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We'll call it a legacy. || ft Leo.


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Lafcadio Bell
while she waltzes with ghosts
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Lafcadio Bell
∴ Pseudo : Syato
∴ Faceclaim : Robert Downey Jr.
∴ Merci à : solaris ❤ (av) les miserables (paroles profil)
∴ Dédoublement(s) : Chaud-Seth & Ma-Yonah-aise & Ed-redon
∴ Âge : 45 coups du sort.
∴ Mood : We'll call it a legacy. || ft Leo. 1rdc
∴ Pronom inrp : il/he
∴ Occupation : Grande voix pour les plus discrets, silhouette d'un pays en friche. Politicien émérite, une des tête des libéraux-démocrates, allure dorée tendant la main vers l'ombre du Royaume-Uni.
∴ A Exeter depuis : D'aucuns diraient toujours. Lui-même le confirme. Il oublie volontairement de citer ses huit premières années, passées aux larmes de Londres.
∴ Statut : Electron libre, par deux fois marié, par deux fois échoué. Il tente de profiter d'une liberté de ton et de séduction qu'il savoure à sa façon. Mais son mariage, rompu en Juillet 2020, lui a laissé cette impression amère d'un échec cuisant.
∴ Géolocalisation : Le manoir familial à St Thomas, son propre loft ou bien son bureau dans le quartier des affaires.
∴ Vice : Le regard plombé par son idéalisme, les cicatrices encore ouvertes malgré les plaies cautérisées. Laf rêve trop, bien trop haut, même pour quelqu'un comme lui.
∴ Free land :
We'll call it a legacy. || ft Leo. 953e3a05baeeee4234eac43278e2486a

When the beating of your heart
Echoes the beating of the drums
There is a life about to start
When tomorrow comes.


◘◘◘

HyacintheLeofstanLucreciaTC SterlingAliceAurèleCameron ◘ Jules
∴ Triggers, refuse de jouer : Tout sujet est abordable tant qu'on en discute avant. ♥
∴ Triggers Warnings : Violence infantile & deuil (fb) - adoption médicament - mariage toxique - divorce
∴ Posts : 74
∴Arrivé le : 21/02/2021
MessageSujet: We'll call it a legacy. || ft Leo. We'll call it a legacy. || ft Leo. EmptyDim 28 Fév - 17:07

15 Février 2021. 20h.

Ils ont cette dignité impériale, plantés comme des piquets de bise. Ce regard concentré sur les lettres gravées à la mémoire ensevelie. Ils connaissent par cœur l'épitaphe annuel, le rendez-vous toujours ponctuel, imbriquant les moments de leurs existences parallèles. Les jumeaux commémorent l'instant, graves, au milieu du débâcle de leurs vies opposées. En dépit du fossé. En dépit des moments de tension et du temps passé à se jeter leurs différences de positions au visage, il y aura toujours, jusqu'au bout de leur histoire, ce moment sacré où ils se retrouvent sur le même pied d'égalité.

Deux âmes en sang, reparties des années en arrière, entre les griffes d'une Ombre en péril qui les marquera sans retour.

L'inconnue et Lafcadio Bell.
Eliott et Jasper Marshall.

Une unité plus puissante que les faux-semblants.

Entre les tombes givrées, délaissées des visites amoindries par le froid mordant même la peau de chagrin, ils laissent la nuit venir prendre ses droits entre les allées. Elle tombe, si vite, si fort, qu'ils ne la voit même pas.
Ils se contentent d'observer en silence la même écriture, solennellement soignée et d'un marbre fin financé par l'argent des Bell, en l'honneur de leur disparue.

Ci-gît Mary Ann Frances Keller,
Mère aimante et Cœur dévoué.
8 Août 1954 – 15 Février 1986.

« Tu sais, je pense qu'elle doit être très fière de toi. »

Commémoration rompue. C'est le ton fraternel qui s'élève, qui prend la tangente en sa qualité d'aîné. En homme profondément rompu à l'exercice d'avancer, quoiqu'il en coûte.
Il sourit à sa cadette, laquelle en est à sa troisième cigarette.

« Parce que tu es là où tu voulais être. Tu as travaillé suffisamment dur pour ça.
- Pas toi, peut-être ?
- Oh tu sais, comme tu le dis si bien parfois, je me contente de mon sourire de crâneur et de signer quelques papiers. »

Elle craque un petit rire, bardé de volutes et de toux. Le genre à se fondre avec celui de son frère, avant de retomber. De laisser glaner un peu de sincérité. Il n'y guère que ce jour-là qu'elle se sent vraiment proche de lui.

« T'es con. »

Et il lui rend son humeur. Encore. Toujours.
Il a cette tendresse pour elle qu'il n'a jamais pu exprimer aussi pleinement que lors de ces instants, tapis dans les ténèbres où il n'est plus personne. Pas de lumière, pas d'attentes particulières, si ce n'est celle d'être lui-même.
Un homme profondément désolé, sans en train de s'excuser à mi-mots, pour être celui qui marche en détestant copieusement se retourner.

« … Merci d'être là.
- … Excuse-moi surtout de ne pas avoir pu venir plus tôt.
- C'est déjà pas si mal que tu aies pu venir tout court. Qui suis-je pour m'en plaindre, hein ?
- Tu veux vraiment que je te le dise, ma douce ?
- Nan, tais-toi. »

Elle recrache sa fumée, pensive aigre, à l'idée que le jour de l'assassinat de leur mère tombe entre deux rendez-vous hors du pays pour lui. Elle se demande si le hasard n'est pas qu'un tour de passe-passe branlant, une vague notion pré-fabriquée par l'esprit traumatisé de son aîné, qu'elle aimerait bien trop secouer sans parvenir à trouver la force. Sauf peut-être dans son verbe, qu'elle harnache d'un panache bien franc. Juste pour lui, tout spécialement.

« ... T'as vraiment une sale gueule en ce moment, Jasp. »

Haussement de sourcil. Il aurait du mal à le nier. Autant se parer d'autres armures pour la contrer.

« Toujours aussi délicieuse, Eli. Ta délicatesse doit faire tourner toutes les têtes du pays. »

Un soupire, avant de reprendre, les grands airs délaissés. Ça ne prend pas, avec elle.

« Mais pour te répondre, je vais parfaitement bien, ne t'en fais pas. » Une dernière carte pour se retourner. « Et nous ferions mieux d'y aller. Le gardien va finir par nous poursuivre pour profanation de sépultures... »

Les pas mêlés retournent de concert vers la grille poussée du cimetière. Pas un mot de plus avant qu'ils ne se quittent, sur le point de reprendre le cours des choses.

« Hé, frangin. » Elle rejette son mégot avant de nouer ses bras dans les pans de son manteau. La laine onéreuse la couvre d'une chaleur formidable, pourtant bien moindre face à celle de l'étreinte rendue de son frère. Ses yeux se ferment, sa voix s'effeuille dans les textiles trop cher et son ton perd enfin sa carapace délétère. Un murmure complice. Une inquiétude fugace, à jamais partagée. « Reste pas tout seul ce soir.  C'est promis ? »

Et d'un baiser sur les cheveux emmêlés par le vent, d'une grâce suspendue entre deux secrets, Jasper se sent à nouveau assez fort pour épargner sa petite sœur du moindre mal.

Dusse-t-il s'y sacrifier encore une fois pour y arriver.

« … Promis. »

Pour cette nuit, seulement cette nuit, il l'écoutera sans la défier.

[...]

22h.

« Leooooo ? Leoooooooo-ffffff-staaaaaaaan  ?? »
Monsieur Bell a le chic pour rompre les légendes et crée ses propres mythes. On le laisse mettre à mal le calme olympien du cabinet ministériel sans le moindre reproche, tant il est difficile de s'opposer à son humeur imposant. Il faut dire que le pas est particulièrement allègre sur le feutre du sol, fleurant le bois ciré d'un parfum protocolaire. L'homme est un passe-droit personnifié, en la présence de son lien au lieu si particulier, d'autant plus avec celui qui partage une partie des murs. Lafcadio a repris les rennes, refermant la parenthèse à grands coups de scellés dont il est le seul propriétaire de l'unique jeu de clés. Son esprit s'active à rechercher un peu de paix, au bout d'une bonne heure à terminer de boucler ses propres dossiers. Il n'y a guère que le travail pour lui prouver que la vie continue, qu'il y a une raison qui justifie ces instants de pauses cérémonieux qu'il s'accorde quelques fois par an.
Son expression d'espiègle camarade, alors qu'il franchit la porte du bureau de son précieux allié, ne trahit en rien les tourments précédents. Il n'en a pas le temps. Plus autant qu'avant. Inutile de se lamenter sur le sort qu'il lui est incombé.
Autant se concentrer sur l'essentiel, désormais.

« Ah ! Monseigneur Sterling. » Ses traits de grand enfant s'expriment, quand il referme la porte derrière lui. Un soupire exagérément poussif, une mise en théâtre permanente de l'homme-soleil des libéraux. Il s'approche de son ami et s'assoit contre le bois du bureau. « Vous n'avez absolument plus rien à faire le nez dans ces décrets sans queue ni tête, mon ami. Tout ce qu'il vous reste dans votre agenda n'a rien d'officiel et demeure bien plus plaisant ! »

Sans demander son reste et se permettant une aisance apprise après des années d'expérience, Lafcadio commence à ranger de lui-même les quelques affaires éparpillées de Leofstan, passablement indigné de le voir encore affairé à une heure si tardive. Si sa santé passe au premier plan, il y a aussi avant tout ce besoin égoïste de profiter de la présence de l'autre.

Cette journée a été suffisamment compliquée, et il meurt d'envie de la lui raconter.
Omettant, probablement, le plus important.

« Alors tu vas me faire le plaisir de te lever de ce siège pour venir t'affaler dans celui-ci. »

Il désigne d'une main l'alcôve rituelle, salon annexe flanqué de deux fauteuils, de livres et de leur bourbon préféré, usé jusqu'à la corde et d'une centaine de soirées comme celle-ci.

« D'autant qu'il est inconcevable que je termine cette somptueuse ambroisie tout seul, très cher. Ose me dire que tu n'es pas d'accord avec moi ? »

Contentons-nous d'être ce que nous sommes, Leo.
Pour ce soir, je ne te demande rien de plus.

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Leofstan Sterling
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Leofstan Sterling
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∴ Occupation : illustre politicien au masque parfait, parfaitement vicié, homme d'affaires corrompu et gérant des fortunes sterling.
∴ A Exeter depuis : 2004
∴ Statut : le filet d'or massif qui entoure son annulaire le lie à cette poupée mélancolique qu'il regarde à peine. oh darling, what have i done to you ?
∴ Géolocalisation : occupé à briller ça et là, à mentir et jouer ses cartes. ou peut-être prend-il un instant du temps qu'il n'a pas pour boire un verre avec laf, entre deux réunions et un meeting.
∴ Vice : l'argent, le sexe et le pouvoir. les trois grands piliers de la réussite.
∴ Free land :
We'll call it a legacy. || ft Leo. 6de9

m o o d b o a r d

he wanted to care, he wanted to care so
badly, but there was this gap between
what he felt and what he wanted to feel,
a space where something important had
been carved out.


We'll call it a legacy. || ft Leo. Thumb-1920-981429

there is no time to be soft
no time to care about anything
no time to listen, no time to see,

then there comes the time of time, we'll see.


We'll call it a legacy. || ft Leo. Tumblr_n1fbueosSM1qz9a43o1_1280

∴ Triggers, refuse de jouer : viol, racisme, maltraitance animale, pédophilie.
∴ Triggers Warnings : capitalisme sous son état le plus écoeurant, bien des formes d'addictions, ascendant social et psychologique, famille élitiste désenchantée, la sentence de l'ignorance, maltraitance psychologique, l'obsession d'albion, trouble de la personnalité.
∴ Présentation : like glitter and gold
∴ Liens : rise to the top of the world

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MessageSujet: Re: We'll call it a legacy. || ft Leo. We'll call it a legacy. || ft Leo. EmptyMar 9 Mar - 18:24


“my brother, my dear and beloved brother, there are times i try to tell you one thing : i am here. listen to me, you are not alone and never will be.” &




Été 1991, Londres, Manoir Sterling

We used to never say never
Used to think we live for ever
Flying free beneath the sun


Encore un long calvaire avec des bruits de guerre et des brûlures d'échos grillant l'orgue de l'orgueil, flinguant l'usure des astres. Les jeux de la joie s’enchainaient à l'infini. L'on entendait que les tambours de la mort, et c'était là l'amusement des vivants. Bruits de meurtres et de sang. Le crime, la folie, l'agonie, dans l'espace du langage où les gongs des traités aux résonances de sourires policés explosaient aux gonds d'une réalité que personne ne savait manier. Engrenage mal graissé aux jointures du silence. Angoisse épaisse aux claquements des mirages. Un tournoiement de pions malades de vertiges animant l'échiquier géant des catastrophes dans la pâleur d'un jeu mêlé de brume. Une vague d'odieuse éducation, les fous dansaient avec leur ombre. Les lames funestes filaient, ossifiant et glaçant. Naissances écarlates. Murmures infinis. Balbutiements sanguinolents. Et sanglots déchirants. Dans le chaos de l'aventure imaginaire, les rires lointains, les rires d'enfants. La débâcle de la raison. Terre en pleine confusion. La déchirure et la béance sous le masque tombé. La beauté de la mort en un jeu de conscience. Le garçon souriait, la fille riait; l'amusement des vivants.

— Leo, viens jouer avec nous !

Souffle d'innocence.  Souffle de clémente fragilité. Harlan jouait à la guerre avec Jessica. C'était innocent. Il se le répétait. C'était innocent. L'était-ce vraiment ? Tout ce que voyait Leo, c'était le sang des maux... Il suffirait d'un rien, pour qu'ils deviennent comme lui. John. Et jamais il ne les laisseraient dépérir ainsi. Face à telle décadence joliment éplorée, l'ainé demeura interdit un long moment, les rétines voguant dans les profondeurs d'un ailleurs, tantôt sur le visage rieur de son unique frère, tantôt celui plus passionné de Jessica, sa cadette; spectateur de leurs crimes enfantins, si austères. Le regard du prince doré, du bel héritier fou de traitrise, s'ombrait de rayures noires dans le combat des écumes, l'accouplement des vents. Protecteur et réprobateur, il se décida à agir... avant qu'il ne soit trop tard. Il prit la main de chacun de ses frangins pour leur apprendre que le jeu ne jouissait point en la douleur vermeille de son prochain. Les poings du monstre. S'ils savaient. Ils ne riraient pas de tant de déchainements cyclones.

— La guerre n'est pas un jeu. On rentre.


Days go running and hiding
The weeks are going slippy and sliding
Years leave quicker every time they come
Remember when we were young

C'était une nuit comme les autres. Ou peut-être pas. Égaré depuis que le temps s'était arrêté sur son visage glaçant, sur ses sourires d'outre-tombe, ses regards mort-vivants, ses mains pattes de loups... Ses mains, ses poings qu'il craignaient plus que tout. La peur grelottante. La peur pitoyable. La peur pathétique. Le gamin ridicule. Faible. Atrocement, bêtement, faible. Si jeune, déjà, il se répugnait d'être incapable de brandir le bouclier. Certaines choses ne changeaient pas, dans les ruines de sa voie lactée cérébrale; l'héritier rebelle quêtait à son grand avenir, mal à l'aise dans l'ombrure de ses peines. Il n'y avait que lui pour l'aider à tenir. L'avenir. Et puis, bien sûr, il se souvint avoir répondu à l'Appel. Un gémissement lointain, quelques pleurs étouffés, un cri presque inaudible... Quelque chose, quelqu'un, n'importe quoi... Il n'aurait pas refusé une main tendue, cette nuit là. Les autres non plus.

Et les nuits vagabondes lui enserraient le cœur. Et les terreurs nocturnes, les charognardes du peu de paix qui voguait. Le petit Leo eut bien vite cessé de respirer, assaillit par les folies émotions. La peine. La rage. L'aversion. La terreur. Le doute. Il fallait que ça cesse. Qu'elles se taisent à jamais. Il fallait que ça cesse. Qu'il respire de nouveau. Les paupières férocement éteintes, les lèvres pincées, les dents de l'enfant apeuré qui claquaient à tout rompre. Il avait peur. La pièce tournait en rond et le cœur au bord de l'abandon. Il fallait que ça cesse.

Et te souviens-tu du prédécesseur de ton Silence ?
Non.
Te souviens-tu seulement de son nom, de son titre, de son rôle peut-être ?
Non...
Mais tu ne fais aucun effort. Si tu te souvenais, si au moins tu essayais, tu pourrais...
C'est inutile.
Peut-être n'es-tu qu'un lâche finalement.
Peut-être.
Et ça ne te fait rien ? Ce n'est pas en ignorant le temps qu'il cessera de te poursuivre.
Et alors ?
Et alors quand viendra ton couronnement, qui sera là ?
Personne. Je n'attends personne. Je veux juste qu'il paye.
Vraiment ? Mais un roi sans royaume, ça perd de son sens.
Rien n'a plus tellement de sens de toute manière.
Mais quelle idée de l'avenir tu te fais ? Gravir les monts et merveilles tout seul avec ta couronne chancelante ? Face à lui, tu n'y arriveras jamais seul. Ça ne marchera pas comme ça.
Autrement, ça ne marche pas non plus.

...

Je crois qu'il s'appelait Sincère.

...

Il était fidèle.

...

Vous étiez beaux, tous les deux.
Que lui est-il arrivé ?

...

Tu ne réponds plus.

Finalement, tu seras comme ton père.
Lâche.
Sans cœur.

Il te manque peut-être son appétit pour le sang...

...

Pitié... Laisse moi respirer. Juste une nuit.
Qu'il en soit ainsi.

Février 2021, Exeter, Cabinets Sterling & Bell

Leofstan depuis son antre royale, attendait un appel... qui ne vint jamais. Ce n'était jamais l'altesse qui patientait pour les autres. Mais là, c'était spécial. C'était John. Mais rien ne vint. Une heure, puis deux. Toujours rien. Quelque chose de désagréable se nouant là quelque part autour de son cou. Finalement, le politicien se noya de boulot. C'était la solution à tout. Conquérir pour mieux oublier.

La patience. Cette vertu que certains - peu - possédaient avec assurance, une valeur sûre ou nulle, et que les autres, plus sanguins, se contentaient d'écraser pour mieux exiger, colériques qu'ils étaient. Une réaction des nerfs, du système central ; comportement adéquat en société à adopter, une nécessité à parer au quotidien. Leofstan n'avait jamais fait que l'imiter hypocritement... De façon très juste, mais le fait demeurait. Il fallait bien admettre qu'il était plutôt bon acteur, avec évidence, l'on ne gravissait pas aussi rapidement les escaliers pavés d'or, mais surtout d'incalculables gouffres, des abîmes de la politique sanguinaire britannique sans être un minimum doté d'une quelconque façade et d'un apparat irréprochable. Avec l'étiquette familiale tachée de ce sang conservateur, la tâche qui lui était conférée s'avérait par ailleurs bien plus compliquée.

Plus sincèrement, le patriarche Sterling jalousait secrètement ceux qui savaient en être maître avec une entière sincérité... Comme son parfait pseudo-frangin, Harlan, pour parfait exemple quelconque. Rien ne semblait jamais vraiment l'agacer, celui là, toujours sérieux, toujours au rapport, toujours patient. Il l'énervait. Et puis il y avait Lafcadio. Il en revenait toujours à lui. L'essentiel. L'unique diamant brut à ses yeux d'azurite si sévères face au monde gravitant tout autour de lui. La patience lui ravivait le teint aussi bien que la joie baladeuse et la sagesse profonde. Mais chez lui, rien d'énervant. Jamais. Comment pourrait-il en être autrement ? Il était son frère. Le vrai. Celui qu'il aurait du avoir à ses côtés depuis la naissance, si les dieux n'avaient pas aussi stupidement fauté. Mais il était là maintenant, depuis plus de vingt ans. Il était là, aujourd'hui. Il serait là demain. Avec lui, au sommet des sommets, la main sur le cœur et, le sourire au bord de la falaise. Ils étaient grands. Si grands d'Espoir.

Quand on parlait du brave, le voilà qui revenait au grand galop sur son destrier aussi blanc que ses idéaux. Sa voix résonnant dans tout le château (certains diraient cabinet, mais ils n'y connaissaient rien). Leofstan ne put retenir un sourire d'éclairer son visage si fermé. Un sourire et des yeux s'échouant au plafond; par habitude. Il était exaspérant. Mais c'était ainsi qu'il l'aimait.

— J'aimerais bien voir ce qu'il y a d'autre de si important à faire, mon cher. L'Angleterre ne dort jamais, je ne vois pas pourquoi ce serait mon cas. que le lion grognait d'arrogance, par convenance plus que par réelle indignation.

Un petit jeu dans des yeux lueur tendresse pour le plus âgé des titans.

Voilà que l'autre s'affairait déjà à le pousser de force vers une pause dont il semblait sauvagement avoir envie. Alors soit, il se laissa gentiment faire, sans protester plus que nécessaire. Un moment rien qu'à eux. Il ne lui refusait jamais.

— J'ignore si j'oserais te contredire, mais si l'idée de réduire à néant nos stocks précieux, seul, t'es venue comme ça... j'en dis qu'il y a quelque chose à creuser.

Le regard perçant d'un roi qui savait tout, sans savoir. Qui voyait tout, sans jamais prendre le temps de voir. Risible harmonie d'un savoir empereur.

Depuis le temps. Ils se connaissaient si bien. Le temps des secrets ne serait pas celui que Leo cultiverait. Une bien hypocrite constatation quand on savait tout ce que lui, trainait aussi de son côté.

— Tu me caches quelque chose, je n'aime pas bien ça. souffle-bas d'un dragon assoupi.

Leo tendit un verre emplit de liqueur à son comparse et s'en servit un similaire, l’œil méfiant. Puis comme s'en va et vole le vent, le calme olympien, presque serein, reprit ses droits dans les iris du Sterling.

Il lui dirait, si quelque chose n'allait pas.

N'est-ce pas ?


— Alors, dis moi, je ne t'ai pas beaucoup vu aujourd'hui. Quelle glorieuse quête notre bon chevalier Bell est encore allé accomplir en mon absence, mh ?

Léger sourire et ton rieur. Le temps ne s'emballait plus autant, lorsqu'ils étaient rois.

(( @lafcadio bell  We'll call it a legacy. || ft Leo. 3848593156  ))

 
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