neon ocean ○ milton

Ambition ☾ Être le meilleur. Faire mieux que. Devenir un exemple. Bien qu’ayant grandi dans une famille aimante, il n’y a toujours eu que le succès et la réussite dans l’esprit de Milton. Il n’est pas de ceux qui se contentent du bas de l’échelle ou qui acceptent les obstacles. Il n’y a que peu de choses qu’il n’aurait pas été prêt à accomplir pour arriver au sommet et pour rien au monde il ne compte redescendre de son piédestal un jour. C’est un esprit carnassier, acharné, qui a besoin de toujours plus. Il ne serait pas lui-même sans une supériorité écrasante. Quand bien même l’opportunité lui a été servie sur un plateau d’argent, il a mérité chaque galon pris.

Drogues ☾ Même s’il ne l’avouera jamais, Milton est un addict. Depuis un accident de voiture deux ans plus tôt, il a commencé à consommer de l’oxycodone pour faire passer la douleur. Pas assez pour risquer l’overdose, assez pour devenir dépendant de cette sensation d’euphorie. S’il a réussi à se sevrer, les pilules ne sont jamais bien loin. Calmants, opioïdes, stimulants. Un mélange risqué avec l’alcool hors de prix qu’il aime consommer, mais quelle importance ? Il aime la prise de risques. Il est en contrôle.

Control freak ☾ Chaque aspect de sa vie est contrôlé. Chaque relation, chaque discussion, chaque foutue chose lui appartenant. C’en est devenu maladif avec les années ; il a besoin de toujours plus, de posséder ce qui ne lui appartient pas, de faire plier les gens qui l’entourent comme des petites cuillères entre les mains d’un enfant. C’est devenu un jeu vicieux dans son quotidien que de conquérir l’inaccessible.

Père ☾ Son épouse lui a donné deux enfants, un fils de dix ans, Kai, et une fille de trois ans, Amber. L’aîné ressemble à son père, c’est indéniable. La petite, il n’en sait trop rien. L’aime probablement moins du fait qu’il ne pense pas en être le géniteur. Le fait est que Milton n’a rien d’un père admirable, n’éprouve qu’un intérêt limité à s’occuper de sa progéniture, à les écouter babiller leurs bêtises d’enfants. Ils ne sont pas sa priorité dans la vie, quand bien même il les aime. Il ne rentre pas pour les border, n’assiste pas aux spectacles de l’école, serait bien incapable de dire ce qui leur plaît dans la vie. Aura a décidé de continuer ses deux grossesses, de donner naissance à leurs enfants. Ils sont donc sa responsabilité.

Famille ☾ Chez les Bell, la famille est une valeur sacrée. Dans la théorie, ils sont des êtres humains reliés par le sang et solides comme un roc quand ils sont ensemble. Dans les faits, Milton en a déjà tiré ce qu’il avait à tirer et s’il continue de venir déjeuner le dimanche, c’est pour préserver la jolie image de son mariage. Il n’éprouve pas ce besoin profond de rester en contact, de multiplier ces moments de retrouvailles. Ce n’est pas qu’il ne les aime pas, il voue un respect profond envers ses parents et sa fratrie. Ce n’est juste plus si important maintenant qu’il n’a plus à prouver sa valeur à qui que ce soit.

Animal ☾ Ce que les enfants veulent, les enfants ont. C’est la conséquence directe à être un père absent, et c’est ainsi que la famille a adopté Cybele, une chienne dalmatien de désormais deux ans. L’animal aurait pu servir de chien de garde, de compagnie pour les gosses, mais non. Elle a choisi Milton comme son maître, lui a collé aux basques dès le premier jour. Après plusieurs incidents de fugue ou d’intérieur détruit en son absence, il s’est fait à l’idée que ce serait sa responsabilité. Il l’emmène avec lui au bureau depuis, a aménagé un coin pour l’animal dans un coin de la pièce. C’est une compagnie agréable.

Violence ☾ Parmi tous les vices que l’on pourrait lui prêter, la violence physique n’en a jamais fait partie. Il est incapable de se servir de ses poings, est répugné par le bruit des os qui craquent ou par le sang qui gicle. Ce sont des manières de sauvage auxquelles il n’adhère pas la moindre seconde. Pourtant, il ne peut pas nier qu’il y a quelque chose d’excitant à voir les yeux brûler de colère, à se retrouver face à des corps tendus, prêts à envoyer le premier coup. Ça le fascine toujours de voir le moment où il y aura le point de rupture, où la corde cédera. Un jeu morbide et dangereux qui peut laisser des traces, comme en témoigne la longue cicatrice dans son cou, volontairement causée par un fantôme du passé. Un souvenir qui continue de le hanter chaque fois qu’il la voit.

Illégalité ☾ Norfolk Corp est un empire transparent sur ses méthodes de travail, sur la façon dont les produits sont testés, sur la composition, sur les pratiques. C’est une fortune tout ce qu’il y a de plus légal. En revanche, à son échelle, Milton a réalisé qu’il avait tous les droits. C’est facile de faire disparaître quelques plaquettes de médicaments sans laisser de trace, facile de tromper les inventaires, facile d’obtenir le silence des rares témoins. Il n’a pas de compte à rendre et se fait un malin plaisir à fournir pour le marché noir ou les âmes en peine si on le lui demande très gentiment. Il pourrait tirer de meilleurs profits à égarer quelques boîtes et le sait pertinemment.

Valeurs ☾ Requin opportuniste, générosité débordante, sourires un peu trop parfaits. Il n’a rien d’un homme honnête Milton, voit ses propres intérêts avant celui des autres. Pourtant, il n’est jamais le dernier à s’afficher pour les bonnes causes, les galas de charité, les œuvres caritatives, les investissements pour le bien commun. Il prétend qu’il ne fait que suivre les traces de son père, se soucie sincèrement du bien de leur communauté. Il ose les discours affirmant qu’il souhaite un monde meilleur. La vérité, c’est qu’il ne fait qu’entretenir sa réputation et s’acheter une allure de bon samaritain. Il joue le même jeu que ces adultes richissimes qu’il méprisait, enfant. Il ment avec aisance, le bras autour des hanches de son épouse. Il berne ces idiots en échange de sympathie. C’est l’homme qu’il est.


« Milton, s’il te plaît. » La voix de sa mère est douce, délicate. Mais la pression de sa peau sur son épaule lui faire comprendre qu’il y a quelque chose qu’il fait mal. Peut-être qu’il ne sourit pas assez, qu’il ne se tient pas assez droit, que sa chemise est mal arrangée. Il n’en a aucune idée, doit ravaler son soupir pour essayer de faire mieux, d’être l’enfant parfait qui se tient dans l’entrée pour accueillir les invités. Il y a un million d’endroits où il préférerait être du haut de ses dix ans, mais il n’a pas son mot à dire, n’est-ce pas ? Il est un Bell, son père le lui répète assez souvent. Il doit leur faire honneur, devrait prendre exemple sur son aîné. Lafcadio n’a aucun souci lui, comme parfaitement à l’aise dans cette mascarade caritative. Il est un jeune adulte, celui à qui l’on s’adresse, celui dont on vante les mérites, celui qui ne commet jamais le moindre pas de travers. Le fils que l’on regarde avec fierté quand Milton, lui, n’est qu’une pâle copie n’ayant rien accompli. Il est trop petit, dira-t-on. Il a le temps. Pourtant, l’amertume est présente dans le regard vert alors qu’il observe les visages qui se présentent à lui, méprise silencieusement ces robes trop pompeuses, ces costumes sans le moindre pli et ces parfums à la senteur trop prononcée. Tous ces gens sont présents car ils ont de l’argent, pas nécessairement parce qu’ils ont accompli quelque chose. Et le cadet Bell n’a aucune envie de les écouter se jeter des fleurs durant des heures ou prétendre s’intéresser passionnément à une cause caritative parmi tant d’autres. Qu’en ont-ils à faire, sincèrement ? Ils sont riches, vivent dans ce monde fait de grandes maisons, de belles voitures, de marques et de cadeaux sans budgets.
Quelle perte de temps d’être venu.


« Je vais t’écraser, tu vas voir. » Aura saute sur le lit, lui vole le bouquin de cours qu’il tenait pour se relever aussi vite, parcourir les lignes avec une concentration soudaine, semblant aspirer les mots pour les graver dans son esprit. Milton ne peut qu’en rire, se rallonger lourdement, un bras sous la tête, pour l’observer déambuler dans la chambre. Il sait pertinemment qu’elle est sérieuse et que le prochain examen sera une source de compétition inhumaine entre eux. Parce qu’ils visent la perfection, parce que l’échec n’est pas une option. Ils ont vingt-deux ans, dans leur dernière année en études de pharmacie dans la meilleure université de la capitale. Ils se tirent la bourre pour savoir qui sera major de promotion, qui décrochera le meilleur stage. C’est facile pour elle vu ses contacts dans le milieu, mais vu la manière qu’elle a de fermer le livre dans un bruit sourd et de revenir vers lui, il sait qu’il en profitera. Il en profite toujours quand il s’agit d’Aura. De ses relations, de ses connaissances, de ses lèvres qui happent les siennes avec passion, de son corps qui se dénude contre le sien. Elle incarne tout ce qui l’a poussé à quitter Exeter sans la moindre once d’hésitation ; l’indépendance, l’ambition, la passion, l’impulsivité. Il n’y a rien qu’eux dans cette fosse aux lions, que leur jeune amour redoutable.
Que le meilleur gagne.


« Je t’aime bien, fiston. » Le père Norfolk lui donne une tape dans le dos à laquelle Milton répond par un large sourire. Ce n’est pas une surprise dans l’esprit du jeune Bell ; il a appris depuis sa plus tendre enfance à s’adresser à ces gens-là. Forcer les marques de respect, écouter avec attention comme s’il y avait quelque chose à apprendre de chaque parole, choisir quelques sujets communs où étaler sa culture. L’homme tombe dans le plan de séduction sans même se douter que chaque rire, chaque haussement de sourcils était programmé avec précision. Sur le canapé d’en face, Aura observe, visiblement soulagée. Elle a le visage bouffi par la grossesse, même si sa robe fluide tente de cacher les faits. D’ici quelques heures, Milton fera dans les règles. Il demandera au paternel la main de sa fille, lui expliquera combien il l’aime et compter la chérir comme la prunelle de ses yeux. Ils n’avaient pas prévu cet enfant. Il n’avait pas prévu ce futur avec elle. Pas si tôt alors que sa carrière était sur le point de démarrer. Malgré tout, elle est un bon parti. Elle est belle, intelligente, assez caractérielle pour entretenir la flamme. Quant à son héritage familial, il n’a pas à demander pour en avoir un bout. La proposition franchit les lèvres du patriarche, le futur gendre feinte la surprise. Il prendra le poste, les responsabilités professionnelles. Il doublera volontiers sa future épouse pour construire sa carrière tandis qu’elle s’occupera de leur enfant à venir.
Si elle avait su.


« Tu ne comprends pas. C’est fini pour toi. » Les mots se veulent doux, le discours bienveillant. Mais ils savent ce qu’il en est, il vient de la poignarder dans le dos et de voler ce qui lui revenait de droit. Monsieur Norfolk a pris sa retraite et a décidé de laisser les rênes à son beau-fils, plus à même de gérer une telle affaire qu’une jeune mère selon ses mots. Les papiers ont été signés, la passation publiquement annoncée. Et une fois à la tête du conseil, Milton a évincé sa propre épouse de la compagnie sans l’ombre d’un remord. La trahison est de taille et malgré tout, l’époux sourit. Il a eu ce qu’il voulait, il a eu un empire entier. Quatre ans à suivre son beau-père de près, à apprendre de chacun de ses gestes. Puis, il s’est fait confier la branche de Exeter. Aura déteste cette ville, il le sait pertinemment. Lui aussi. Il a juste apprécié le goût de revanche. Et désormais, il sait combien il a menti en disant que leur présence ici serait temporaire. Ils ne rentreraient pas à Londres, délocaliseraient plutôt leurs principales activités ici, à Exeter. Avec un faux sourire aux lèvres, il se lève de son bureau pour s’approcher de son épouse, poser une main sur le ventre rebondi dans l’attente de leur deuxième enfant. Il a le culot de la regarder dans les yeux en lui soufflant qu’elle devrait prendre du temps pour s’occuper des enfants plutôt que de vouloir travailler à tout prix. Il n’a pas volé la gifle qui s’écrase sur sa joue, pourtant il ne réagit pas. L’affaire est scellée. Il aimerait lui dire qu’il a des remords pour lui avoir fait un tel coup bas, mais le fait est que cela ne l’atteint plus. Six ans de mariage pour qu’ils réalisent que la flamme s’est éteinte. Il n’a que faire de ce mariage finalement. Il ne trouve guère d’intérêt à être un père. Il est fatigué de retrouver toujours le même corps dans son lit chaque soir, chaque matin. Ce ventre qui s’arrondit n’est lié qu’à une soirée alcoolisée quelques semaines plus tôt où ils ont pensé qu’un enfant pourrait les rapprocher. Il n’est même pas sûr d’en être le père.
Les priorités ont changé.


« Tu veux divorcer, vraiment ? »  Le silence s’installe alors qu’ils se regardent en chien de faïence. Aura est furax ; il peut le dire à la façon dont ses poings sont serrés et son teint rougi. La salle à manger donne l’impression d’avoir été retournée ; ce qui résidait sur la table est maintenant à terre. La vaisselle a volée, le cadre d’eux deux n’est plus que débris. Ils en sont au point de rupture, pourraient s’arracher la jugulaire avec les dents si on leur en donnait l’occasion. Des putains d’animaux essayant d’établir la dominance maintenant que plus personne ne regarde. Mais avec cette phrase, Milton sait qu’il a gagné, qu’il a eu le dernier mot pour la soirée. Elle ne demandera pas le divorce parce que cela ruinerait tous les efforts qu’ils ont fait jusqu’ici. Fini le couple Bell avec leurs deux adorables enfants, ces gens polis, agréables, amoureux. Finie la jolie façade du père qui réussit dans les pharmaceutiques et de la mère passionnée avec son école de danse. Fini le portrait des parents unis auprès des mômes. Pour autant, ce n’est pas leur réputation qui leur importe le plus. Ce sont les cadavres dans le placard. Les médicaments détournés qui détruiraient l’intégrité de Norfolk Corp. Les contrats prometteurs de l’école de danse offerts sous conditions. Les tromperies mutuelles. Les violences, les abus, l’ambition personnelle prête à tout écraser sur son passage. Ils ne se doivent plus rien mais ne mettront pas les aspects les plus importants de leur vie en jeu pour se séparer de l’autre. Ils continueront de partager le même lit, de s’embrasser le matin pour faire plaisir aux gamins, d’aller aux réunions dominicales. Et un jour prochain, peut-être auront-ils la mort de l’autre sur la conscience.
Qui sait.

ton pseudo sur la toile. a écrit:

A tes méchantes blessures. j'ai vu de la lumière et je suis entrée m'voyez   (bon j'étais déjà dans la place, ok)
kezako, ton perso. techniquement inventé, mais de la sublime famille de @Lafcadio Bell    

Code:

[u]sam claflin[/u]. ∴ @"milton bell"
[u]pdg d'une compagnie de pharmaceutique[/u] ∴ @"milton bell"
[b]Quartier d'habitation :[/b] St Thomas
[size=10][u]513.[/u] [b][i]milton bell[/i][/b] ∴ villa[/size]

Hé oui, te voilà validé.e !  
Pour débuter ton aventure ici, je te conseille d'ores et déjà de passer dans les fiches de lien pour y déposer la tienne, afin de tisser ta toile sociale. Si tu as des envies de lien, n'hésite pas aussi à faire un tour dans le répertoire, faceclaim des membres du forum, certains te taperont sans doute dans l'œil.
La plume te démange, je le sais, je le vois.  Nous avons mis à ta disposition une loterie des rps si tu souhaites confier ton destin au big brother farceur (si t'as le cœur bien accroché, tu vas t'éclater).
N'hésite pas à passer du côté du marché noir afin d'en apprendre plus sur ce système, grappiller quelques points mais aussi les dépenser à ta guise.
Pour ce qui est du reste, le flood, les jeux, nous te laissons vagabonder dans le forum, partir à sa découverte, sur des territoires inconnus, qui sait. Tu peux aussi passer du côté des mini-floods afin de voir ce qu'il s'y passe en ce moment.
Pour finir, un serveur discord est disponible.  

deux activités te sont proposées dès le départ.
D'abord, big brother en appelle à toi et à ton arrivée ici pour donner de l'eau au moulin de son site internet nauséabond, big brother.org
Et afin de mettre un peu de piment dans la vie de ton personnage et participer à l'évolution du forum, tu peux t'inscrire à la prochaine intrigue et découvrir ce que big brother aux habitant.es de la ville.
Bon jeu.