Là où les lumières s'éteignent peu à peu dans la ville, au moment où toute personne normale s'en va au lit se coucher, afin de se ressourcer et de récupérer toute son énergie pour le jour d'après. Toi le tatoué et ton allure nonchalante déambulez dans les rues sombres de Exeter. Encore un soir que tu as passé au salon. Encore un soir où tu t'es perdu dans tes dessins. Le dessin, ça a toujours été ta passion. Il faut admettre que tu sais manier un crayon à la perfection. Pas étonnant que tu commences à te faire connaître dans Exeter. Ca ne fait pas énormément d'années que tu as ton propre salon de tatouage ici, et pourtant, tu commences à avoir une sacré clientèle. Et qui dit sacré clientèle dit, beaucoup plus de travail. En revanche, tu n'es pas le genre de tatoueur qui enchaîne client sur client. L'usine ça ne t'intéresses pas à toi. T'es un véritable passionné, et en tant que véritable passionné, tu préfères prendre le temps pour les dessins de tes clients, alors parfois, il t'arrive de ne tatouer que deux ou trois personnes seulement dans la journée. Et alors, toi tu t'en moques du nombre de personnes que tu tatoues dans la journée, ou de l'argent que tu te fais. Pour toi, le plus satisfaisant, ce sont sans doutes les sourires de satisfactions perchés sur leurs lèvres après avoir réalisé leur précieux. Ca, ça vaut tout l'or du monde. Et ce soir, t'as encore passé la soirée à te pencher sur des projets. Dont une grosse pièce que voudrait se faire tatouer un passionné de jeux vidéos. Il voudrait une grosse pièce du célèbre jeu Zelda. Alors, en tant qu'adepte de la culture geek, tu y avais passé la soirée avec un tel engouement.
Mais voilà que tu te retrouvais à passer devant The Devil's Den. Simple hasard ou pur coïncidence ? Tu ne t'en étais pas vraiment rendu compte, mais quoi qu'il en soit, tu voyais cet amas de personne entrain de fumer devant le Devil's. Tu croisais des connaissances, que tu saluais, et tu te joignais à eux afin de te rouler un petit joint pour le fumer avec eux. Enfin, ce n'était pas tant pour rester avec eux, c'était juste pour le plaisir de t'enfumer les poumons et de te sentir planer qui te faisais envie à toi. Mais ce dont tu avais le plus envie là, c'était d'entrer à l'intérieur, pour voir si
elle était là. Tu savais que c'était le mal, t'aimais pas te sentir faible face à elle. T'aimais pas te rendre ici. Parce que tu savais qu'elle serait surement au bras d'un mec, et ça, tu le savais Clarence, tu le savais que ça te rendrais dingue. Et puis, t'étais pas du genre à baisser ta garde, et pourtant, face à elle, t'es le pire des lâches, le mec le plus faible sur cette Terre. Elle est ta faiblesse, tu le sais, t'en as conscience, et ça te rends dingue. Tu supportes pas l'attraction qu'elle peut avoir sur toi. Tu sais que si tu rentres à l'intérieur, c'est foutu. Cette jalousie maladive qui te bouffe quand tu la vois aux côtés d'un autre homme. Il faut que tu rentres chez toi. Clare. Tu le sais. Mais en l'espace de quelques secondes, la musique bat son plein, tu te retrouves à l'intérieur. Tu sais que t'aurais pas dû. Parce qu'elle est là. Ton regard n'aura pas mit beaucoup de temps avant de la trouver et de se poser sur elle. La blonde, la tatouée, celle qui te rends littéralement barge. Celle qui te fais sortir de tes gonds. Celle qui te donnes envie de la frapper autant que de la plaquer contre un mur et de lui faire l'amour sauvagement. P'tain c'qu'elle est belle. Et ce mec là, qui lui touche la cuisse. Tu sers les dent, t'as la mâchoire qui se crispe. Et voilà, là où tu aurais pu rentrer chez toi et aller dormir, et bien non, il a fallu que tu te rendes ici pour aller titiller tes nerfs. T'es impulsif, pourquoi faut-il que tu t'infliges ce genre de situation. Au plus profond de toi, t'as qu'une envie, celle d'aller cramponner le col du type et l'envoyer quelques mètres plus loin. Mais au lieu de ça, tu vas faire ce que tu sais faire le mieux : l'ignorer, parce que tu sais que si son regard se pose sur toi, qu'elle te voit ici, sans que tu ne sois allé la voir, cela la rendra aussi dingue que tu ne peux l'être en la voyant sourire bêtement face à cet abruti qui bande comme un taureau. «
Une bière c'te plaît » Que tu lâches de manière détachée. Essayant de perdre ton regard ailleurs que sur celle qui t'as poussé à venir ici contre ton gré ce soir. «
Toi t'es vénère parce que la petite Wheeler est encore accompagnée » Qu'il lâche le barman alors que ton regard vient fusiller ses pupilles. «
Je t'ai demandé une bière, je t'ai pas demandé ton avis » C'est que vous êtes connus ici tous les deux. Du moins, on sait que vous vous cherchez, et que vous vous foutez sur la gueule aussi. Et on vous connait plus pour les fois où vous vous foutez dessus qu'autre chose. «
Tiens, bois, ça va te détendre Zalejski » Haussement de sourcil de la part du barman qui tourne les talons pour aller servir une jeune fille plus loin.
@Summer Wheeler 
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