my body's not even cold ☾ sowilo

les mains pleines de paillettes, qui se tournent vers le ciel.
les étoiles miniatures qui dansent sous leurs soeurs immenses.
les mots qui fuient ses lèvres dans une langue si vieille que nul ne s’en souvient.
sowilo le guérisseur, l’ange gardien des enfants, celui qui veille au grain, celui qui console et qui protège.
il se glisse partout, jusqu’au nul part, prince exilé en quête de sa terre natale, qui observe les écuries à la recherche de la légendaire licorne. dans ses yeux une farandole de vies passées, chantant les exploits du mage-sorcier.

les mains douces dans le pelage des orphelins de la rue, les créatures qu’il sauve et qu’il garde près de lui. des chats, des chiots, des ratons parfois aussi. il est l’ami des animaux, ceux qui n’attendent pas de lui qu’il parle.
qu’il s’adapte.
ceux qui sont heureux simplement, de vivre à ses côtés, lui, l’enfant trop grand perpétuellement à côté.

la vie sans musique. sans paroles, sans sons, la ville sans voitures. le silence quotidien, trompé seulement par quelques vrombissements, et les cris de ses voisins. rien de plus, sans l’étrange appareil dans son oreille, racine magique qui lui fait entendre la cité ruminante, vrombissante et criarde.
les maux de tête qui lui vrillent le crâne.

la nuit tombée, c’est autre chose qui vrille en lui. la haine, la rage intense, celle qui brise les os. la vengeance de l’animal sera sauvage et sans pitié, pour ceux qui lui ont tout pris. il est démuni, le géant de paille, face à tous les mensonges qui tombent les uns à près les autres. la représentation est terminée, et le décor s’effondre sous ses pieds.

alors il fume, dans sa tanière mal dégrossie, entre une plante et un furet échappé, sous la voie lactée phosphorescente. laisse le poison infuser ses poumons, jusqu’à ce que ses pieds quittent le sol et que son âme tente de retrouver les autres.

(sourd depuis sa naissance, il n’a que 20% d’audition, et ne peut entendre que les sons extrêmement forts + il a actuellement le vocabulaire d’un enfant de six ans à l’oral, mais parle très peu + il maîtrise le langage des signes + il connaît la plupart des herbes médicinales + il pense encore être une sorte d’ange, protecteur des enfants et des animaux + enragé, il n’hésite pas à se battre tout le temps, contre n’importe qui, en dépit de son inexpérience + il soigne ses migraines et sa colère avec de nombreux produits, avec une préférence pour le cannabis + il croit aux fées, aux esprits de la forêt et jure avoir déjà rencontré une licorne.)





maman évolue sur le tapis épais, et derrière les rideaux lourds de secrets. ignore les cris désespérés du nourrisson refourgué à la gouvernante.

les pas délicats.

les hanches qui se balancent.

et ses lèvres rouge croqueuse d’hommes qui s’étendent en un sourire carnassier.

larmes de crocodile qui coulent le long de ses joues quand anselm ziegfeld jette un regard dégoûté sur le bambin silencieux, qui ne réagit pas. elle se jette à genoux, le supplie.

se fait raccompagner, elle et son môme cassé, jusqu’à la porte

le prince qu’elle pensait avoir enfanté n’est rien qu’un bâtard de plus.


le prince déchu est cassé. elle n’en fera rien. elle ne le regarde pas. l’école ne veut pas de lui. ils ne veulent pas ramasser les bouts de lui. il est le bâton dans ses roues, le gouffre qui avale son argent.

elle n’hésite pas à lui dire.

le secoue.

lui hurle dessus.

il ne comprend pas les mots, mais comprend la rage qui se peint sur son visage. enfant terrifié, semi sauvage au milieu des rues, qui se cache sous son lit, apeuré, pour éviter le monstre-sorcière aux griffes acérées.

les quelques gestes qu’il apprend, cadeaux de cette voisine soucieuse. voisine qui cache sous ses ailes de cygne un caneton fuyant.

il a cinq ans, wilo, et il ne connaît que la colère et les cris et les assiettes qui se cassent et le verre qui se plante dans ses mains quand il tente de ranger.

jusqu’à ce qu’elle le sauve, alors que sa mère s’en va et le laisse seul pendant des heures entières. elle se glisse dans la maison, le prend dans ses bras, et l’emmène au loin avec elle, vers des terres meilleures.

vers le soleil.


yonah. mama.

les mains liées sous les draps, la promesse silencieuse, et les sorts soufflés sur le visage. les sorts de bonheur. les livres d’image, et les gestes sacrés, la parole précieuse.
les deux pieds dans les flaques.
les coeurs qui battent comme un seul.
les larmes qui ne coulent pas, qui ont déjà trop coulé.
les câlins aux brebis.
sauver yonah de l’arbre grognon, qui essaie de la faire tomber de ses cheveux-qui-poussent-vers-le-ciel.
sauver yonah.
toujours.
toujours.
toujours.

les autres.

toujours plus jeunes.

les protéger.

même sous les bâtons de feu.

les garder sous ses ailes de caneton devenu cygne.

dans ses griffes, serres de grand aigle.

raphaël sans ailes.

protecteur-guérisseur capable de soulever des tempêtes pour ses adelphes.


résumé de l’entretien numéro trois, daté du seize septembre deux-mil-dix-neuf

sowilo ne communique toujours pas avec nous. il ne cesse de signer différents mots relatifs à la famille. frère. soeur. maman. il n’a pas accepté de me laisser entrer, et il continue d’attaquer les soignants. il va être compliqué qu’il accepte de se laisser approcher pour être appareillé. il se tape la tête contre les murs et se comporte comme un animal en cage. il recrache systématiquement les médicaments et nous sommes obligés de le sédater. en espérant que ça ne durera pas longtemps, nous ne voulons pas d’une possible addiction au valium.

entretien numéro trente-et-un, vingt octobre

sowilo communique de plus en plus, mais semble terrifié de l’appareil auditif auquel j’essaie de le familiariser. il semble confus la plupart du temps, mais a cessé d’attaquer la moindre personne s’approchant de lui. nous pouvons enfin commencer un vrai travail de thérapie. ses dessins sont ceux d’un enfant, chargés de personnages de conte de fées, et son vocabulaire signé sur ce domaine est très étendu. il signe avec une aisance impressionnante, et mes bases ne sont clairement plus suffisantes. il semble toutefois effrayé par certains gestes, et réagit toujours avec une attitude bestiale, en feulant et en montrant les crocs, perché sur sa chaise.


ils lui ont enlevé sa maison.
les jeux dans la rivière au milieu des fées et des millepertuis.
lui ont enlevé les arbres dans lesquels il pouvait grimper, l’ont forcé à garder ses cheveux courts, son dos droit et ses crocs rangés derrière ses lèvres.
lui ont arraché des frères et des soeurs qui ne l’ont toujours pas retrouvé malgré ses appels. malgré ses prières.

tous lui ont menti.

la vie de mama était fausse, mais la vie de ciment est pire encore.

sowilo découvre la violence, la pauvreté, la crasse, le dégoût des gens plus riches, et toutes les violences qui accompagnent ce monde. retrouve les hurlements et les verres qu’on lui lance à la figure.

mais il n’est plus un animal blessé, non, avec la racine dans son oreille qui répare les bouts de cerveau mal fichus, il comprend, il entend, il se bat, il répond coup par coup.

il est le dernier héritage d’un temps qui n’a jamais existé.

ils paieront.

et quand le sang ne macule pas ses dents de loup acérées.

quand ses mains ne plongent pas dans les fourrures sales de tous les animaux qu’il croise et adopte.

alors il se fond dans le décor du dernier grand hôtel d’exeter.

une charmante ruine.

ton pseudo sur la toile. a écrit:

A tes méchantes blessures. ici isla, je vous aime toujours autant et j'espère que wilo vous plaira :yay;
kezako, ton perso. pré-lien de @Yonah Kahn

Code:

[u]Bill skarsgard[/u]. ∴ Sowilo norén
[b]Sowilo Norén [/b] : Concierge
[b]Quartier d'habitation :[/b] St Sidwells
[size=10][u]221[/u] [b][i] Sowilo Norén[/i][/b] Studio[/size]

Hé oui, te voilà validé.e !  
Pour débuter ton aventure ici, je te conseille d'ores et déjà de passer dans les fiches de lien pour y déposer la tienne, afin de tisser ta toile sociale. Si tu as des envies de lien, n'hésite pas aussi à faire un tour dans le répertoire, faceclaim des membres du forum, certains te taperont sans doute dans l'œil.
La plume te démange, je le sais, je le vois.  Nous avons mis à ta disposition une loterie des rps si tu souhaites confier ton destin au big brother farceur (si t'as le cœur bien accroché, tu vas t'éclater).
N'hésite pas à passer du côté du marché noir afin d'en apprendre plus sur ce système, grappiller quelques points mais aussi les dépenser à ta guise.
Pour ce qui est du reste, le flood, les jeux, nous te laissons vagabonder dans le forum, partir à sa découverte, sur des territoires inconnus, qui sait. Tu peux aussi passer du côté des mini-floods afin de voir ce qu'il s'y passe en ce moment.
Pour finir, un serveur discord est disponible.  

deux activités te sont proposées dès le départ.
D'abord, big brother en appelle à toi et à ton arrivée ici pour donner de l'eau au moulin de son site internet nauséabond, big brother.org
Et afin de mettre un peu de piment dans la vie de ton personnage et participer à l'évolution du forum, tu peux t'inscrire à la prochaine intrigue et découvrir ce que big brother aux habitant.es de la ville.
Bon jeu.