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『 LES HAUTS DE HURLEVENT 』yonalix.


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Alix d'Arthez
i imagine death so much it feels more like a memory
Alix d'Arthez
∴ Pseudo : balzolaire (nastasia).
∴ Faceclaim : gauge burek.
∴ Merci à : tea&honey ♡ (av), siren charms (sign), wolfax (quote ♡).
∴ Dédoublement(s) : hyacinthe, l'androgyne décadent, ange, le saint des saints & marlowe, l'empereur médiatique.
∴ Âge : les vingt-quatre ans au coin d'la rue. il les regarde approcher, la peur au ventre ; il sait qu'il dépassera pas les trente balais. les anniversaires qui sonnent comme un compte à rebours, on n'a pas idée de mourir aussi jeune.
∴ Mood : 『 LES HAUTS DE HURLEVENT 』yonalix. A5ca5dbdfb0f15f46ff477c0c197db4d
∴ Pronom inrp : il, lui principalement. mais il est à l'aise avec les pronoms neutres.
∴ Occupation : autrefois, il était de ces gosses insupportables qui répondent fièrement "influenceur" lorsqu'on leur demande ce qu'ils font. maintenant, il bosse au black pour tenter de pas crever sur le bitume ; l'appel de la faim qui ruine ses dernières années d'enfance.
∴ A Exeter depuis : sa naissance. du moins, de ce qu'il sait.
∴ Statut : l'éternel célibataire au coeur endolori. il fait plus assez confiance aux gens pour s'donner corps et âme, alix. puis à quoi bon, de toute façon ? au nom de quelles illusions peut-il imposer la certitude d'un deuil à quelqu'un ? retraité de l'amour, alix, il s'laisse courir le long des corps.
∴ Vice : anxiété post-traumatique. drogues et dépression. maladie incurable.
∴ Triggers, refuse de jouer : violence animale.
∴ Triggers Warnings : suicide, harcèlement, dépression, consommation de substances, maladie (neuro)dégénérative.
∴ Posts : 92
∴Arrivé le : 25/02/2021
MessageSujet: 『 LES HAUTS DE HURLEVENT 』yonalix. 『 LES HAUTS DE HURLEVENT 』yonalix. EmptyJeu 11 Mar - 1:43

yonah&alix / mars 2021
know that one day eleanor, you will seek the end. after all our tender age, your wildering begins, in the water, they will rest, sound beneath the shade ; like a fox fire in your head strung to what we've made. (@hibou)

Le ciel d’Exeter est terriblement bas.
Comme si le toit du monde menaçait de lui tomber sur la tête.
Un pied à terre, ses doigts rougis enserrant le guidon de son vélo, Alix scrute les nuages bedonnants qui roulent au-dessus de lui. Il sent une goutte lui tomber sur la joue ; un soupire à crever le coeur s’échappe de ses lèvres entrebâillées. Encore une dizaine de courses. Encore une dizaine de courses il aura assez sur son compte en banque pour les courses de la semaine.
Les courses de la semaine.
Les courses de la semaine.
Ou les cristaux de parjure ?
Il n’a pas consommé depuis plus d’une semaine, Alix. Les migraines se font plus obstinées. Les fièvres lui montent au front de plus en plus régulièrement, teint son teint crayeux d’une couleur de péché. La faim. Le manque. Le corps qui s’essouffle et qui proteste, en vain ; j’fais c’que je peux pour te contenter. Qu’il pense avec amertume à chaque crampe, chaque douleur inexpliquée de cette carcasse à l’agonie. Lui et sa matérialité ne se comprennent plus, relation toxique s’il en est ; il a juste hâte, Alix, de n’être plus qu’une idée. De n’être plus qu’un souvenir, abstrait, et libre des contraintes charnelles du bas monde. Mais pour l’instant, il a faim. Pour l’instant, il n’a rien. Et le feu passe au vert ; les voitures le doublent dans un vrombissement tonitruant qui lui esquinte les tympans. Il fixe, interdit, la lumière de néon fragmentée par le prisme de la bruine.
Non, il n’a plus rien.
Vertige du vide ; ventre vide, porte-monnaie vide, artères vides.
Il faut qu’il le comble.
Un coup sur la pédale pour que son vélo reprenne de la vitesse. Alix est de ces esprits fluctuants, en proie aux plus vifs désespoirs, comme aux enthousiasmes les plus fervents. Le vent, l’humidité froide contre son visage lui font momentanément oublier la faim qui irradie les muscles de son ventre d’une douleur aigüe. Il voudrait rouler comme ça indéfiniment ; ne plus s’occuper des hérésies d’hier et des martyrs du lendemain. Juste lui.
Le vent.
La pluie.
Et son corps qui défaille.
Son bras gauche est pris d’un brusque sursaut ; ses doigts se crispent sur la poignée du guidon, l’entraînent dans leur incartade involontaire. Alix voit sa roue, sous lui, se plier à angle droit, et le vélo semble pousser un long râle de douleur alors que le pneu racle douloureusement contre le béton de la piste cyclable. Le choc est métallique ; un tant soit peu douloureux. Il marmonne, Alix, alors qu’il se redresse en massant sa cuisse endolorie par la chute ; son vélo gît un peu plus loin, seulement à quelques pas de celle qu’il a percutée.
Sur fond de macadam se dessine une silhouette ombragée par l’halo mystique qui l’entoure. Comme un air de déjà-vu. Il a un mouvement de recul instinctif, Alix, contré par un besoin  maladif d’aller vers elle. Le coeur qui est pris d’un soubresaut sans qu’il sache pourquoi ; et son âme se consume dans l’éclat d’un astre soudainement découvert.
Pourquoi ?
L’emballement de son être ne le rassure qu’à moitié ; l’ombre d’un pressentiment qui obscurcit le fond de ses yeux gris. Pourtant, il se lève Alix, s’approche d’elle d’un pas mal assuré. « Excusez moi, j’vous ai pas fait mal au moins ? » La voix tremble un peu, est peut-être moins résolue encore que sa démarche. Et ce n’est que lorsqu’elle relève le regard vers lui qu’il comprend ; l’évidence de la fatalité s’abat sur lui comme le couperet d’une guillotine.
Elle est là.
Sous l’averse.
Sous le ciel bas d’Exeter.
Aussi éthérée que dans ses souvenirs.
« Yonah ? » L’interrogation franchit à peine le seuil de ses lèvres. Murmure qui meurt, tombe au sol parmi les flaques qui naissent à peine, parmi les flaques dans lesquelles ils se traînent (comme autrefois) (comme lorsqu’ils n’étaient que deux enfants avides de vie et de bravades). Au-delà des iris d’écorce et d’ambre, c’est la culpabilité qui lui étreint le coeur. Il se relève d’un mouvement vif, incapable de faire face aux fantômes des jours passés qui brillent au fond des yeux sombres de Yonah. « J-je… Yonah, faut… J’peux pas rester, ok ? » qu’il bégaie, ses boucles brunes tombant devant ses yeux cerclés de noirs. Il veut fuir, mais ses jambes de ne le portent pas ; il veut détourner le regard, mais ses yeux ne lui obéissent pas. Paralysie de l’âme, qui pleure son jumelage sacrifié aux dieux infâmes de la gloire. Paralysie du corps, qui, dans sa décadence généralisée, s’offre aux tortures pernicieuses des remords et des regrets.
Jumeaux apathiques,
Jumeaux caustiques,
Qui l’enserrent à la gorge
Qui l’enserrent aux tripes.  
(c) mars+eden memories
@yonah kahn 『 LES HAUTS DE HURLEVENT 』yonalix. 2453064100
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