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ode au vice ~ hyacinthe


all monsters are human. :: 'til her daddy takes the t-bird away. :: archive des rp.
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MessageSujet: ode au vice ~ hyacinthe ode au vice ~ hyacinthe EmptyJeu 11 Mar - 20:17

@Hyacinthe Sterling

un sourire lubrique, une oeillade aguicheuse et c’est dans la poche. une rencontre qui promet quelques billets supplémentaires pour ta dose nocturne. t’as besoin de ce rail de poudreuse, l’aliment toxique de ton âtmâ en peine. tu crèves pour sentir tes entrailles se faire malmener ne serait-ce que pour savoir que tu existes. toujours. que tes pas, continuent de fouler ce continuum de bassesse à ton image de dépravé dépressif. les mêmes gestes. tu effectues les mêmes gestes, tu sors le même discours, tu revis les mêmes scènes. c’est la pellicule de ta vie. un automate dans un corps mobile et souillé. mais tu n’y penses pas servan. tu te contentes de suivre la facilité et ne pas te questionner sur tes choix. pourquoi donc ? qu’est-ce que ça changera ? rien, absolument rien. la finalité est la même ; il n’y a pas de bonheur. c’est un mythe inventé par les plus faibles pour trouver un but à leur misérable existence. toi, tu prends les choses comme elles se présentent. tu es pauvre et tu le resteras. tu es un être obscène, un damné des cieux et tu le seras jusqu’à ton dernier souffle. alors au lieu de perdre ton temps à t’interroger sur le bien et le mal, tu succombes à la succube habitant tes tripes. tu la nourries de coups de reins douloureux et rédempteurs.

tu claques ce corps fantomatique contre un mur crade pour lui bouffer les lippes. boulimiques de la violence de vos embrassades. tu sais pas trop à quoi il ressemble. pour toi, ils sont tous pareils. ils n’ont pas de visages, ils n’ont pas de noms, pas d’histoire, pas de sentiments. ils sont des objets dans le service de ton abjection. des carapaces triviales que tu souilleras de ton touché. tel est leur rôle, tel est ton destin. alors tu élabore les mêmes actions. tu déchires presque sa chemise, inconscient de la possibilité qu’on puisse vous voir dans cette ruelle bien éclairée. il riposte, l’énergumène, te proposant d’aller quelque part. tu lèves les yeux au ciel. ils sont tous pareils, ces pudiques incapables. toujours à refuser l’adrénaline du danger. la même qui t’a occasionné plusieurs allers et retours au poste de la police. tu hausses les épaules, indifférent. ici ou là-bas, c’est quoi la différence ? alors que tu t’apprêtes à faire régner ta loi, alors que tu t’apprêtes à lui fermer la gueule de ta bouche pillarde, il te repousse doucement, posant ses mains sur ton buste. on nous regarde, dit-il, mal à l’aise. dépourvu de honte, tu tournes la tête vers cette silhouette curieuse. une tignasse blonde. un regard amusé. un corps frêle et ferme. un sourire se peint sur tes charnues. « depuis quand t’es là ? » tu ne lui connaissais pas le vice de voyeurisme. mais cela ne t’étonne même pas de hyacinthe sterling. après tout, il est ton reflet d’impudicité. la miniature de ton immoralité.
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Hyacinthe Sterling
you wouldn't be the first renegade
to need somebody
Hyacinthe Sterling
∴ Pseudo : balzolaire (nastasia).
∴ Faceclaim : jelle haen.
∴ Merci à : themooninmourning (av), kawaiinekoj (ic).
∴ Dédoublement(s) : marlowe, l'empereur médiatique, ange, le saint des saints & alix, l'enfant des limbes et des pavés.
∴ Âge : dix-neuf ans. la chimère ténébreuse de l'éternité qui l'égare sans pitié. l'épithète de "gamin" qui le sied si bien, qui décrit si joliment ses fureurs candides.
∴ Mood : ode au vice ~ hyacinthe 1576a810
∴ Pronom inrp : il/lui, he/him.
∴ Occupation : étudiant au conservatoire ; pianiste auréolé de débauche et de décadence, chemin choisi par dépit plus que par passion. membre d'un groupuscule révolutionnaire à ses heures perdues.
∴ Statut : le palpitant abandonné aux mains de l'asmodée moderne. les yeux incandescents d'une ombre brisée dans lesquels il plonge, se noie ; la gorge encombrée d'une vénération ignorée.
∴ Géolocalisation : au casino, très certainement, l'âme ankylosée par la liqueur, l'argent vomi et régurgité une centaine de fois déjà.
∴ Vice : trouble de la personnalité borderline ; addictions (jeu, alcool)
∴ Free land :
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servan.
leo.
louve
lafcadio.
lucrecia.
tc sterling.
enfants sterminables

∴ Triggers, refuse de jouer : violence animale.
∴ Triggers Warnings : troubles de la personnalité, dépendance (jeu & alcoolisme), childhood trauma, relations toxiques, terrorisme et idéologies radicales.
∴ Posts : 570
∴Arrivé le : 16/02/2021
MessageSujet: Re: ode au vice ~ hyacinthe ode au vice ~ hyacinthe EmptyJeu 11 Mar - 20:31

servan&hyacinthe / décembre 2000
all the nights i don't remember are the ones i can't forget ; when all your heroes get tired, i'll be something better yet. ( @bleachers )

Rien de plus qu’une nuit trop courte au casino.
Les mauvais perdants, il en a l’habitude, Hyacinthe. Il essuie les menaces, les regards noirs, les gestes mauvais, les accusations de tricherie — tout cela, il le balaie d’un air languide et ennuyé. Il ne peut pas ignorer les coups. L’instigateur a eu beau s’excuser, promettre que le geste avait été presque accidentel, assurer qu’il était sincèrement confus, son regard ne trompait pas. Hyacinthe devait débarrasser le tapis, en emportant sa pommette bleuie et son argent, s’il ne voulait pas pas réitérer l’expérience, à la fin de la nuit. Alors l’enfant a tiré sa révérence, jamais insistant, toujours raisonnablement lâche, et regrettant moins l’argent que l’assouvissement cathartique de son besoin de jouer.
À présent, il muse dans les rues ténébreuses d’Exeter, ne sachant à quelle fontaine de débauche s’abreuver. Un ectoplasme, rien de plus — l’ombre d’un angelot déchu, drapé dans une redingote noire beaucoup trop longue, qui slalome entre les pécheurs extatiques et les innocents à l’agonie. Jamais son regard ne semble s’émouvoir des misères qu’ils foulent du talons de ses Richelieu en cuir. Les hérétiques tentent de capter son regard alangui pour y percevoir une once de pitié, en vain — mais jamais on ne pense à scruter ses mains, ses mains fines et blanches, ses mains éperdument pressées l’une contre l’autre pour contenir le tremblements nerveux qui les secouent. Il avance, Hyacinthe, machinalement, comme un soldat marchant au devant du canon, mû par ce besoin transcendantal de se vautrer dans la débauche, de salir son nom et sa race en laissant Asmodée glisser ses doigts de luxure entre ses lèvres.
Il ne sait pas exactement pourquoi il s’arrête. Le sang appelle le sang, qu’ils disent — c’est peut-être vrai. Hyacinthe pense d’abord que c’est un simple instinct de voyeur, tout à fait primitif, absolument naturel, qui fait dévier son regard sur ces silhouettes entremêlées, sur ces ombres obscènes qui semblent vouloir être regardées — pour quelle autre raison s’ébattraient-elles à la vue de tous, à peine cachées par un coin de mur ? Hyacinthe n’est qu’un spectateur obligeant, après tout. Ce n’est que lorsqu’il s’approche qu’il le reconnaît. Un sourire satisfait égaye un peu son air ennuyé.
Peut-être que la nuit ne sera pas vaine, après tout.
Il est vite repéré, cependant. C’est d’abord un regard inquiet qui accroche le sien, désabusé et insolent — puis un autre, plus conciliant, de toute évidence habitué à ces rencontres fortuites et impudiques.
Depuis quand t’es là ?
L’apostrophe de Van est, pour Hyacinthe, l’invitation formelle à sortir des ombres dans lesquelles il s’était replié — mais pas caché. Il ne s’imagine pas devoir s’éclipser au regard de son aîné ; au contraire, c’est avec une certaine fierté qu’il lui expose sa dépravation. Tel un élève anxieux de montrer au maître l’étendue de ses progrès, c’est avec l’arrogance apathique qui lui est propre qu’il s’avance.
Depuis trop peu de temps pour avoir pleinement profité du spectacle. Qu’il murmure, en s’arrêtant devant eux. Il ne semble même pas se formaliser de la chemise lacérée de celui qui le regarde, incrédule devant tant d’impudence, ni des lippes rougies de Van.
Hyacinthe, en réalité, est ravi de tomber ainsi sur cette idole de débauche et d’excès. Son délice n’est incomplet qu’à cause de cet élément perturbateur, cet anonyme assommé qui, il le devine, est tout-à-fait prêt à acheter le temps, le corps, la dignité du jeune homme. Le lien prétendument privilégié qu’ils partagent ne fera pas le poids face à une liasse de billets, Hyacinthe le sait. Hyacinthe s’en offusque même, victime de sa capacité à être blessé par ses propres machinations.
J’suis son fils, qu’il lance subitement à l’amant spolié, pris d’une soudaine envie d’imposer lui-même l’authenticité de leur fraternité face au pouvoir de l’argent.  Un mensonge éhonté, né du besoin vicieux et systématique d’impressionner Servan par l’étendue de son amoralité. L’affabulation en elle-même n’est pas si difficile à croire, tant l’obscurité rend crédible la familiarité de ces traits alanguis et délicats. Puis, il ajoute, comme s'il s'était rendu compte de la plus grosse faiblesse de son invention : Il m’a eu relativement tôt, de toute évidence.
Sourire vicieux qui étire ses lèvres, qui semble toujours incapable d’allumer ses prunelles désintéressées, cependant.
Il vous a dit qu’on fait une promotion sur les plans à trois en ce moment ? Comprenez bien, m’sieur, faut faire tourner l’affaire familiale. Il assène le coup fatal, savourant l’air chamboulé de son interlocuteur. Il s’approche, de son air d’aristocrate décadent, de vipère languissante, et pose une main sur l’épaule de Servan.
Histoire de confirmer ses dires.

(c) mars/ethereal
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MessageSujet: Re: ode au vice ~ hyacinthe ode au vice ~ hyacinthe EmptyDim 21 Mar - 0:18

la silhouette qui se dessine sous tes yeux, te ramène quelques années en arrière. au moment où tu as posé ton regard sur son propriétaire. un regard dépourvu de tendresse et gorgé d'obscénité. tu arbores le même regard à l’heure actuelle et il demeure inchangé. serpent ayant répandu son venin depuis belles lurettes et qui amusé, observe le résultat ; hyacinthe est devenu à son tour une vipère lascive. éclos dans un monde aux saveurs luxueuses qui lui va comme un gant. un sourire se peint sur tes lippes rougies, fruit de leur exercice précédent. ta voix reste bloquée dans ta gorge mais tes prunelles sont révélatrices. tu es fier de lui. fier de ses mots, de son audace. fier qu’il ait embrasé le dépravé en lui sans se demander si c’est le bon choix ou s'il doit se conformer aux normalités sociales. curieux, tu gardes ta tête tournée vers ce nouvel élément, attendant la suite comme un spectateur avide devant un tableau ésotérique. et il parle. sa serpentine annonce des propos mensongers. il a toujours été imprévisible hyacinthe. il est similaire à une entité qui te surprend mais ne te choque pas. jamais. il se surpasse toujours à marquer sa propriété de toutes ses forces. et ce soir, tu es la tienne. du moins, c’est ce que tu comprends à travers ses quelques syllabes puant la possessivité. si toi, tu es franchement amusé, ton potentiel client a un geste que tu qualifies de pudiquement dégueulasse. il fait en sorte de remonter le col de sa veste dans le but de cacher sa chemise déchirée. tu vois clair dans son malaise. un fils qui découvre son père dans une position lubrique … il se sent comme honteux de ses propres plans qui se limitent à une partie de jambes en l’air. pas besoin d’être devin pour comprendre la suite qui s’annonce peu glorieuse notamment pour ton argent de poche. du coin de l'œil, tu observes cet homme qui s’échappera bientôt. tu le sens. il essaie de reprendre ses esprits, de trouver les mots adéquats dans une telle situation mais rien. il est muet et bientôt, ses yeux s’ouvriront en grand, menaçant de quitter leurs orbites à cette nouvelle révélation. “Il vous a dit qu’on fait une promotion sur les plans à trois en ce moment ? Comprenez bien, m’sieur, faut faire tourner l’affaire familiale.” tu hausses un sourcil. son audace monte en crescendo et ce n’est pas pour te déplaire, à dire vrai. là, l’argent que tu as perdu avant même de l’avoir gagné, ne te semble plus si attractif. plus rien ne compte que la toile dessinée par hyacinthe. va t-il se laisser emporter dans ses filets ou au contraire, va-t-il s’enfuir, loin de cette famille dysfonctionnelle. c’est à ce moment là que tu décides d’entrer en scène. ta main froide s’accroche à la joue de ton soi-disant fils. elle s’aventure plus loin, sur ses lèvres dont tu forces le parages dans un geste consciencieusement abject. « ne vous inquiétez pas il est majeur et expérimenté … après tout, il est bien le fils à son papa. » tu n’as pas besoin de regarder l’individu pour savoir que c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. offusqué par l’inceste proposé, il s’indigne dans un langage inintelligent avant de déguerpir. en vitesse. toi, tu ne bouges pas d’un iota. ton pouce jouant sur les lèvres du blond. tes yeux, après avoir suivi le parcours de ton phalange, cherchent à capter le regard du jeune homme. peut-être est-il teinté de la même lueur mesquine et salace qui brille dans le tien. « tu l’as fait fuir. » bien sûr, tu as participé à son jeu, mettant la touche finale. mais hyacinthe est intelligent. il comprend qu’à l’heure actuelle, tu as besoin d’un coupable capable d’assumer les effluves de ta contrariété. et ainsi donner naissance à un nouveau jeu qui ne sera que jouissif. pour vous deux. « ton châtiment est de me suivre ce soir, là où je vais. » tu ramènes ton pouce inondé de sa salive vers ta propre bouche, le suçant de ta serpentine. ce goût t’a manqué mais ta revanche est proche, très proche. alors que tu te penches vers son oreille, ta main sur son épaule, tu murmures. « on aura notre plan à trois. » ta main vacante descend jusqu’à son fessier que tu froisses dans ta paume, boulimique. toi aussi, tu peux te montrer possessif. « ça, ça m’a manqué. » tu n’as pas besoin d’en dire plus, il comprendra le message. après avoir reculé de quelques pas, tu emprisonnes une cigarette entre tes charnues. tu tires deux fois dessus et la coinces ensuite entre celles du jeune homme. « j’espère que t’es pas trop fatigué, la nuit risque d’être longue. »      
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Hyacinthe Sterling
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Hyacinthe Sterling
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MessageSujet: Re: ode au vice ~ hyacinthe ode au vice ~ hyacinthe EmptyDim 21 Mar - 13:36

servan&hyacinthe / décembre 2000
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Servan ; la succube de ses jeunes années. Ange de débauche et d’immoralité qui a trouvé Hyacinthe à l’agonie et haletant, l’a ramassé au creux même du nid d’argent et de marbre des Sterling. Pourquoi se le cacher ? Hyacinthe doit la vie et ses premiers balbutiements lascifs à cette âme en peine. Une bouche qui se collait contre la sienne pour lui insuffler les ouragans d’indécences qui animent à présent ce corps las et androgyne et pour sceller le pacte qui les lie encore. Hyactine a juré, jure, jurera demain encore s’il le faut, fidélité à ce beau diable aux yeux incandescents, approuvant ses méfaits les plus abjects, adhérant à ses débauches les plus immondes. Aussi, lorsque le pouce de Servan se glisse sur ses lèvres, puis entre ces dernières, il n’oppose aucune résistance, entrouvrant la bouche, docile comme un pantin répondant aux moindres tractions de ses fils. Son regard, cependant, est plus fier, plus désabusé que celui, admiratif et soucieux de plaire, qu’il posait sur le jeune homme, cinq ans plus tôt. Il brûle de croiser celui de Servan, qu’il toise tandis que lui aussi, fait son numéro de charme au (désormais ex-) client. Et sa langue s’enroule lentement autour de son pouce, cherche à y goûter toutes les hérésies qu’il a pu touché alors que de nouveau, ses quinquets couleur de pervenche se détourne vers l’inconnu effronté.
—  Ne vous inquiétez pas il est majeur et expérimenté … Après tout, il est bien le fils à son papa.
Et son regard insolent de croiser celui du pauvre diable, qui a l’air complètement atterré à présent.  Une lueur sournoise brille au fond de ses iris nébuleux alors que l’autre tourne les talons et file sans demander son reste. Enfin. En réalité, il n’est pas mécontent que Servan se soit pris au jeu, et, malgré la réprimande irrésolue qu’il lui adresse, il ne perd pas son petit sourire irrévérencieux.
Tu l’as fait fuir.
En effet, et tu devrais me remercier ; je suis mille fois plus amusant que lui de toute manière.
Bravade éhontée qu’il prononce dès que le plus âgé retire son pouce de sa bouche ; il finit à peine sa phrase, cependant, complètement obnubilé par les gestes de Servan. Hyacinthe a beau s’être épanoui, avoir pris son indépendance de libertin, il n’en demeure pas moins secrètement admiratif de l’aisance avec laquelle son mentor s’érige en fétiche de luxure — cette même luxure que lui revêt comme un costume bon marché. Le besoin pathologique de ressembler à cette figure fraternelle. À défaut de pouvoir se transformer en Servan 2.0, il essaie désespérément de lui plaire, de l’impressionner, de le rendre fier de lui, quitte à se trancher les veines, quitte à s’éventrer lui-même — tout, tout, pourvu qu’il ait cette attention, cette validation quasi-paternelle. Adoration masquée, cependant ; Hyacinthe a appris à ne plus être l’enfant romanesque et émotionnable qu’il était à quinze ans. Son visage est toujours fardé du même masque de lassitude et de nonchalance lorsque l’aînée s’approche de lui et pose une main sur son épaule ; il ne se trahit que par un soupire échappé, tremblant, lorsque la paume de Servan se plaque sur ses fesses. Son souffle chaud contre son oreille, les frissons de ses perversions contre son échine. Le derme qui en tremble et les yeux qui se ferment alors qu’il savoure par avance la nuit qui se profile. Son aîné décrit ça comme un châtiment, lui voit ça comme une rencontre providentielle.
Beaucoup de promesses et beaucoup de menaces, et pour quoi ? On est encore plantés dans cette ruelle miteuse, ‘Van. Impertinence et la légère condescendance de son accent bourgeois. Finalement, c’est un petit sourire en coin qui vient étirer ses lippes. Sa main s’accroche à la nuque du plus âgé, afin d’ancrer son regard azuré dans le sien. La nonchalance qui stagne au fond de ses iris commence tout juste à se faire consumer par des étincelles de désir et de turpitude. Et moi, j’ai beaucoup d’argent, et j’ai surtout terriblement envie de-… Un léger soupir, ennuyé, comme si même parler était une torture alors que son corps meurt d’envie de se vautrer dans le vice. …Me réveiller demain en étant certain de ma place en Enfer. Tandis qu’il parle, il se redresse sur la pointe des pieds, porte son visage à quelques millimètres seulement de celui de Servan. La condensation de leurs souffles qui se mêle, les disgrâces de leurs âmes qui s’entrechoquent, ballet funeste et miséreux.
Et un léger rire, un peu sot, un peu vain, s’échappe de ses lippes bleuies par ce froid misérable et pernicieux qui règne en mettre sur les rues d’Exeter. Sans même daigner lui voler un baiser, ne serait-ce que pour réchauffer sa bouche gelée contre celle de Servan, chaude du péché à peine consommé, il se détourne et l’attrape par le poignet pour le tirer derrière lui. L’impatience d’un enfant qui n’attend que d’effectuer cette pénitence dont le menace son aîné.
Et j’te préviens, Servan : je suis pas comme tes gueux de clients. Il se retourne, lui jette un coup d’oeil insolent par-dessus son épaule. Je ne me fais pas prendre dans ces ruelles malpropres, moi. Menteur. Il sait très bien qu’il ne respecte plus assez la candeur de sa peau pour lui refuser de si abjects lieux de débauche.
Mais parfois, ça le rassure, de se donner l’air d’avoir encore quelques principes. Même s’il sait que Servan n’est pas dupe.
Servan n’est jamais dupe, avec lui.

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