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MOIRA&CAEL » No lie in her fire.


all monsters are human. :: 'til her daddy takes the t-bird away. :: archive des rp.
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MessageSujet: MOIRA&CAEL » No lie in her fire. MOIRA&CAEL » No lie in her fire. EmptyVen 19 Fév - 20:52


La cigarette qui grille contre ses lippes tatouées d’ecchymoses ne distille plus aucune saveur sur ses papilles. Cáel la laisse se consumer entre ses phalanges rafistolées au sparadrap, témoins visibles d’un énième combat, et observe parfois sa cime brûlante petit à petit s’effriter dans la nuit aux fragrances si froides. L’odeur goudronneuse du tabac continue de lui bercer les sens tandis que la présence calme et solide de Rex se mêle à la sienne ; parfum qui restera incrusté entre les fibres de ses vêtements quand il rentrera, et que le vide de son appartement lui reprochera de sentir le cendrier froid une nouvelle fois.
Peut-être appellera-t-il alors Joyss, s’il n’est pas trop tard à Chicago. Ecouter le timbre réconfort de sa voix, prendre quelques nouvelles, et espérer que cette fois-ci, les intonations plus juvéniles de Rory s’emmêleront aux siennes. S’il raconte sa dernière aventure culinaire avec le pudding de Noël qu’il a tenté de réaliser il y a quelques semaines dans une tentative maladroite de comprendre les traditions anglaises, entendra-t-il le carillon de son rire ? (Il commence à oublier les notes de ces sons de joie, et cela le terrifie.)
En raccrochant, il se voilera à nouveau la face, menacera son cœur avant que ce dernier n’ose exprimer le manque qui lui bouffe l’âme –ce manque d’elle, d’elles. Mais le silence ne parvient que rarement à le museler, allié peu efficace, traitor in disguise.
C’est le risque.
L’absence laisse trop de place aux différentes saisons des souvenirs et aux regrets cuisants.

Il descend les escaliers qui mènent aux chambres à l’étage en accordant un signe d’apaisement au molosse qui en garde les prémices ; il a jeté le client récalcitrant par la sortie de secours, préférant cette discrétion-là, en prenant soin d’imprimer ses traits dans sa mémoire. Il ne doute pas que l’autre homme se souvienne de lui, car la peur possède ce pouvoir de retenir certaines expériences sur le long terme bien plus efficacement que n’importe quelle autre émotion. S’improviser physionomiste lorsqu’on porte si peu d’attention aux autres au quotidien, cela demande plus d’efforts que Cáel ne le pensait, mais après quelques années, la profession commence à déteindre sur ses habitudes.
C’est peut-être pour cela qu’au détour du bar qui se vide lentement, il reconnait cette cascade d’or ruisselant sur des épaules menues.
Comment a-t-elle pu vaincre Rex, celle-ci ? A moins qu’il n’ait pris sa pause, laissant la garde des portes du Devil’s Den à l’un de leurs collègues moins regardant ?
Ses traits se froissent d’un mélange de mécontentement et de mauvaise humeur. Cáel avale la distance qui les sépare à grandes enjambées, s’immisçant aux côtés de la jeune femme sans s’embarrasser de manières supplémentaires. Ses paumes interceptent le verre que le barman vient de lui servir ; l’Américain lui accorde un regard sombre qui le fait sagement battre en retraire. Puis ses iris plongent sur celles de la petite fée de feu, qu’il a croisée plusieurs fois ces dernières semaines au détour des rayons de la librairie où il s’est construit quelques habitudes.
« Je pense que tu t’es perdue, Alice. » déclare-t-il, le ton bas mais catégorique, vide de la moindre malice.
Le visage de la blonde se froisse déjà –elle l’a reconnu, il le sent.
Il se fiche bien qu’en Angleterre, on serve légalement des verres à des gosses qui viennent tout juste de fêter leur dix-huitième printemps. Pas ici.
Pas alors qu’il y a trop de gamines de son âge qui s’offrent à l’étage, et que n’importe quel badaud un peu trop saoul pourrait la confondre avec l’une des créatures enchainées aux Irlandais.
« Ce n’est pas un endroit pour les petites filles, ici. »
Plus infantilisant que ça, il peut difficilement faire.
La jeunesse cause bien plus de problèmes entre ces murs aux couleurs du vice qu’elle n’en résout.

@Moira Fitzgerald MOIRA&CAEL » No lie in her fire. 4094401142
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MessageSujet: Re: MOIRA&CAEL » No lie in her fire. MOIRA&CAEL » No lie in her fire. EmptyVen 19 Fév - 22:15

« J'ai vraiment l'air d'une pute ? C'est lassant, à la longue. » grommelle-t-elle en levant les yeux au ciel alors qu'elle repousse violemment un homme suffisamment laid pour devoir se trouver une fille dans un endroit comme celui-là. Moira ne comprendra jamais, d'ailleurs, qu'on puisse payer pour un service offert gratuitement dans les bars miteux de la ville, alors qu'il ne suffit probablement que d'attendre quelques heures de plus - et plusieurs cocktails plus tard - afin de récupérer une fille pour la soirée. La raison lui échappe, mais parfois, elle se dit que l'interdit les enflamme peut-être, que l'anonymat des relations éphémères suffit à faire basculer la balance déjà chancelante.

Ce n'est pas la première fois qu'elle met les pieds au Devil's Den et ce n'est sûrement pas la dernière, mais la gamine se dirige aussitôt vers le bar afin de se hisser sur un tabouret. « Vodka canneberge, s'il te plait. » Le barman semble considérer l'option de lui demander ses cartes d'identité, mais choisit de faire confiance aux colosses qui se trouvent à l'entrée et qui les lui ont probablement déjà demandées. Il semble suffisamment occupé puisqu'il disparaît de l'autre côté du bar et que la jeune fille sort aussitôt quelques billets pour les poser devant elle. Puisqu'elle a laissé son manteau au vestiaire, la blonde n'est désormais vêtue que d'un débardeur pâle à fines bretelles et d'un jean, ce qui contraste fortement avec toutes ces filles qui déambulent à moitié nues.

Un soupir quitte ses lèvres lorsqu'elle devine la silhouette large et haute d'un homme qui se dirige vers elle d'un pas sûr alors qu'elle fait pivoter son tabouret pour lui faire face.

« Moira. » lance-t-elle instinctivement alors qu'elle reconnait dans les traits de son visage et dans la carrure de ses épaules l'homme qu'elle a déjà croisé quelques fois à la librairie où elle a définitivement élu domicile. Vexée par les propos du gardien de sécurité alors qu'il semble considérer qu'elle n'a pas l'âge de se trouver là, la blonde soupire et lève les yeux au ciel lorsqu'il intercepte le verre qu'elle attendait sagement depuis quelques minutes déjà. « Sérieux ? Tu crois quoi, que je vais te vomir dessus quand j'aurai trop bu ? J'ai commandé un cocktail de fille, un truc que t'aimerais pas et qui n'est même pas si fort que ça vu qu'il met plus de glaçons que d'alcool dedans. » s'indigne-t-elle avant de relever le menton vers lui, visiblement agacée.

Elle comprend le principe, bien sûr, puisqu'elle pourrait probablement causer des ennuis et qu'il devrait alors gérer les désagréments occasionnés, mais elle est trop bornée pour quitter l'endroit maintenant alors qu'elle vient presque tout juste d'arriver.

« C'est comme ça que vous traitez les clients, ici ? Je vais devoir en glisser un mot à mon père, je ne suis pas sûre qu'il apprécierait. Il le sait ? » demande-t-elle alors qu'une moue presque désolée étire les lèvres très légèrement maquillées.

Lentement, elle se relève alors qu'elle redresse le menton vers lui et qu'elle plonge ses iris dans les siennes, volontairement provocatrice. L'homme est beaucoup plus grand qu'elle - tout comme Rex, d'ailleurs - et sa carrure est telle qu'il semble avoir trouvé le travail idéal auprès de son père. Elle peut aisément imaginer l'aisance avec laquelle il peut probablement dissuader la pire des crapules de commettre ici des rebondissements qu'il n'apprécie visiblement pas. Le gardien est séduisant - et ce, même s'il s'avère un peu moins avenant que Rex - et Moira serait complètement folle de ne pas le trouver à son goût, si bien qu'elle lui offre un sourire mutin, se mordille discrètement la lèvre.

« Cináed O'Reilly. » lance-t-elle simplement alors qu'elle plisse un peu le nez et que la tête blonde s'incline légèrement sur le côté. « Mon père, je veux dire. » Fière de son coup, la jeune fille se retourne vers le bar afin d'y poser les coudes et ainsi demander à ce qu'on lui rende son verre.
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MessageSujet: Re: MOIRA&CAEL » No lie in her fire. MOIRA&CAEL » No lie in her fire. EmptyJeu 25 Fév - 14:30


Que peut-elle bien faire dans un endroit pareil ?
Le Devil’s Den n’a rien des bars branchés que les jeunes de son âge aiment généralement côtoyer, pas même l’apparence –rien ne trompe dans ses parures sobres qui n’attirent pas l’œil, authentique et vrai vis-à-vis de ce que son nom promet sans fioritures : vices et luxure. L’établissement n’accueille pas des hordes d’étudiants en quête de fête et d’ivresse, ne dispose pas des écrans géants qui réunissent des supporters bruyants autour du match de leur équipe de foot ou de rugby, ne disperse aucune ambiance chaleureuse et accueillante dans l’air, et n’étale pas les horaires de ses happy hours sur son palier de bitume ou au gré des posts ravis de ses clients sur les réseaux sociaux. Il existe bien mieux pour passer une bonne soirée, à l’âge qu’elle a.
N’a-t-elle donc pas compris, en survivant aux deux cerbères qui gardent cet antre du diable, qu’elle ne pouvait pas espérer s’y sentir à sa place –pire, qu’elle risquait peut-être d’y abimer quelques plumes ?
Autour d’elle, presque qu’aucune femme. Les rares qui viennent au contact des clients possèdent les apparats des fauves languissants, prêts à s’offrir pour mieux dévorer le contenu de leurs portefeuilles, participant malgré elles à enrichir l’organisation qui les tient en laisse, prédateur insatiable pour lequel elles n’incarnent que des proies utiles qu’il dévorerait une fois leur date de péremption atteinte ou si elles ont le malheur (la folie ?) de se rebeller.
Qu’est-ce qu’une gamine qui travaille au sein d’une librairie insignifiante peut venir cueillir entre ces cloisons clairement hostiles ?
Cáel n’en sait rien –et ne désire pas vraiment comprendre, tant qu’elle débarrasse le plancher avant qu’elle n’attire plus de problèmes qu’elle n’en vaut la peine.

Le verre dégueule une canneberge sur le comptoir, résistant mal à l’assaut catégorique de son geste. L’Américain n’y accorde aucune attention, ses iris assombris burinés sur les traits de Moira.
Elle corrige spontanément sa référence à Alice au Pays des Merveilles –il se souvient très bien de son prénom, en réalité, mais ne commente pas, persuadé qu’elle utiliserait le moindre prétexte pour faire durer cette joute verbale déjà trop longue à son goût. Il se fiche de savoir ce qu’elle boit, et encore plus qu’elle n’ait pas l’intention de dégueuler sur ses chaussures comme si cela pouvait lui accorder un sursis au Devil’s Den. Qu’elle s’agace ou se renfrogne, qu’elle se sente piquée à vif ou tente une embuscade, l’issue demeurera la même à ses yeux.
Elle n’a rien à faire ici. Point barre.
Le visage fermé, il l’observe sans ciller ; ses prunelles s’aiguisent lorsque son caractère se tempère et qu’elle devient presque mielleuse, mentionnant la qualité du service comme s’il était serveur au restaurant ou vendeur dans un commerce, avant d’évoquer, avec une innocence feinte, son père.
Eh bien quoi, son père. Il possède les murs, peut-être ?
Ave son accent clairement Irlandais, elle pourrait bien être fille d’un homme qui travaille ici –mais dans ce cas, il doute que son paternel la laisse pénétrer le Devil’s Den. Quel genre de géniteur supporterait de voir sa petite princesse dans un repère pour mafieux et prostituée ?
« Ton père… » répète-t-il simplement, les intonations apathiques et indifférentes.
Pour bien lui faire comprendre que cela ne change rien, qu’elle soit fille de ou non. Qu’est-ce qu’elle pense provoquer en lui racontant cela ? De la peur ?
Quelle blague.
Mais fière du stratagème qu’elle vient de dénicher, elle se redresse comme une flamme s’élevant vers le ciel, et lui assène ce qu’elle espère peut-être être le coup de grâce.
O’Reilly.
(Bien sûr, il fallait que ce soit le patron –se sentirait-elle si intouchable s’il s’agissait d’un pion lambda et remplaçable de la Mob ?)
Surpris mais pas décontenancé, Cáel fronce les sourcils, et n’oublie pas son but premier, accueillant d’un regard noir le mouvement du barman vers un nouveau verre –ce dernier bat en retraite, et s’éloigne pour s’occuper des autres clients.
« Tu es peut-être sa fille, comme tu le prétends, mais cela m’étonnerait beaucoup qu’il soit ton père, assène-t-il avec sang-froid, le timbre calme, sans vague. Tu n’es pas une O’Reilly. »
Et pour un Irlandais dont le clan affiche fièrement son sang mafieux depuis de longues générations, ne pas donner son patronyme à sa descendance n’est pas une preuve de protection, mais bien la négation de tout lien filial. (Cael connait cette rengaine par cœur –il a suffisamment côtoyé de clans d’Irlandais appartenant à la Mob pour en connaitre les us et coutumes.)
« C’est ta façon de lui prouver que tu existes, de venir ici ? »
Le ton badin, presque ennuyé. Il ne se montre pas curieux ; il cherche ses failles, supposant qu’elle ne réagirait peut-être pas aux menaces ou au mépris.
Et il attaque, sans le moindre remord.
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MessageSujet: Re: MOIRA&CAEL » No lie in her fire. MOIRA&CAEL » No lie in her fire. EmptyMer 10 Mar - 4:48

« Oui. Mon père. » répète-t-elle avec un sourcil froncé alors qu'il semble ne pas la croire ou se foutre complètement de ce qu'elle peut avoir à dire pour se défendre. Elle a le droit d'être ici, elle a le droit de commander ce qu'elle veut et ce n'est certainement pas lui qui l'empêchera de le faire, même si son regard sombre et menaçant se plante dans le sien. Lorsqu'elle se retourne pour récupérer son verre, mais que le barman bat en retraite sous les prunelles agressives de l'homme, Moira lève les yeux au ciel et prend une longue inspiration pour ne pas s'énerver avant de reporter toute son attention sur lui.

Elle n'a pas le temps d'ouvrir la bouche qu'il poursuit sur sa lancée alors que les mots lui abîment le coeur et qu'elle tente de conserver un air neutre.

« Baiser sans protection, c'est ce que ça fait. Je pensais pas t'apprendre ça, quand même. » lance-t-elle, virulente, alors qu'elle soutient son regard, qu'elle le met presque au défi de continuer sa tirade, comme si les mots qu'il prononce ne lui font rien du tout. Elle le déteste déjà d'avoir su mettre un doigt sur une dynamique familiale compliquée sans même la connaître, se dit qu'il doit avoir côtoyé pas mal de familles influentes pour comprendre d'un seul coup d'oeil cette guerre qui fait rage. « Je ne suis pas une O'Reilly parce qu'il ne savait pas que j'existais. » avoue-t-elle néanmoins, rudement, pour lui faire comprendre qu'il n'a pas encore tout saisi, qu'il peut bien faire le fier et lui balancer des vérités à la gueule, mais qu'elle n'est pas prête à abdiquer aussi rapidement. « Et tu ne sais pas de quoi tu parles. Je ne prétends rien. » boude-t-elle avant de se hisser sur un tabouret, ne serait-ce que pour lui signifier qu'elle ne compte pas partir tout de suite, qu'importe ce qu'il en pense. Énervée, Moira ne le quitte pas des yeux, soupire longuement afin de lui faire comprendre que son comportement ne lui plaît pas et qu'elle en a marre. Marre qu'on la prenne pour une enfant, marre qu'on lui dise qu'elle n'a pas de père, marre qu'on la regarde comme si elle n'était pas à sa place alors qu'elle a le droit d'être là autant que n'importe quel gars poussant les portes du Devil's Den.

La question du gardien de sécurité lui soutire un nouveau haussement de sourcil, mais cette fois, la jeune fille est très sérieuse lorsqu’elle ouvre la bouche pour s’adresser à lui.

« Oh, il sait que j’existe. Il s’en fout, juste. Le déni, tu comprends ? »

Elle aimerait que Cináed comprenne qu'elle n'a pas fait tout ce chemin pour qu'on lui ferme la porte au nez, qu'elle compte bien rester et s'acharner jusqu'à ce qu'il l'accepte dans sa vie, mais parfois, elle se dit que c'est peine perdue, que l'irlandais la repoussera encore et encore jusqu'à ce qu'elle soit dans un avion à destination de Dublin.

Elle relève le menton vers lui, plisse légèrement le nez alors qu'elle l'observe, qu'elle jauge chacun de ses mouvements.

« Par contre, tu vas arrêter de jouer au père et tu vas lui dire de me préparer mon cocktail. » ordonne-t-elle alors qu'elle désigne d'un léger signe du menton le barman qui n'osera jamais la servir tant et aussi longtemps que le colosse ne lui donnera pas la permission de le faire. « J'ai l'âge, tu veux voir mes cartes ? Tu ne peux pas commencer à refuser des clients comme ça, c'est mauvais pour le business. » souffle-t-elle alors qu'elle se relève et qu'elle lui laisse le champ libre pour s'avancer vers le jeune homme qui se trouve derrière le bar et qui s'occupe de deux autres clients.

Elle se souvient de l'avoir déjà croisé deux ou trois fois à la librairie alors qu'elle n'a même pas deux semaines de travail à son actif, si bien qu'elle considère que l'homme qui lui fait face est plus intelligent que ce qu'il veut bien laisser paraître en jouant des gros bras pour assurer la sécurité de cet endroit.

« Toi, je te demande pas pourquoi tu travailles ici alors que tu pourrais être ailleurs et que t'es même pas irlandais. » le provoque-t-elle à son tour avant de poursuivre rapidement sur sa lancée, bien décidée à obtenir exactement ce qu'elle veut. « Alors essaie pas de me comprendre.  »

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