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l'as de trèfle (hera & gali).


all monsters are human. :: 'til her daddy takes the t-bird away. :: archive des rp.
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MessageSujet: l'as de trèfle (hera & gali). l'as de trèfle (hera & gali). EmptyMar 16 Fév - 18:38

.001
l’as de trèfle
c’était nous
envers et contre tous
ce nous sacralisé
nous comme toujours.
puis nous calomnie
advient on
toi et moi
geôlière lice
on s’est menti
par pur caprice.




⠀⠀⠀⠀⠀⠀ j’ai la mort dans l’âme, la faim m’tiraille et l’cœur qui déraille. pépie ténu, hirondelle forçat du rachitique ergastule ; trop à l’étroite dans l’étau de sa cage ridicule. écho désarroi, effluve d’obscur ; les percussions tendent retordes vers l’(in)connu. déchirée la chair excédée des ventricules, méninges en vrac et le corps malade, forcément là-dedans ça se bouscule. le triste écrin se joue maladroit de partitions vermoulues ; notes de noires percluses, les blanches par intraveineuses circulent —aient à l’imparfait, myocarde aux piètres bienfaits essoufflé avant même d’avoir vécu. instrument de torture ; appréhende les virages rudes prêt à affronter l’œil rustre. le carambolage s’assure et il n’y a ni airbag, ni ceinture pour atténuer le contre-coup de l’imprévu. fléau des mésaventures, crissés les pneus et râclé le gosier du galeux, pointe du doigt charnu sur le tableau de bord un écriteau minuscule. et c’est à peine si elle pivote hera. minois melliflu, hera un peu déçue ; quand l’allumette craque scindée sous l’amabilité âpre d’un rictus. en de fines échardes, artifice purpuracé ; s’éparpillent les combustibles particules.

« madame, il est formellement interdit de fumer dans ce véhicule. »

⠀⠀⠀⠀⠀⠀ lascif est le soupir dégringolant la pulpe des fruits défendus. estrade impérieuse où se balancent volontiers les nuques crochues, extirpé aux bronches crasses l’ultime idiolecte des pendus ; crèvent d’extase, perchés à la bordure des vermeils croissants de lune. ô princesse déchue délestée d’ostentations superflues, diadème revendu pour de la quincaille soyez en sûr ; fouille phalanges confondues la cuirasse bouffissure. ça suinte le luxe, les dettes irrésolues ; du pognon à foison, pullule à chaque coin de rue. partout, hormis sa réticule —pas un foutu pécule. trench-coat à l’affut et la mine interdite, difficile d’en savoir plus, elle s’efforce à la perfection absolue et extirpe cinquante livre sterling du tissu ; et vous excuserez l’offense, le prix des hominidiennes valeurs croît exorbitant. comprenez que ça n’a rien de méprisant, c’est juste sidérant ; la facilité du fric jeté par les fenêtres, valse emporté par les salves effrénées du vent. méli-mélo de papier froissé échoue contre la cluse velours du gant. tant d’ingénuité dont se méprend l’arrogance à travers l’iris éclatée de cyan.

« à l’évidence, c’est ici que je descends.
— avec vos bagages sous l’effervescence du torrent ? »

⠀⠀⠀⠀⠀⠀ mille grelots battent les carreaux, l’auster porte chacun de ces joyaux comme des prières que la nature parfois n’exauce. petits mots enveloppés de bulles macrocosmes. un ciel qui pleure vous savez, c’est beau. ondes marivaudes, elles émanent le doux parfum des roses, hameaux limpides dévalant la peau ; et traversent le jardin des émois où les jolies fleurs éclosent.

« j’aime la pluie, c’est l’âme qui fuit ; les flots abscons d’une tendre nostalgie.
— vous êtes étrange.
— certes et vous, étonnement franc. mais rassurer votre conscience, on me l’octroie souvent.
— est-ce une insulte toute droit sortie de cette bouche pimpante ?
— permettez-moi de vous reprendre, il s’agit d’un compliment. et sur cette apostille : je m’en vais, maintenant.
— vraiment ? »

⠀⠀⠀⠀⠀⠀ bombe à retardement. tocante agglutinée à ce malingre sourire qui se fait entendre, danse contradictoire sur la mélodie du silence. paradoxe ambulant, hurle au cataclysme la diluvienne véhémente ; presque épouvante nippée du requiem sanglant. peur au ventre, les nib la bouffe littéralement. la tierce distancielle pèse sa démence gourmande. rappelle t’en, ça n’était pas il y a si longtemps : gangrène haridelle à deux phalanges immergées au creux de la gargue, harcelée d’hymnes à la déchéance selon le bon aloi de l’affectionnée omnipotence. ne possède-t-elle en ce sein peu éloquent, l’once d’un vestige arraché aux ternes pigments ? cette toile vallonnée de tapis persans, criards, rouges piquant ; dardés d’aiguilles par la force seule des mortes-vivantes. l’absurdité cadavérique porteuse de dernier cri, jusqu’à attiser l’envie des sots aliénés du style déshumanisant. hera dégueule sur l’horreur des jadis écœurant, saturée d’émotions emmerdantes et noyée sous les flux de l’autan. je t’aime pourtant —devrai te haïr inconditionnellement. ça n’est pas si simple de jongler avec ces sentiments ; gonflent mon poitrail de l’éternel mordant, celui-là même ayant frôlé la fin des temps. azraël dans sa robe noirâtre attend de l’autre côté du miroir certainement, et peut-être commence-t-il à se faire impatient je n’ai de cesse de feindre le régal, l’expression distinguée du met appétent ; ne reste que des os à rafler et des frêles ligaments. pas de quoi se remplir la panse, à morceler les cariées dents.

⠀⠀⠀⠀⠀⠀ dédale interminable et la sensation de glisser étourdie sur une pente ; fouettée la crinière colle le derme cireux, pupilles étrécies de rayons dolents. épilogue du voyage, claque le bagage ; c’est le moment. de revenir comme elle est partie, à travers la nébulée des regrets en suspens. le désir brut de fuite noué aux entrailles, la pureté d’une dilection imméritée par crainte du lui imposant. lui derrière un unique battant, tremplin des astres divergents. et ça n’est pas qu’elle écume les tumeurs hera, du moins pas vraiment ; mais au bout des doigts pend le bâton nicotinique d’une fausse contenance. elle choisit soigneusement l’instant pour consommer les expériences, s’en griller une qui se consume et crame lancinante l’écorce iconique dont la santé cacochyme ne comptait pas tant.
⠀⠀⠀⠀⠀⠀ puis, parce qu’il y en a toujours un pour le soudain et la chute des histoires désolantes ; la porte s’est ouverte. sans préavis, sans crier gare ; arrêté le cadran, déglinguées les aiguilles défilantes des horloges brinquebalantes. boum. bam. crac. le mégot au sol s’écrase et le coucou barjot prêt à disjoncter entre les côtes saillantes se ramasse. l’on pourrait espérer plus que du néant échappé des lèvres tremblantes ; des explications, ce pardon qui ne vient pas, se refuse à davantage que du vide, de la béance. c’est trop con, je t’avais préparé tout un speech sur le pourquoi du comment. belle illusion nothing ; si ce n’est la beauté rare des opalines, perles translucides au bord du précipice. lui saura ; hera ne pleure pas. jamais. le jure, dévastée de larmes traitresses ; passeraient inaperçues entremêlées à celles du ciel. mais pour cette fois, rien qu’une fois, l’exception transgresse la règle. et ce sont trois années d’abstinences qui craquèlent le désordre arbitraire du faciès.

« gali, je. »

…des remords à vous foutre à terre.


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MessageSujet: Re: l'as de trèfle (hera & gali). l'as de trèfle (hera & gali). EmptyJeu 18 Fév - 15:50

l'as de trèfle.
hera et gali ;
Il est aussi méticuleux qu'un chirurgien en enfilant ses affaires. Devant le miroir, Gali dénoue sa cravate et la change, appliqué par le moindre détail. Son regard perçant et vide s'attache à son reflet parfaitement parfait, si lisse qu'il en devient suspect. Toute cette assurance et cette allure si maîtrisée ne peuvent cacher que de vieux démons froids et agressifs.
Ces démons-là, chargés d'histoire. Aussi féroces que les bêtes que l'on enferme sans jamais les nourrir. Gali épaissit l'armure à chaque coups de griffes bien placés, les fait taire pour mieux les évaluer, les entendre et cohabiter avec leurs exigences.
Son appartement, d'un blanc éclatant, d'une propreté stérile, entretenue des  mains de quelques femmes dont il connaît tout juste le nom. Un lieu impersonnel, sans la moindre saveur, qu'il fuit parfois pour la chaleur du Pandemonium et l'inconfort du canapé de son bureau. Ce nid infranchissable des conquêtes qu'il laisse sur le pas de la porte ou conduit dans des hôtels luxueux afin de ne pas trop leur offrir.
Une forteresse, sans une once de chaleur humaine, dénuée du moindre souvenir, pas même autorisée à soutenir de ses murs le portrait d'une Rose juste avant qu'elle ne fane.

Peut-être le savait-il, en son fort intérieur, une brèche ouverte sur le mal qu'il lui causait, connectée à celle qu'il avait perdue dans l'immensité de sa cruauté. Il semble à peine surpris de la voir là, sur le palier de sa porte, déconfite et aussi pâle que dans ses rêves. Il cligne à peine des yeux, par crainte de la voir redevenir chimère. Droit et fier dans sa douleur, menton redressé, le regard aiguisé. Il analyse sa peau livide, ses longs cils parsemés de tristesse.
Hera.
Dégueulée du passé sans même un bouclier pour se défendre. La même beauté, froide et brûlante, sauvage et soumise, paradoxale, multifacette, enivrante et dégoûtante. Le tout, teinté par son absence nauséeuse.
Il énumère dès l'instant où ses yeux se posent sur ses traits les heures passées à l'attendre mais aussi à la chercher. Celles à ne plus savoir s'il la préférait morte ou vive. Et le reste, embrumé d'une tristesse haineuse et d'une douleur sourde. Maintenant que la fuyarde est là, Velcoro redresse le menton, s'adresse à elle comme aux autres.
Elle, joyaux de ses tripes, façonnée à même son inspiration et sa dévotion.
- Galileo.Il ajuste les mots, la réalité. Froid, cassant. Galileo, comme pour ces inconnus, hommes d'affaires ou connaissances sans intérêt. Elle l'est devenue à son tour, Hera, l'inconnue ; en partant, en le laissant, assumer leur mère et ensuite son deuil.
A-t-elle seulement été là pour eux ?
Ingrate au corps fiévreux de remords. Gali se protège, pose sur ses sentiments une chape de plomb.
C'est tout ? Il regarde sa montre, plus préoccupé par ses affaires que par sa sœur. Muse construite et déconstruite par la même voracité dont il souffrait lorsqu'elle était dans sa vie. A présent, seul le mépris transparaît, écrasant le reste de ses émotions pour ne les laisser souffrir d'aucune détresse. Tu semblais bien plus inspirée pour te faire la malle. Elle avait disparu comme si elle n'avait jamais existé. Hera s'était volatilisée, éprise d'une liberté qui lui avait fait de fausses promesses. Trahison confirmée par son retour soudain à la réalité. Gali reste alors planté devant elle, imperturbable, masquant à la perfection la vibration que sa présence fait naître en lui.
Hera Venable.
Déesse de toutes ses croyances. Vénérable sœur qu'il avait porté tel un poupon précieux dans ses bras d'enfant possessif. Ce baiser contre son front, cette marque apposée tel un rite antique. Promesse dissolue dans sa fuite et le sang que Gali avait fait couler pour elle.
En partant, il fallait se souvenir que les chagrins de Velcoro n'ont rien de commun et sont forgés dans la colère et le mépris. S'il lui en voulait, il se contenterait de lui fermer la porte au nez mais Hera l'a blessé et pour cette raison, le frère se transforme en dragon.
Il faudra qu'elle se surpasse afin de nourrir l'espoir de le retrouver comme il lui a toujours imposé d'aller au-delà de toutes les limites. A grignoter, il avait atteint sa moelle, dévorant ses muscles afin de voir à travers son épiderme cette cage osseuse. Rachitique muse tout juste capable de contenir ses organes vitaux.
- Tu m'as habitué à bien plus sensationnel.
Elle l'avait quitté avec une telle légèreté.
Son retour, quant à lui, semble si lourd et épais.
Il le refuse. Son regard attaché à ses pupilles, son cœur se crispe.
Elle est de retour, sa sœur, bien aimée et maudite.
Et lui ne trouve rien d'autre que la rabaisser, la rendre si petite qu'elle contiendrait entre ses serres afin de lui voler son souffle et l'envelopper de son aura maléfique.
BY CΔLΙGULΔ ☾


@Hera Venable l'as de trèfle (hera & gali). 2453064100
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MessageSujet: Re: l'as de trèfle (hera & gali). l'as de trèfle (hera & gali). EmptyJeu 18 Fév - 15:53

.001
l’as de trèfle
les sentiments,
ça s’use avec le temps.




⠀⠀⠀⠀⠀⠀ il y a la volonté de blesser au travers des échanges fatalités. dissoudre l’adversité par crainte d’être dépassé ; et hera fracturée, morcelée, mutilée avec vulgarité comme l’on écraserait un insecte sous l’effervescence d’un élan de supériorité, peine inéluctable à respirer. éther amianté où s’échouent les souffles lamentés, l’expression décomposée à deux doigts de suffoquer. ô cadavérique poupée, violacée, longiligne sur le palier, tout juste frigorifiée ; rossée à coup d’injures, à coup d’poignards.  l’abominable sensation d’crever, l’cœur à découvert, de perdre pied, l’inertie en chute libre vous savez ; et le poids des maux lâchés, babines retroussées mordent véhémentes le squelette harassé. c’est qu’il s’en donne à cœur joie l’idolâtré, lacère blasphématoire la maigre dignité. éprouve l’infinitésimal contrôle : monstre d’insanité, foutue calamité. galilelo s’enjoint-il aussitôt à le rayer ; pardon l’étranger, ma langue a fourché ; loin d’moi l’idée de t’embarrasser. hera cesse de pleurer, lacrymales en suspens —foudroyée. hera est colère, culpabilité, affection démesurée ; ça se heurte à cent kilomètre par heure dans un virage serré ; à l’interstice des persanes effarouchées. perles opalées prisonnières de la taule froissée, court-circuitée, combustibles prêts à imploser. et lui poursuit millimétré, parfait dans le rôle suzerain que l’âge s’acharne à forger entre les vallons brumeux des traits tirés. l’air atrabilaire pour mieux intimider ; du grand velcoro à n’en point douter. broie ma corporéité de tes griffes acérées, assassine les putains d’masques de tes verbes non-édulcorés, courre après l’insaisissable honey ; ça nous va si bien de brûler nos âmes estropiées, écorcher la chair lasse de lames affûtées. ces appendices rêches claquant contre le dôme des palais viciés. mais l’aîné réclame satiété, il veut de la théâtralité ; du magistral pour s’extasier. t’es pas si spécial en finalité, ogre affamé ; t’es comme tous les hommes qui ont un jour souhaité me posséder. et tu sais que je n’peux rien te refuser.

« soixante-treize secondes ; c’est l’intervalle durant laquelle ta prière a été exaucé. »

⠀⠀⠀⠀⠀⠀ point. oblitérez le retour à la ligne, hera ne s’épanche pas en banalités. l’ésotérisme pilier de sa sainte majesté. misérable princesse, (con)damnée —à l’vénérer. s’avance dans la foulée, fascinée ; l’envie presque lubie d’effacer le tableau brut des fautes impardonnées, le frapper jusqu’à l’os limé, taillader à gicler d’veines ce que tu m’as enlevé. a-t-on déjà aimé plus profondément que l’égarée ? quand dextre levée, sa caresse contre cette pommette mal rasée dégueule de dilection illimitée. vous n’observerez pas haine plus pure que l’attention prodiguée ; et amour absolu, capitonnés en une unique entité. nichés dans le creux d’une paume lovée, épouse la mâchoire ciselée, dessine des arabesques du pouce manucuré. et ce susurre carnassier —de sanglots asphyxiés, dissimulant souffrance insupportée. la mort au bout des lèvres, belle toujours de paradoxalité. l’hirondelle enclavée au maître de contrariété baise le gemme, émaciée. bouche apposée au derme matifié, hera ne fait que l’effleurer, la joue d’épines parsemées ; spectre funambulesque revenu des ombres pour le hanter.

« nous sommes quittes, tu m’as tué. »

⠀⠀⠀⠀⠀⠀ t’as exigé du sensationnel, missive accordée. s’écarte, jamais pour s’envoler. erre dépourvue de futur quiet, affligée. cramée, bousillée, fantôme du passé extirpé au présent, immunisé de temporalité ; aussi pâle et jolie qu’à l’instant t où sur un sillage brouillé, mon parfum s’est évaporé.

« gali. »

⠀⠀⠀⠀⠀⠀ pas question de flancher, reine de fermeté et l'horreur des insultes jetées rembobinant le fil altéré des songes désenchantés —stigmatisés.

« es-tu disposé à me laisser entrer ou dois-je disparaître dans la nuée ? »

⠀⠀⠀⠀⠀⠀ car, il est l’heure de se pardonner.


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MessageSujet: Re: l'as de trèfle (hera & gali). l'as de trèfle (hera & gali). EmptyLun 1 Mar - 20:13

l'as de trèfle.
hera et gali ;
Il ne veut pas la voir pleurer, diminuée, étreindre son cœur de ses larmes assassines. Gali refuse de la voir dans cet état, agit sous l'impulsion de sa rancune et de l'absence. Hera est de retour et c'est le monde entier qui conspire pour qu'elle soit  plus belle que jamais. Velcoro la fixe sans la lâcher des yeux une seconde. Il la regarde comme on regarderait une statue.
Et c'est finalement ce qu'elle est, Venable.
Une statue, pâle, fossilisée par l'attente et son départ précipité. Elle n'est plus si vivante qu'elle l'était quand il était encore là pour l'aimer et la façonner sans lui demander pardon. Il lui taillait l'âme de ses griffes, sans une anesthésie pour amoindrir la douleur. Gali faisait d'elle ce qu'il avait de plus puissant au fond du cœur, elle était son rêve, son inspiration, sans frontières et sans limites. Une histoire à sens unique où il n'attendait rien d'autre d'elle que de la soumission. Il l'aimait docile, muette, aveugle, si fatiguée qu'elle n'aurait pas su lui crier dessus mais trois ans d'absence forgent.
Trois ans et tout autant de jours pour apprendre à vivre sans lui, sans cette chape de plomb qu'il déposait sur elle pour qu'elle ne le quitte jamais.
Hera Venable. Loin de la petite sœur qu'il avait serré tant de fois dans ses bras et dont il embrassait chaque blessure lorsqu'elle tombait de vélo.
Hera Venable. Pour mettre fin à son amour pur et insouciant de grand frère et laisser place aux sentiments plus durs et incisifs de l'homme.
L'âge adulte les avait détruits, engrossant l'une de mille trésors et l'autre de vide, faisant de lui un affamé, un désespéré, se remplissant la tête et l'âme d'elle pour subsister au vertige qu'était son existence.

Le contact contre sa joue. Sa peau glacée contre la sienne, si brûlante et piquante. Gali ne laisse rien paraître, lui aussi devenu statue de pierre dans sa colère. Velcoro masque ses sentiments, la douleur que lui insuffle Hera en venant à sa porte comme si trois ans n'avaient jamais existé. Mais ils sont là, et il les sent, dans ses veines, dans son cœur et sous sa peau.
Trois ans. Comme une punition éternelle d'où il avait pensé ne jamais revenir. L'amour dure trois ans, l'avait-elle fait exprès ? Pour la beauté du geste et de l'espoir.
Gali bat des paupières plus lentement sous sa paume. Sa peau est la plus douce qu'il connaisse, celle qui ne fait pas que le toucher en surface mais qui l'atteint jusqu'aux profondeurs abyssales de ses blessures.
Hera les connaît, ses insécurités, ses souffrances de petit garçon bâtard, si peu aimé de son père et des siens.
Carences affectives qu'il avait comblé en lui promettant de lui donner le monde. Et Gali l'avait fait, mettre à ses pieds l'univers. Ce qu'il avait oublié, c'était de l'aimer, sans richesse ni névrose, loin de son autorité et de son emprise.
En ouvrant à nouveau les yeux dans ce sentiment que le temps vient de ralentir, Velcoro redresse la main, attrape son poignet avec délicatesse. Elle lui semble si fragile, au bord d'un précipice où lui seul détient le droit de la sauver ou la pousser. S'il l'a tué une fois, il est encore capable de l'abattre.
Dis-moi que tu reviens pour nous.
Il marque une trêve, parce qu'il a besoin de savoir, de l'entendre, de la comprendre. Hera, petite sœur aux yeux de sa mère, joyaux imprévisible. Il ne trouve pas encore la force de la laisser entrer. Elle se doit de lui répondre, que cela le soulage ou l'anéantisse.
Son corps fait de béton reste planté là, froid et désespéré par l'idée qu'elle ne sache pas lui répondre. Sa mâchoire se crispe et ses doigts se resserrent un peu plus contre sa peau afin qu'elle ne parte pas à nouveau. Magicienne, un battement de cils la ferait disparaître, à tout jamais.

BY CΔLΙGULΔ ☾


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