those aren't made to bend ((lou))

ne supporte pas d'avoir les cheveux courts, même légèrement coupés. le vit comme une négation de son identité, et ça a posé de nombreux soucis dans le monde du ballet, jusqu'à ce qu'il trouve enfin la compagnie appropriée. s'est fait rejeter bêtement de grands opéras à cause de ça. tête de mule et incapable d'écouter les autres, pense qu'il se connaît mieux que les autres se connaissent, sans prendre le temps d'apprendre à se découvrir pour autant. considère son corps comme un vaisseau qui ne fait pas ce qu'il veut, souvent frustré par ce dernier. accro aux médicaments et aux dérivés morphiniques en général, douleurs continues, subluxations quotidiennes, entorses, tendinites tout le temps, syndrome d'ehlers danlos jamais diagnostiqué. a commencé les médicaments à l'âge de treize ans, ne se contente plus du tout de l'ordonnance depuis un moment. a deux chatons qu'il a trouvé dans un local poubelle de son immeuble quelques mois plus tôt, suppose qu'ils sont frère et sœur, et n'a jamais eu le courage de les faire adopter ou confier à des associations qui pourraient les séparer. assez seul même si pas solitaire, a du mal à s'intégrer, continuellement. pas assez d'une chose, trop d'une autre, toujours entre deux, toujours à devoir tout expliquer dans son comportement. a fréquenté les commissariats pendant une époque dont il n'aime pas parler, toujours à risque d'encore s'y retrouver, c'est définitivement son art qui l'a sauvé de faire absolument n'importe quoi de sa vie et de tout le reste, et la menace de voir ça s'échapper ne fait que le tourmenter. sans la danse il n'y a plus rien, rideau et fin.

ses parents n'ont jamais été vraiment ensemble, le père bossait dans les bateaux et a fini par avoir une histoire avec une femme en plein voyage, mais n'aurait pas souhaité l'enfant qui en a résulté, s'il avait eu le choix - de toute façon, en ne le reconnaissant pas, il se l'est donné. il est venu quand même, quelques fois, et continue de suivre son fils sur les réseaux sociaux, même si ce qu'il devient ne l'intéresse pas. il aimerait tout changer chez lui, sa féminité, son métier, mais ce serait malvenu alors qu'il l'a toujours trop ignoré. peut-être que dans une autre vie, s'il avait été plus présent, son gamin serait plus straight, serait plus droit. sa mère a toujours exigé le meilleur, mais sans trop le contraindre, peut-être que le sentiment d'oppression est juste venu naturellement. femme de ménage qui l'a empêché de voir tommy quand il en avait le plus besoin, peu de temps après son retour, toujours revanchard vis-à-vis de ça, il ne vit pas avec elle depuis qu'il a un loyer, pour s'éviter d'y passer. fugues quotidiennes plus jeune, il a arrêté quand on lui a fait remarquer que ça couterait sa carrière, quelques semaines en famille d'accueil quand on a découvert ses bleus partout, avant de s'en volatiliser là aussi. pour le coup, la faute de personne s'il avait toujours aussi facilement marqué. depuis l'époque des jeux genoux par terre dans le jardin des wingrave, juste avant le drame, il avait eu les jambes bleues et violettes ça et là, rien qui avait alerté à l'époque, et certainement pas les médecins, peau papier et teint lunaire qu'on met seulement sur le dos de son père, ça a toujours été bizarre, d'ailleurs, cette histoire. des douleurs apparues avec l'adolescence, de croissance à chaque fois qu'il a demandé. personne d'autre qui ne s'en plaint cependant. c'est un médecin du sport qui l'a mis sous dérivés morphiniques juste avant une importante saison, et il ne l'a pas du tout regretté. toujours mal, mais juste un peu moins, suffisamment pour que ce soit tolérable, finalement. plein de tentatives, des bains chauds, froids, des bouillottes contre ses jambes, alors que même ses paupières le font souffrir honnêtement. pas d'explications, alors il se tait en espérant qu'on ne le remarquera pas trop. pour les grands mouvements, paradoxalement, c'est moins douloureux que pour les petits. avec l'habitude et la mémoire musculaire, sa souplesse habituelle, il a appris à compenser. même si souvent il se demande comment il arrive à marcher. il a fait des stages dans de grands opéras, jusqu'en europe deux fois, paris et londres, qu'il a adoré. seules réussites de son adolescence qui l'ont maintenu en funambule au dessus des pires activités. malheureusement ça a toujours été un peu plus compliqué avec ses caractéristiques atypiques, et son rythme a eu du mal avec des projets plus intenses que ceux du coin. loge en colocation avec lior depuis deux ans pour trouver son indépendance loin de sa mère qu'il n'arrive pas à pardonner et dont il ne tient pas à ce qu'elle voit ses travers, lui ne le jugera pas sur ses faiblesses, il a les mêmes,  et  travaille pour l'opéra de la ville qui l'a repéré à cinq ans, donne des cours aux mômes de cet âge, danse tous les soirs et s'entraîne tous les jours, sans vacances ou autres privilèges qu'un autre corps de métier pourrait tenter de se trouver. il n'y a que la danse, et s'il perd ça, plus rien. en arrêt depuis quelques semaines après des tests menés par le médecin, les articulations des bras et des jambes enflammées sans en connaître la cause honnêtement, sait très bien que rien de ce qu'il a préconisé ne conviendra. il a proposé de trouver une retraite ailleurs, qu'il était jeune, qu'on voudrait certainement de lui dans une bonne faculté, mais il n'a rien voulu entendre, naturellement. lou il n'a pas de plans b, parce qu'il ne se foire jamais. parce qu'il tente et tente et tente encore, jusqu'à ce que ça marche, et qu'il ne prévoit pas d'autre voie.

ton pseudo sur la toile. a écrit:

A tes méchantes blessures. hello, je m'appelle noah, pattenrond sur discord même si j'aime po jk (je sais), j'ai 22 ans, des pronoms neutres même si en ce moment je switche pas mal, un chien et deux lapins.
kezako, ton perso. pré-lien de @"tommy wingrave" avec quelques changements avec son accord!