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I've got 99 problems [Leofstan]


all monsters are human. :: 'til her daddy takes the t-bird away. :: archive des rp.
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MessageSujet: I've got 99 problems [Leofstan] I've got 99 problems [Leofstan] EmptyMer 17 Fév - 10:58

Cináed n’a jamais été homme à se morfondre et à bougonner dans son coin. Fervent acteur de la Mob, il a toujours su agir en homme d’action, agissant de façon implacable et toujours de la manière la plus tranchante qu’il soit. Que ce soit au sens comme figuré. Aussi, quand il s’est retrouvé à venir à Exeter, il n’a pas cherché à rester dans son coin et à rien faire de ses journées. Ce n’est pourtant pas l’argent qui manque, pognon sale issu de tout ce qu’il a pu faire de malveillant ces dernières années. Le fait qu’il soit le fils d’un haut placé et qu’il y a cette règle universelle qu’on ne laisse jamais un frère, un fils, un membre de la famille mafieuse, dans la merde.
Toutefois, la fierté est là. Et Cináed est du genre à mettre sa main au feu plutôt que d’aller voir son père et de lui demander des ronds. Et même s’il a merdé, même s’il a manqué se faire choper par les fédéraux, il n’en demeure pas moins un homme qui veut réussir par lui-même, qui a toujours agi par sa propre initiative, suivi son instinct de prédateur. Et ça a plus ou moins bien fonctionné même s’il n’avait jamais pu pensé finir sa vie ici. À Exeter. Il a toujours imaginé un paradis comme les Bahamas par exemple mais pas l’Angleterre. Pas ce temps pourri. Cette fraîcheur qui n’est pas celle qu’il a connu a New York. Tout est bien trop différent. Et ça le fatigue autant qu’il ne s’endort pas sur ses lauriers. Agissant. Essayant de comprendre le fonctionnement de cette ville. Et pourquoi pas en se nouant des alliances.  
Quand il a reçu cette invitation, il n’a, de base, pas été chaud pour y répondre. Faut dire qu’en arrivant tout juste, le recul n’a pas été pris pour réfléchir à la nécessité de savoir à qui faire confiance. C’est quand même un trou à rats dans lequel il ne trouve pas de réponses, ressent simplement la peur sans parvenir à en saisir le fondement et ses contours.  
Pourtant, il a eu cette invitation, celle envoyée par un Leofstan Sterling dont il n’a jamais ouï un tel nom ou alors d’un si vague souvenir  que les esquisses ne sont que des vagues illusions. Il a hésité à ne pas répondre, a finalement dit oui parce que Manus lui a conseillé de découvrir l’ennemi afin de mieux connaître ses faiblesses. Voir trouver des alliés.  
Alors il a troqué son éternel veste de cuir pour une chemise afin de répondre au critère de la tenue correcte exigée. Ce point là qui ne l’a guère enchanté. Il aime pas les fioritures et règles de savoir vivre, ayant toujours fonce dans le tas au détriment de toute forme d’empathie ou de bienveillance. Mais Manus lui a fait remarquer qu’en agissant ainsi, en essayant de se fondre dans la masse, il était plus simple de savoir sur qui compter.  
Son cousin est parole d’Evangile, il a donc accepté et s’est apprêté.
Prêt à entrer dans le jeu. 
C’est ainsi qu’il se rend donc à cette soirée, pas de flingues mais juste ce qu’il faut pour riposter. Il marche, regarde autour de lui et découvre un endroit guindé, des costumes et des robes de soirées. Et lentement, il se laisse entourer par l’effervescence de la gangrène anglaise, celle qui enveloppe les toits des maisonnées d’une noirceur si lourde qu’elle donnerait envie de suffoquer, lui  qui n’est pas encore atteint. Il finit par demander où se trouve Leofstan Sterling a un serveur qui distribue des coupes de champagne et dès que le gus lui est désigné d’un doigt tremblant, Cináed s’y rend sans réfléchir. Sans savoir s’il y a un protocole ou non. Il n’est pas là pour faire du social ou cueillir des pâquerettes mais plutôt pour bousiller le game et détrôner ceux qui voudront le voir échouer.  
« Leofstan, bonsoir. Cináed O’Reilly. » Dit-il en interrompant la conversation, niant le regard interloqué de la demoiselle à qui Leofstan tape la causette. « Merci pour l’invitation… »
Le « Mais » ne se dit pas mais se suspend dans l’air. Laisse entendre qu’il y a une suite. Qui veut dire : Mais qu’est ce que tu me veux, ducon ?

@Leofstan Sterling I've got 99 problems [Leofstan] 2453064100 I've got 99 problems [Leofstan] 960925155
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Leofstan Sterling
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∴ Âge : quarante-deux éclats embrumeurs de mensonges et de torpeurs.
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∴ Pronom inrp : he, him
∴ Occupation : illustre politicien au masque parfait, parfaitement vicié, homme d'affaires corrompu et gérant des fortunes sterling.
∴ A Exeter depuis : 2004
∴ Statut : le filet d'or massif qui entoure son annulaire le lie à cette poupée mélancolique qu'il regarde à peine. oh darling, what have i done to you ?
∴ Géolocalisation : occupé à briller ça et là, à mentir et jouer ses cartes. ou peut-être prend-il un instant du temps qu'il n'a pas pour boire un verre avec laf, entre deux réunions et un meeting.
∴ Vice : l'argent, le sexe et le pouvoir. les trois grands piliers de la réussite.
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∴ Triggers, refuse de jouer : viol, racisme, maltraitance animale, pédophilie.
∴ Triggers Warnings : capitalisme sous son état le plus écoeurant, bien des formes d'addictions, ascendant social et psychologique, famille élitiste désenchantée, la sentence de l'ignorance, maltraitance psychologique, l'obsession d'albion, trouble de la personnalité.
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MessageSujet: Re: I've got 99 problems [Leofstan] I've got 99 problems [Leofstan] EmptyMer 17 Fév - 19:14


“do you walk in the valley of kings ? do you walk in the shadow of men who sold their lives to a dream ?” & Ivre de mondanité, Leofstan débutait merveilleusement bien la soirée. Le corps s’endormait dans son vestige, le ventre immensément repu de comédies, la tête pleine de mensonges écoutés et portés, la voix fêlée de cris serpents. Et le cœur rassasié de tempêtes. Rien ne semblait se tenir fièrement à la hauteur de l’écœurement Sterling. Tout ceci ne l’amusait guère, l'empereur aux attentes titanesques. Et son apparence, divine tromperie, chantait tout le contraire, tant que cela en devenait hypnotisant de sublime. Presque autant que la jolie poupée aux boucles brunes crépusculaires ne s’était elle-même emparée de son intérêt le plus total. Ce moment durant, du moins. Une durée limitée, comme souvent. Question d’honnêteté et de pragmatisme. Leo, arrogant personnage s’autoproclamant seigneur du temps (quelle hypocrisie, mais à quoi vous attendiez-vous, venant de lui ?), et principalement du sien et de celui de ceux qu’il manipulaient à sa guise, calculaient jusqu’à la seconde perdue. Il ne voyait toujours le mal jusqu’au regard accordé bêtement gâché. Ce moment qu’il daignait bien offrir à cette charmante demoiselle n’était pas uniquement conséquence de ses élans reconnus de valeureux cavaleur salopard. Non, il fallait dire qu'elle lui était utile... ou du moins le serait très prochainement. Fille d'un éminent personnage à amadouer. Petite Dame de trèfle pour un jour posséder l'As. Le jeu avait alors nécessairement commencé.

Pourtant, l'objectif du moment n'était pas essentiellement de jouer Kaa auprès de la jeune fille à son papa inaccessible encore pour le Sterling. Ne l'était pas du tout d'ailleurs, mais il l'avait invitée, tout de même. Lui qui savait tant jouer sur tous les tableaux. La cible principale se prénommait Cináed O'Reilly. Comment aurait-il seulement pu louper son arrivée, à celui-ci ? Comme un boulet de canon dans un jeu de quille. Il n'avait rien à voir avec son crétin de prédécesseur qui ne lui rapportait que si peu, avant. Peut-être que les choses allaient enfin tourner en sa faveur ? Qu'il trouverait enfin en l'irlandais expatrié un digne partenaire commercial. À bas la morale qu'on ne pourrait jamais lui reprocher de manquer, tant il en eut jamais. Et bonsoir les nouvelles opportunités.

Enfin, la fameuse silhouette assurée apparut, et le sourire de convenance de l'anglais laissa place à quelque chose de plus... satisfait. Ravi de qui, de quoi ? De lui, bien évidemment. Fier d'avoir réussi à attirer l'attention du mafieux fraichement débarqué. Il était temps de parler business, de jouer ses pions. La poupée attendrait un peu. Lentement, le bras de Leo glissa contre le dos de la brune et il vint lui chuchoter quelques mots mielleux à l'oreille pour qu'elle les laissent entre hommes.

Il lui tendit sa main libre pour le saluer, sans davantage de manières à l'horizon.

— Bonsoir, Cináed. Naturellement, je ne pouvais passer à côté de l'empire à en devenir que tu t'apprêtes à bâtir.

Paroles secrètes dans l'intimité d'une discussion qui se continuerait plus loin dans une alcôve privée, tout près du bar où personne n'irait quémander l'attention du Sterling. Il savait des choses, le lui faisait comprendre sans effort. La bienséance mise de côté, il jugea que le tutoiement serait plus approprié pour son "nouveau camarade", du moins si les choses se passaient bien. Il n'avait pas besoin de jouer des mots et du violon avec un tel personnage. Au fond de lui, cela lui faisait du bien aussi, de foncer directement au point final, sans détour polissé par tous les chapitres infinis.

— Tu prendras bien un verre ? Il doit y avoir ce qu'il faut pour satisfaire ton palais. qu'il lui proposa en claquant des doigts un serveur qui se hâta en toute grâce auprès du politicien.

Il prit ensuite place autour d'une table, dans la pénombre de leur tranquillité. L'irlandais le jaugeait, animal méfiant, impatient, peu à son aise; allures tout à fait typique de l'étranger vivant à gueule ouverte son mal du pays. C'était évident et quelque peu compréhensible. Il ne quitterait son bon pays pour rien au monde. Mais de choix, tout le monde n'en avait pas.

— Je suis comme toi, mon temps vaut de l'argent, alors je préfère être direct. Ça ne m'arrive pas très souvent, tu dois te douter du genre de comédies que j'ai pour habitude de jouer. souligna-t-il dans un haussement de sourcils désabusé, les bras théâtralement ouverts sur la haute sphère qui papillonnait au loin. Il dévisagea durement des têtes d'affiches de politicards qui l'agaçaient particulièrement, offrant un sourire tout à fait hypocrite quand l'un d'eux eu le malheur de croiser son regard.

— J'ai eu vent du tragique sort de Nelson......... Un imbécile heureux, si je peux me permettre. Nous avions conclu un accord à l'époque, lui et moi, mais j'ai dû y mettre un terme assez rapidement. Je ne jettes pas mes précieux fonds dans le néant. Mais il faut croire que son manque d'ambition a eu raison de lui.

L'aristocrate n'irait pas jusqu'à dire que le feu Kieran Nelson avait mérité son sort, mais il n'irait surement pas pleurer sur sa tombe alors que le remplaçant semblait clairement avoir de plus ambitieux projets, du moins à ce qu'on lui avait conté.

— J'ignore si tu as déjà eu l'occasion de visiter les lieux, ou même le restant de l’Angleterre. Mais la fortune et la célébrité de ma famille s'étendent sur tout le continent et n'ont plus rien à prouver à quiconque. J'ai de l'or entre les doigts, suffisamment pour éveiller ton intérêt, j'ose parier, et je suis prêt à investir dans ton nouveau taudis... pour commencer.

Au moins, les choses étaient claires. Il était une ombre qui dansait dans la tête d'un dieu fou de profits. Sérieux animal politique dans les affaires, qui n'irait pas prier telle déité ?

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MessageSujet: Re: I've got 99 problems [Leofstan] I've got 99 problems [Leofstan] EmptyJeu 18 Fév - 14:31

Des hommes comme Leofstan, il en a côtoyé un certain nombre lorsqu’il vivait de l’autre côté du continent. Des politiciens véreux. Des riches à la fortune constituée d’argent sale. Des hommes peu recommandable ayant choisi de s’offrir aux voies du mal, tellement accessible et si peu compliquée. Il n’a d’ailleurs jamais compris comment certains ont pu refuser d’appartenir au vice et à l’horreur. Il est si facile de sombrer, après tout, dans ce chemin tortueux qu’il n’a jamais vraiment réussi à solutionner son interrogation perpétuelle de vivre une vie de miséreux et mourir en homme de bien ou celle d’être un roi et de mourir au sein des diamants.  
Il a toujours su quoi répondre pour son propre cas, répondant ainsi à celle de Leofstan qui lui tend cette main qu’il sert, allant même jusqu’à esquisser un sourire. Il est bref, ne s’éternise pas, mais il a le mérite d’offrir une réponse sur son attitude : il ne vient pas en ennemi. Pas encore du moins et ce, malgré les piques déguisés qu’envoie l’homme. Cináed y ressent le sarcasme sans s’offusquer.  
« Bâtir un empire avec des murs gorgés d’humidité… Quelle idée… » Répond-il simplement lorsque leurs mains se détachent. Et s’il ignore tout de son hôte, il a le mérite de reconnaître qu’il a du savoir vivre, propose le verre attendu. Et qu’il accepte d’un hochement de tête, s’empressant de suivre l’homme politique vers une table déserte et éloignée du cœur même des festivités, celles où se condensent le monde sous couvert de rires faux et d’éclats cristallins que seule l’Angleterre propose. Il a toujours connu des événements plus bestiaux, moins guindés. Les mentalités ne sont clairement pas les mêmes.  
Il garde le silence et laisse son hôte prendre la parole. S’il a envoyé cette invitation, c’est parce qu’il y a une idée derrière la tête, cela va de soi ?  
Cináed ne se voile pas de fausses idées : à sa place, il aurait agi de la même façon. Point. À la ligne.  
Il se contente alors de dévisager l’homme lorsque ce dernier expose la situation – appréciant qu’il aille directement vers le cœur du sujet, laissant entrevoir tout l’homme d’action qu’il peut être – et évoquant la mort de l’ancien chef du Devil’s Den. Ce Nelson, Kieran en deuxième prénom, Sullivan. Une famille éteinte désormais dont il a appris la généalogique à son arrivée.  
« Sullivant était un pleutre qui ne savait rien faire de ses dix doigts à part se taper la viande qu’il était censé vendre dans ce bled pourri. Je débarque dans un endroit qui tient par la force de je ne sais quoi. » Sa voix est aussi tranchante que du rasoir, bien qu’il n’en demeure pas moins calme. « Et si je peux te faire part d’une confidence. Je suis sidéré que cette ruine, à reprendre, ait pu être tenue par un irlandais. Quelle insulte pour un homme qui se respecte. » Il esquisse un sourire, se taisant quand le serveur dépose deux coupes vides et une bouteille qui sera consommée. Cependant Cináed lui, ne lâche pas leofstan du regard. Scrutateur. Inquisiteur.  
« J’aime bien… Parce qu’hormis le fait que tu pètes plus haut que ton cul comme le plus adorable des oncles Picsou, tu vas droit au but. » Et ça lui plaît, lui qui ne supporte pas ceux qui tournent autour du pot. En règle générale, il n’a jamais su avoir la patience de les laisser finir. Une balle, puis le bégaiement et l’hésitation se transforment en sommeil éternel sous forme de suppositoire explosif planté entre les deux yeux.
« Mais puisque le temps c'est de l'argent, n'en perdons pas et allons dans le vif du sujet. » et il se penche imperceptiblement, dévorant du regard le visage de son hôte. « Qu'est-ce que tu as à me proposer de tes doigts d'or quand les miens seront bientôt recouverts de diamants bleus ? » Il sourit, songeant à l'or bleu que Raven saura fabriquer lorsqu'elle aura un laboratoire fonctionnel dans une planque indétectable, puis reprend. « J'ai des projets et de l'ambition. Je ne compte pas m'arrêter à passer ma vie à vendre de la pipe avec des rabais en gage de fidélité. Je veux plus et tu sais quoi, Piscou ? J'arrive toujours à atteindre mes objectifs. » Comme il n'a pas peur de l'échec parce qu'à ses yeux, cela n'existe pas. « Et puis soyons clairs, on a jamais assez d'amis sur cette terre, tu ne trouves pas ? » Même si en soi, sa notion d'amitié est relative.
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MessageSujet: Re: I've got 99 problems [Leofstan] I've got 99 problems [Leofstan] EmptyMer 24 Fév - 16:37


“do you walk in the valley of kings ? do you walk in the shadow of men who sold their lives to a dream ?” &

Il valsait à tire-d'ailes autour des deux hommes, sans même le rituel d'une cérémonie, comme une entente mordoré entre deux mélodies crucifiantes, celles fort avantageuses de deux puissants, deux titans, d'univers parallèles aux regards pourris par les ravages des rives du Styx. Ils n'étaient pas les mêmes, mais couraient dans la même direction. Ce serait suffisant. Ce serait l'essentiel.

Pleutre est la morale, fière est la nouvelle. Le beau et le mauvais, toujours s’entremêlent.

Bâtir un empire avec des murs gorgés d’humidité… Quelle idée… Mais c'était la sienne d'idée, fou furieux d'irlandais que Leo imaginait sans mal piétiner la peur et les regrets comme l'on écrasait rageusement une clope contre le bitume. Les fragilités du cœur n'aidaient pas à devenir quelqu'un. Dans aucun livre, dans aucun film, dans aucune vie. Il fallait jouer, tout en ne se perdant pas. Cin savait-il faire ça ?

— Tu sais ce qu'on dit, l'ambition est le fumier de la gloire.

Un brin railleur, pour le meilleur.

Et sur ses mots rieurs, un sourire fielleux. Et sur cette poignée de main entendue, le pacte de Cerbère et Hermès se signait déjà au loin. Un regard océan apocalyptique qui ne lâcherait pas son interlocuteur, et puis un geste fluide de la main; une invitation entendue aux pourparlers et aux rêves de splendeur horrifiques. Il en était sûr, maintenant, le roi, l'ours l'écouterait. Il avait son attention... Et peut-être aurait-il davantage encore, s'ils trouvaient un terrain d'entente, ce dont Leo ne doutait que très peu. Cependant, la méfiance de Cináed ne s'oubliait pas si facilement, comment le pouvait-elle ? Il ignorait tout de lui, tout de la merveille que Leofstan tenait entre les doigts. Mais l'inévitable parlait déjà pour l'avenir. Il n'existait pas d’échappatoire.

Leofstan avait su juger finement et aborder droitement le personnage méconnu de ses rétines qui prétendaient tant connaitre. Une stratégie mise en place grâce aux informations soutirées à ses confrères -et autres petits minions bien plus mal lotis-, ainsi qu'en avisant directement en face à face avec l'animal sanguinaire. Après tout, Leo ne serait pas lui même sans un peu de spectacle, de romanesque, d'improvisation charmeuse et trop souvent vénéneuse. Il se permit quasi-naturellement quelques familiarités qui furent bien reçues par son invité de marque. Après tout, quoi de plus évident ? Le politicien avait été concis et expéditif avec l'irlandais. Pas de jeux de cartes, d'échec ou de d'argent. Vu qu'il était question de lui, justement. L'argent. Saint Graal de tous les Pendragon de ce monde.

Qui a faute d'argent et d'or, bien repose et sûrement dort.

— Si ça peut te consoler, je crains qu'il ait emmené dans sa tombe le peu d'intérêt qu'avaient les anglais pour ses... activités, ou ses échecs perpétuels, voilà une définition de ton pleutre bien mieux adaptée.

Esquisse complice. Leo comprenait bien, la rage de l'irlandais bafoué. Et de toute rage naitrait la volonté de grimper, d'effacer, de détruire pour mieux reconstruire. S’élever des ruines et puis conquérir. Le mécène proposait simplement le petit coup de pouce.

— Non, crois-moi, Albion l'a déjà oublié. Pour le meilleur. souffla le sang-pur en buvant une gorgée d'une précieux liquide d'ambre hors de prix.

Le petit surnom qui suivit, "Picsou", le fit tiquer un petit instant, et puis, une seconde, deux secondes.... le lion -ou plutôt le canard, ici et maintenant- en souriait déjà pleinement de tous ses crocs. L'idée était plutôt comique. Il l'aimait bien, finalement, cet ours des cavernes. Sans doute serait-ce une bonne chose pour leur partenariat en devenir. Il se persuada que oui.

— Tout le plaisir est pour moi, très cher.

Et puis, bien vite, le temps ne fut plus aux bons mots et aux railleries. L'ours bourrin joua balança ses grandes pattes dans le plat. Évidemment qu'il était fier et sûr de lui. Évidemment que Leo n'en attendait pas moins de lui.

Bientôt, tu fais bien de le souligner... Que dirais-tu d'accélérer le processus ? De prendre de l'avance sur la concurrence ? Je ne parie jamais que sur les vainqueurs. Et je sais reconnaitre les bons partis quand je les croisent. Si ce n'est pas toi, ce sera très certainement un autre... bien que l'idée m'enchante beaucoup moins.

Les irlandais, ou tout le petit peuple d'ennemis qu'il se payait déjà dès son arrivée, il y avait le choix, il y en aurait forcément un qui dirait oui. Leo ne portait que peu d'importance à la race du diable avec lequel il pactisait. Mais dans l'idée, c'était O'Reilly et ce serait lui. Ce n'était qu'une formalité pour démontrer que le choix ne lui serait pas restreint.

On a jamais assez d'amis sur cette terre, tu ne trouves pas ? L'entente partagée. Évidemment, ils seraient amis. Pour le meilleur, mais surtout le pire. Ils seraient si bons là-dedans, si puissants. Fructueux.

— Je te l'accorde. Alors je t'en prie, dis-moi ton prix. Combien te faudrait-il, mettons, pour commencer à relever ton taudis ? Je fais un pari sur l'avenir, à mes risques et périls, j'aime jouer. Mais que risque-t-on à tendre la main à un ami, après tout ? Si ce n'est à prouver son solide appui.

C'était risqué. C'était parfait. Cin ne serait pas un homme à amadouer de projets idylliques et de mensonges pour enfants, surement pas un à encager derrière des dettes à n'en plus finir non plus. Alors, Leo proposait l'investissement incertain. Générosité Sterling splendide. Après tout, c'était si peu, pour lui... pour un avenir sans doute bien plus fructueux pour les deux partis.

(( @cináed o'reilly   I've got 99 problems [Leofstan] 2888582825  ))
 
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MessageSujet: Re: I've got 99 problems [Leofstan] I've got 99 problems [Leofstan] EmptyMar 23 Mar - 17:27

Les dés sont jetés, et Cináed a, plus que jamais, l’impression d’être jeté dans une fosse aux lions dans laquelle il ne craint ni les griffures, ni les morsures. Il a été saccagé, piétiné par les siens. Et aujourd’hui, il sait que la douleur est moins intolérable quand elle provient de ceux qui ne sont ni amis, ni famille. En l’occurrence, avoir été trahi et balancé ici par la Mob est une sauce amère qu’il avale difficilement. Qu’il n’arrive pas à oublier, se destinant à une vengeance qui prendra son temps, mais viendra.
Quoi qu’il arrive.
En attendant, il reste ce pion sur cet échiquier, ce pion qui use de sourires et d’artifices pour ce soir, se guinde pour bien paraître et afficher son statut de clown parmi les guignols. Il découvre par la même occasion le visage des politiciens véreux, les traits et le nom. Et en dépit de tout, il l’aime bien.
Il ne bronche pas autant que lui-même reste silencieux face aux piques déguisées sous couvert d’une alliance qui se forment. Ils ont les mêmes désirs : l’ambition, le fric.
Cináed ne peut s’empêcher de sourire quand l’anglais lui dépeint le visage de Sullivan, de ses échecs et ce qu’il n’aura pas su faire. « Tant qu’il a emmené, avec lui, la honte qu’il a jeté aux irlandais. » Il n’a toujours pas compris comment le Devil’s Den a tenu bon.
Certes, en piteux état mais encore là.
De ce fait, il est curieux de savoir ce que ce gars peut lui vouloir, ce qu’il attend et espère, s’arme d’un peu de retenue pour ne pas lui sauter tout de suite au visage, de l’écouter comme lui a dit Manus.
Ses attentes sont comblées et il reste silencieux lorsque Leofstan reprend la parole, le faisant sourire lorsqu’il fait combattre à Cináed qu’il a l’attitude d’un vainqueur. Ce qu’il pourrait lui retourner tant il respire l’assurance. Ne craint pas de se jeter dans la gueule du loup et il aime ça.
« Quel flatteur… » Raille-t-il un brin moqueur, mais attentif bien malgré lui, se permet de donner son avis sur l’amitié et sur le f ait de nourrir des alliances qui font du bien pour le portefeuille et le cul parce qu’il est rare que l’un et l’autre ne fasse pas des étincelles ensemble.
Il finit d’ailleurs par lui demander quel serait son prix et Cináed ne peut s’empêcher d’admettre qu’il en faut du cran pour le faire venir ici, pour proposer un marché quand il arrive avec des difficultés eu égard avec les relations turqes/irlandaises qui prennent une ampleur qu’il n’aurait jamais cru possible. Il ne peut s’empêcher de se pencher légèrement, pour amener la conversation vers un ton plus confidentiel. Et quoi que… Bien plus formel.
« Mon prix est simple. Si l’on doit collaborer, il est hors de question que ça soit dans l’intérêt que d’un seul. Après tout, je ne suis pas l’idiot de Nelson qui laissera mourir une cause qui tient à coeur. » Et qu’il ne se laissera pas marcher sur les pieds. « Mais disons que si tu m’apportes ta contribution généreuse, je  n’ai qu’à te reverser un pourcentage de ce qui entrera. Disons que tu supportes par exemple la moitié de la remise en état et en échange, tu auras une participation aux bénéfices. » Bien entendu, les calculs sont faits par Manus, son cousin. Et quoi qu’il arrive, les calculs sont faits, ils ont de quoi faire avec ou sans Leofstan. La collaboration est, certes, un atout plus avantageux. Et Cináed a déjà prévu beaucoup. « Et puis, tu pourras être mon ami anglais qui m’en apprendra un peu plus sur ce qui se vend ici. Mon merveilleux et tendre copain qui sera d’une grande utilité pour les lutins verts. » Il sourit de plus belle, revient se tasser contre le dossier, serein et si puissant. « Puis, bon vendre de la cocaïne c’est passe partout. Même les collégiens s’y mettent. As-tu déjà entendu de la méthamphétamine, vulgairement appelée « meth » ? » Le diamant bleu que crééra Raven dans son bureau. Comme dit plus haut, avec ou sans Picsou, l’irlandais a déjà tout prévu. « Crois-moi, ça rapporte gros. T’as parié sur le bon poisson, félicitations ami. »


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