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Never enough (Icare)


all monsters are human. :: 'til her daddy takes the t-bird away. :: archive des rp.
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MessageSujet: Never enough (Icare) Never enough (Icare) EmptyDim 21 Fév - 8:18

Elle aime ces fins de soirée.  
Il y règne toujours une atmosphère si paisible, éloignant l’effervescence qui règne durant ce fameux « pendant ». Gérer les danses et ses roulements. Ne pas se tromper dans la musique. Faire attention aux pas et suivre le rythme de la musique. Enivrer la salle d’une aura envoûtante. Et perdre celui qui est venu en spectateur attentif du beau. Et de ce qui est impossible à atteindre.  
La Mariposa, petits bouts de femmes qui ensorcellent et permettent au saloon de se porter à merveille. D’essuyer, parfois, des mois compliqués. De compenser par des soirées bien plus remplies que d’autres. Et de briller encore et toujours. Roxanne prend ça très au sérieux. Il lui paraît inconcevable d’arriver en ne connaissant pas ses danses, ses passages et les tenues qu’elle doit porter. Et si elle s’impose une discipline de fer, la danseuse l’impose aussi aux autres filles, ces âmes qu’elle aime comme s’ils étaient ses propres enfants. Ces âmes en qui elle veille avec une affection sincère. Qui suinte au travers de ses pores. Même si parfois, elle est trop intransigeante. Même si parfois elle se devrait d’être plus douce, chose qu’Aris lui fait souvent remarquer.  
Et pourtant, dès lors que le stress s’évapore. Dès lors qu’elle peut enfin souffler quand le dernier client a claqué la porte, la brune souffle. S’apaise. Et se permet de se dérider.  
Surtout ce soir où la soirée a été particulièrement éprouvante. Surtout ce moment où cinq minutes avant la représentation, Clara est arrivée, paniquée, la robe déchirée. Le plus difficile dans ce cas-là, c’est de ne pas céder à la pression dévastatrice. De garder son sang-froid sans se mettre à penser que le monde est foutu. L’adrénaline devient trop forte et le cœur de Roxanne pulse.  
Heureusement, Icare est venu à leurs secours, se proposant avec sa réserve habituelle, si discrète et tellement belle, pourtant
Et dieu merci, heureusement qu’il a été là parce qu’il aurait été cocasse d’imaginer Alto avec une aiguille et un fil, et coudre une robe déchirée et bien trop abîmé pour oser se produire devant des clients.  
Icare… Il a toujours des doigts merveilleux, et Roxanne n’a pu qu’être impressionnée de le voir se mettre à l’œuvre. De réaliser qu’il était en train de les sauver d’un incident bien fâcheux. Et la robe a été réparée. Clara a pu danser.  
Et maintenant, elle savoure le répit, tout en évoluant au sein du saloon à la recherche du sauveur, qu’elle finit par trouver, dans les vestiaires. « L’homme de la situation ! » S’exclame-t-elle avec un sourire en coin. Sa main vient chercher celle du garçon et lorsque leurs doigts se touchent, Roxanne y exerce une pressée tendre et courte, témoignant d’une affection muette que les mots ne peuvent émettre avec la même portée. « Tu nous as sauvées encore une fois… Je ne sais pas comment on s’en serait sorties sans ton aide. » Certainement en rachetant une nouvelle tenue qui aurait été des frais supplémentaires. « Ça te dirait de boire un dernier verre avec moi ? » Et apprendre à le connaître mieux. Parce qu’il témoigne d’une loyauté et d’une aide sans failles, il lui paraît normal d’en savoir plus à son sujet. Et puis il faut dire aussi, que le whisky d’après soirée est toujours mieux savourée qu’à n’importe quel autre moment.  

@Icare Bellevy I love you︎ du love sur ton petit nez Never enough (Icare) 2453064100
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MessageSujet: Re: Never enough (Icare) Never enough (Icare) EmptyLun 8 Mar - 10:59


never enough
roxanne & icare

Tu ne succombes pas à la pression car tu ne vois pas la pression. Le stress s’incarne en toi, il coule dans tes veines depuis ta naissance – comment pourrais-tu donc distinguer une situation éprouvante nerveusement d’une autre qui ne l’est pas ? Tu t’inquiètes au froissement d’ailes d’un papillon. Tu crains pour la vie d’un pigeon boiteux qu’un chat ne lorgne pas encore. Chaque réveil pour toi est une torture, l’appréhension d’une journée trop difficile à vivre, de regards qui se poseront inéluctablement sur ta personne à ton entrée dans le bus ou à ce moment terrible où, à la caisse du supermarché, la monnaie traversera tes doigts comme le sable la passoire, et les coups de coudes entre tes omoplates dans les boîtes de nuit, et les langues vicieuses, et tes peines alourdissant ta poitrine et pesant, pesant tant à l’avant de ton corps frêle qui balance, qui lutte jusqu’au sommeil, jusqu’au repos qui ne vient pas. Au moment où tes doigts saisissent l’aiguille et où le tissu glisse sur la peau sensible de tes pulpes, ta tête est vide. Tu as le sourire et tu ne vis plus que pour cette écorchure qu’il te faut réparer, et que tu vois comme un jeu où tu aurais déjà gagné. La panique de Clara est totale. Elle te donne envie de rire. La panique de Clara, le sérieux factice de Roxanne et les lamentations des autres femmes, tout ceci te donne envie d’éclater de joie, sans méchanceté, sans cruauté, mais simplement car c’est une si belle comédie qui se déroule là, vous sur la scène à feindre la misère et à y croire sous le ravissement d’un public qu’il n’y a pas, oui, c’est ton monde, Icare.
Tu t’actives parmi les paillettes et les plumes. Ce pourrait tout aussi bien être des balles et des bombes. Ce sont des balles et des bombes, quelque part, et c’est pourquoi tu ne ris pas. Leurs lèvres muettes n’articulent pas la sentence irrévocable qui tombera si tu échoues : la guillotine ! Déçois-les, ces créatures dont l’empire chavire devant leurs forces impuissantes, et tu n’en reviendras pas. Concentre-toi. Aucune œillade ne se perd hors de la sphère critique qui t’occupe. Vite vite, vite vite, ton cœur qui bat, les vices et l’argent sale n’attendent pas, il faut donner à ces hommes et ces femmes les consolations que leur noirceur appelle cajoler leurs démons affamés qui hurlent à leur faim et leur soif. Tu es le petit couturier anonyme, la souris qui se glisse de trou en trou et que personne ne veut voir, et c’est sur tes épaules grises que repose l’avenir du royaume.

Et
tu es à la hauteur.

Tu regardes ton œuvre se déployer avec les ailes de Clara, la majesté de ton trait invisible, mystérieux, la marque de l’épingle que personne ne soupçonne et qui pourtant permet au spectacle d’exister, à Clara de briller, et à toi de vivre.

Tu souris et personne ne te voit.

Tu retournes au vestiaire et tu ne cesses de scintiller de ce bonheur qui a coulé en toi, par les yeux, et qui fait palpiter ton cœur, et personne ne te voit.

Tu grattes le sol avec ce balais aux crins jaunes et quelques notes joyeuses s’échappent de tes lèvres souriantes, heureuses, qui caressent les salissures qui disparaissent, et personne ne te voit.

Personne ne te voit.

Tu t’accoudes au bar.

Et Roxanne te voit.

« Roxanne ! » Ton visage s’illumine malgré l’ombre que pose la pénombre de l’endroit. Tu ne sais plus ce à quoi tu rêvais. Ton attention vire entièrement vers la magnifique Roxanne, cette déité qui t’impressionne et t’inspire, dont les regards te font trembler le cœur et te provoquent des arabesques d’émotions dans le ventre. Tu souris à ses remerciements, un rire cristallin d’adolescent t’échappe ; tes lippes de caïman se retroussent pour laisser apparaître des dents légèrement de traviole mais irrésistiblement blanches. Tu ne sais pas quoi répondre, alors tu ne réponds rien.

« Oui, avec plaisir. » Un dernier, un premier, un verre, avec elle. Tu commandes la même chose que Roxanne et tu meubles le silence avec ce sourire qui écartèle tes lèvres sur ton visage, un peu effrayant, un peu aliène. Roxanne doit parler pour vous deux. Tu secoues la tête, irrévocablement d’accord avec elle, et ponctues ses phrases avec des petits hum et des petits hin, le regard tantôt fixe comme celui d’un dément et tantôt fuyant, fragile, enfantin. L’alcool brûle ta bouche, ta gorge, ton estomac. Il t’arrache les muqueuses et tu grimaces. Tu penses à la fois où tu as ouvert la tête de Gaël avec une bouteille à moitié plein de Jack Daniels. « Quelle est ton histoire avec le whisky ? » demandes-tu soudainement. Ta question sort de nulle part mais elle est d’une si désarmante sincérité qu’elle impose d’elle-même la réponse, véritable, un bout de la vie de Roxanne que tu mendies sans les formes, un bout de conte à voler pour remplacer tes souvenirs.
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