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HAZEL&CÁEL » How can it be that my memories are more alive than I am ?


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MessageSujet: HAZEL&CÁEL » How can it be that my memories are more alive than I am ? HAZEL&CÁEL » How can it be that my memories are more alive than I am ? EmptyVen 19 Fév - 20:47


Il joue intentionnellement les prolongations à la bibliothèque.
A ce stade, même lui ne parvient plus à se persuader du contraire ; le regard de Lyam, en charge des inventaires, lui hurlent cette vérité derrière ses sourires timides, qui ne savent pas trop comment interpréter ce changement brutal face à son implication habituellement discrète. Cáel s’apparente à une créature que seuls les enfants venus en ces lieux pour écouter une histoire paraissent en mesure d’invoquer –un fantôme ou un mauvais sort, difficile à déterminer. En trois ans, il n’a jamais manqué une seule rencontre planifiée en amont avec les gérants, loyal à ses engagements mais surtout fidèle aux sourires édentés qu’il collecte parfois au détour de quelques pages tournées. Il vient autant pour eux que pour lui, en réalité. Tout comme il file ce soir un coup de main au dernier employé de la mairie encore présent non dans le seul but de l’aider, de se rendre un peu utile, mais parce qu’il ressent le besoin de s’attarder. Il s’empare de chaque prétexte, le transforme en excuse pour rester un peu plus longtemps entre ces murs couverts d’ouvrages et imprégnés de souvenirs aux saveurs incendiaires du passé. Se fichant de torturer le temps, de défigurer les secondes ruisselant entre les rives fendues de la réalité. Et enchainant égoïstement l’homme qui se montre si patient à ses côtés, l’empêchant peut-être de retrouver famille, amant ou repos dans la chaleur de son foyer. Lorsque ce dernier lui propose de le raccompagner, terrassant le silence tranquille au sein duquel ils évoluaient jusque-là (Lyam ne cherche jamais à forcer la conversation, un trait qu’il apprécie), l’Américain comprend qu’il a suffisamment tiré sur la corde, et abusé de sa gentillesse, même si ce n’était pas son intention première, mais une conséquence inévitable de son attitude si individualiste.
Alors il le libère. Il argue habiter non loin, et préférer une balade, l’occasion de se dégourdir les jambes après ces longues heures dépensées à l’intérieur, dans le confort chaleureux de ce refuge.
Le bibliothécaire n’insiste pas, lui souhaite une bonne soirée avant de se diriger vers sa voiture. Peut-être parce que cela l’arrange, dans le fond, de ne pas avoir à esquisser de détour, ou endurer sa présence un peu plus encore, même si la notion de simple proposition par politesse ne trouve pas vraiment de sens aux yeux de Cáel. Peut-être a-t-il simplement entendu le besoin de solitude, lui qui ne semble pas interpréter ses distances comme des attaques ou des fuites, mais pour ce qu’elles sont en partie : des reflets déformés de son indifférence pour ceux qui l’entourent.
Cette même indifférence qui vacille et se fissure lorsque cédant aux murmures renfrognés de ses côtes toujours douloureuses, il ne prend pas le chemin des sous-sols poisseux de sang pour enterrer ses ombres dans les cris des autres, mais s’apprête à entrer dans ce bar pour noyer minuit au fond d’un verre.

S’il ne l’avait pas entendue rire en chancelant sur ses jambes interminables, les notes palpitantes dans le froid terne de l’hiver, il ne l’aurait certainement pas même remarquée. Entre les obscurités ménagées par la lumière filtrant depuis les baies vitrées de l’établissement, et la haute silhouette d’un homme si proche d’elle qu’il semble la dévorer, elle polarise son attention avec une intensité dont elle ne devrait pas pouvoir s’arroger les pouvoirs.
Ce n’est pas qu’elle –c’est bien là le problème.
Le fantôme d’une autre danse et virevolte au cœur des brasiers qu’abrite Hazel, emmêlée aux longues mèches qui dégringolent dans son dos, empêtrée dans la valse ivre de ses sourires. Prisonnière de sa vision dès qu’il dépose son regard sur elle. La ressemblance physique, réelle bien que terriblement discutable, n’incarne pas le piège que sa présence lui tend : ce sont les similarités bien plus discrètes, si éthérée au toucher, qui lui saute à la gorge dès qu’elle s’enflamme en donnant vie à son Pays Imaginaire, ou se fond un peu trop rapidement dans le pétillant des bières qu’elle enchaine sur ce comptoir qui les a vus se retrouver quelques fois, libre mais enchainée, un pied dans l’intangible, l’autre cadenassé à ce monde qui ne tourne pas rond.
Il pourrait se détourner.
Si elle avait été une autre, ses prunelles n’auraient pas même tenté de l’attraper.
Rentrer dans ce bar, et rincer ses pensées dans le whisky, polluant à intervalles réguliers ses poumons accros à la nicotine et toutes ces saletés que les industriels condensent en une seule cigarette.
Il le pourrait.
Pourtant, lorsqu’il note la main fermement nouée de l’acolyte de l’étudiante autour de son bras, la colère lui explose au visage sans émettre un seul signe avant-coureur. Elle détonne, et ne lui laisse rien. Le souffle de l’explosion pulvérise toute apathie dans ses veines, réduit au silence ses autres émotions si paresseuses, et mord violemment sa nuque raide ; elle rend ses poings encore abimés fébriles et vengeurs, affamés. La pensée rationnelle qu’elle n’est peut-être pas si alcoolisée que cela –et donc potentiellement capable d’émettre son consentement de manière raisonnée- s’effrite et disparait, anéantie par la violence de cette rage qui l’assiège, le gouverne en tyran totalitaire.
Des prédateurs comme celui-ci, Cáel en a vus tellement trainer dans le sillage d’Erin, guettant les instants où les substances qu’elle s’injectait dans les veines la rendrait aussi malléable et réactive qu’une poupée de chiffon.
Faire la part des choses n’est qu’une connerie –une illusion que son cœur fracasse.
Ses jambes comblent la distance en quelques foulées déterminées ; il arrive dans le dos de la brune, et l’inconnu ne peut manquer son approche, se fige soudainement.
Peut-être dispose-t-il d’un minimum d’instinct de survie –ou bien est-ce la surprise qui le déstabilise, lui qui pensait peut-être sa proie acquise ?
Déposant une paume sur l’épaule d’Hazel pour stabiliser l’équilibre incertain de cette dernière, et peut-être aussi pour s’ancrer à quelque chose (un quai ivre au parfum capiteux du passé –quel choix délétère), il dévisage l’autre homme avec hostilité.
« Tu n’as pas l’impression qu’elle a un peu trop bu, par hasard ? »
Les traits fermés, il dépose un regard brodé d’ombres sur elle, la contemple autant qu’il lui intime de faire preuve d’un peu de lucidité malgré l’euphorie qui lui embaume le crâne, découd ses pensées.
« Et avant de me demander si je suis son amant ou son frère, tu ferais bien de déguerpir. » conseille-t-il à l’inconnu, les intonations glacées et pesantes de menaces tues.
Quelque chose se fissure dans le silence mort régnant entre ses côtes.
Tenter de sauver une morte à travers ces prunelles aux automnes vandalisés et liquoreux… Quelle folie.

@Hazel Darling HAZEL&CÁEL » How can it be that my memories are more alive than I am ? 4094401142
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MessageSujet: Re: HAZEL&CÁEL » How can it be that my memories are more alive than I am ? HAZEL&CÁEL » How can it be that my memories are more alive than I am ? EmptySam 20 Fév - 11:38



Spend my days locked in a haze trying to forget you babe. i fall back down.

I eat my dinner in my bathtub then I go to sex club watching freaky people gettin' it on. It doesn't make me nervous If anything I'm restless. Yeah, I've been around and I've seen it all.

◊ ◊ ◊

tu fais de la merde. tu touches le fond. comment t'es arrivée là, tu ne sais pas vraiment. ton myocarde tente de se faire la malle à travers ta poitrine, tout autour de toi est flou. t'aurais pas dû sortir seule ce soir. t'aurais pas dû autant boire hazel parce qu'après tu ne te rappelles plus. des gens que tu as rencontré. de ce que tu as fait. de nombreuses fois tu t'es retrouvée dans les bras d'inconnus lorsque l'aube pointait son nez. alors honteuse tu te rhabillais en silence pour mettre les voiles. fuyant la réalité. t'es abîmée, tu souffres. chaque foutu jour de l'année. t'as jamais de répit, tu suffoques en permanence. les limites de ta cage dorée brûlant tes ailes atrophiées. t'es qu'un stupide volatile à qui l'on a interdit de voler. ça gronde en toi, ça te grignotes intérieurement. ressentiments qui te consument, t'empêchent d'avancer. tu fais du surplace depuis des années, incapable d'avancer. incapable de renoncer. à ta famille, à neverland mais surtout à lui. peter, peter, peter. trop souvent les larmes roulent sur tes joues quand t'y penses. princesse déchue, kidnappée, dans une haute tour enfermée. furieux dragon gardant l'entrée, exeter comme contrée. ton existence misérable à tout d'un conte pour enfants. un conte de fée à qui il manque le happy-ending, la fin que tout le monde attend. non vous êtes comme roméo et juliette, les amants maudits. comme bonnie et clyde, sid et nancy.

accoudée contre la porcelaine d'un lavabo abîmé, tu contemples ton reflet. tu te jauges sans la moindre pitié. t'es misérable toi et tes grands yeux tristes. t'es franchement pathétique. tu sors un pochon coloré de ton sac à main, t'en sors quelques pilules. ton salut reposant dans quelques gélules. la chimie pour t'apaiser. en cas d'urgence, d'anxiété. quand tes démons te beuglent à l'oreille de tout arrêter. t'avales ton ecstasy d'un trait. elle roule sur ta langue et disparaît. dans quelques instants tout ira mieux. tu le sais. tu ne penseras plus à killian, ni à londres et tout ce qui peut bien te manquer. tu ne penseras plus à la médecine, à la musique. à l'échec que tu peux être. la porte des toilettes s'ouvre et te ramène à l'instant présent. tu récupères tes affaires et repart de façon peu assurée sur tes deux pieds. les talons c'est joli mais c'est loin d'être pratique en soirée. ça t'aurais mieux fait d'y penser parce que là t'es bien partie pour te casser les deux chevilles. finir aux urgences, tomber sur ton père. mhh pas un bon plan, tu préfères clairement éviter. dans ton brouillard, t'arrives néanmoins à retrouver le bar. mission réussie! tu te stabilises, jettes un œil à l'assemblée. tu changes à chaque fois d'endroit, pour éviter de te faire repérer. que le bruit s'ébruite que la fille darling en plus d'être alcoolique s'avère être une camée. là tu te ferais atomiser. on pourrait retrouver des morceaux de toi aux quatre coins de ce bled pommé. oui papa darling est pas du genre à se retenir lorsqu'il est pas content t'en as déjà fait les frais.

"j'te paye un verre? le tien à l'air cruellement vide." c'est que ça t'aurais presque fait sursauté. ça te tires de ta montée que tu prenais pourtant le temps d'apprécier. un gars se tient à tes côtés. t'hoches la tête, un verre ça se refuse genre jamais. t'as pas besoin d'attendre avant qu'on te recharge en whisky. "merci, c'est gentil." il s'installe à tes côtés, vous trinquez. tu trempes tes lippes dans le liquide ambré. douce brûlure descendant l'intérieur de ta trachée. t'aimerais vraiment pas voir l'état de ton foie. il doit être sacrément dégueulasse vu tout ce que tu bois. on ne vit qu'une fois n'est-ce pas? le gars t'ayant rejoint se présente, te présente sa main à serrer. la pulpe de tes phalanges effleure la sienne avant qu'il ne vienne les attraper. "t'as de jolies mains, tu dois en prendre soin!" en même temps vu le boulot que tu fais, tes mains ont tout intérêt à être parfaites, immaculées. "déformation pro tu m'as grillée." vous vous mettez à parler, les verres se vident rapidement. trop peut-être, t'en as perdu le compte. la défonce te fait rire gaiement. insouciante. tout s'est envolé, tout ce qui pouvait te chagriner. t'es légère maintenant et ça fait du bien. de respirer sans que ça ne fasse trop mal. de pouvoir faire taire la cacophonie dans ton crâne. tu rassembles tes affaires, bien décider à rentrer. tu peux le faire, tes pieds ont un gps intégré. kevan, enfin c'est comme ça qu'il a dit qu'il s'appelait propose de te ramener. une de ses mains autour de tes hanches vient se nouer. tu lui assures que ça va et que tu peux tout à fait te débrouiller mais tu manques de te ramasser sur le plancher. sa prise se fait un peu plus forte, il se veut plus insistant et toi tu ris bêtement. presque aux éclats. "allez viens, on va chez moi. on va s'marrer tu verras. j'habite juste à côté." vous faites quelques pas mais surtout du surplace. parce que t'es en pleine montée, que t'es raide à chier. tu pourrais marcher sur les mains si tu le voulais. rien ne peut t'arrêter. .

"tu n’as pas l’impression qu’elle a un peu trop bu, par hasard ?" morsure gelée contre ton épaule brûlante. ça te percute jusque dans ton estomac. tu la connais, cette grosse voix. t'as à peine tourné la tête que ses grands yeux sombres te tombent dessus. oups. un doigt sur la bouche, t'intimes à ton camarade de soirée de faire non de la tête. t'es une gamine wendy. "et avant de me demander si je suis son amant ou son frère, tu ferais bien de déguerpir." toi tu sais toi tu sais. "bah c'est faci..." t'ouvres la bouche pour argumenter mais tu la refermes aussitôt. ton partenaire de beuverie lui semble prendre ses jambes à son cou et disparaît. sans même te dire aurevoir, ce qui n'est pas très gentil. tu te retournes et fait voler ton point fragile contre la grosse épaule de cáel. évidemment, tu te fais mal. quelle idée d'avoir d'aussi gros bras. "mais! je vais rentrer toute seule maintenant c'est pas sympa. et si je voulais pas être toute seule hein hein?" tu te mets à râler. tu te renfrognes, bien décidée à bouder. puis d'abord qu'est-ce qu'il fait là cáel? pourquoi il est pas venu boire avec toi avant que tu ne te fasses aborder par un relou de qualité? "j'ai pas trop bu d'abord, j'suis capable de t'expliquer comment on resèque une tumeur d'un lobe temporal si tu veux." les yeux fermés! quand t'es comme ça c'est dur de te raisonner. dur de te faire piger la réalité quand t'es dans tes mauvaises soirées. énervée, tu décides de sortir fumer. "tu m'laisses passer ou tu m'emmènes sur ton dos devant tout le monde?" que tu demandes très sincèrement. mais t'attends pas, tu te fraies un chemin jusqu'à l'extérieur alors que t'es pas franchement habillée. tu t'en fous, t'as le sang chaud tant que t'es éclatée. une cancéreuse trouve la flamme de ton briquet. fait chier.

@Cáel Sweeney HAZEL&CÁEL » How can it be that my memories are more alive than I am ? 2453064100

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