☾ eye contact.
tics, manies, caractère. ☾
mélancolique : enfant déjà, il avait les yeux miroitants de larmes. elles restaient là comme des loupes sans couler. c'était un état vague. il ne sait pas d'où lui viennent ces gouffres mélancoliques ; un instant tout va bien ; l'instant d'après, le monde est gris. c'est un nuage qui se disperse tout dans son corps et qui corrompt son aura. icare s'éteint, devient transparent, il disparaît et son âme fait des valses toute seule, loin de lui, perdue entre les planètes lointaines du cosmos.
— tempérament bipolaire : et brusquement le feu reprend au fond de lui, et icare revient à la vie. l'artiste sort du tombeau et l'engrenage s'affole pour assouplir la rouille. sans transition, il passe de l'apathie à l'hyperexcitation. il ne dort plus et préfère vivre. l'extase le porte. il voit soudain le monde à travers la lunette de l'espoir. icare une millième fois prend son envol vers sa fin prochaine.
— menteur : les mots qui sortent de sa gorge ne passent jamais par le filtre de sa raison. icare dit ce qu'il lui vient, et il se trouve que souvent, ses paroles sont des faussetés. à trop confondre le monde et le rêve, icare dévoile tout sans frontières, par plaisir de la mélodie ou de l'imaginaire. ses mensonges ne sont pas méchants. c'est sa façon de vivre. puisqu'il n'est personne, il ne peut pas avoir de vraie histoire... c'est à se demander s'il existe seulement.
— gentillesse : icare a un cœur en or. il n'est pas égoïste, il n'est pas rancunier, il n'est pas vil. il ramène les rats malades chez lui et recolle leurs plumes aux pigeons. il aura toujours une place pour vous, aliénés, tueurs fous, sans-espoirs. il vous dira des mots doux, vous redonnera du courage et, éventuellement, vous lui sectionnerez les veines et il donnera son sang. idiot naïf qui mourrait pour un peu de chaleur, icare cherche l'amour mais ne se heurte qu'à des mirages. le désert de sa solitude est un désert éternel. et il avance. icare ne blâme ni le monde ni personne, il avance. il sait que la seule erreur, c'est lui.
— décalé, lunaire : il suffit d'une oreille et d'un œil pour comprendre qu'icare ne vit pas dans ce monde. il ne s'habille pas comme vous, il ne parle pas comme vous, il ne gigote pas des mains comme vous, il n'a pas vos yeux, pas vos manières, pas vos pensées, ni vos rêves. icare n'a rien de vous, il est unique et il dérange. il est comme un objet dont la nature dissone avec le décor attendu. instantanément, il fascine ou il provoque le rejet.
— anxiété : elle est irrémédiable et constante, elle transparaît dans ses peintures, elle fait trembler sa voix. vivre lui provoque de l'inquiétude. vos yeux et vos regards, vos paroles intérieures, il les infère et les mâche et les rumine. la réalité est si dure à porter que souvent, il s'éloigne d'elle et ne sort pas de chez lui. là, isolé de vous et de tout, il est comme ces souris pincées dans un trou plus petit qu'elles : il se repose.
— peur du sang : les images d'un certain cadavre, celui de gaël, et de sa tête ouverte par le verre d'un jack daniels. le rouge sur le cadavre blanc, il ne peut pas l'oublier. et la peur. et la culpabilité. et la peur. la moindre goutte de sang verse en lui la paranoïa de sa cavale. le meurtre de gaël et dans toutes vos veines.
— démiurge : créateur de ses univers et des vôtres, icare est un artiste. par dessus tout il est inspiré par le malheur des autres, par la souffrance qu'il transfigure. il fait de tous les démons des êtres plus ou moins corporels, des trainées de poussières ou des lignes infinies. il met vos paroles en couleurs, vos intentions en mots, vos misères en mouvements : c'est là la seule utilité de son existence. et puis, il y a les rôles. les personnages. tous ceux qu'il voudra être et ne pas être. toutes ses enveloppes grâces auxquelles il parvient à s'incorporer au monde. le plus souvent, elles prennent vie sur des scènes plus ou moins visibles, mais il arrive aussi qu'elles s'en échappent et se glissent dans la vraie vie.
— immature : enfant éternel, enfant pervers, enfant terrible. icare n'a jamais compris les enjeux de la maturité. elle ne lui sied pas et il ne la sait pas. il agira comme un gamin ou comme un chien, il fera ce qu'il voudra, il mangera des bonbons et laissera les brocolis, il fera bêtise après bêtise. inconséquent, irresponsable jusqu'à la mort, il vous entraînera avec lui dans ses légèretés ou crachera aux lèvres de vos morales austères.
— rire de melmoth : si icare rit de tout, c'est pour ne pas en pleurer. arlequin dansant sur le trottoir, il brusque vos oreilles de ses détonations qui lui sortent de la gorge : il rit. il rit en pleurant, il pleure en riant, et c'est lorsque cette joie grise se tait que la vraie menace gronde. tant qu'il y a assez d'énergie pour secouer sa poitrine, il vit encore, il vit, il rit.
— suicidaire : parfois, pourtant, les coups de ceinture portés par l'incandescent dieu astral le font chuter dans son désert, et sa face s'enfonce, son corps s'engourdit dans la surface brûlante qui l'avale. il étouffe. le malaise n'est pas nouveau. icare ne respire qu'avec un poumon depuis le début de sa vie, mais comme tous les êtres vivants, humains ? l'air lui est irréductible. ces moments arrivent. ils sont inévitables. ils sont arrivés quelques fois. c'est quand la réalité devient insurmontable, que la peur le noie de l'intérieur, que la vie n'est plus qu'une chambre sans espoirs ni fenêtres. la raison a sa muselière. elle se calfeutre dans une camisole et rend les armes. de partout, c'est le silence intérieur. alors cela arrive.
histoire. ☾
l'enfant tombé des étoiles : solitude innée de celui arrivé des nuages, oublié des dieux, icare, victime de sa naissance. bébé abandonné aux pieds d'un trottoir, retrouvé par un clochard qui s'est ravisé après avoir voulu le vendre par pièces au marché noir. pour icare, dès les premiers mois, c'est l'orphelinat et rien d'autre, les barreaux hauts et montants, le ciel strié de fer. il grandit comme un animal en cage parmi le reste du bétail. l'orphelinat, c'est l'enfer. là-bas, personne ne le comprend et il ne comprend personne. on le rue souvent de coups, il est seul et n'aime pas sortir de sa chambre. peu à peu, il développe une tendance pathologique à l'isolement et à l'évitement. tout n'est plus que stratégie pour échapper à l'autre. lorsque des adultes viennent pour le rencontrer, il ne regarde pas leurs yeux et ne dit pas un mot. ainsi, ils croient que cet enfant ne vit pas. —
remède cosmique : icare est irrécupérable. personne ne peut percer la coquille. il fugue régulièrement de l'orphelinat et fuit le plus loin possible, les mains dans les poches, avant d'être ramassé et d'y revenir. il n'a pas encore treize ans et il a frôlé plusieurs fois la mort. pourquoi as-tu fugué ? je partais, répond-il. icare part en espérant trouver quelqu'un de son monde sur son chemin. il n'en veut à personne, il accepte les remontrances, il hoche la tête lorsque la police et la directrice le sermonnent mais il n'entend pas. icare a perdu sa planète. ils ne comprennent pas. il ne peut pas vivre ici. on le met sous la tutelle d'une psychologue et elle lui fait faire des exercices : elle lui propose d'écrire ou de dessiner le monde parfait qu'il recherche et, bientôt, une utopie terrible naît sous sa plume. un univers de bonheur où personne n'aurait à suivre de règles, où chacun serait entièrement libre, où l'imagination prendrait le pouvoir... des diagnostics tombent. on soupçonne l'autisme. icare n'écoute pas. il sourit et hoche la tête, mais il n'écoute en rien. —
sans avenir : à l'école, ses résultats sont catastrophiques, car icare n'apprend pas. il ne comprend pas le besoin de l'étude. avec ses camarades, les tensions sont des fils électriques qui craquent et menacent de lâcher. dans les bagarres, il est toujours perdant. au détour d'un coup de poing bien placé, il perd un œil et doit se faire à la vue d'une pupille éclatée pour toujours. cet accident fait de lui une espèce de dieu de la cour de récréation. on dit qu'il peut à présent voir le divin. pour icare, cette pupille sera un trou noir sur sa face, son œil pour voir le monde des morts. —
talent inné du grand raté : icare ne sait rien faire. il n'arrive pas à se concentrer plus de trois cacahuètes d'affilée, et déjà il pense aux amandes. il n'est pas idiot, mais l'étude ne l'intéresse pas. ses résultats sont médiocres et il ne décroche pas même le bac. pas de chance à l'usine, un avenir d'aucun sorte, peut-être que l'unique moyen de survivre, c'est encore ce marché noir des enfants qui lui prendrait un pied ou un rein. —
la tête et les pieds dans les étoiles : icare ne sait rien faire mais de son imagination sortent des rêves, qu'il peint en couleurs sur tous les murs et toutes les faces. monde-fiction unique sur toute la terre, entre cauchemar et paradis où tous les êtres se rejoignent, il lui suffit de fermer les yeux et de laisser aller ses mains sur n'importe quel support que ce soit. l'inspiration passe à travers lui, coule à travers lui, coule douce. il ne vit que de ça, à côté de tout le monde, il vit au centre d'un milliard de toiles. mais elles n'ont pas de jambes pour sortir de la grotte, et l'hiver est glacial ; il faut les brûler pour ne pas mourir de la mort. seul au monde, il va là où on veut bien de lui et ne réussit nul part. pourtant, icare n'est pas méchant. c'est juste que ses longs doigts d'extra-terrestre sont maladroits, que ses mains tremblent au moindre regard noir et qu'il a les yeux toujours pleins de larmes et ne voit pas ce que les autres voient. tôt ou tard, il finit par voler et disparaît, ou se fait jeter, se fait passer pour mort... six mille noms et trois mille histoires le font rentrer dans les vies des autres, et treize milliard de mensonges plus tard il est sur la route à nouveau. saboteur, dégénéré, fuyard, il est voué à errer partout. il n'est nulle part chez lui. —
métamorphe sur la scènes des spectacles : touche à tout et bon à rien, icare visite le monde et cherche une guillotine où reposer son cou. après plusieurs années dont il garde de vagues souvenirs, de parties de ping-pong avec des trous noirs, il trouve enfin une place dans un cabaret parisien. c'est son physique atypique et son air décalé qui plaisent au directeur artistique, qui le ramasse tandis qu'il joue dans le métro sur une petite guitare fabriquée avec une poêle. là, icare se trouve cajolé sous les projecteurs d'une petite scène, sous les regards lubriques d'êtres aussi étranges que lui. sans limites, sans soupçons, il accepte tous les rôles, chante et danse, se pavane, improvise. parfois, souvent, il accompagne des clients à l'étage. ils le paient et avec cet argent, il peut s'acheter des nouveaux costumes, inventer de nouveaux personnages, peindre, écrire, survivre, vivre. période de créativité intense dans laquelle il noie son cœur et oublie son corps. —
le garçon à tout le monde, tous les garçons du monde : plus il a de costumes, plus icare jouent de rôles. performer exceptionnel sur la grande scène du monde, il se sent enfin à l'abri. de qui ? de vous. dissimulé sous ses multiples masques, il ne souffre que le temps où il les porte, et oublie aussitôt les tords qu'on a fait à son personnage. il vit dans un éternel passe-passe, et il vit bien. c'est en étant malone qu'il rencontre, au détour du bar un jeudi soir, gaël, le riche homme d'affaires. dans les lumières tamisées du petit recoin, entre un cocktail muse-muse et un martini coûteux, ils discutent et ils flirtent. malone n'est pas du genre à se laisser faire, il joue la comédie mais il sait ce qu'il veut. gaël et malone se rencontrent quelques fois encore. un jour, gaël suit malone jusque chez lui et découvre l'atelier dans lequel il vit. ce n'est pas seulement de l'art, c'est une affaire. il va lui faire vendre ses toiles. le marché est vite passé. le vernissage soulève les cœurs, tout le monde acclame malone. —
succès mort dans l’œuf : icare s'est mis en colère contre gaël. cela n'arrive jamais, il ne savait même pas que cette émotion pouvait lui passer par les veines. gaël ne veut pas donner l'argent que malone a gagné. il sera sa poule aux œufs d'or, son gigolo à lui. c'est comme ça quand on signe un contrat à l'aveugle. stupide. idiot. petite pute. icare fuit mais inlassablement revient, il tombe dans une boucle qui ne s'arrête plus de tourner, et tout s'emmêle soudain et tout tourne et tourne le tout et gaël profite de lui de toutes les façons. le piège s'est refermé et icare va mal, mal, le mal le ronge et le noir peu à peu monte en lui, recouvre les fééries et les belles choses, et plus rien n'est formé par les mains ingénues de l'artiste. première tentative de suicide. —
mort de l’œuf : la crise éclate un lundi matin. des coups s'immiscent entre les cris, gaël menace de lui couper le sexe, et tout va très vite. la bouteille dans sa main, l'impulsion incontrôlable, le corps, et le sang p a r t o u t sur la moquette. le sang et les larmes. et la peur. gaël est mort. gaël a été tué. qu'a donc fait ce fou de malone ? —
fuir la vie : il appelle rosa, sa meilleure amie, la seule en qui il a confiance. icare et rosa sont très amoureux l'un de l'autre, mais il y a bien plus que l'amour qui les lient. maintenant, il y a un cadavre en plus. rosa dit : il faut fuir. alors ils s'en vont. ils prennent l'argent de gaël, masquent le crime comme des enfants et sautent dans le premier ferry à Calais. ils traversent la manche et partent. au travail, on dit qu'ils sont morts. on ne les reverra plus. —
rosa la morte : rosa meurt d'une overdose d'héroïne deux ans après leur arrivée à Londres. quand icare se réveille avec une brillante gueule de bois, il fait face à son cadavre. la peau noire et brillante de rosa est froide. il hurle et pleure, mord les draps et de la bave lui coule par les yeux. en lui tout se mélange. rosa est morte. il est seul, totalement seul au monde. il faut mourir. —
plus de sang : il se réveille à l'hôpital après trois jours de coma. il a foiré son overdose. à son réveil, on lui indique que rosa est morte et il hurle et il pleure et il mord les draps encore. mort durant trois jours, il a dû oublier et revit pire encore sa tragédie personnelle. son deuil est interminable. il est de nouveau à la rue et il meurt, jour après jour, il meurt. il ne compte plus les malheurs et il meurt. tout lui est égal, tout est égal. que tout se termine. il n'est pas un artiste, il n'est qu'un misérable, moins qu'un cafard. les cafards au moins ont le droit de manger. —
conseil de sorcier : il arrive à exeter suite aux histoires d'un vieux clochard délirant qui clamait être revenu du purgatoire. exeter, disait-il, exeter, il n'avait plus que ça à la bouche. exeter est pour les damnés. et il vendait des cartes au trésor. icare a donné ses nikes sales en échange et pieds nus il a suivi les pistes d'or. sa carte, un misérable bout de veste encrassée de vomi et de sperme, et l'esprit vide, le besoin de reprendre la route, le besoin irrémédiable d'aller quelque part, n'importe où. exeter, le purgatoire. seul, il sillonne les routes et il avance vers cette ridicule raison de vivre. raison de rien, raison de tout. il faut qu'il la trouve, cette histoire. pourquoi ? parce qu'icare s'est remis à créer. les histoires du vieux barney lui ont réanimé le cœur. partout où il va, il dessine exeter la terrible, et mille et une anecdotes lui viennent, des embryons d'histoires. il écrit dans sa tête, sans crayon ni papier. il dessine sur le sable, dans les poussières des routes. et un jour, exeter, il la trouve. —
i m p e r m é a b l e : depuis qu'il est à exeter, icare vit sa meilleure vie. il n'a jamais été aussi inspiré qu'ici. pourquoi ? car icare a toujours su transfigurer les monstres. son baptême en enfer, il l'a signé il y a des lustres, et maintenant il sait y faire. les pires horreurs lui font pétiller les yeux. il peint et écrit, le reste importe peu. c'est une transe extatique qui le porte, et le porte toujours plus vers le ciel, là où il n'est jamais allé encore. quand elle s'arrêtera, il chutera de si haut qu'il n'y survivra pas. toutes les atrocités lui passent par l'âme et le corps, et icare sourit. il est probablement devenu fou, mais un fou heureux pour ses derniers soupirs. —
les scènes hermétiques : quiconque connaîtrait icare ne se leurrerait pas quant à son incapacité à garder un travail plus de quelques semaines. cela fait pourtant un mois qu'il travaille au sein de la troupe la mariposa et on commence même à se souvenir de son visage. étrange, icare sourit. il sourit comme un dément, mais il sourit, et cette sensation oubliée lui donne des papillons au ventre. quand il tient le vestiaire, il aime toucher les manteaux qu'on lui donne. parfois, il sent même du velours, des fourrures, et il s'enivre des parfums qui restent sur les cols. pourtant, ce n'est pas là qu'il passe le plus clair de son temps. ce que icare aime, c'est se mêler aux coulisses des spectacles. il aide les filles à s'habiller et à se maquiller, répare parfois leurs robes et leurs foulards, il est un inconditionnel du balais pour le simple bonheur de les voir. ronronnant, il se laisse maquiller. il est la petite poupée de ces dames. et parfois, lorsque la chance lui sied, il monte à l'improviste et il chante et il danse. depuis le temps qu'il prépare de nouveaux rôles, il pourrait réécrire le monde. il faut juste qu'on le remarque. et indubitablement, on le voit, cet étrange bizarroïde qui vient et disparaît, muse de certains esprits malades qui déjà rêvent de lui. —
maigreur laideur, maigreur aigreur : maigreur rachitique qui fait peur aux enfants, presque autant qu'ils lui font peur, à lui. il ne sait pas ce qu'il se passe, il chute. la vie en a probablement marre de ce corps qui ne porte plus son existence. est-ce la mort qui vient, elle tant de fois appelée, a-t-elle entendu ses prières ? mais soudainement icare ne veut plus aller avec elle. il repousse la peur avec le déni, ce n'est rien. les malaises, les absences, les faiblesses ne font rien, ne sont rien. et le rien gagne du terrain. le vide dans son corps s'acclame, la faim bientôt n'est qu'un souvenir. à voir ce squelette vagabonder dans les rues on se met soudain à croire aux fantômes. bientôt plus personne ne t'approchera, tu leurs fait peur. tes muscles vont se calciner avec tes os. l'acide te remontera dans la gorge. maigreur. horreur. peut-être que si elle gagne tu gagneras enfin à disparaître ?
- Kataii. a écrit:
- A tes méchantes blessures. maria, aka kataii, 24. toujours overbookée et à se plaindre du rush mais trop addict aux feels pour ne pas vous rejoindre...
kezako, ton perso. un inventé, au moins autant qu'il ne s'invente.
crédit icons feral animal.