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marlowe ࿔ ils sont les miens, mes yeux.


all monsters are human. :: 'til her daddy takes the t-bird away. :: archive des rp.
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MessageSujet: marlowe ࿔ ils sont les miens, mes yeux. marlowe ࿔ ils sont les miens, mes yeux. EmptyMer 17 Fév - 23:25


ils sont les miens, mes yeux
marlowe & icare


Tu pars à l’aube et tu fuis la nuit, tu fais tomber le noir dans le blanc de tes yeux grands ouverts, dans le blanc de ces heures qui passent sans sommeil. Au premier rayon tu te lèves, tu es déjà parti.

Mais cette histoire est si bête, Icare. Une question de regard bleu à travers un fin foulard… Tu t’étais promis de ne plus jamais te chambouler pour si peu. Mais est-elle peu, elle, cette inconnue aux deux globes solaires, est-ce si peu que ses yeux qui t’ont empoignés l’âme, est-ce bien peu, est-ce très peu ? C’est tant pour celui qui veut vivre, c’est tant pour ton cœur et sa bouche béante, tu avales les autres, tu les avales, tu les manges.

Elle n’aurait jamais dû te regarder, elle aurait dû laisser filer son regard pour un autre, un qui en aurait fait de l’or. C’est pour cela qu’elle est partie. Pour cette raison que tu n’as pas eu un seul mot d’elle...

Tu marches sur ces pavés qui te retournent les chevilles, tu es si frêle. Tu tomberais qu’aucun os ne craquerait. Les plumes n’ont pas d’os, d’ailleurs...
Tu marches sur ces pavés et chaque pas tasse un peu plus bas tes larmes. Tu ne dois plus penser à elle. Tu ne la reverras plus.
Jamais.

Tu n’es rien, tandis qu’elle était tout.

L’aurore point à ton horizon intérieur. Tes prunelles ne peuvent voir que le ciel qui doucement s’éclaire par-dessus tes cheveux blonds, d'azur-éclair il devient mauve, lui mauve, et toi mauvais. Tu pleures quelques larmes et tu repars. Sur ta tête, un grand chapeau qui jette sur ton visage une ombre. Qu’elle te cache pour toujours. Tu voudrais disparaître sous…

Te dissiper.

Le ciel se lève au-dessus de tes cernes. Tu es si pâle que tu brilles. Maintenant, tu souris. Ta peine est passée avec le jour et ton cœur en respire la fraîcheur : il ouvre ses poumons. Et dans la nuit qui part tu marches, Icare, tes pensées ne vont plus vers cette fille, tu penses à tes rêves.

L’air te coupe la peau au rasoir. Tu te sens vivre. Quelle idée, ce manteau de rien sur tes épaules à peine couvertes ! Au prix où tu l’as obtenu, ne devrait-il pas avoir quelques vertus magiques ? Sous le tissu gris et blanc, lourd, qui appesantit tes épaules, tu grelottes. Tu marches des heures dans les vides de la ville et tu cherches les raies du soleil, tu t’accules contre les murs et tu tournes ton visage vers lui, ton astre, celui qui doit te brûler les ailes…

Comme si tu avais encore des ailes, Icare.

Dix heures frappent lorsque tu arrives au Bestiaire. Tu discutes avec Tommy, le gérant, et tu ris en dormant à ses blagues. La chaleur du café fait des vagues sur ta peau. Tes muscles qu’elle décongèle craquent mais Tommy ne semble pas les entendre.

C’est dans ta tête…

Icare !

Un café, oui un café, pourquoi pas – mais tu ne peux pas payer. La main de Tommy balaie l’espace et tu as l’impression qu’il dessine un animal aux oreilles merveilleuses. Tu souris. C’est offert, c’est offert. Un merci glisse le long de tes lèvres. Ce merci, comme s’il venait de sauver la vie de ta femme.

Tu es le seul espèce d’idiot qui s’installe à la terrasse, une minuscule terrasse où se perdent trois tables en aluminium et quelques chaises enchaînées toutes entre elles. Tu sirotes ton café et tu te tournes vers le soleil comme le font tes cousins pétalés, les tournesols. Les yeux fermés, tu chauffes tes paupières aux rayons qui combattent le froid. Sur le calepin que vient gratter, tous les quelques instants, ton crayon à dessin, tes doigts sont presque bleus ; alors, tantôt, tu les caches dans tes poches et tu rêves, puis reprends l’objet que retenait tes lèvres, et te remets à griffonner ta fantaisie. Tu dessines pour Tommy, pour gagner ton café.
Tu dessines les yeux de ta belle insoumise…
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Marlowe Ziegfeld
Adminax
Marlowe Ziegfeld
∴ Pseudo : balzolaire (nastasia).
∴ Faceclaim : tom hiddleston.
∴ Merci à : bertolt. ♡
∴ Dédoublement(s) : hyacinthe, l'androgyne décadent.
∴ Âge : quarante coups d'éclat. le fil que tissent les parques devient de plus en plus fin. il sait, il sent que le ciseau d'atropos s'en approche chaque jour un peu plus. qu'importe. il continue de la regarder dans les yeux, insolent, supérieur.
∴ Pronom inrp : il/lui, he/him.
∴ Occupation : il distribue l'opium du peuple d'une main, tire les ficelles de l'autre. [magnat des médias], tout-puissant, l'oeil qui surplombe tout. les journaux pour trancher la gorge de lucifer, la radio pour amollir l'ire de dieu, la télé pour crever les yeux des hommes.
∴ A Exeter depuis : son enfance.
∴ Statut : la poupée de papier qu'il a ramassée dans les abimes de la noblesse anglaise vous répondra qu'il est [marié]. marionette désarticulée et éventrée dont il a lui même percé les poignets, pour y passer ses fils d'or et d'argent.
∴ Géolocalisation : ubiquité absolue.
∴ Vice : narcisse des temps modernes. la fêlure nécrosée du miroir déformant qui lui ankylose le coeur et l'âme.
∴ Triggers, refuse de jouer : violence animale.
∴ Triggers Warnings : manipulation, toxicité, trouble de la personnalité narcissique, violences domestiques, évocation de pédophilie.
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∴Arrivé le : 17/02/2021
MessageSujet: Re: marlowe ࿔ ils sont les miens, mes yeux. marlowe ࿔ ils sont les miens, mes yeux. EmptyMer 17 Fév - 23:53

icare&marley / janvier 2021
what power art thou, who from below hast made me rise, unwillingly and slow from beds of everlasting snow ? i can scarcely move or draw my breath ; i can scarcely move or draw my breath. ( @klaus nomi )

Un papier glacé comme une fenêtre ouverte sur le monde. 
Les doigts mordus par le froid, malgré ses gants en daim. Marlowe lit ; les gros titres, les plus petits, toutes les inepties dégueulées sur ces pages qui lui appartiennent, apparemment. Décadence imprimée, les pires tragédies banalisées d’un ton désabusé. Tu lis les prospectus les catalogues les affiches qui chantent tout haut. Rimes pauvres et demi-rimes pour parler du meurtre d’une retraitée par un dérangé et de la meilleure recette de dinde farcie et des pires faux-pas de la Princesse Camilla et des signes que votre mari a une maîtresse. Voilà la poésie ce matin et pour la prose il y a les journaux. Valse vertigineuse des mots et des maux, et Marlowe doit poser son journal sur la table — l’envie de vomir lui fait remonter le coeur au bord des lèvres. 
Même le croque-mort doit se mettre les doigts dans la gorge pour se purger l’âme des limbes de nécrose. 
Alors, ses yeux vitreux s’éternisent sur un point de fuite indéfini. 
L’aurore est embrumée et le masque tombe. 
Fatigué, angoissé, l’Empereur dont l’Empire est construit sur des vies et des os rompus a l’impression de lire des complots sur tous les visages. Il y a des jours où il ne tient les rênes de son Empire que d’une main morte, il y a des jours où l’à quoi bon lui transperce les tripes de son glaive de fatalité. Sa tasse de thé est incandescente contre ses doigts froids et l’aube s’embrase contre son âme assombrie. L’impression d’être constamment hors du temps et hors de l’espace ; un Dieu parmi les mortels, un Empereur d’or et de débauche foulant les cendres de la capitale incendiée. Personne ici ne lui est semblable et il n’est semblable à personne ici. Pas à la serveuse qui mourra avant d’être heureuse. Pas à l’étudiant qui grince des dents alors que l’angoisse le saisit à la gorge dès le matin. Pas à l’anonyme qui ne semble avoir aucun passé, aucun avenir, qui se contente d’agoniser au présent. Pas à l’artiste qui croque les
L’artiste.
L’artiste. 
Marlowe se redresse. 
Ses yeux morts s’enflamment d’un incendie d’apparat. 
Des coups de crayon qui défigurent le papier. La douleur d’un cataclysme pour arracher à cette page blanche sa pureté virginale, le mouvement éperdu de l’âme pour arracher à ces courbes leur immobilité fondamentale. Et cette main frêle, et ce regard languide qui embrasse d’un même geste le monde et son art. Il le veut. Un caprice pour sortir son coeur de l’agonie névrosée dans laquelle il s’embourbe. 
Il le veut. 
Il l’aura. 
Parce que son corps engourdi a eu un sursaut en voyant les traits torturés de ce fantôme et de son dessin. Comme un air de déjà-vu, comme si tout son être s’empressait de se jeter dans une deuxième intrigue de perdition et d’effondrement. Il ne bouge pas, d’abord, Marlowe. Il demeure, hypnotisé, sa tasse de thé contre ses lèvres. Quelques minutes. Quelques siècles. Comme s’il avait peur d’effrayer cet oiseau de délicatesse et d’effervescence. Puis, il se lève.
Le masque se remet en place. 
Et la tragi-comédie se remet en branle. 
Votre doigté est impressionnant. Il apparaît derrière son épaule, brusquement, sans préambule. Le Diable dans son carrosse de brume tendant la main à Faust. Et Marley cache ses cornes et ses sabots derrière un sourire extravagant et un costume flamboyant. Sans honte aucune, il s’immisce dans l’intimité de l’artiste ; cependant, mu par la pudeur de l’acheteur, ses yeux ne lorgnent pas sur le dessin qu’il a déjà assez observé. À la place, il laisse ses iris froids scruter l’âme embrumée de ce spectre urbain. Vous avez du potentiel, mon garçon. Et je sais ce qu’est le potentiel.
La voix d’un Archange, et les étincelles de l’enfer crépitent au fond de sa gorge. Sans même lui demander, il tire une chaise sur laquelle il se laisse tomber, ses jambes interminables se croisant d’un même mouvement. Son corps se meut avec l’assurance de ceux qui savent qu’ils pourraient acheter le monde s’il le fallait — et cette âme ne sera qu’une formalité sur la liste des nouvelles possessions de Marley. 
Quelque splendide formalité. 
Marlowe Ziegfeld. Il se fait connaître avec l’air de l’Homme pour qui les présentations sont une esbroufe plus qu’une nécessité. On connaît les Ziegfeld, qu’on le veuille ou non. Nom séculaire d’une dynastie maudite. Et cet héritier, ce flambeur, ce baratineur qui s’impose sur les piédestaux et les plateaux télés, dans les spots publicitaires et les esprits tourmentés. Mes amis m’appellent Marley, et le sourire qui veut tout dire. Soyons amis
Vendez-moi votre vie. 
Soyez raisonnable
Vous n’en faites rien de toute façon
(Il s’allume une cigarette d’une main qui a de toute évidence effectué ce geste des milliers de fois)
Allons
(Il en propose une à l’infortuné inconnu, le paquet tendu vers lui, un sourcil arqué)
Soyons amis 
(c) mars+chrysalis
@icare bellevy marlowe ࿔ ils sont les miens, mes yeux. 2453064100
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MessageSujet: Re: marlowe ࿔ ils sont les miens, mes yeux. marlowe ࿔ ils sont les miens, mes yeux. EmptyLun 8 Mar - 11:00

Et souffle le chant des sirènes, le vent te l’amène avec le râle de ta mer intérieure. Elles ont conquis le soleil qui bientôt tombera dans la grande flaque du monde, et tout ton univers succombera à la tyrannie d’une nuit totale, le noir partout dans tes yeux et le vide dans ton âme, que ton destin est triste, Icare.

Tu détournes un instant ton visage des rayons condamnés et la mine du crayon caresse le papier. Tu sens le crépitement du carbone accompagner tes traits, tu le sens davantage que le bois contre tes phalanges glacées. Combien de temps te reste-t-il, Icare ?

Pour mon dessin ou pour ma vie ?
Ou pour autre chose…

Tu n’as pas même de montre, tu ne connais pas le temps. Tu ne le comptes jamais, tu vis au gré des astres, tes heures sont rythmées par les battements plus ou moins rapides de ton cœur. Parfois, des heures, tu en fais mille. Et les autres ? Les autres font ce qu’ils peuvent, ils sont loin derrière toi sur la courbe de l’infini, ils peinent à gravir la pente, ils s’arrêtent sur les flèches essoufflées des horloges et ils bavardent, ils vivent sans se soucier du temps qui passe. Toi, tu feras toujours de l’escalade sur le grand mur du temps, partout tu ne feras que courir et partout tu arriveras ou trop tôt ou trop tard. Cette voyante qui t’a dit qu’ainsi était ton karma. Le karma ne connaît pas le temps.

Le visage qui prend forme sur le papier te paraît moins étranger, maintenant que ton imagination lui a arrangé le portrait. Tu as figé un peu de ta peur dans les yeux blancs et noirs que tu vois ocres, un peu violets sur l’iris. Il n’y a pas de regard pareil dans la réalité. Tu viens probablement de provoquer une anomalie dans l’univers, est-ce que les dieux vont gronder dans le ciel à cause de ce dessin, est-ce qu’ils t’en voudront d’avoir ramené une de tes bizarreries dans leur monde si parfait ? Ils ont mal scellé les portes de leur royaume. Tu y fais entrer ce que tu veux du moment que tu l’imagines très fort. Ha ! R i c t u s. Tu leurs ris au nez, et tu lèves à nouveau le visage vers le ciel pour les défier, les grands seigneurs invisibles – que vont-ils pouvoir te faire ? Faire les gros yeux alors qu’ils n’ont pas même de prunelles ?

Il faut au moins quelques prunelles pour se faire voir de toi.

Votre doigté est impressionnant. Tu sursautes brusquement et le sourire enchanté qui obscurcissait mystérieusement ton visage disparaît. Ton cœur manque un battement et s’emballe, un lion s’est faufilé dans ta poitrine et le tracasse cruellement avec ses pattes de bête terrible. Tu as provoqué les dieux et en voici un descendu pour te battre. Tu palis, tu as l’air prêt à te prosterner et implorer le pardon de la divinité ; un instant tu restes figé ainsi, tu déglutis, et tes yeux retombent progressivement en heurtant tour à tour la gauche et la droite, toujours un peu plus bas et sur les côtés comme si tu guettais des fantômes.

L’incompréhension t’ôte la voix. Ta langue a fait un nœud derrière tes dents et tu peines à le desserrer en mastiquant un mélange de néant et de bave. Imperturbable, la déité s’assoit en face de toi. Il est déjà chez lui puisqu’il est le créateur de toute chose, toi y compris, de ton cœur et de tes reins, de tes malheurs, de ton dessin. Tu inspires profondément pour chasser le tremblement qui palpite déjà au fond de toi.
Tu ne te rends pas compte de l’air de détachement qui s’est fixé sur ta face, de tes traits figés dans un marbre blanc de cadavre ; toi aussi tu sembles venu d’un autre monde, indésirable superbe méconnu et craint, sur les terres d’un autre non moins réel que toi. Le dieu parle potentiel et amitié. Tu hoches très lentement la tête, si lentement qu’elle semble prêt à tomber et rouler sous la table, puis la relève avec la même difficulté, lourde qu’elle est de crétinerie et de misère. Marlowe Ziegfeld. Ce nom ne te dit rien non pas car tu es nouveau à Exeter, mais parce que tu es un étranger dans ce monde, que tu utilises les journaux pour en découper les lettres et que tu ne lis rien d’autre que des romans pour jeunes adultes, des poèmes ou d'idiotes histoires d’amour. Mais Monsieur Marlowe Ziegfeld a l’air si fier de son nom que tu hoches la tête avec entendement, un peu plus bas que tout à l’heure, pour qu’il puisse confondre ton geste avec une révérence respectueuse. Marlowe Ziegfeld. Tu es, enfant, l’ignare envoyé au tableau. Tu n’as jamais su placer les pays du monde sur la carte, dans ta tête les continents se marchent les uns sur les autres et il y a des contrées connues de toi seul, aussi, des îles imaginaires qui s’ajoutent dans les eaux des grandes mers ; Marlowe Ziegfeld ne vient pas d'un de ces endroits-là, mais c'est probablement quelqu’un d’important, tiens une cigarette, prends-la la cigarette, tu l’appelleras Marley maintenant. « Edward-Louis. » dis-tu d’une voix cristalline, sans réfléchir. Ton cœur fait un arrêt dans ta poitrine et un éclat de frayeur passe dans ton regard, furtif, grossit le temps d’une fraction de seconde ta prunelle encore vivante, mais à cet instant Marley allume sa cigarette et ne voit pas. Tu as dit Louis-Edward et tu es fini, Icare. Tu acceptes le feu qu’il te tend — la dernière avant l'aurore, avant le peloton d'exécution —, tires sur l’embout cotonneux et ajoutes, avec une flegme non moins majestueuse que celle de ton interlocuteur : « Mes amis m’appellent Icare. » La fumée quitte tes poumons et tu fonds, tu fonds de délices. Est-ce une cigarette ou une merveille ? Ton regard se courbe pour regarder le magot d’or et de miel que Marlowe Ziegfeld a mis entre tes doigts. Tu n’as jamais fumé une telle cigarette, elle vient d’une autre dimension, en l'acceptant tu as vendu ton âme au diable. « Pourquoi parliez-vous de potentiel, Marley ? M’auriez-vous vu rêver ? Je ne faisais rien d’autre. » Tes lèvres se dessinent en un sourire amusé. Tu regardes Marley Ziegfeld sans ciller, sans même cligner des paupières ; le monde autour de lui tourbillonne, la réalité le ballotte de-ci de-là mais Marley Ziegfeld ne tombe pas.
Il est imperméable aux intempéries de tes rêves.
Il ne cède pas face aux fureurs de tes fantasmes qui naissent.
Il est indélébile.
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Marlowe Ziegfeld
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Marlowe Ziegfeld
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∴ A Exeter depuis : son enfance.
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MessageSujet: Re: marlowe ࿔ ils sont les miens, mes yeux. marlowe ࿔ ils sont les miens, mes yeux. EmptyDim 21 Mar - 13:38

icare&marley / janvier 2021
what power art thou, who from below hast made me rise, unwillingly and slow from beds of everlasting snow ? i can scarcely move or draw my breath ; i can scarcely move or draw my breath. ( @klaus nomi )

Il a quelque chose d’esquinté, quelque chose d’apeuré. Marley ne s’en formalise pas, mais Marley s’en enorgueillit. Il le scrute. L’intensité sourde de l’homme qui détaille sa proie, qui voit dans la crispation des poings, l’affolement des pupilles, les inspirations incontrôlées, les preuves indélébiles de quelque faille intérieure. Cette âme est profondément, irrévocablement brisée. Marlowe le sent ; le jeune artiste empeste la souffrance à plein nez. Il porte sa peine et ses hantises comme un parfum, et il lui semble qu’il exhale ces embruns de douleur à chacun de ses mouvements, aussi imperceptibles soient-ils. Ça lui fout le vertige, à Marley, ces émotions portées à même la peau ; comme s’il lisait dans un livre ouvert toute l’immensité et la complexité de la psyché humaine. Il a envie de lui saisir le bras,
De lui saisir la main,
De lui crier,
Qui es-tu ?
Bon sang
Réponds

Mais il ne bouge pas, cigarette et sourire aux lèvres.
Réponds
Ou je mourrai de ne pas savoir
.
Lorsqu’on fait fortune dans les médias, lorsqu’on a construit sa gloire et son palais sur l’assassinat répété de la notion de secret, on se sent agoniser de savoir que certaines choses nous échappent. Et il le sent fuyant. Il a beau porter ses émotions comme une toge d’impudeur, Marlowe sent tout un univers de passions sous-jacentes. Et, que dire ? Il veut y accéder. Cet être frémissant de peur et flambant d’extravagance le passionne. Il voit qu’il essaie de parler, qu’il n’y parvient pas. Derrière l’impatience d’un homme incessamment pressé, la fierté. Il voit son regard pâle se poser sur lui comme on jette son dévolu sur une idole quelconque. Et soudainement, il n’y a plus seulement l’art. Il y a toute l’admiration qu’il sent, qu’il sait pouvoir tirer de lui. La satisfaction perpétuelle de son ego pantagruélique. Une fontaine de jouvence, une corne d’abondance pour l’empereur Ziegfeld. Enfin, l’inconnu sort de son anonymat apocryphe et lui donne un nom à inscrire, au bas de son contrat infernal.
Edward-Louis
Non (Marlowe plisse les yeux alors qu’il le voit buter sur son propre nom
C’est ses entrailles qui se tordent cette fois, comme elles le font rarement
Instinct de survie — comment compter sur un être dont l’identité même est plus fuyante que la marée descendante ?)
Icare.
Le nom qu’il lui donne occulte tous ses doutes, comme s’il s’agissait là d’une évidence. Et Marlowe se surprend à sourire. Aucun autre nom ne siérait si parfaitement cette créature. Le fait d’enfin enchaîner son image à ses ambitions obscures par un nom défini l’apaise, le contente un peu. — Certes. Enchanté Icare. Il fait, s’octroyant de lui-même le rôle « d’ami ». Le jeune homme ne lui a donné aucun feu vert ; peu lui importe. Il prend les permissions de lui-même, s’impose dans la vie morcelée de l’artiste, soufflant la fumée de sa cigarette comme on exhale des illusions perdues. Il reprend la parole, Icare, comme rendu plus loquace par le fait d’être connu, d’être vu. Et ses mots, d’une naïveté déconcertante, d’une douceur engourdissante, font de nouveau sourire Marlowe. Presque sincèrement cette fois. Lui, pauvre pécheur, moderne entre les modernes, n’a plus à faire qu’à des ambitieux. Les rêveurs ne sont plus. Mais Icare a le sourire fragile et authentique des lunaires. Et toujours le même impératif qui s’impose à Marlowe, redondant et obsessionnel. Il doit le posséder.
—  Monsieur, je me doute bien que vous ne faisiez rien. C’est là toute la tragédie des rêves ; ils ne sont que ça. Des rêves. Des abstractions. Et il tire sur sa cigarette, afin d’inciter Icare à faire de même. Déblatérer, déblatérer toujours plus pour l’engourdir. De jolies tournures de phrases, un accent faussement aristocrate, salement bourgeois en réalité, pour éblouir. Mais vous avez de la chance. Rendre tangibles les rêves, c’est mon boulot ; encore faut-il que le jeu en vaille la chandelle. Léger rictus ; combien d’ambitions a-t-il écrasées de son talent ? Combien de vies a-t-il réduit au néant, parce qu’elles l’ennuyaient finalement trop ? Bien trop de larmes ont été versées sur les ruines de ses empires abandonnés, pendant que d’autres s’érigeaient de sa main toute-puissante. Il compte bien pousser Icare dans la seconde catégorie, faire de lui un Orphée totalement épris et soumis à l’être apollinien ou dionysiaque qu’il est. Faut-il encore qu’il lui tende sciemment la clef de ses fantasmes, le livre de ses secrets, la carte de ses cicatrices. Mais ça, Monsieur, son index vient se poser sur le carnet d’Icare. Premier atlas de ses illusions écorchées qu’il s’agit pour lui de posséder, ça, c’est un rêve qui vaut de l’or — que dis-je, de l’or ? Ah, pardonnez la pudeur de mes mots, (et la fureur de ses maux) ça, ça, ça, Monsieur ! Oh, je pourrais tirer l’El Dorado de vos rêves.
Si seulement
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MessageSujet: Re: marlowe ࿔ ils sont les miens, mes yeux. marlowe ࿔ ils sont les miens, mes yeux. EmptyDim 21 Mar - 14:33

Il est un golem d’or incrusté des diamants rêvés par tous les pharaons, un roi solaire imperméable aux rayons du grand ciel. Tu le regardes et tu fonds. Tu te dissoudras tantôt et te mêleras aux irradiations du cosmos. Désincarné, décorporé, tu n’as plus que tes yeux pour contempler Marlowe ancré dans la réalité, solidement enraciné, au regard crevant tes rêves de baudruche de ses fléchettes d’argent. Ta main se porte mollement à ton front pour chasser une mèche qui te chatouille le visage, et ta peau te semble étrangère, tu en as honte soudain, honte de ta bête humanité devant un demi-dieu descendu ci bas pour te plaire. E n c h a n t é. Il est e n c h a n t é. Et toi tu chantes en ton vide intérieur, tu le remplis des échos de ces richesses dont il nuance ta voix, des intonations qui font vibrer ton cœur. Tu souris. Tes yeux font leur ritournelle agréable, ils partent se ressourcer auprès des nuages ou de quelques cristaux d’air froid, puis reviennent vers lui, lui dans le soleil qui lui chauffe le dos et qui lui fait son aura.

C’est toute la tragédie des rêves…

Marlowe parle et tu l’entends mais tu ne comprends pas. Tu n’as d’oreilles que pour sa voix et le sens des mots comme souvent t’échappe, glisse avant que tu ne puisses le saisir. Il a l’art des belles paroles mais il est trop intelligent pour toi. Les rêves n’ont rien de tragique, tu es vraiment très idiot pour penser cela, Icare. Dans ta naïveté tu penses que c’est la tragédie qui devrait pleurer de ne pas avoir de rêves, d’être si loin d’eux, condamnée à rester sur la terre. Marlowe n’a pas encore remarqué que tu es une abstraction et qu’en cela c’est toi la tragédie, vivante, bien en chair, à la raison détachée du matériel, tranquille à se balader sur le chemin des étoiles depuis si longtemps qu’elle n’en reviendra pas. Tu gardes la face pour faire durer l’hallucination quelques secondes de plus. Elle ne durera pas car Marlowe a l’esprit clair-lucide, dans un instant il s’emparera de la vérité et aussitôt tu disparaitras en un éclat et des gouttelettes comme une bulle de savon qu’on achève parce qu’on la trouve trop belle.

Et il se propose de rendre tangibles les rêves ?

L’index parfaitement manucuré de ton nouvel ami se pose sur ton carnet, tu le vois ce doigt long pâle et lisse à l’ongle transparent et brillant et tu penses un instant aux ailes hyalines des mouches qui leur font des vitraux dans le vide. Ton regard suit ce doigt et un frisson te monte le long de l’échine. Il y a quelque chose de Gaël dans ses mots, de Gaël encore vivant avant le corps au crâne ouvert et au sang au sang partout coulant entre les débris du verre. Quand tu regardes de nouveau Marlowe avec un peu d’effroi au fond de ta prunelle vivante tu te demandes si tu auras le courage de lui briser la tête en deux, à lui aussi. Est-ce qu’elle en vaudra la chandelle ? Sa mort prochaine, tu veux dire ?

« Mes rêves ne sont pas à vendre, Marley. On ne peut rien en faire d'autre que ce qu'ils sont déjà. » Ta sincérité est désarmante, elle comble tout et ne laisse de place ni à l’animosité ni au reproche. Tu ne vendras pas tes rêves car tu n’as rien d’autre qu’eux, tu as déjà vendu ton âme et tu ne veux pas devenir un spectre, si Marlowe veut te dépouiller de tes derniers trésors tu ne seras plus qu’une peau. Tu restes immobile à le regarder, intransigeant dans ta candeur. L’étonnement est le seul à animer les traits de ton visage ciré. Tu ne saurais te mettre en colère pour si peu – après tout, ne veut-il pas simplement te tuer ? –, alors tu souris, pour qu’il voit que tout est perdu.
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