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Les Rois Mages (Vil - KIllian - Coyote)


all monsters are human. :: 'til her daddy takes the t-bird away. :: archive des rp.
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MessageSujet: Les Rois Mages (Vil - KIllian - Coyote) Les Rois Mages (Vil - KIllian - Coyote) EmptyMar 23 Fév - 15:38

- Je te tiens…

J’ouvre subitement les paupières, allongé sur le tapis sur le sol du salon, les pupilles dilatées sous les effets de la drogue que je me suis injecté un peu plus tôt. Au plafond, les vagues se fracassent sur la coque d’un bateau. J’ai rêvé. J’ai rêvé qu’elle se noyait, que je plongeais dans cette eau glacée pour la repêcher elle et son ventre rond. J’ai rêvé que je les sauvais. Qu’elle n’allait pas mourir, que mon bébé pourra naitre, j’ai rêvé que j’avais tout empêché, j’étais si fort, capable d’aller contre les vagues, de supporter, de nager jusqu’à cette échelle qui doit nous raccompagner vers la vie. La drogue a fait vivre ce rêve. Je cligne lentement des yeux, l’eau se calme, le boucan de l’océan se dissipe pour laisser à nouveau place à la musique qui pulse entre les murs de l’appartement.

-  Je te tiens…

Non, elle me file entre les doigts…
Une fois de plus.

- J’te tenais...

Une larme roule le long de ma joue alors que je resserre mon poing sur… Sur une main. Mon cœur manque un battement, mais quand je tourne la tête, c’est Killian que je vois.

J’éclate de rire à m’en briser les côtes.
Sacré trip.
J’oublie mon chagrin.

Je relâche sa main, roule comme une petite otarie pour me retrouver sur le ventre, faut que j’me relève. Le canapé est une bonne aide, je me tire comme une larve, me brulant le torse sur le tapis à cause du frottement contre ma peau nue. C’est qu’il fait crissement chaud.

Le cul posé sur le divan, c’est la même musique qui tourne en boucle à tue-tête dans l’appartement, un chef-d’œuvre que l’on a composé ce soir, lui et moi. Les deux génies un peu trop secoués dans la lampe. On a redéfini la musique, on a créé la mélodie parfaite, un truc qui peut tourner en boucle toute la vie, un truc tellement génial que ça y est, on va enfin réussir ce qu’on a toujours voulu. Lui et moi. Moi et lui. Du talent brut. Si seulement ça pouvait durer, si seulement ça n’allai pas s’évaporer aussi, disparaitre à l’instant où le monstre de mes angoisses viendra tout engloutir.

- Hé… Quand est-ce qu’on mange ?


Les cadavres de bouteilles de bières et les cartons à pizza vides témoignent qu’un repas a déjà été pris, dévoré même, mais moi j’ai toujours la fonce-dalle après un bon shoot. Je ne sais pas depuis combien d’heures on est dans cet état, assez longtemps pour que j’ai peint au mur des lignes de rage et d’anxiété, pour créer de la musique et manger. C’est peut-être bien le soir maintenant, mais qui s’en soucie ? Je devrais certainement, Vil ne devrait pas tarder et vu le désordre, il risque de tirer une gueule de dix pieds de longs.

- Jeez, on a vraiment fait de cet appart, une ode à la création… Ça devrait être tout l’temps comme ça ici, tu devrais rester tout l’temps ici. Ouais, on serait… Les trois mousquetaires avec Vil… On s’en fous s’ils étaient quatre à la fin, on a pas besoin d’un quatrième glandus dans notre team. Faut qu’on se trouve un nom de band…


On pourrait avoir un nom qui déchire, j’compte sur Killian, c’est lui le p’tit jeune, il sait ce qui est tendance, ce qui envoie du lourd. Toujours avachi dans le canapé, j’essaie d’ouvrir mon cellulaire pour commander d’la bouffe avec le fric que j’ai pas. Bon sang de mot de passe !

- Ah ouais… Ça s’ouvre avec ma tronche.

Cheese. Voilà…

C’est dingue ça, déverrouiller son téléphone avec sa vieille gueule, j’me demande si on retrouve nos portable dans cinquante ans, ils nous reconnaitrons quand même. Faut-il encore vivre aussi vieux que ça ! Aucune chance.

- Tu veux manger quoi ? Il voudra manger quoi selon toi Vil ? Du couscous ? C’est bon ça… Non ? Hé... Tu crois que ça sent la weed ? On devrait peut-être aérer, il aime pas ça… Ça sent pas, hein ? C’est moi qui pue…

Rire idiot.

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MessageSujet: Re: Les Rois Mages (Vil - KIllian - Coyote) Les Rois Mages (Vil - KIllian - Coyote) EmptyMar 23 Fév - 16:13


-Les rois mages-


J’ai vissé mon casque anti-bruit sur mes oreilles afin de ne plus rien entendre de la rumeur de la ville. Des gens. Je m’enfouis dans le silence. Je m’immerge dans ce monde paisible que je crée de toutes pièces. Où personne ne peut entrer. Même mes pensées sont refoulées hors de ma tête. Le vide. J’ai besoin de vide après une journée passée aux urgences de l’hôpital à côtoyer tout ce que la douleur peut engendrer de moche et de maux. J’ai besoin d’oublier et le silence me purifie.

J’évolue dans mon monde et je suis bien. J’effectue le trajet à pied. Besoin de m’ancrer à la réalité même si mon esprit vogue dans un monde à part. Comme souvent, je m’arrête à l’épicerie grecque pour acheter des légumes mais aussi récupérer une barquette de moussaka que j’ai pris la peine de commander la veille. C’est Madame Dassarecos qui les prépare selon une recette ancestrale. Les odeurs m’assaillent et j’ai l’impression de voyager. De me retrouver en Grèce, sur un marché ou dans un petit restaurant caché dans une ruelle, quelque part, perdu sur une île.
Après notre traditionnel « Kalispera » je m’empare de mes achats, paie et repars rejoindre mon appartement. Mes sourcils se froncent imperceptiblement lorsque je songe à Coyote. Je me demande toujours quelle mauvaise surprise il me réserve. Parfois, lorsque je le retrouve calme et qu’il s’est occupé de commander une pizza, j’avoue que j’ai un peu honte de ne pas lui accorder toute ma confiance. Mais, c’est sûrement pour toutes les autres fois… celles que je préfère oublier pour ne pas le tuer.

Un sourire étire mes lèvres à l’approche de mon chez moi. J’aime ce quartier cossu. Cet appartement grand et clair où mes plantes s’épanouissent. Tout comme je sais aussi, que Coy’ met en danger tout ce bel équilibre que j’ai mis du temps à mettre en place. Que les voisins ont de moins en moins de patience et je ne peux pas leur en vouloir. Je me rapproche de l’immeuble et aperçois les fenêtres éclairées du salon. Mon rythme cardiaque s’accélère ainsi que mes pas. J’ai toujours cet impérieux besoin de me rassurer. Tant que je n’ai pas poussé a porte, je suis nerveux.

Je monte les escaliers quatre à quatre. Une habitude. Pas pour arriver plus vite mais pour m’essouffler. Je me dis qu’ainsi, le temps de reprendre ma respiration, mon esprit pourra se calmer, selon ce que je découvre et ce soir, j’ai à peine posé le pied sur le palier que la porte du voisin s’ouvre en grand et que je vois à sa mine que quelque chose ne va pas. Je retire mon casque et pâlis. Pas besoin d’explications pour comprendre ce qu’il se passe. Je n’ai pas le temps de prodiguer mes sempiternelles excuses qu’un flot ininterrompu de récriminations et menaces me tombent dessus.

« Ça fait des heures qu’ils font du bordel !! Ce n’est plus vivable !! J'ai prévenu les autres locataires. Vous ne pouvez plus rester, c’est invivable !!! Vous, ça va, mais LUI… » d’un geste plus qu’énervé, il désigne la porte de mon appartement « Lui, il faut l’enfermer!!! SI VOUS NE FAITES PAS LE NECESSAIRE ,C’EST MOI QUI M’EN CHARGERAIT »

Je n’ai pas le temps d’ouvrir la bouche qu’il disparaît chez lui en faisant claquer sa porte. Je cherche mes clés et c’est à ce moment que je me rends compte que mes mains tremblent. Pour le coup, mon esprit est vide. Je n’arrive plus à penser. Je sais juste qu’il faut que je rentre et que je fasse cesser le vacarme. Encore une fois. En voulant aller vite, je fais tomber les clés au sol et un bruit de ferraille m’agresse les tympans. Se joint à la musique infernale qui suinte sur le palier et se déverse dans les étages.  Les clés forment un soleil, étalées ainsi autour de l’anneau qui les maintient toutes ensembles. Je tente de garder contenance car je me doute que le voisin doit m’observer à travers son judas. La musique s’infiltre dans ma tête et m’exaspère au plus haut point mais je reste neutre. Pas question que je donne satisfaction à l’autre pour qu’il dise que je suis aussi fou que Coy’.

Je dois rester le gars qu’on plaint de vivre avec l’autre taré. C’est grâce à ça que l’on est encore là, même si j’ai l’impression que l’échéance se rapproche. Bientôt, on devra partir ou je resterai seul.

Au début, j’ai expliqué qu’il était malade, et tout le monde semblait compréhensif puis, sont venus les crises et la compassion a disparu au fil du temps pour laisser place à l’acrimonie. Je ne peux pas leur en vouloir. Je réagirai de la même manière si j’étais à leur place.

Le clac discret du pêne qui s’ouvre est couvert par la violence du son qui règne dans l’appartement. Je referme rapidement la porte et me dirige vers le salon. Le sol est jonché de cartons à pizza vides. De bouteilles de bières. Mon regard se pose sur des lignes qui me semblent infinies. Je les suis et constate le carnage qu’ils ont fait. Des traits rageurs et noirs, tout comme mon regard en ce moment. Des pots renversés déversent les malheureuses plantes qu’ils ont malmenées. Je pivote lentement vers mon colocataire et lui fais signe de couper immédiatement le vacarme. Car, ce n’est que du boucan qui hurle entre les murs. Ils ont dévasté mon chez moi et je n’ai qu’une envie, les tuer. Je suis convaincu que les voisins, trop contents, ne me dénonceraient même pas. Avec un peu de chance, ils m’aideraient à dégager les corps.  

code by EXORDIUM.


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