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j'aurais dis non (moira)


all monsters are human. :: 'til her daddy takes the t-bird away. :: archive des rp.
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MessageSujet: j'aurais dis non (moira) j'aurais dis non (moira)  EmptySam 6 Mar - 0:56

La cigarette aux coins des lèvres à ce regard qui s’élève sur les devants d’une villa riche et ostentatoire, la musique s’en échappe lourdement aux cris rires des invités estampillés aux quatre coins de la propriété. Et adossé contre la carlingue de la bagnole, ombre sinueuse dans les relents âcres de la nuit, Sloan mire les gamins qui se pressent en rires sur les devants de la demeure. Désabusé bien qu’emmerdé, il laisse le temps filer à son paquet de cigarettes qu’il s’enfile, pas pressé d’aller tirer le cul de la progéniture de Cináed de ce bordel. Clairement pas venu dans ce trou perdu pour jouer au baby -sitter.
Balançant le mégot à ses pieds, énième de la soirée, à la veste qu’il réajuste, c’est lentement qu’il déloge sa stature de la carlingue froide de la voiture pour emprunter l’allée de la villa. De dalles blanches aux rosiers parfaitement taillés, le détail poussé jusqu’au nain de jardin, Sloan hausse un sourcil tout en se promettant de dire à Cin d’aller se faire foutre avec sa gosse.
Il veut pas la voir. Pas lui parler. Pas la regarder. L’erreur d’un soir. A la contempler au petit matin, délicieuse et échevelée. A ce plaisir rongeant ses chairs, son parfum imprégnant sa barbe, aux regards perdus le long de ses courbes, le corps emprunté de sommeil à ses fesses nues dévoilées d’une couette impudique. Et bousculant un couple sur son passage, insensible aux remarques, larme lourde nichée entre ses reins, c’est lentement qu’il rejoint les arrières du jardin, l’humeur sombrant dangereusement.

Portes largement ouvertes sur les coulisses de la demeure. Vague humaine au bruit assourdissant des enceintes, pressé puis poussé par la marrée, sans trop savoir où il se dirige, son regard scanne l’assemblée à la recherche d’une tête blonde et connue. Il a encore le souvenir de son regard farouche planté dans le sien. De son menton fièrement dressé alors qu’il lui demandait de reprendre ses putains d’affaires et de se casser de son appartement… et si, au départ immobile elle était, c’est avec empressement qu’elle s’est redressée pour enfiler ses affaires, sa langue de vipère déblatérant des insultes qui lui ont tiré le discret sourire du plaisir qu’il trouve dans les femmes revêches et mordantes.
Top vieux, trop con pour ça.  Et attrapant le bras d’une gamine passant à son niveau, la tirant brusquement vers lui, c’est dépité qu’il croise une inconnue au regard de biche. Son sourire languide lui amène un froncement de sourcil à son attention sale se portant sur sa mini -jupe cintrée et ses talons aiguilles vertigineux. Et de cette félinité toute affichée, Sloan se recul, détourne l’attention un instant, perdu, avant de revenir vers elle. « Je cherche Moira. MOI -RA. » le ton se hausse pour se faire entendre. Un gloussement en réponse, une main qui s’appose sur son bras, et Sloan qui frémit tout en s’écartant brusquement, peu désireux de se faire toucher. Pas ce soir. Ce soir, c’est compliqué. Fébrile et tendu, sur l’arc vouté de ses déviances à cette incompréhension de s’être encore laissé aller à ses vieux démons, l’américain, trop sobre pour ne pas être ce connard acide et despote, préfère les distances polie et froide à ce besoin, envie douloureuse, d’envoyer chier tout le monde loin de lui.

Sans attendre de réponse, se détournant, c’est sur le hasard que se joue cette œillade, anicroche dans sa respiration quand la gosse l’épingle de ses regards acides à cette flavescente chevelure savamment coiffée décoiffée. Et entourée d’amis, jeunes et insouciants, se sentant vieux et dépassé dans toute cette orgie de plaisir décadent, Sloan sert les dents et s’arme de la patience qu’il ne possède par pour ramener cette putain d’irlandaise chez son père. Et alors qu’il raccourcit la distance entre eux, il ne retient ses mires et attentions qui suivent l’ascension lente de ses membres à ses cuisses fuselées… nait alors le souvenir volatile de cette unique nuit.
Se stoppant juste en fasse d’elle, dépassant sa frêle silhouette de plusieurs bons centimètres, ne faisant cas de ses amis les ignorants superbement, Sloan examine méthodiquement Moira, se foutant de paraître irrévérencieux à son insistance devant la tenue plus que légère que la gosse affiche malgré le temps froid. Ses attentions reviennent alors vers le verre qu’elle tient entre ses doigts et son sourcil se hausse.
« C’est quoi ? » le lui arrachant des mains, se foutant de sa réponse, son verre qu’il porte à ses lèvres pour en finir les restes, Sloan reconnait là les cocktails sucrées qui donne les ivresses légères à la désinhibition des êtres empêtrés sous les relents liquoreux bien marqués et présents qu’on ces boissons sous tout ce sucre acidulé. « On rentre. Ton vieux te cherche et arrête de te fringuer comme une pute. » lui fourrant son verre vide entre les mains, Sloan hésite entre la tirer de force à sa suite ou alors compter sur sa compliance. Pourtant il sait, sent, que rien n’est et ne sera facile avec elle. Trop téméraire. Rebelle à son âme incandescente. Pourtant elle lui a montré des failles, des gestes en regards d’adolescentes timorées sur la corde de la confusion sous ses touchers sales et avides.

Niqué, biaisé, brisé. Les changements de lieux, de routines, ont tendances à le rendre fébrile, le faisant fatalement retomber dans ses vieux démons en acides chimériques. Dans ces moment là Sloan sait. Il sait qu’il devient autre reprenant ses droits, ses vieux travers d’homme normal, ajustant son humanité flinguée mais douce à ses touchers dociles en baisers cajoleurs mordeurs. De ce plaisir vrai à faire plaisir. Donner sans prendre si ce n’est qu’un plaisir rapide… bien loin de ses joutes violents aux charmes des rapines quand les ires assiègent ses prismes et ses déviances enveloppent, cloisonnent, chaque parcelles de son être.
« Magne toi si tu ne veux pas que je te traîne de force jusqu’à la bagnole. » bourru, il se détourne et prend la direction de la sortie, désireux de se débarrasser le plus rapidement d’elle et de ses souvenirs qu’elle traine dans son sillage. La pression de ses doigt sur sa carme à sa voix comblant les espaces et les vides. De son corps cambré… les yeux mi -clos, la pression de ses mains se faisant plus forte aux spasmes de l’orgasme…  
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