme aujourd’hui, il arrivait que son tempérament tempétueux l’emporte sur ses bonnes manières. Alors, faute de mieux, elle commençait à ouvrir la bouche pour s’excuser platement, mais à peine le temps de formuler un « je suis d… » qu’elle était déjà coupé par le ton péremptoire de son boss. Comme toujours, il n’était pas intéressé le moins du monde par ce qu’elle pouvait avoir à dire. La remettre à sa place était l’unique objectif de ce sermon.

Avant qu’Elea se sente touchée par une quelconque remarque, il fallait déjà que votre avis lui importe. Ce qui n’était pas une mince affaire. Bon nombre de candidats s’y étaient déjà cassés les dents. Malheureusement pour elle, l’avis de Leofstan Sterling semblait lui importer, puisque ses mots vinrent se piquer avec une intensité toute particulière sur son petit coeur de survoltée. Un pincement d’autant plus douloureux qu’elle savait qu’elle méritait amplement cette admonestation. Petit comité ou non, son comportement avait cruellement manqué de professionnalisme. Et si jusqu’ici les critiques à son encontre s’étaient révélées sans fondement, il fallait bien avouer que celles d’aujourd’hui étaient emprunts d’une singulière justesse.

« Nobody can hear you
Nobody cares about you
Nothing will come of this »

Ces mots prononcés par la voix de son père résonnèrent dans l'esprit agité, comme toujours dans ses moments en proie à la vulnérabilité. Immanquablement, elle redevenait cette petite fille de sept ans. Cet enfant aux rêves déjà si grands et qui faisait face à un père ne supportant pas de voir brûler en elle cette même flamme de défi qui avait habité sa propre femme. Elea lui ressemblait tellement que s’en était insupportable. Entre deux brumes alcooliques, il ne manquait jamais de lui rappeler à quel point leur existence, et la sienne en particulier, n’avait aucune valeur. Que quoi qu'elle fasse, elle n’en aurait jamais. Mais pas question qu’Elea laisse paraître ce genre de faiblesse à qui que ce soit. Elle releva courageusement le regard qu’elle avait abaissé pendant un bref instant, et s’efforça de le rendre aussi neutre que possible.

Oui, pourquoi avait-il fallu que les remarques de ce maudit Hemming parviennent à la faire sortir de ses gonds à ce point ? Pour la première fois, elle avait même senti une déception évidente dans la voix de son patron. Cet être si intouchable était ainsi capable d’autre chose qu’un pur mépris ? L’instant où son bras avait frôlé le sien, il était devenu un être de chair et de sang, mais l'instant suivant il était redevenu une hallucination, une invention de son imagination qui s'éloignait à grands pas sans plus faire cas d’elle qu’il n’en faisait du reste du monde.

- Je suis vraiment navrée monsieur Sterling, mon comportement était inexcusable. Je vous assure que cela ne se reproduira plus.

Que pouvait-elle dire de plus ? Il ne ferait de toute manière aucun cas d’une quelconque justification de sa part. La conversation était close, son existence passée au second plan. Avec toute l’impuissance que lui inspirait cette dernière pensée, elle l’observa sortir sur le balcon. Le seul point positif demeurerait sa consolation : il ne l’avait pas encore renvoyée.

L’image qu’il donnait en cet instant, accoudé à la rambarde, était celui du roi du haut de sa tour d’ivoire. A quoi pouvait-il bien penser ? Il était si difficile à cerner, même après deux mois passés à le suivre comme son ombre. Elle avait décelé certaines de ses habitudes, comme toute assistante suffisamment attentive. Mais ses pensées, elles, demeuraient une énigme totale. C’était une situation totalement déroutante que de travailler à longueur de journée pour quelqu’un qui ne se laisse approcher sous aucun prétexte. Lui aussi avait donné de sa personne un peu plus tôt. Un spectacle bien plus flatteur que le sien, certes, mais tout aussi inattendu. Il avait agit sous une impulsion et répondu à ce concitoyen véhément avec une sincérité désarmante. Une sincérité qui perçait si rarement ce masque désinvolte et immuable qui le caractérisait. C’était justement l’existence bien réelle de cette force d’âme, cette dévotion si rare, qui fascinait Elea au delà de toute autre chose. Et en laquelle elle avait choisi de croire si ardemment.

Ce n’est qu’une fois avoir passé la baie vitrée que la jeune femme réalisa que ses pensées l’avaient inconsciemment menée jusqu’à son patron. Elle se tenait à présent près de la rambarde, à seulement deux pas de lui. Fichu magnétisme sorti de nul part. Le mal était fait, il l'avait forcément remarquée, autant aller au bout des choses. C’était donc tel Icare s’approchant bien trop près du soleil qu’elle prenait contre tout bon sens le risque de se brûler les ailes.

- Les anglais ne vous voient pas tous comme une pâle imitation de John Sterling. Certains d’entre nous sommes capables de voir au-delà de la ressemblance physique. Au-delà des actions d’un seul homme. Bien sûr, beaucoup auront besoin de plus de temps. De preuves tangibles susceptibles d’atténuer la douleur engendrée par des actions irréversibles, mais tous sans exception ressentent au fond ce besoin que l’on souffle sur les braises de leurs espoirs anéantis.

Une brève image de sa famille lui avait traversé l’esprit, coupant court à sa petite tirade prononcée d’une voix douce, mais assurée. Cette image lui avait laissé cet habituel goût amer. Les siens n’avaient été qu’un exemple concret des conséquences de politiques désastreuses. Le sort des plus démunis était bien le dernier des soucis des politiciens corrompus. Et Elea savait combien la foi en l’avenir pouvait être chose fragile. Le regard porté au loin, elle n’avait pas osé jeter le moindre regard à son interlocuteur.

- Ce que vous leur avez transmis aujourd'hui saura retenir leur attention comme jamais il en aura été capable.

Pensait-elle réellement que Leofstan Sterling était intéressé par ses pensées, son avis, ses croyances ? Non, bien sûr que non. Et pourtant, en l’observant toute à l’heure, le regard perdu dans le vide, elle avait ressenti ce besoin de s’approcher de lui. A quoi jouait-elle ? A peine quelque instants plus tôt, il l’avait formidablement remise à sa place, lui intimant de la boucler en permanence. Et voilà qu’à présent elle s’imposait dans son espace vital, à lui rabattre les oreilles avec un discours dont il se fichait éperdument. Etait-elle si désespérée de la moindre attention de sa part ? Elle devait surtout être suicidaire. Oui, ce ne pouvait être que cela. Il est vrai que le néant s’étalant sous leurs pieds était le lieu parfait pour l’occasion. Elle n’était pas du genre à souffrir du vertige, mais elle préférait malgré tout éviter de s’y pencher plus que nécessaire.

Les effluves de cigarette volant jusqu’à elle attiraient irrésistiblement son regard sur l’objet du crime. Sa décision « d'arrêter » il y a quelques mois était sérieusement compromise dans des situations stressantes comme celles-ci. C’était une véritable tentation. Elle poussa un léger soupir et parvint finalement à se détacher à contre coeur de cette attraction. Il lui fallait déguerpir d’ici pendant qu’il en était encore temps. Avant qu’une énième tempête infernale ne l'emporte.


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MessageSujet: Re: you can be a good person with a kind spirit and still tell people to go f*ck themselves when it’s needed (eleo) you can be a good person with a kind spirit and still tell people to go f*ck themselves when it’s needed (eleo) EmptyDim 28 Fév - 1:52


“i'll go somewhere where i'll never remember you. in my world of darkness where you'll disappear like cigaret fumes ” &

Tout en haut des ruines du mont Olympe, la mémoire du souverain Zeus devenait poussière. Une fumée lascive, élégante, à l'image de son auteur; voguait entre les nuages, pirate des océans célestes du déni, ne sachant à quel moment précisément la brume s'échouerait délicieusement sur les yeux fascinés de la jeune femme un peu trop audacieuse. Eleanora Calista. Parfaitement distant, et pourtant si proche de lui souffler un sourire, Leofstan demeura silencieux, imperturbable dans sa descente aux enfers optimale. Irait-il saluer Hadès ? Réponse qui n'appartenait qu'à sa sainteté. Torturé, seul, d'une démence sans couleur que personne ne saurait pointer de l’œil, si finement sculptée dans le titane invisible pour ne jamais apparaitre devant le peuple. Ses biens aimés à protéger contre vents et marées. Aucune faiblesse chez les Sterling n'était tolérée, certainement pas chez le meilleur d'entre eux. Il montrait l'exemple des titans.

Elle était encore là. Toujours là. Bien trop là. Elle s'était rapprochée, il pouvait sentir les effluves de son parfum mêlant délicatesse et inconnu déteindre sur les saveurs esthétiques de sa cigarette. Imperceptible froncement de sourcils. Il pouvait même l'imaginer hésiter à rester trop près de sa majesté, de peur de se faire éconduire malproprement... ou pire, couper la tête ? Leo la savait sans mal, sans prendre la peine de la regarder pour autant ; avoir recomposé son masque professionnel, avoir reprit entre les pattes sa force féroce et sa détermination désarmante. Cette puissance explosive même qui avait des failles et qu'il venait si lourdement de fissurer en plein cœur après ses premiers véritables méfaits éclatants au grand jour. Amplement mérité. Il fallait apprendre à lier sa langue. Et sans doute cela n'aurait-il pas eu autant d'importance si c'était une autre. Un simple motif de renvoi et une rayure à vie sur toutes les listes de contacts politiques. S'il n'avait pas eu de quoi la dégager de son sillage doré, c'était chose faite. Elle lui avait offert ses adieux sur un plateau d'argent, en une coupe indécente de Dom Pérignon... Mais, étrangement, il n'avait pas soif. Pas maintenant. Pourquoi ? Peut-être pour ça. Pour ces mots qu'il n'avait pas besoin d'entendre. Pour cette voix bien trop déterminée, sûre d'elle et de toutes ses vérités que ses lèvres rosées bien trop incontrôlables ne cessaient de lui déclarer. Pour ce courage de lionne qui sortait de ses tripes et qu'il feignait de mépriser, pour cette aura ardente et insoupçonnée, cet esprit revanchard qui n'hésitait pas à mordre et à se battre pour ses terres. Brave lionne qu'il prenait malin plaisir à reléguer au statut de petit chaton malléable et casse-pieds. La descendre en permanence plus bas qu'elle n'était déjà, parmi les gueux de son espèce, mais jamais tout en bas, non, cette place d'ocre ne lui appartenait pas.

Toute pantelante de l'intérieure, elle restait là malgré son silence, à ses côtés. Car la plus dévastatrice de ses armes, au patriarche Sterling, demeurait irrévocablement l'ignorance impériale du lion tyrannique. Parce que c'était là ce qu'il faisait encore de mieux dans ses relations. Ignorer superbement le vivant qui n’atteindrait ô grand jamais ses standings titanesques, négliger magnifiquement ces moindres sentiments et désirs fleurissants dans les pupilles trop bavardes. Nan, les faiblesses de l'Homme ne lui parlait pas. Il préférait encore snober l'inintéressant avec tout l'or et tout l'argent de l'Angleterre. Ne pas regarder, ne pas considérer, ne pas admirer, ne pas apprécier. Quel intérêt, tout compte fait, que de dévoiler le beau, qui dut bien exister, un jour, quelque part ? Aucun.

Ignorer. Sa femme, ses enfants, ses proches, les obstacles barrant sa route pavée de succès, les maux du chaos engendré, les sentiments mal élevés, les vérités trop fielleuses. . . Ignorer tout et déléguer, jouer de billets, de parties d'échecs humaines et de bons mots et bons sourires, de pièces de théâtres sublimement menées et de courses contre la montre. Pourvu qu'il continuait de monter tout là-haut. Là où John ne l'atteindrait jamais, lui et surtout les siens. Mais c'était rêver, que de se croire Dieu, c'était rêver que de se croire intouchable. Bien plus qu'un simple roi à la couronne fêlée ne le pouvait.  

Toutes ses forces, il les vouaient déjà sur l'estrade, derrière les écrans, au bout du micro. Mais dehors, en bas, quand tout redevenait réel, et que l'on entendait la faible voix de l'écho fragile. Il n'y avait plus rien qu'il puisse offrir au monde. Plus rien que les simplicités monstres resurgissant des caveaux. L'éveil du vampire depuis son tombeau. Le meurtrier. L'éternel impuni au cœur noirci par la culpabilité aphone. L'agonie endormie. Secret à cacher au prix de toute une dynastie.

Cela pourrait être l'histoire d'une chute, une seule. Celle d'un roi désenchanté malade de vouloir être vrai, et qui ne reconnaît pas le lion menteur qui entre dans sa vie pour tout chambouler.

Ô il serait si facile pour Calista de tomber. Et pourtant, des deux, entre lui et lui, il ne parierait pas sur sa propre survie. L'enflure du boss parfait qu'il savait représenter dignement lui fit enfin décrocher une réaction. Aucun lien avec les mots de la blonde. Non, un simple petit rire emprunt de... rien de bien grandiose, pour une fois. Juste un rire. Léger. Ni railleur, ni mauvais. Quel intérêt de jouer la comédie devant personne ?

— C'était infiniment ridicule, vous ne trouvez pas ?

Lui. Elle. Tout. La tête de ce cafard d'Hemming perdant ses mots et ses moyens. Elle avait au moins réussi quelque chose dans tous ses échecs. Là serait la clé de sa survie. Et maintenant, le lion voulait dormir, dormir et dormir. Pour ne rouvrir les paupières que lors des célébrations de gloire. Lors des remises de coupes gravées dans l'iridium pour la postérité des vainqueurs de ce monde, dont il ferait inévitablement partie. Tout ceci n'était que perte de temps, cette vie ridicule avant l'éternité.

Et puis, après le rire, le retour aux sources. Mystère sur le visage masqué du politicien en repos éphémère. Un regard analytique, attardé sur les courbes du faciès d'Eleanora qui s'efforçait de fixer l'horizon.

— Vous êtes brave. Mais je suis persuadé que vous savez que lorsque nous sommes addict, on ne s'en sort jamais vraiment. . .

Un ton chaud au timbre infernal. Vil tentateur. Et les rétines se perdirent un instant sur la valse du nuage gris qui semblait tant hypnotiser son assistante incompétente (-il était important de le rappeler, de s'en assurer). Évidemment, qu'il avait remarqué. Rien ne lui échappait. Jamais.

Enfin, il lui tendit l'une de ses clopes sorties de la poche droite de son costume peinture titane. Le choix lui revenait. Parlait-il seulement de nicotine ou d'autres subtilités ? Elle en jugerait, seule. Parlait-il seulement vraiment, en sa compagnie, habituellement ? Ce soir, c'était différent. Elle l'avait fortement agacé, et il s'était oublié dans les vagues du ciel noir. Elle avait fait la pire erreur que toutes ses prédécesseures n'avaient pas même eu le temps d'imaginer, et n'auraient sans doute jamais eu l'audace de s'y oser. Peut-être que c'était ça qui, quelque part, lui plaisait... un peu, l'empêchait de la bannir sur le champ. L'audace des sincères. Il avait enfin entre les doigts quelque chose de réel.

— Je n'accepte pas vos excuses, cela va de soi. Mais vous resterez avec moi... encore un peu. lança-t-il après quelques instants, haussant légèrement les sourcils dans une énième bouffée de nicotine.

Son regard restait ancré sur le visage porcelaine de la jeune femme. Et pourtant, c'était comme s'il ne la voyait déjà plus. Son téléphone se mit à sonner, encore et encore et il se contenta de le faire taire d'un geste de main machinal. Il n'avait pas fini ici.

— Que savez-vous exactement de ce dont est capable mon feu paternel ?

La question fleurit par surprise. Furieuse. Voilà bien longtemps que Leo ne parlait plus de lui comme d'un père, aussi railleuse étaient sa voix et son intention. Et tout le monde l'avait parfaitement compris. L'on ne parlait jamais de John Sterling à Leofstan Sterling autrement que par ce pseudonyme complet et dénué de tous ressentis.

— Et moi, alors ? Que savez-vous de mes vérités ? Qu'est-ce qui est vrai ou faux dans ce que je prône ? Quand est-ce que je joue ? Quand est-ce que j'y crois, d'après vous ?

Il s'était rapproché de la silhouette de son assistante, lentement, si doucement, mielleusement. Magnétisme maitrisé à la perfection électrique. Charme orageux cachant une tentative de faire voler le masque. Car s'il était un mystère aux yeux d'Eleanora Calista, lui, savait parfaitement qu'il se cachait les flammes dévastatrices de la révolte, de la croyance, dans ses grands yeux de saphir qu'il dévorait d'un coup de fusil.

Une voix lointaine lui parvint au bout du tunnel, chuchotant des mots durs de l'enfance. Petit garçon abimé par les poings et les mots de la Faucheuse Sterling, s'abandonnait à l'espoir d'un jour, pouvoir porter l'Angleterre si haut, bien trop haut pour que jamais plus, le géniteur sanglant ne la blesse.

But father, don't you understand ? I have a duty of care.
Care ? You care about what exactly ?... Yourself ?
Yes, that too...


L'amertume en un filet vaporeux. Une seconde. Une éternité d'absence.

— La vérité, c'est que vous ne savez rien...... Et c'est très bien comme ça.

Il aurait voulu sonner plus véhément, tout aussi piquant qu'il y a quelques minutes, entre les murs de la pièce qu'ils avaient quittés. Mais ses mots se parèrent de remparts protecteurs au goût fataliste. Elle avait franchi bien des limites, ce soir, et il fallait bien qu'elle s'en rende compte, que le chaton cesse de s'aventurer en dehors de son territoire.  

L'on distinguait sur son visage fantôme un maquillage de colère tragique alors qu'il s'éloignait de la silhouette féminine insignifiante, dans l'obésité du songe où s’agitaient les tueurs et les putains qui lisaient l’Évangile dans l’église de leur voix hypocrite. L’exubérance du mal. Une trêve égoïste, qui, bien qu'excessivement centré sur lui même, ne parlait pas à Leofstan cette nuit durant.

Pourquoi y avait-il tant d'obscurité au théâtre de l'ombre ?
 
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Eleanora Calista
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MessageSujet: Re: you can be a good person with a kind spirit and still tell people to go f*ck themselves when it’s needed (eleo) you can be a good person with a kind spirit and still tell people to go f*ck themselves when it’s needed (eleo) EmptySam 6 Mar - 3:40


Décembre 2020, 17h24
Salle de conférence d'Exwick
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Le silence s’étirant à l’infini en brume épaisse quasi palpable. La hantise des loquaces, l’allié naturel des solitudes embrassées. Confortable entre les âmes familières pour qui nul mot s'avère nécessaire pour se comprendre, gênant entre les étrangers à l’affut du moindre sujet de conversation susceptible de leur sauver la mise. Eleanora Calista ne recherchait pas le silence de la solitude à dessein. Il s’avérait simplement qu’il s’imposait à elle par la force des choses et qu'elle n’y trouvait rien de rebutant. L’abnégation dont elle faisait preuve envers son travail, envers son pays, la douce Angleterre, laissait peu de place à grand chose d’autre. Et pourtant, elle n’échangerait tout cela pour rien au monde. Quoi qu’en dise ses proches, s’évertuant en vain à lui rappeler qu’il serait temps de ralentir, de prendre du temps pour elle. De laisser de nouveau la possibilité à un autre être de l'apprivoiser. Ne plus se fermer pour toujours à l'idée de fonder une famille. Pour l’élever dans ce trou infernal, dans l'atmosphère viciée d’Exeter ? Not a chance in hell Que savaient-ils vraiment de ses envies, tous autant qu'ils étaient ?

La silhouette qu’elle avait rejoint sur la balcon était l’une de ses âmes solitaires. Motivation consciente de limiter les contacts avec quiconque, ou tout simplement lot que se traîne toute personnalité publique ? Potentiellement un subtile mélange des deux et bien davantage encore. Au moins avait-il trouvé le temps, la volonté de fonder une famille, lui. Certes quasiment jamais évoquée dans ses mots, mais bien réelle. Il ne semblait pour autant jamais pressé de rentrer les rejoindre. Pas même en ce vendredi soir. Et c'est finalement son rire qui perturba les contemplations de l'assistante. La pensée absurde qu'il soit parvenu à lire dans ses pensées déplacées l'effleura dans un premier temps, avant qu'elle ne réalise qu'il parlait d’Hemming, ou plus largement du ridicule de la situation. Elea retint à grande peine un sourire ironique en repensant au piètre politicien et à son air tant scandalisé que sa bouche en traînait sur le parquet.

— J'imagine que l'on pourrait trouver cela comique si ce n'était pas aussi pathétique.

Une écharpe grise semblait l’envelopper sournoisement, se mouvant avec une lenteur cruelle. Celle de la clope, la vile tentatrice. Combien de temps s’écoula avant que la vulnérabilité d'Eleanora ne soit percée à jour par celui qui ne se souciait de rien, mais remarquait tout ? Son intonation sulfureuse semblait comme l'ensorceler, attirant son regard sur l’objet de la convoitise, l'offrande insidieuse. Levant finalement les yeux vers l'auteur de cette proposition silencieuse, les motivations de ce dernier s'avéraient limpides. Il faisait de sa faiblesse un jeu et bien qu’elle aurait dû s’offusquer à l’idée qu’il puisse traduire ce geste en capitulation, l’envie de se perdre dans les promesses des méandres bleus l’emportèrent sur le reste : les doigts de l'assistante se refermèrent résolument autour du long corps blanc. Effleurant involontairement ceux du tentateur. Le simple fait de s’emparer de sa dose de nicotine était parvenu à précipiter son rythme cardiaque. Car oui, c’en était forcément la cause, quoi d’autre ?

L’addiction, la fameuse. Ce sujet sensible pour ses victimes collatérales. A la fois l’instigatrice et la coupable idéale des actes répréhensibles. Celle sur qui on rejette la faute, celle que l’on maudit pour les regrets qu’elle engendre. Elea l’entendait toujours, l’excuse paternelle, même des décennies plus tard: on ne choisit pas l’addiction, elle s’impose à nous. Jusqu’à contrôler chaque atome de votre volonté. Capable même de vous pousser aux pires vices. Alors, l’inexcusable détenait-il une part de vérité ? Demeurait cependant l’énigme éternelle : how come some of us are finally able to own the choice, while others never do?

— Peut-on vraiment tout blamer sur l’addiction, puisque le choix final nous revient ?

La confirmation explicite de son boss et qu’elle avait deviné plus tôt, celle de la conserver à ses côtés, ou plutôt dans son ombre, engendra malgré tout une surprise qu'elle ne parvint pas entièrement à camoufler. L’occasion de se débarrasser de l’indésirable avait été bien trop belle, et il l’avait laissé filer. Who are you, and what have you done with Leofstan Sterling?

Le sablier s’égraina quelques secondes et le regard du patron se retrouvait de nouveau voilé, signant le retour de la sous-fifre au monde de l’invisible auquel il l’assimilait.

— Je ferai en sorte de ne pas endommager davantage de vos précieux pions.

L’ironie d’attribuer à Hemming une quelconque valeur ne lui échappera sans doute pas, si seulement elle avait toujours son attention. La sienne se reportait de nouveau sur l’horizon quand le souvenir de ce citoyen quelques minutes plus tôt s'imposa à elle, ou plutôt celui de la réaction engendrée chez le Sterling. La scène s’était révélée bien trop puissante pour qu’elle parvienne à maîtriser sa volonté de l’évoquer. Cependant, dans son impulsivité, elle ne s’était pas préparée à l’intensité des conséquences. Son monologue destiné à le convaincre qu’il n’était en rien comme son géniteur (somme toute, tout le contraire qu’avait affirmé leur concitoyen un peu plus tôt), eu l’effet diamétralement opposé. Cette fois-ci, les questions fusaient, furieuses. Et Elea ne pouvait que se maudire intérieurement de cette honnêteté qui la caractérisait. Trop pure pour son propre bien.

Il s'était rapproché. Il était là, juste là. Si près, bien trop près. Se mouvant avec une lenteur délibérée, cernant sa proie, soit le catalyseur de son amertume. L'indifférence et le sarcasme, Elea les connaissait par coeur. Elle naviguait dans leurs eaux troubles telle une naufragée se raccrochant aux mirages que constituaient ses discours. Mais ce soir, c'était différent. Ils étaient en territoire inconnu. L'orage habitait les prunelles lapis lazuli qu’elle se surprenait bien trop souvent à admirer de loin. En cet instant, ils brillaient d'une singulière intensité et elle devinait sans peine la contrition habitant son propre regard en retour.

La détresse et la fatigue cumulées ces derniers mois l’avaient poussé à l’erreur avec Hemming. Et à présent, c'était les quelques mots échangés plus qu’à l’habitude, mêlée à la promesse de la nicotine, qui avaient suffit à faire voler en éclat sa retenue et son tact habituels. Dans son désir de finalement effleurer la véritable facette de celui qu’elle considérait tant, elle était allée trop vite, trop loin. Alors, elle supporta le courroux de son supérieur sans mot dire, jusqu'à ce que la distance entre eux ne retrouve ses droits.

— Vous avez raison, je ne sais rien de ce qui vous concerne.

Les ravages de la colère demeuraient pour autant sans effet sur la certitude viscérale que derrière l’opulence, la nonchalance, l'éloquence, se cachait quelque chose de similaire à ce qui l'habitait également. Les saphirs se firent scrutateurs malgré elle, à la recherche désespérée de ce qui motivait sa conviction inébranlable, qui pour le moment semblait reposer sur... absolument rien de tangible. Ou presque.

— Votre intervention face à cet homme un peu plus tôt, ce n'était pas prévu. Je veux dire, cela n'avait rien à voir avec l'une de ces mises en scène imaginées dans le but de faire pleurer dans les chaumières, ou d'exalter la presse et les réseaux sociaux. Vous n'aviez rien à en tirer.

Il s'agissait plus d'un constat que toute autre chose. Une réflexion exprimée à haute voix comme pour mieux en goûter la pertinence. L'ultime déclaration d'un caractère insoumis avant son inévitable renvoi dans les bas-fonds du royaume des riens. Elle n'attendait aucune réelle réponse, pas après tant de maladresses.

Le suppôt de Satan se manifesta à nouveau bruyamment malgré son passage en mode silencieux. Et ses vibrations frénétiques ne tarderaient pas à venir à bout de la patience inexistante du boss envers les appels intempestifs.

— Je peux vous en débarrasser.




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Leofstan Sterling
while she waltzes with ghosts
i can feel what went wrong
Leofstan Sterling
∴ Pseudo : lou, wolfy
∴ Faceclaim : jude law
∴ Merci à : furelise (ava), astra (signa)
∴ Dédoublement(s) : le fils de personne (aurèle delambre), le teubax du scooby gang (mike joker) & le dieu de tous les dieux (kolsten darkleaf)
∴ Âge : quarante-deux éclats embrumeurs de mensonges et de torpeurs.
∴ Mood : you can be a good person with a kind spirit and still tell people to go f*ck themselves when it’s needed (eleo) Ktrj
∴ Pronom inrp : he, him
∴ Occupation : illustre politicien au masque parfait, parfaitement vicié, homme d'affaires corrompu et gérant des fortunes sterling.
∴ A Exeter depuis : 2004
∴ Statut : le filet d'or massif qui entoure son annulaire le lie à cette poupée mélancolique qu'il regarde à peine. oh darling, what have i done to you ?
∴ Géolocalisation : occupé à briller ça et là, à mentir et jouer ses cartes. ou peut-être prend-il un instant du temps qu'il n'a pas pour boire un verre avec laf, entre deux réunions et un meeting.
∴ Vice : l'argent, le sexe et le pouvoir. les trois grands piliers de la réussite.
∴ Free land :
you can be a good person with a kind spirit and still tell people to go f*ck themselves when it’s needed (eleo) 6de9

m o o d b o a r d

he wanted to care, he wanted to care so
badly, but there was this gap between
what he felt and what he wanted to feel,
a space where something important had
been carved out.


you can be a good person with a kind spirit and still tell people to go f*ck themselves when it’s needed (eleo) Thumb-1920-981429

there is no time to be soft
no time to care about anything
no time to listen, no time to see,

then there comes the time of time, we'll see.


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∴ Triggers, refuse de jouer : viol, racisme, maltraitance animale, pédophilie.
∴ Triggers Warnings : capitalisme sous son état le plus écoeurant, bien des formes d'addictions, ascendant social et psychologique, famille élitiste désenchantée, la sentence de l'ignorance, maltraitance psychologique, l'obsession d'albion, trouble de la personnalité.
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MessageSujet: Re: you can be a good person with a kind spirit and still tell people to go f*ck themselves when it’s needed (eleo) you can be a good person with a kind spirit and still tell people to go f*ck themselves when it’s needed (eleo) EmptyDim 21 Mar - 18:17


“i'll go somewhere where i'll never remember you. in my world of darkness where you'll disappear like cigaret fumes ” &



Et le cœur au galop, vous souvenez-vous ?
Les hurlements de damné, le courage insufflé rien qu'une seconde dans l'empyrée
Et l'espoir, quelle langue est la sienne ?
Est-ce la vôtre aussi ?

Eleanora, qui êtes-vous pour oser rêver ?


Il régnait dans l'alcôve l'opéra du silence. Les fielleuses aubades d'un orchestre symphonique sur le point d'en finir. Et les clôtures se refermaient lentement aux doucettes lueurs lugubres de la pénombre. Leofstan voyait si noir. Tout noir. Depuis longtemps. Trop noir.

Ô si longtemps. Pas blanc. Pas gris. Pas noir. Tout noir. Ses yeux d'ardoise s'injectaient du néant. Constamment. Consciemment. Au fil des ans, des jours, des clignements et des serments. Des rires devenus trop lointains, des sourires trop difficiles à porter, des chuchotement doux au goût de fer. Des épaulées fantomatiques. Le cœur en hibernation. Tout noir. Si noir.

Némésis sourde et si violente. Laissée entre les mains du silence, le roi et clown de lui même, Leo se perdait dans les mots. Lorsqu'ils n'étaient plus prononcés, lorsqu'ils ne vivaient plus, c'était là qu'ils frappaient le plus fort. Au cœur du cœur du tout noir. Ressassés encore et encore dans l'encéphale endommagé sans cesse en proie aux machinations scientifiques ne laissant aucune place aux sentiments. La vibration des émotions guerrières en quête du saint Graal introuvable.

Parmi les fêlures, un rire tranchant brisant l'harmonie des beaux chants. Leofstan Sterling n'était définitivement pas un homme pour qui les pauses, si rares étaient-elles, et si peu souvent se les accordaient-il; étaient reposantes.

Comment dormir quand le silence pleure si fort ?


Pathétique. Oui, le mot était bien choisi. Pour une fois. La situation était si futile, insignifiante. Eleanora Calista l'était également. Futile, insignifiante.

Alors pourquoi... ?

Sous la fumée des illusions, scintillait le suzerain soleil, grand maitre chanteur. Lui murmurant ses mots noirs d'une caresse si douce que l'Olympe. Tout blâmer sur l’addiction ? Le choix ? La réponse de son assistante parlementaire le fit doucement sourire, de ces étirements élégants, crocs de panthère. Il lui tendait le fruit défendu. Lui offrait le loisir de sombrer. Et elle céda. Naturellement. Il n'aurait pas pu en être autrement.

— Trouver le véritable coupable n'a que très peu d'importance, qu'importe le sujet, qu'importe les circonstances. À l'arrivée, la vérité ne sort que des lèvres du plus éloquent. Souffla Leofstan, le murmure suave, lui tendant de sa main libre un briquet gravé de ses initiales en lettres de sang.

— Si le plus éloquent, c'est moi, alors il n'y a plus personne à blâmer. Plus aucun choix à faire. C'est facile.

Et c'est de la triche.
Voyez ma perspective,
Voyez mes cheminements sinueux.

Je ne suis pas homme à admirer.
Pas un politique respectueux.
Jusqu'où iront danser les étoiles dans vos yeux, à mille million d'années lumière ?


— Un peu de fumée dans les pupilles fissurés, et le royaume est au roi bâtard.

Le jeu de maitrise et d'astres illusoires était hypnotique, Leofstan observait la jeune femme l’œil provocateur, le souffle draconien. Il ne saurait se décider de s'il cherchait à l'effrayer, ou à la pousser davantage au vice. Un subtil mélange des deux, sans doute. La pousser à bout, chaque jour un peu plus. Finalement, la blonde devait avoir une quelconque importance pour qu'il prenne tant de plaisir à jouer d'elle, ou avec elle ?

— Et vous, votre couronne de laurier, à qui l'avez-vous volée ?

Qu'avait-elle à cacher derrière ses grands airs professionnels ? La parfaite imparfaite à la grande gueule féroce. L'ombre éprise du soleil. Elle était différente. L'intérêt que lui porta Leo fut intense, tout à coup, en cette césure d'inéquilibre où le roi menait la danse des renards. Comme un chamboulement saisissant. Il ne la quitta pas des yeux. Pas un instant.

Et puis plus rien, plus rien. Juste le silence. Étrange comme ces hurlements s’atténuaient. . .

— Ce pourrait être plus simple encore. Il vous suffirait de vous la fermer une bonne fois pour toute, mais je suppose que ce n'est pas dans vos petits plans sordides pour me mener la vie impossible. railla-t-il lorsque Eleanora osa ironiser sur son incartade.

Insolente qu'elle était. Jamais aucune ne lui répondait. Avant. C'était différent.

Il avait fallu qu'elle ternisse le silence en énonçant son identité répugnante. Il avait fallu qu'elle gâche tous les maigres efforts qu'il ait pu lire sans trop forcer. Un pas en avant. Et deux en arrière. Le silence s’effeuillait, redevint assourdissant alors que s'évadait le courroux du loup cherchant à croquer férocement le cou de la brebis frondeuse et égarée, ayant osé boire dans son point d'eau. Retour en arrière, salutations glorieuses à la colère assassine. La défense légitime et surpuissante du territoire infranchissable. Elle n'avait pas le droit de s'aventurer là, de prétendre des stupidités sans nom avec autant de certitude et de croyance dans le ton, le regard si impétueux, la silhouette si fière.

Elle sembla dans un premier temps se soumettre, acquiesçant en son sens. Non, vous ne savez rien, c'est une évidence. Et reprit le combat, mais lui avait déjà vaincu l'ennemie, dans sa tête, tout était terminé. Le vent tournait, sa rage éphémère avec. Elle eut une chance phénoménale. La surprise eut le temps d'étouffer les mots si merveilleusement choisis habituellement. Qui était-elle pour se permettre d'insulter un dieu ?

— Regardez-vous, écoutez-vous, vous semblez si sûre de vous, je serais presque tenté de vous croire. minauda-t-il en prenant une bouffée de nicotine, les  lapis-lazuli toujours aussi accusatrices.

Le ton, lui, s'était calmé, rien qu'un peu. Ce qui n'était guère un bon signe chez le Sterling pour qui la tempête chantait des mots d'amour à chaque jour.

— Méfiez-vous, Eleanora. Je ne joue pas, jamais.

Tout le temps.

Toujours.


Il ne la regardait pas. Plus. Mais il voyait tout. Bien plus. Tellement plus qu'il ne lui laissait croire habituellement. Menace lascive, si charmante et ténébreuse murmuré au beau minuit. La situation était particulièrement inédite, et si cela ne l'eut pas trop dérangé lorsqu'il menait la danse. Ce n'était plus le cas. L'armure de titane et le masque de marbre firent leur retour incontestable.

— Qu'est-ce que vous allez vous imaginer, hein ? Ce n'est pas ce que vous croyez, ce n'est pas... je ne vous dois rien, Calista. Allez donc rêver loin de moi, ici il n'y a que les insomniaques que l'on écoute. Vos fabulations à mon égard sont fort touchantes, mais elles ne vous mèneront nulle part. Vos efforts sont vains et franchement pitoyables. Cessez de profaner le néant, de courir après je ne sais quel halo aveuglant ; vous n'y trouverez rien. Parce qu'il n'y a rien.

Il ne lui laisserait rien apercevoir, rien attraper. Pour qui se prenait-elle, cette voleuse de vérités ?

— Je vous conseille de rappeler cette potiche très rapidement, je ne vous paye pas à enchainer les conneries et les impudences en toute arrogance. fit-il après quelques instants, neutre, comme si rien de leur conversation précédente n'avait eut tant d'intérêt à ses yeux glacés.

Le téléphone de son assistante presque balancé comme un vieux torchon. Il aurait aimé le jeter à la poubelle, ou par dessus la rambarde, maintenant, tout de suite. Mais il ne s'abaisserait pas à tant de puérilité. Il n'était pas n'importe qui, lui.



 
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