Sujet: (alto) you're summer to my winter heart Ven 19 Fév - 8:34
ALTO & PILAR
You are a peace and a flame, you steady me and stir me all at once ( icon : chrysalis )
Chaleur écrasante, presque étouffante. Les vêtements qui collent à la peau, gorgés de sueur. L’adrénaline pulse encore contre son pouls, lui donne cette sensation remplie d’ivresse d’être en vie. Le cœur tambourine dans sa cage. Petit animal affolé et fou pendant que le regard sonde la salle sous les applaudissements. Mais les pupilles cherchent l’horizon tant adoré. Celui qui se scinde en plusieurs morceaux. Sept. Chiffre fétiche. Croiser dans un soupir le regard de cette fratrie. Ils ne sont pas tous là mais les prunelles de ceux présents, ce soir, la ravivent d’un renouveau qu’eux seuls ont le secret quand ils la scrutent. De ces regards pénétrants où les chairs ne résistent pas et face aux Sisters chaque hivers s’écroulent, dévorés par le chaud de leur essence venue d’ailleurs. Personne n’est assez fou pour se frotter aux frères sans craindre de représailles et entre leurs présences gargantuesques, Pilar se sait en sécurité. Ils ne laisseront jamais rien leur arriver. Elle le sait au plus profond d’elle. Ils le lui ont dit, Alto en premier. Alors elle en oublie l’addiction au feu des violences en se noyant dans leurs torrents impétueux. Elle s’oublie entre leurs bras quand ils veulent bien la laisser venir s’y nicher. Le sourire étire ses lippes quand le regard finit par s’échouer sur la tête blonde coiffée de son chapeau de cow boy. Alto. La toute première rencontre en foudre électrifiant le coeur, la première chute avant les six autres. Si la danseuse les aime tous d’une intensité égale, Alto a l’écho de ces souvenirs ourlés d’Arizona. Il est ce murmure de cette année écoulée et endormie. L’éphémère d’un moment, de ceux qu’on n’oublie pas. Même si on le voudrait. Même si on se forcerait. Comment peut-on oublier un Sisters ? C'est la question que la danseuse continue de se poser. A Alto, clin d’œil envoyé comme une bouteille à la mer avant de s’éclipser dans les coulisses de la Casa. Brouhaha incessant des filles entre les exclamations et les éclats de rire, se perdant dans l’ombre la main qui caresse celle d’Erin avant l’échange d’œillade complice. Pilar aime cette ambiance, celle des coulisses. L’effervescence avant chaque show, la Mariposa qui vérifie chaque détail d’un œil expert pendant que le trac monte et monte. Puis la chute libre à la fin de chaque représentation, quand l’adrénaline mordille les veines avant de se crever dans l’hémoglobine chauffée. L’Oncilla se surprend à vouloir faire ça tous les soirs, abandonner l’ambiance collante et lourde des plateaux de tournages mais elle continue de laisser les caméras filmer son corps à la merci des scénarios tout aussi dénués de sens les uns que les autres. Elle attend peut-être la bonne occasion, le déclic ? Peut-être que oui. Peut-être que non. « Je vais fumer une clope » Voix percée de jovialité aux notes remplies d’excitation. La colombienne ajuste sa robe près du corps avant de laisser ses talons claquer contre le bois du parquet. Pas le temps d’atteindre la table des frères Sisters pour fumer son bâton de nicotine tant attendu, un bras lui entoure la taille. Fred. Un habitué, pas franchement méchant, juste un peu lourd parfois quand il a trop forcé sur le whisky mais ce soir, il semble légèrement pompette. Pas de quoi s’affoler. « Bonsoir Fred » Les franges de cils qui papillonnent, le sourire charmeur en toute conclusion. Avec toujours ce petit air mutin sur le visage, des paillettes de malice dans le regard. « Bonsoir Pilar, tu veux bien danser avec moi ? » Un regard qui s’attarde sur le coin préféré des frères Sisters, sentant presque le regret de ne pouvoir les rejoindre de suite lui pincer le cœur mais Fred est sympa et le lui a demandé gentiment. Elle ira les retrouver après, le coeur en émoi et des sourires plein le regard. Les pupilles quittent la silhouette d’Alto pour s’échouer sur Fred, à nouveau. « Avec plaisir » La main qui se pose dans la sienne avant qu’il l’emporte entre les tables, fier comme un paon. Les clients sont souvent ravis quand les danseuses de la Mariposa acceptent les invitations à danser mais se tiennent à carreaux sous l’œil des frères, notamment du Wendigo qui traîne toujours dans les parages et dont les colères sont colosses au moindre petit écart. Fred la fait virevolter et badine, déclenchant ses rires qui résonnent entre les notes de musique. La soirée bat son plein. Ces moments agréables, presque comme une douce paix que la brune caresse du bout de ses doigts.
Sujet: Re: (alto) you're summer to my winter heart Sam 20 Fév - 11:16
you're summer to my winter heart.
pilar et alto ;
Il n'y a qu'à la Casa que l'ambiance y est si belle et légère. Tout y est en harmonie, la douceur des notes de musique donne le rythme aux mouvements des danseuses tandis que l'alcool alimente les rêves des clients et leurs regards admiratifs posés sur elles. Si certains les dévorent parfois des pupilles, la présence des Sisters les force au respect. Lorsqu'elles quittent la scène, les princesses des lieux disparaissent dans les coulisses afin d'ôter leurs masques d'illusions et reprendre leurs formes humaines. Sur les planches, elles semblent irréelles, couvertes de paillettes et de grâce mais une fois revenues à la réalité, la complexité humaine les rend encore plus mystiques. Accoudé à la table attitrée des Sisters, -la plus vieille de toutes, en bois massif, quelques noms gravés dedans à coups d'opinel et trois plombs plantés côté gauche- Alto accorde un regard à Pilar. Leurs pupilles se percutent, elle lui adresse un clin d'œil et lui se contente d'un sourire en coin avant de tourner le dos et terminer sa bière. Une blague d'Angus le fait plus rire qu'elle ne le devrait, le cowboy devenu plus léger de quelques coups en trop. L'effervescence est douce, agréable, comparable à la caresse tendre d'un repas en famille. Le saloon, seul lieu où les Sisters s'y sentent à leur place, un monde mis sur pied par leurs huit êtres un peu cassés et porteurs d'aventures. Leurs âmes sont des livres de contes que Rio, gamin des villes, écoute comme s'il était lui aussi en train de les vivre. C'est une de ces soirées comme la Casa n'en a plus couvé depuis trop longtemps.
Son regard coule sur la Casa, mouvement instinctif et protecteur, dégringole par mégarde sur la silhouette d'une Pilar capturée des mains d'un client. Si d'autres soirs, le cowboy laisserait couler, Alto quitte ses frères, fend la foule d'un pas assuré et nonchalant. - J'te l'emprunte. Son sourire est chaleureux mais cache une agressivité latente, juste assez subtile pour que le type ne négocie pas. Sa main trouve une place au creux de ses reins afin de la ramener contre lui. Ses yeux sont pétillants, allumés par l'ivresse et la passion qu'il lui porte. - T'sais ce qu'on dit ? Y a pas meilleur cavalier qu'un Sisters. Menteur invétéré, il enjolive d'un sourire ses paroles. Son corps, chaud et animal, épouse les courbes de sa belle perdue au milieu des taureaux Sisters. Front contre front, Alto la bouffe un peu des yeux, chaleureux et envoûté. Il garde en tête sa chorégraphie sur scène, cette sensation qu'elle était faite pour ça sans même qu'elle ne le sache. En la ramassant dans cette ruelle, Pilar était déjà l'Oncilla, seule la vie ne lui avait pas laissé le temps de le découvrir. Les sept frères l'attendaient, sans en avoir plus conscience. Elle comble leur vide, s'accroche à leurs vices, apprivoise les bêtes qui sommeillent en eux, en réveillent parfois d'autres, aussi. Entre les murs de la Casa, personne ne se soucie de la voir aux bras d'un Sisters différent chaque soir car dans ce royaume western, seuls eux peuvent poser les questions.
Le cœur d'Alto, chaud, poussiéreux et lointain à l'image de l'Arizona qui l'a vu naître, bat tranquillement contre celui de Pilar. Une osmose tranquille, hantée par quelques perturbations faites Sisters. Une pointe de jalousie mal placée, masquée de gestes sans gêne et envahissants. Son bras la resserre un peu plus contre lui. Elle semble minuscule. Ses lèvres déposent un baiser contre sa joue et sa barbe termine décorée de quelques paillettes. Pilar sent le bonbon, sucrerie de la Casa qui te donne pas des caries mais te ramollit le cerveau. - Alors ma truite, t'rentres avec qui ce soir ? Ce surnom qui la fait bouder parce qu'il était incapable de se souvenir. Oncilla, pourtant simple mais il butait. Maintenant ce n'est qu'une taquinerie qui ne regarde qu'eux. La truite, pour tous les pauvres types qui frétillent autour d'elle. Lui inclus, vieux barbeau sans aucune délicatesse. Il en est pourtant capable, de tendresse, mais son cœur farouche efface trop souvent ses bonnes manières. Sa question n'est en rien innocente. Parce qu'il n'avait pas prévu de voir le cœur de Pilar se fragmenter en sept parts égales pour eux. L'accepter était facile, Alto ne met des cordes qu'autour des taureaux qu'il coursait en Arizona. Certains soirs sont juste plus difficiles car quelque chose en lui la réclame, un besoin viscéral et impudique. Il enlève son chapeau et le dépose sur sa tête, cheveux en vrac, mouvement innocent résumant en réalité un code simple partagé entre les frères. Si tu poses ton stetson sur la tête d'une nana, elle est à toi pour la soirée. Ne t'étonne pas si tu te chopes un coup de crocs.
Sujet: Re: (alto) you're summer to my winter heart Dim 21 Fév - 9:32
ALTO & PILAR
You are a peace and a flame, you steady me and stir me all at once ( icon : chrysalis )
Effervescence. Adrénaline corrosive qui fuse dans les veines. Et la terre semble tourner plus vite, avec plus d’intensité. A moins que ce soit la tête qui lui en tourne. Trop de vie pulsant en son sein et qu’elle expulse en rires désordonnés, l’Oncilla. Féline contre Fred qui en profite bien et comment lui en vouloir ? Pilar se sent comme sur scène, ourlée encore dans son rôle de félin sauvage qui ne se laisse pas apprivoisé, pas facilement. Pas comme ça. Pas par n'importe qui. C’est le genre de soirée qui colmate les fêlures, qui donne tout son éclat à son sourire, remplissant d’or toutes les fissures qui hantent les chairs. Pilar, jamais aussi belle que dans le royaume poussiéreux de la Casa, entourée des cerbères qui peuplent sa vie. Ils sont là, accoudés à leur table attitrée, si près et pourtant toujours si loin à la fois. Elle les voudrait plus près, toujours plus près. Cœur contre cœur. Chair contre chair. D’eux, jamais plus se défaire. De leurs octaves graves faire battre la mesure de son existence. Contre eux, ne craindre rien, si ce n'est la cassure de ce jour où tout se terminera, où ils ne voudront plus d'elle. Et si ce soir est une soirée comme elle les aime, de celle où elle reprend vie, il demeure ces relents de solitudes qui lui empoignent toujours l’être. L’âme. Néant cousu autour de sa dégaine qu’aucun rire n’arrive à gommer. Qu’aucun sourire n’arrive à atténuer. Le besoin. Viscéral et simple. La nécessité. Tendre et libidineuse. D’eux. Tout d’eux. De leurs rages à leurs éclats de rire. De leurs mots abrupts où elle sait lire l’affection entre les silences. De leurs maladresses qui l’éraflent parfois. Eux. SISTERS. Monde unique et singulier où elle prend vie. Il ne lui manque que ça, rien qu’eux. Le regard accroche la silhouette massive qui sectionne la foule, marche en terrain conquis vers sa couronne qu’il vient s’approprier, roi souverain. Le sourire de la colombienne s’étire et s’il prenait déjà place sur son visage, il prend une autre teinte, celles des sincérités.
La main prend possession, reprend ses droits sur ce corps qu’il a retrouvé brisé des mois auparavant. Trouvaille qui fait de lui, un propriétaire dans l’ombre. Toujours à lui un peu particulièrement. Elle laisse faire Pilar, le laissera toujours faire sans rien dire. Poupée dans le creux de ses mains, à dire oui, pourvu que son regard reste gravé au sien. Pourvu qu’il daigne l’accepter dans son sillon. Deux minutes. Deux heures. Des jours. Toujours. Fred bat en retraite sans demander son reste, il doit le savoir, le sentir, vaut mieux pas refuser quoique ce soit à un Sisters. Peut-être encore moins leur soleil qui leur appartient farouchement. « Est-ce qu’on peut emprunter ce qui est déjà à soi ? » Question rhétorique qui glisse sur ses lèvres alors que ses bras s’enroulent autour de sa nuque. Plus que son petit corps haussé sur des talons, c’est tout son être, toute son âme qui s’accroche à Alto. « Montre-moi donc ça, Golden boy » Échange de sourires sur cet air de défi espiègle qui s’accroche à son regard, à son minois. Son cœur bat une mesure affolée aux corps qui se retrouvent, l’un comblant les vides de l’autre dans une perfection déroutante. Aux envies de l’embrasser quand les fronts se rencontrent, défaisant les distances mais elle reste sage, reste encore un peu en retrait. Ne jamais laisser totalement libre cours à son amour pour un des frères quand d’autres sont présents. Pour ne pas heurter. Pour ne pas provoquer de disputes, bien qu’ils n’aient pas besoin d’elle pour en créer une. Yeux qui se closent quand les lèvres se posent contre sa joue, vouloir graver la sensation sur son épiderme et étirer le temps pour qu’il ne se termine pas ce baiser piquant. Hélas toute bonne chose a une fin et puisqu’il faut revenir à elle, à eux. Sourire sur les lèvres qui se mue en moue boudeuse à l’appellation intimiste, entre lui et elle uniquement. Pilar lève les yeux au ciel et fait mine de réfléchir longuement à la réponse qu’elle lui fournira, insolence lascive. Elle retrouve néanmoins le sourire quand le chapeau de cowboy se dépose sur son crâne avec ce geste toute la portée de son message. Constellations embrasées plantés dans le regard, bienheureuse car il en faut peu de la part d’un Sisters pour la rendre heureuse. Elle aime quand ils lui font sentir qu’elle est à eux, rien qu’à eux. « Avec celui qui saura m’attraper ? » Voix suave pendant que le corps déjà fiévreux ondule contre celui si robuste du cowboy au son de la musique. Succube qui se veut tentation, frôlant son nez du sien, souffle chaud contre ses lèvres avant de s’écarter brutalement, espiègle. Une main posée sur le stetson, l’autre ancrée dans celle du blondinet, Pilar tourne sur elle-même, l’entraîne dans l’impulsivité de ses folies. Celles de l’instant présent. Féline qui lui rend sa liberté, tourne autour de lui, laissant ses doigts effleurer ses épaules, son dos, sa nuque. « Et si je choisis de rentrer avec toi, tu m’emmèneras où …. » Se hisser sur la pointe de ses pieds, un bras s’enroulant autour de sa taille, le corps se plaquant contre son dos. « … Alto ? » Prénom qu’elle déroule sur sa langue, voix tendre, voix chaude, lèvres contre son oreille.
Sujet: Re: (alto) you're summer to my winter heart Mar 9 Mar - 0:29
you're summer to my winter heart.
pilar et alto ;
Il voudrait pouvoir la faire danser, rêver, retrouver un vrai sourire. Pas ceux qu'il voit si souvent se dessiner sur son visage de lumière. Ces sourires qu'elle offre comme un bouclier, persuadée de pouvoir berner son monde en riant jusqu'à faire trembler les nuages. Pilar, tremblement de terre, foudre des orages d'été, pluie glaciale des vents d'hiver … responsable de toutes les peines du monde et gardienne des maux de chaque Sisters qu'elle enlace sans leur dire qu'elle souffre de les aimer tous, si fort, alors qu'eux ne la méritent pas. Elle réanime son corps un peu éteint. S'il l'avait pas ramassé dans cette ruelle, il serait encore accoudé au bar, attendant qu'on vienne le voir pour causer un peu et le sortir de sa bulle. L'Oncilla, féline et indélicate, danse contre lui, réchauffe son être de quelques mouvements. Elle est le cœur de la Casa sous forme humaine. Brûlante, battante, vivante, amochée mais pleine de rêves surréalistes. Une force inébranlable dans toutes ses failles qu'Alto sent se heurter aux siennes. Pilar Vizconde. Amour des Sisters. Trésor aux mille histoires qu'il emporte parfois avec lui au bout de la nuit. Elle tourne sur elle-même et c'est instinctif, un événement naturel ; les regards ne voient plus qu'elle. Nul besoin des néons et des costumes inconfortables pour être le soleil des ces murs usés et fatigués, criblés de balles, gorgés de silence et de vérités parfois difficiles à attendre. Pilar est le renouveau, la mort d'Orion n'a pas posé sur elle son encre noire et sale.
Quand elle lui demande où il pourrait l'emmener, Alto pense à tout mais aussi à rien. Car il porte sur ses épaules et son visage l'odeur des types qui n'ont rien à offrir et le souvenir des nanas persuadées de pouvoir un jour le changer et être heureuses à ses côtés. Mais le Sisters, à l'image de sa famille, consume le bonheur du bout des lèvres. Ses caresses sont sales, douloureuses, amoureuses parfois mais si maladroites et brutales. Alors il lui sourit. Désabusé. Nul'part … tu finirais par r'venir ici. Son cœur serait un trou béant, partagé en sept parts égales qu'elle perdrait en s'en allant avec lui car Alto n'aurait jamais la capacité de combler la présence si vivante et intense de ses frères. Son nez effleure le sien, guidé par l'envie de l'embrasser sans se soucier des siens. Pourtant, malgré l'ivresse de l'alcool et du parfum de Pilar, le cowboy lutte encore un peu.
Son prénom roule sur sa langue. Pilar l'enivre et lui reste là, souriant, provocant et égoïste dans son besoin excessif de ne l'avoir que pour elle. Il pense à l'embarquer à l'étage, loges des filles mais aussi lit de secours des Sisters. Ce serait la traiter comme elle ne le mérite pas mais plus le temps passe et plus les frontières deviennent floues. Celles du bien et du mal, du respectable et de l'indécence. Sa main se redresse dans son dos alors qu'il exerce une pression pour la ramener contre lui. Pilar lui semble minuscule mais quand il l'embrasse, l'Oncilla embrase l'entièreté de son âme. Elle se fait reine de ses désirs, endosse le rôle sans difficulté. Il serre légèrement sa nuque et l'embrasse avec fougue. Son goût au bord des lèvres impriment rapidement son âme, comme toutes les autres fois avant celle-là. Alto la redécouvre. T'es pas à nous Pilar. Il replace une mèche de cheveux brune derrière son oreille qu'il a fait devenir rebelle en l'embrassant sans la prévenir. Tout est si fragile en ce monde que la faire prisonnière de leurs cœurs carnivores ne ferait que la dissoudre entre leurs doigts de cowboys sans manières. Tu l'seras jamais vraiment tant que tu laisseras une part de toi dans cette ruelle. Sa main contre sa joue, malgré le son de la musique, le claquement des rires dans l'atmosphère, sa voix grave caresse les traits de son visage. Cela le torture. Depuis si longtemps. Elle, ange écorché à la bouche cousue. Il sait que Pilar refusera une fois de plus de lui offrir un nom pour empêcher la noirceur de les encrasser tous mais Alto tente, comme à chaque fois qu'il se fait trop saoul. Cette sensation de ne rien pouvoir faire le ronge et la beauté féline ne sait pas ce qu'elle laisse moisir en lui. Le regard d'Alto se voile, malgré ses sourires et sa main qu'il descend sous sa jupe, le cowboy se consume de colère. Tandis qu'il dépose ses doigts contre sa cuisse afin de soulever sa jambe et la ramener contre lui, le blond ne la lâche pas du regard, bestiole aliénée par sa beauté mais toujours tiraillée par ce connard qui l'avait amoché sans qu'il ne puisse rien faire. Qu'est-ce qui t'fait si peur ? Se donner totalement à eux ou tirer un trait sur une partie de son passé ? Il n'entend plus rien. Ni la musique. Ni les rires. Pas même les cris. Il ne voit qu'elle.