the soul can burn and not be damned - elea

Elea, c’est une femme forte, aux convictions inébranlables. Sa famille aime à penser qu’elle est née ainsi. Depuis son plus jeune âge, elle sera habitée par le désir de changer les choses. Engagée dans les associations du quartier, toutes les causes seront bonnes à défendre. Ses professeurs seront impressionnés par une telle force et une telle maturité chez un être si jeune. Ce sentiment sera vite teinté d'une certaine inquiétude lorsque la jeune fille prendra la fâcheuse habitude de vivement affronter les autres élèves lorsque ceux-ci ne se conforment pas aux mêmes idées qu’elle ou lorsqu’ils prennent pour cible une âme sans défense. Même haute comme trois pommes, Elea n’aura jamais aucun problème à imposer sa vision des choses, y compris auprès des élèves les plus coriaces.

C’est une âme vraie, brute, sincère. De premier abord douce et attachante, elle est également incapable de faire semblant. La vérité finit toujours par se lire sur son joli minois. Mais avant de penser que ce trait de caractère ne peut qu’être bénéfique, attendez de lire la suite. Véritable militante opiniâtre, Elea se révèle en grandissant incapable de maitriser ses pulsions de révoltée. Quand ils étaient enfants, certains avouaient que c’était surtout le regard menaçant de son grand-frère qui finissait de convaincre les plus grands de ces adversaires… Mais avec les années, ce dernier a vite compris que son aide était devenu complètement inutile dans ce domaine. A part peut-être quand il s’agissait d’utiliser ce don pour la calmer à son tour avant qu’elle ne s’enflamme un peu trop violemment et ne finisse par se consumer sous vos yeux. Encore aujourd'hui, il est le seul qui parvient à la faire revenir à la raison quand elle en arrive à ce point culminant. Heureusement, avec l'âge, elle parvient à mieux maîtriser cet aspect de sa personnalité. Pour autant, mieux vaut ne pas trop la chercher. C'est tout simplement son mécanisme de défense.

Elea est une jeune femme un brin fantasque, au tempérament chaud qui bouillonne très vite sous la pression. A cette incapacité à faire semblant s’ajoute une tendance à enchaîner les gaffes. Car s’il y a bien une chose à laquelle Elea ne peut résister, c’est bien de balancer leurs quatre vérités aux gens qui se voilent d’hypocrisie. N'en déplaise aux politiciens fourbes qu'elle côtoie à présent à longueur de journée. Esprit libre, déterminé et audacieux, elle restera campée sur ses vérités quoiqu’il advienne.

Derrière cette personnalité forte se cache un véritable coeur d’artichaut qui éclate facilement en sanglot et la fait partir dans tous les sens. Elea s’attache rarement aux gens, mais une fois que vous êtes entré dans son coeur, il lui est impossible de vous en faire sortir. Elle vous vouera un amour sans faille, que vous le méritiez ou non. Dans sa naïveté adolescente, Elea s’est plusieurs fois retrouvée le coeur écorché en y laissant pénétrer des personnes ne méritant pas une telle sincérité.

Sa nature anxieuse et solitaire l'accompagne depuis l'enfance et sera particulièrement mis en lumière durant son adolescence. Un rien la mettra à fleur de peau. Les crises d'anxiété la terasse sans prévenir. Son fort caractère et sa personnalité flamboyante attireront certains. Elle se formera un petit groupe d'amis excentriques qui ne comprendront pas toujours ses excès de militante (et qui ne comprennent d'ailleurs toujours pas aujourd'hui). Ils la soutiendront malgré tout et constitueront un pilier sur lequel elle s'appuiera pour garder un pied dans la réalité. En raison de son emploi du temps complètement fou ces derniers temps, elle les voit très peu. Ils la connaissent par coeur et par conséquent ne lui en tiennent pas rigueur, bien qu'ils continuent régulièrement de tenter de la sortir de son appartement.

Avant sa dernière relation longue durée, Elea avait tendance à enchaîner les amants. Rien de bien méchant, et loin d'une addiction. Comme tout homme, une femme a des besoins. Et après une longue journée de travail, c'était un moyen comme un autre de relâcher la pression. Exactement ce qu'elle recherchait, elle qui s'attache si rarement. Depuis sa rupture, elle ne s'est pas encore jeté à l'eau à nouveau. Elle manque de temps. Mais peut-être que ce type de relation ne lui convient tout simplement plus.

Obsédée par son travail, Elea n’accorde que très peu de place à sa vie privée. Ses multiples petits amis seront les premiers à en subir les conséquences. Au départ subjugués par une personnalité si pure et attractive, ils se sentiront très vite mis au second plan de sa vie ou encore trop impressionnés par la flamme qui l’habite. Aucun n’est parvenu à totalement trouver sa place. Sa dernière relation sérieuse a duré plusieurs années et s’est terminé il y a six mois. Ils étaient fiancés, il voulait fonder une famille et a été patient, persuadé qu’une connexion profonde se formerait entre eux avec le temps. Malgré toutes ces années passées ensemble, ils n’en arriveront jamais à cette étape. A sa décharge, Elea n'a jamais ressenti une connexion réellement fusionnelle avec l'un de ses amants, hormis une profonde tendresse. De cette séparation, elle héritera de leur appartement. Et de leur chat. Son ex continue de la contacter régulièrement, encore incapable de couper totalement le lien qui les unissait.

Lorsqu’elle est stressée, Elea a tendance à ressentir l’envie de fumer. Cela fait des années qu’elle tente d’arrêter, mais sa vie complètement folle finit toujours par venir à bout de ses bonnes intentions. C’est en tout cas l’excuse qu’elle se donne. Pour autant, elle a une résistance incroyable au stress. Les seuls signes extérieurs qui paraissent dans l’univers professionnel ? Sa tendance à se mordre les lèvres et à tapoter son index sur sa hanche.

Le coeur sur la main, la tendance à se préoccuper plus de son prochain que d'elle-même. Le temps libre dédié aux plus démunis. Toutes les associations de quartier la connaissent. La môme d'Exeter devenue point de repère pour les plus jeunes des quartiers populaires.



1985
Les Calista sont originaires des quartiers populaires d’Angleterre. Plus précisément des quartiers nord d’Exeter. Au printemps 1989, tel le miracle que l’on n’attendait plus, Eleanora voit le jour, première naissance d’une femme Calista depuis plusieurs générations.

1990 - 1992
Les cinq ans d’Elea sont tristement marqués par le décès prématuré de sa mère, des suites d'un cancer du sein. Lorsqu’on est issus des quartiers populaires, inutile de préciser qu’un cancer est quasiment toujours synonyme d’impasse. Les soins sont hors de prix. Elle refusera dans un premier temps de ruiner la famille pour un résultat incertain. Le père de famille ne voudra rien entendre et se démenera corps et âme pour que sa femme ait les meilleures chances possibles. En véritable battante comme on en fait peu, elle parviendra à vivre une courte période de rémission, les derniers souvenirs heureux du foyer. Sa disparition aussi soudaine que dévastatrice révèlera qu'elle était l’âme de la famille. Elea et son grand-frère deviennent les tristes spectateurs de la descente aux enfers de leur père. Ce dernier sombrera dans un premier temps dans la dépression, avant de se laisser aller dans le réconfort visiblement inépuisable qu'il trouvera au fond de ses précieuses bouteilles de whisky. Les deux enfants Calista se soutiendront, pensant naïvement que personne ne remarquera ce qui se joue à la maison. Que personne ne remarquera leurs vêtements trop petits et usés. Que personne ne remarquera qu’ils dévorent tout ce que leur petit estomac leur permet à la cantine, alors que les autres enfants rechignent devant l’aspect peu ragoutant de leurs assiettes. Que personne ne se demandera pourquoi le père de famille ignore tous les rendez-vous scolaires. Que personne n’aura fait attention à la fois où, dans sa folle ivresse, il viendra les chercher en voiture, conduisant tel un véritable danger public et manquant de peu de décimer une famille entière. Jusqu’à un beau matin du mois de mai 1996, où les services sociaux sonneront à la porte. La scène qui se jouera sous leurs yeux laissera peu de place à l’imagination. Le père ivre mort sur le canapé à 7 heures un jour d’école, les enfants dont le dernier repas remonte à deux jours et l’appartement totalement insalubre. C’est donc à une Elea en larmes et un grand-frère refusant d’être séparé de sa soeur que grand-mère paternelle Hilda volera au secours. Elle les prendra sous son aile malgré ses petits moyens.

2000 - 2019
De baby sitter à serveuse, en passant par vendeuse en supermarché de nuit, vous l’aurez compris, Elea fera son possible pour amasser un maximum d’argent. Car Elea, elle a des ambitions. Ce n’est pas parce qu’elle vient des quartiers populaires qu'elle fera une croix sur son éducation. Les Calista s’étaient jusqu’à présent contentés de la pauvreté et du peu de reconnaissance de la société, anesthésiée par les vices et la corruption de la sphère politique. Mais Elea, c’est un p'tit bout de femme emplie d’espoir. Elle croit dur comme fer que l’Angleterre a un avenir et qu’il est de son devoir d’aider à le construire. Au cours de ces études, elle effectuera de nombreux stages auprès de politiciens et fera rapidement ses preuves. A peine diplômée, elle sera déjà embauchée. Bien entendu, en tant que femme, elle devra doubler ses efforts. Le pire compliment qui lui ait été adressé ? « Calista, tu parles trop, c’est terriblement agaçant. Tu as bien de la chance que la vue de ton derrière soit une bénédiction. » Ai-je précisé qu'il s'agit de son ancien patron ? Oui, il ne semble pas avoir apprécié la suite des évènements... Elea, ils le comprendront très vite, ce n’est pas seulement une gueule d’ange. C’est aussi une femme intelligente et déterminée, dôtée d’un sens de l’adaptation à toute épreuve et surtout une assistante efficace qui parvient mystérieusement à anticiper les moindres désirs de ses patrons. Pourtant, Eleanora commencera à se décourager face à des hommes tous aussi corrompus les uns que les autres. Des hommes pour qui l’amour de l’Angleterre, s’il était seulement sincère au départ, n’est aujourd’hui qu’un masque de circonstance derrière lequel se cachent en réalité une obsession pour l’argent facile et une soif insatiable de pouvoir. Sans espoir de retour en arrière. Et ce n'est pas son fiancé, l'attendant sagement à la maison et qui ne possède qu'un intérêt limité pour la politique, qui parviendra à l'apaiser. Cette place démesurée que le travail prend de sa vie sera sans aucun doute un des nombreux points noirs dans leur relation, qui finira par jouer un rôle prépondérant dans leur rupture inévitable.

2020
Aura-t-elle un jour la chance de travailler aux côtés d’un politicien qui se soucie vraiment de l’avenir de leur pays ? Quand Elea apprend qu’un poste d’assistante parlementaire se libère pour le célèbre Leofstan Sterling, ce même homme politique qu’elle admire de loin depuis tant d'années, elle en est persuadée. Il s’agit de la chance de sa vie. Et son ambition paye, elle torpille toutes ses concurrentes. Elle se voit donc naturellement en femme de l’ombre, celle qui épaule l’élu charismatique en continu et se réjouit d'avance à l'idée de démontrer à quel point elle est douée à son job. Mais cela, c'était ce qu'elle imaginait il y a deux mois à peine. Car la réalité est toute autre. L’homme avenant prônant à ses concitoyens son amour incommensurable pour sa patrie et qu’elle espérait si ardemment rencontré n’existe que derrière l’écran de télévision. Le véritable Leofstan Sterling ne semble habité que par une haine et une arrogance élitiste écœurantes. Il est condescendant à souhait, suffisant et irritable, impossible à satisfaire. Ce n’est pourtant pas le premier homme politique à lui donner du fil à retordre. Mais Sterling ne se situe même plus sur l’échelle des patrons difficiles. Il défie toutes les normes, tous les cauchemars les plus abominables. Quand elle ne se prend pas des remarques odieuses et des piques mesquines à la figure, il la prend pour une gamine. Jamais encore elle ne s’était donné à ce point corps et âme pour quelqu’un, déterminée à le satisfaire par tous les moyens possibles. Et tout cela en vain. Elle semble le décevoir en permanence. Il ne la considère absolument pas une seule seconde, est dénué de toute reconnaissance. Il ne cesse de lui balancer des dossiers plus impossibles les uns que les autres, dans l’unique but de l’humilier. Elle en est persuadée, il la hait et prend son pied à la voir lui courir après à longueur de journée, à ne plus avoir de vie hormis ce travail. Elle le hait pour le mépris qu'il lui porte sans raison et qui la détruit jour après jour. Elle le hait car elle ne sait pas comment il s'y prend, jamais quelqu’un n’était parvenu à la briser à ce point auparavant. Elle le hait car malgré tous ses travers, elle continue à ressentir ce besoin viscéral d'être à ses côtés dans ses combats, à l'admirer à chaque débat et à croire en l'avenir qu'il laisse présager. Elle le hait pour son magnétisme naturel et hypnotisant qui la fascine et auquel elle peine à résister. Elle le hait parce qu’elle tombe de jour en jour un peu plus sous ses charmes délétères et que lui, la hait.

snowflake. a écrit:

A tes méchantes blessures. Hello les petits loups  :lov:  moi c'est snowflake, ou Sandra irl. Vingt-cinq poussières d'étoile à mon actif. Je suis made in bourgogne, mais actuellement en région parisienne  Le rp c'est mon échappatoire après de longues journées de boulot!  J'essaie de faire mon petit tour chaque jour sur les forums. Vous l'aurez remarqué, j'ai tendance à écrire de longs rp mais je sais m'adapter  :ange:  Votre bb est vraiment sublime, j'espère donc pouvoir vous rejoindre, si mon cher patron veut bien de moi!  
kezako, ton perso. un sublime scénario né de la magnifique plume de ce cher  @Leofstan Sterling .