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Like an empty bottles takes the rain [Ruby]


all monsters are human. :: 'til her daddy takes the t-bird away. :: archive des rp.
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MessageSujet: Like an empty bottles takes the rain [Ruby] Like an empty bottles takes the rain [Ruby] EmptyMer 17 Fév - 11:15

Quand le client s’est approché d’elle, Cináed n’a pas pu s’empêcher de froncer les sourcils. Imperceptiblement, témoignant de la contrariété qui l’a saisi au moment où il a vu ces mains se poser sur la taille fine. Son cœur s’est emballé. L’estomac s’est tordu en même temps que le cerveau lui a insufflé des signaux d’alarme. Pourtant, il n’a pas bougé, occupé à partager une conversation avec un vieil irlandais venu mater des culs sans pour autant se la secouer pour cause de bûche vieillissante et d’une langue bien trop pendante. Il en a des choses à dire le papi. Et Cináed lui accorde toute l’attention du monde quand il s’agit de comprendre comment marche cette ville, qui dirige qui et quoi, lui permettant ainsi de se projeter.
Le laboratoire de Raven est quasiment terminé au niveau des travaux, et finalement, la production de meth va bientôt pouvoir se faire. Les irlandais pourront vendre leur propre came et non celle de Pierre, Paul, Jacques. La cocaïne attire, certes, mais la meth produit le même effet, et se trouve être beaucoup moins cher. Aussi, le vieux trouve-t-il son importance… Lui permet de se projeter dans un marché nouveau. Et pourtant, son esprit s’égare. Jette un œil sur ce gros balourd. Sur sa façon de vouloir l’acheter et d’user de ses charmes pour l’apprivoiser. Si d’ordinaire, il accepte parce que ça l’enrichît, avec Ruby, il a un peu plus de mal à laisser faire, à savoir qu’elle offre ses monts et merveilles à celui qui tend le billet. Encore plus quand le gars en question est patibulaire, respire la malveillance et l’aura typique de ces gros porcs qu’on aime détester.
Ses nerfs tendus depuis son arrivée à Exeter, sont encore plus malmenés. Les yeux qui dévisagent le duo qui acceptent le plaisir coupable et monnayé, montant déjà à l’étage, emportant avec lui les dernières retenues de Cináed.
Il ne sait pas vraiment pourquoi mais il y va, poussé par une intuition qui ne le quitte pas. Roi, désormais devenu bouffon qui sent que ce gars est étrange. Il se donne des raisons d’avoir une inquiétude pour cette fille dont il a déjà gouté au goût de la chair et épouser de sa paume chaque monts et merveilles la constituant. Elle a su l’atteindre ce jour-là ou alors c’est qu’il l’a trouvée bien trop vulnérable, humaine qui a apaisé ses maux cette fois-là. Et puis une autre fois, et ainsi de suite, perdant le fil mais se dévoilant une humanité qu’il ignore encore, n’assume pas.
Il se lève et coupe la conversation sans une once de politesse. Il s’en va et se dirige vers l’escalier qu’il monte sans forcer la cadence, pour annoncer la nonchalance quand ce n’est pas lui qui s’occupe des filles. C’est peut être Silas. Ou Cáel, il n’en sait rien, ne fait pas d’efforts pour retenir.
Et une fois sur le palier, le long couloir offert à sa vue, il cherche à savoir où est-ce qu’elle est. Écoute les bruits de fond, perturbés par le brouhaha du bas. Il attend, guette et espère l’entendre, elle. Petit oisillon égaré dont il ne sait ce qu’il ressent réellement. Est-ce qu’elle lui rappelle quelqu’un ? Est-ce qu’il dévient humain quand à New York il en avait rien à foutre,  usant et abusant ?
Possible. Et il entend son cri.
Faible mais là. Discret mais qui requiert son attention. Cináed n’hésite pas, il va la source du bruit, a reconnu Ruby comme on identifie le son de sa voix par cœur. Et il ouvre la porte, la repère, terrée dans un coin de la pièce. Et son sang ne fait qu’un tour, son regard venant chercher celui du mec qui râle parce qu’il a été dérangé, la chemise entrouvrante, le bouton du pantalon ayant déjà sauté.
Et Cináed ne réfléchit pas. Plus. Il se rue vers le gars et l’attrape par le col, ignorant le tissu qui semble se distendre sous sa prise, ignorant les protestations. Il attrape le bras et tire pour le dégager de la pièce, le fourre dans le couloir et lui dire « Casse-toi !!! Et très vite. » La voix n’est qu’un orage de tempêtes et d’échos. Suffisamment pour qu’un gars monte déjà, ayant entendu les cris. « Fous-moi cette ordure dehors. » Ordonne-t-il, tournant le dos à ce connard, et venant retrouver Ruby.
« Tu vas bien ? » Finit-il par demander d’une voix un peu bancale, guère habitué à ces élans d’empathie.



@Ruby Blake et voilà mon petit chat Like an empty bottles takes the rain [Ruby] 2453064100
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MessageSujet: Re: Like an empty bottles takes the rain [Ruby] Like an empty bottles takes the rain [Ruby] EmptyMer 17 Fév - 15:17

Elle aurait dû le voir venir, la Ruby. Elle aurait dû.

Il débarque dans le salon comme si les lieux lui appartenaient, comme si son portefeuille suffisait à lui garantir l’immunité dans l’antre irlandaise. L’homme présente bien, pourtant, costar trois pièces, chaussures cirées, cheveux gominés, sûr qu’il est pas caissier à l’épicerie d’nuit au coin d’la rue. T’façon, l’caissier aura jamais de quoi s’payer les beautés qui passent devant sa boutique, il peut qu’se contenter d’baver dessus et d’aller s’en jeter un au bar en espérant qu’un miracle s’produise et qu’on lui permette, enfin, d’savoir où disparaissent toutes ces nymphes qui usent pas l’trottoir. Non, l’homme vaut plus que ça, l’homme est important ou, tout du moins, il en est persuadé. Scrute la pièce et les courbes et s’demandant laquelle il pourra s’mettre sous la dent ce soir, avance la tête haute, le regard brûlant d’envies néfastes qui accroche, brièvement, celui du propriétaire des lieux. Qu’il reste en retrait, celui-là, l’client est roi, et le roi a choisi sa gueuse.

Sa main glisse sur les reins de la silhouette fine assise sur l’accoudoir d’un canapé à balayer la salle du regard, y cherchant elle-même un corps à aimer pour le reste de la soirée et, occasionnellement, le regard de son irlandais. La paluche lui étreint la hanche, capte son attention qui se porte automatiquement sur l’homme sans manières et, pourtant, elle lui sourit, sous l’emprise de ses joyeuses friandises dont l’effet s’atténue doucement mais qu’importe. Elle se sent en sécurité au Devil’s Den, se sent intouchable malgré ces hommes qui la possèdent chaque nuit. Elle sait qu’les ogres veillent, qu’le boss veille, qu’elle n’a plus qu’à apprécier les étreintes de ses clients pour rester dans la lumière et chasser l’obscurité. Et il semblerait que celui-ci soit enclin à lui changer les idées.

Ils n’échangent que quelques mots avant qu’il n’’exprime son désir de couper court à toute conversation. Ce n’est pas ce qu'il attend d’elle, ce n’est pas ainsi qu’il compte rentabiliser le pognon qu’il glisse dans l’décolleté d’la belle. Alors elle lui prend la main et passe devant, fait danser ses hanches dans une démarche censée l’mettre en condition, l’emmène à l’étage pour rejoindre une chambre libre. Elle avance, il ferme la porte. Ils sont seuls.

Ruby s’retourne, Ruby s’fait belle, Ruby attise en s’faisant sensuelle malgré la candeur dans son regard. Le mec avance avec sa tronche de Prince Charmant, Ruby essaie d’ignorer c’détail, craint davantage les gars guindés qu’la lie d’la société. Elle s’dit qu’il peut rien lui arriver, elle s’dit qu’les cauchemars sont restés sur l’palier du Devil’s Den, alors elle joue son acte, approche de l’homme en l’taquinant, perd vite son sourire quand il déchire le haut d’sa robe et qu’il la r’tourne sur le lit.

Peur panique, les doigts graciles s’agrippent aux draps d’satin qu’ils tirent pour essayer d’se défaire du corps qui pèse sur elle et qui s’tortille pour déboutonner sa chemise et son froc, qui empoigne sa ceinture pour en faire claquer l’cuir sur l’fessier qu’essaie de s’dérober. Ruby crie, Ruby hurle, Ruby s’rappelle et veut pas revivre, arrive tout juste à foutre un coup d’coude dans l’pif du bestiau qui s’redresse en la traitant de c’qu’elle est déjà et qui perd prise. Ruby s’échappe mais n’a pas d’issue, la porte est derrière l’Prince Charmant et la pièce est pas bien grande, le voit fondre sur elle et peut qu’reculer dans un coin, s’foutre les mains sur le visage et prier.

Amen. La porte s’ouvre avec fracas, le monstre est stoppé dans son élan, Ruby relève la tête qu’en entendant la voix d’Cináed. Il est là. Il est venu. Les larmes roulent sur ses joues, de peur, de joie, de soulagement, de ce souvenir si lointain et pourtant si vivant qu’la violence du gars foutu à la porte le rend plus vivace que jamais dans l’esprit en pleine redescente d’Ruby. Elle regarde par terre, tremble comme une feuille, bras croisés sur son torse elle cache c’que tout l’monde connaît pourtant déjà, c’qu’il a mis à nu en tenant d’lui arracher sa robe bonne à foutre à la poubelle. Les chaussures qui s’pointent devant elle lui sont familières, la voix qui résonne la fait instantanément se sentir un peu plus en sécurité. Pourtant, la peur persiste, se lit dans l’regard humide qu’elle lève vers l’irlandais et dans l’élan qui la jette contre lui, à enfouir son visage trempé contre son torse, à malmener sa chemise qu’ses mains empoignent sans scrupules.

- Il m’a trouvée, l’cauchemar, il m’a trouvée... Ca fait longtemps qu’le cauchemar n’a plus d’visages, pas plus qu’il a un nom. Il est une ombre qui la suit depuis qu’il lui a arraché son innocence, une entité qui rôde toujours, qui guette, que les bonbons tiennent à distance en lui rendant sa candeur. Mais alors que la magie des sucreries s’estompent, les monstres refont surface et Ruby ne peut plus compter que sur l’ogre dans lequel elle semble se fondre, dont elle inonde la chemise de ses larmes et de ses paroles sans le moindre sens. Elle lâchera pas, la petite, veut disparaître derrière lui pour chasser les mauvais rêves, sent rien d’autre qu’la présence du roi des ogres. Il les fera partir. Il les fera tous partir.

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MessageSujet: Re: Like an empty bottles takes the rain [Ruby] Like an empty bottles takes the rain [Ruby] EmptyMer 17 Fév - 16:57

S’il a agi par instinct, il a pourtant du mal à comprendre pourquoi il l’a fait. Pourquoi il est monté à cet étage. Pourquoi il a senti qu’elle n’était pas en bonne posture, qu’elle pouvait avoir nécessairement besoin de lui.
Ses interrogations le perturbent et il ne peut revenir en arrière, révélant toute l’ampleur de ce geste de secours qu’il a eu pour elle. Faut croire qu’il finit par devenir sentimental. Ou alors, éloigné de la joute New Yorkaise, il fait revivre cette humanité qu’il a cru morte en son for intérieur. Cette empathie qui lui éclate à la gueule et qu’il ressent en cet instant, prêt à tuer ce gars pour ce qu’il a fait, pour ce spectacle qu’il contemple en la voyant, prostrée par terre, la robe à moitié déchirée, les joues emplies de ces larmes qu’il n’aime pas voir, qu’il découvre pour la première fois sur le visage de cette vile tentatrice des plaisirs au visage innocent.
Bien trop innocent et qui embaume le temps et l’espace de son sourire niais, celui semblable à ces filles de joie qui n’ont connu rien d’autre que cette vie-là. Lui rappelant un peu le sourire juvénile de sa demie-sœur, quand elle était encore bien jeune et insouciante. Pourtant, il ne peut nier avoir déjà vu ces regards-là. Celui de Ruby est empli d’un désespoir profond et lorsque Cinaed rentre dans la pièce, elle n’est que pleurs et hoquets, bredouille et bafouille, choquée de ce qu’il vient de se passer.
Il ne s’attend pourtant pas à la brusquerie du mouvement de la prostituée lorsqu’elle vient se jeter contre lui, ses doigts se crispant contre le tissu de son haut, tremblants.
Et puis, il y a ces mots qu’elle bredouille à propos d’un cauchemar et du fait d’avoir été retrouvée, ce qu’il ne pige bien évidemment, plus embêtée qu’elle puisse se jeter contre lui, appréciant le contact uniquement lorsqu’il est dans son propre intérêt.
Puis, les larmes, ça dégueulasse les chemises.
et puis, il n’a pas l’habitude des étreintes, ça l’atteint un peu trop ; Il se sent même idiot, se contente juste de lui tapoter légèrement le dos, un peu mal à l’aise. Cinaed se racle même la gorge, essayant de reprendre contenance et calmer les battements de son cœur.
« Mais non… Mais non… » Dit-il d’une voix presque expéditive.
Eloigne-toi de moi, aussi. Ses pensées ne sont que dans sa tête et détonnent avec la réalité du geste qui, d’abord, gauche, devient plus tendre.
A croire qu’il finit par apprécier le câlin. Celui qui répare les cœurs meurtris, apaisent les pleurs et embaume les matins chagrins, et les soirs de pluie.
« Ruby… » Il s’écarte un peu juste pour faire face au visage ravagé par les larmes. « Tout va bien, ok ? » Et dire qu’à New York, il ne se serait pas fait chier de la sorte. Il aurait tué le mec, directement. Et puis, il aurait tué la fille parce qu’elle aurait perturbé la quiétude de sa vie en venant chialer dans ses godasses.
Or là, c’est si différent. Plus intime. Et beaucoup trop troublant. Et il a du mal avec le trouble. Il est l’ignare qui découvre l’humanité jamais dépeinte par son père lui ayant toujours appris à gouverner comme un petit con de roi.
« Tout va bien… » Il répète comme un vieux mais il n’a pas fait d’études dans le domaine de la sociabilité et sur comment calmer les pleurs d’une prostituée ayant failli se faire violenter. Puis, tu salis ma chemise, là Ruby.
Et sa main qui se fait tendre, vient balayer les sillons des larmes ayant creusé ses joues.
« Il n’y a pas de cauchemars. Ce mec, c’était un sale con et il va le payer, ok ? Tu me fais confiance ? » Lui dit-il avec un vague sourire, reprenant contenance au fur et à mesure que le corps frêle s’éloigne de lui. C’est qu’il recule. Doucement mais sûrement et observe une distance qui le sécurise un peu.
Puis, de la même manière que l’on propose un verre d’eau à quelqu’un, Cinaed finit par reprendre « Tu veux que je le bute ? »


@Ruby Blake Like an empty bottles takes the rain [Ruby] 2453064100
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MessageSujet: Re: Like an empty bottles takes the rain [Ruby] Like an empty bottles takes the rain [Ruby] EmptyDim 21 Fév - 16:09

Elle tremble, petite feuille rousse qui est pas passée loin de se faire mettre en miettes par les souliers cirés de l’homme qui se fait mettre à la porte, qu’on entend gueuler sur Silas dans le couloir parce qu’il a payé et qu’il devrait pouvoir en avoir pour son argent. Ruby tressaille, se tend, malmène la chemise qui se froisse et se tente du noir de son mascara qui roule sur ses joues. Elle a le visage planqué, écrasé contre le torse de son rempart contre les mauvaises choses, pourrait se fondre là d’dans si ça lui était possible, pour avoir la paix une bonne fois pour toutes. Parce que Cináed, on l’emmerde pas, Cináed, personne se risquerait à lever la main sur lui à moins d’avoir des tendances suicidaires, ou d’être un peu limité du ciboulot. Cináed, personne y touche, et personne ne la touche jamais, à elle, quand il est là.

Elle sent sa main dans son dos, se fout bien de l’hésitation qui la rend gauche, se détend un peu plus à ce seul contact, à cette seule attention qu’il lui donne. Ca lui suffit à elle qu’a pas droit à des gestes tendres avec une bonne partie des clients, ça lui va à la rouquine qui prend tout c’qui vient de l’irlandais. L’étau de ses mains se desserre légèrement, les hoquets se calment, la respiration se contrôle. Elle souffle profondément, longuement en entendant sa voix se voulant rassurante, elle en est persuadée. Il la convainc que tout va bien, elle sait que c’est parce-qu’il est là, que tout n’irait pas bien s’il avait pas déboulé dans la chambre. Et si Silas l’avait pas entendue ? Et si le prince charmant était allé plus loin ? La douleur lancinante sur sa fesse droite n’aurait été qu’un avant-goût du sort qu’il lui aurait réservé si Cináed était pas intervenu. Alors, oui, tout va bien. Tant qu’il la laisse pas seule.

Elle lève le visage vers lui, se pince les lèvres en tentant de calmer ses propres sanglots, ferme les yeux lorsque la main de l’irlandais vient sécher ses larmes. Elle sait à quel point la tendresse est rare chez cet homme, elle la savoure donc à sa juste valeur, voudrait qu’il continue à en avoir pour elle, rien qu’pour elle, pour continuer d’lui promettre que tout va bien pour toujours veiller à la garder dans la lumière. Sa main gracile vient s’poser sur celle d’Cináed, entoure son poignet qu’elle serre lorsqu’il lui jure qu’il y a pas d’cauchemars. Elle voudrait l’croire, elle voudrait qu’ce soit vrai, mais elle sait qu’il la verra jamais, cette ombre, il fait bien trop l’lumière à lui tout seul. Il peut pas savoir, elle peut pas lui d’mander d’comprendre, il peut juste être là, et chasser les mauvais rêves.
Ruby rouvre les yeux et les lève vers l’ogre, Ruby hoche de la tête. Oui, elle lui fait confiance, entièrement confiance, est sûrement l’une des seules personnes sur cette terre qui mettrait sa vie entre ses mains, qui l’fait déjà en bossant plus qu’pour lui. Elle lui fait confiance, à tel point qu’elle le laisse reculer, qu’elle prend sur elle pour pas montrer qu’elle a froid et qu’ses jambes la soutiennent à peine. Elle sait qu’il saura quoi faire. Mais elle s’attend pas à une question pareille.

Les yeux verts s’ouvrent en grand, ses doigts fins viennent se poser sur ses lèvres entrouvertes par la surprise. Mais, comment ? Il peut buter l’cauchemar ? Pour de vrai ? C’est pas de l’horreur qui danse dans ses prunelles, c’est d’l’admiration pure et dure.

- Tu.. peux faire ça ? Bien sûr qu’il peut, c’est l’roi des ogres. Et il reviendra jamais jamais ? Ses mains se ferment devant sa bouche, alors qu’une effervescence naissante commence à se distinguer dans le fond de son regard. J’peux r’garder ? Elle veut voir ça. Elle veut voir l’cauchemar mourir devant ses yeux, le r’garder s’éteindre pour de bon, le voir disparaître d’sa vie en s’disant qu’ça en f’ra un d’moins.

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MessageSujet: Re: Like an empty bottles takes the rain [Ruby] Like an empty bottles takes the rain [Ruby] EmptyJeu 11 Mar - 13:17

Elle est belle, Ruby. Frêle et innocente, de ces âmes qui se damnent pour si peu. Cette poignée de billets faisant la richesse de Cináed, cette poignée de fric qui l’abîme toujours plus. Il n’est pas insensible au charme de cette poupée, se laissant amadouer par ces yeux de biches et cette innocence qui la caractérise. Il en a besoin, de cette pureté qui émane de cette âme. Il en a besoin pour ignorer combien la sienne est noire, froide comme le marbre.
Et vivre dans les yeux de cette gamine le maintient à flots, apaise l’égo de celui qui a trop traîné parmi l’élite véreuse New Yorkaise. Il s’en est sali les mains. Aujourd’hui, il s’en mord les doigts. Et se retrouve à apporter de l’apaisement à ces yeux emplis de larmes, à cette voix portant le traumatisme subi… De ce métier qu’elle n’affectionne pas. Qu’elle n’a pas forcément choisi. Les prostituées ont cette tristesse dans les yeux qu’il n’a jamais remarqué auparavant. Cet avant dont il a usé et abusé, bafouant tant que lui-même a fini par en devenir le bafoué. Cináed se découvre un semblant d’âme aujourd’hui, et ne peut cautionner les actes ignobles de certains clients.
Sans doute devient-il humain ? Sans doute, oui et la colère gronde en lui, alimente tout ce qui est mauvais en lui. Prêt à en découdre
Prêt à laisser les sirènes de la vengeance retentir en lui et donner du crédit aux maux de Ruby. Ce cauchemar qu’elle évoque. Cette solution qu’il lui offre, s’imaginant encore un roi avec toutes les clés en main. Toujours en sursis et pourtant, il est sérieux dans ses mots. Ruby est particulière, le délaisse de ses tourments lorsqu’elle est là. Par son sourire. Par sa légèreté et son innocence. Il aime ça et en redemande, ne lui laissant pourtant que des miettes en guise d’espoir.
Des miettes qui entraineront la mort. Mais il s’en moque Cinaed. Il a pris conscience simplement qu’ici, ces âmes sont bien trop brisées, qu’il n’a pas de solution, hormis de prendre soin d’elles. Et de Ruby.
Ruby, avec ces grands yeux attentifs. Ruby qui espère et croit. Ruby qui veut voir.
Qui nourrit son désespoir à lui. Peut-être que tout n’est pas vraiment foutu.
« Bien sûr que je peux faire ça. » Dit-il simplement en laissant sa main venir caresser l’épaule frêle, enroulant son bras comme l’étreinte qui l’emprisonne mais se veut apaisante. « Il n’y a rien que je ne puisse te refuser, tu le sais ça ? » Et ça, même si c’est malsain. Même s’il a confiance qu’il abuse du caractère si peu affirmé de cette brindille, qu’elle ne refusera rien de ce qu’il voudra d’elle tant qu’il continuera de briller un peu dans ses yeux. Relevant la tête, il rencontre le regard d’un des gars et par un simplement hochement de tête, l’autre comprend, sait ce qu’il reste à faire. Le gus ne doit pas être bien loin. Il va passer un sale quart d’heure, vivre des instants horribles avant de mourir, très certainement, ne sachant même pas qu’il va se faire happer par la Mob.
« Ce gars-là… Il t’a manqué de respect. Et si tu veux que demain redevienne un rêve alors je peux le faire cesser, ce cauchemar. » Il l’entraîne doucement vers le lit et le fait s’asseoir sur le lit, lui restant debout pour la dévisager de haut. Un peu découverte et un peu trop offerte, elle n’en demeure pas moins désirable mais il est juste là, à essayer de la réconforter.
Putain, ce qu’il a changé. Si ses anciens gars le voyaient, il en rirait certainement et pourtant, il cajole ce qui le réconforte.
« Tu peux même être celle qui appuiera sur la détente, Ruby. » Ses mains viennent doucement prendre le visage en coupe, le lève légèrement vers lui, balaye du pouce les sillons de ses larmes. Gestes qui sont tendres et inédits. « Il ne mérite pas tes larmes, non plus. » Et pourtant, Dieu sait qu’il en a fait couler des larmes chez ces filles qu’il n’a jamais respectées, chez ces gars dont il a fait retentir les supplications avant le trépas.
« Tu peux aussi rentrer chez toi, si tu ne te sens pas bien. » Il l’observe, si calme et immense, espérant qu’elle restera encore un peu. « Ou alors… Mes gars vont, très probablement, le stopper net. Et si tu le veux, tu peux être celle qui décidera si le cauchemar a le droit de rentrer à la maison, ce soir. »

@Ruby Blake Like an empty bottles takes the rain [Ruby] 960925155 Like an empty bottles takes the rain [Ruby] 960925155
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MessageSujet: Re: Like an empty bottles takes the rain [Ruby] Like an empty bottles takes the rain [Ruby] EmptyLun 15 Mar - 16:05

Elle tremble, la petite souris, mais plus de peur cette fois. C’est l’excitation qui la prend, l’envie viscérale de sentir son fardeau s’alléger d’un homme, d’un gratte-papier en moins dont elle devra se soucier, d’un bcbg qui nuira plus à personne, et surtout pas à elle. Elle aime tout le monde, Ruby, si ce ne sont les ombres, mais elle a parfois bien du mal à réaliser qu’elle est pas seule au monde. Comme ce soir où, face à Cin, elle se sent la seule à attirer ces démons, l’unique aux yeux de l’irlandais qui passe un bras sur ses épaules. Il lui donne chaud, il la réconforte, elle peut pas concevoir qu’il puisse faire pareil avec d’autres, cherche même pas à savoir s’il s’agit d’un acte d’manipulation quelconque ou s’il est sincère, s’demande pas si y’en a d’autres comme elle, à qui il démontre autant d’tendresse, d’autres à qui il en donnerait plus encore. Elle veut tellement être la seule qu’elle s’persuade qu’elle l’est, sait bien qu’il s’entoure d’autres cuisses que les siennes, mais s’dit qu’il n’y a qu’avec elle qu’ça compte vraiment. Elle s’rend même pas compte d’sa propre hypocrisie alors qu’il y en a un autre qui compte tout autant qu’lui pour elle. Parce que tous les autres, c’est pour lui qu’elle les accueille contre ses courbes, ni pour l’pognon, ni pour la gloire, juste pour l’satisfaire, lui, juste pour l’rendre fier d’elle, juste pour qu’il la remarque, qu’il la sache toute dévouée à sa cause à lui. Car si un jour le monde vient à s’écrouler, si un jour l’irish mob toute entière s’retourne contre Cináed, y’aura toujours Ruby à ses côtés, coûte que coûte.

Et elle a la sensation qu’la réciproque est vraie, la malheureuse, parce qu’il promet, lui jure qu’il peut rien lui refuser, qu’il est tout puissant face à la nuit noire. Ruby sourit doucement, calme son palpitant en s’collant contre lui. Elle a presque oublié la peur, frémit encore un peu à l’idée que le cauchemar rôde toujours dans l’coin, mais laisse voir sa joie dans son regard, dans ces lèvres qui se pincent d’anticipation. Elle se laisse emporter jusqu’au lit où il l’assoit, savoure la sensation de ses mains calleuses sur la peau douce de ses joues et lève la tête docilement lorsqu’il l’attire, lorsqu’il plonge son regard acier dans le sien. Celui qu’elle pose sur lui est rempli d’une dévotion sans borne, d’une admiration ayant dépassé le stade du fanatisme depuis un bon bout de temps. Dur de pas s’en rendre compte, l’obsession d‘Ruby pour le boss d’Exeter n’est un secret pour personne, faudrait déjà qu’elle sache être discrète à ce sujet la p’tite. C’est qu’elle risque des représailles d’la part d’autres filles qu’aimeraient s’faire une place aux côtés du grand manitou quand d’autres peuvent lui reprocher d’être qu’une foutue usurpatrice qu’en a que pour le pognon et l’pouvoir. Mais parler ainsi, c’est pas la connaître, c’est pas voir le plaisir sincère qu’elle a à l’satisfaire, à l’faire sourire, à attirer seulement son attention. Et là, tout de suite, qu’il n’en a que pour elle, Ruby peut pas être plus heureuse.

Elle pose à nouveau ses mains sur celles qui encadrent son visage, en caresse le dos de la pulpe de ses doigts, en savoure la tendresse si rare et si belle de la part de cet ogre sans pitié à la réputation qui n’est plus à faire. Elle le laisse faire, boit ses promesses et ses paroles, se laisse ainsi bercer jusqu’à ce qu’il ne lui propose de rentrer chez elle. Sa tête se secoue, négativement, nerveusement. Non, elle veut pas rentrer. Elle veut pas partir d’entre ses mains, elle veut pas partir sans être sûre qu’le cauchemar a pas repeint les murs avec sa cervelle.

- Non ! Réponse rapide qui laisse aucun doute sur son désir de rester là, aucune hésitation dans la voix, juste une légère crainte qu’il ordonne qu’on la ramène chez elle. Mais c’est pas l’cas, et Ruby s’détend. soupire de soulagement lorsqu’il reprend. Ou alors… Ruby, toute ouïe, elle a les yeux qui brillent, attend la fin d’sa phrase avec impatience, l’accueille avec un sourire qui dévoile toute ses dents. Ça  a rien d’carnassier, et c’est limite dérangeant, autant d’innocence à pareil moment. Ses doigts se glissent entre ceux d’Cináed, lui enserrent les mains tendrement. J’veux l’faire ! Prendre le flingue, presser la détente, comme elle a déjà vu faire, comme elle l’a déjà vu faire, tirer sur cette sale caboche jusqu’à c’que son corps bouge plus. J’veux pas rentrer, j’veux pas qu’il rentre, j’veux qu’il disparaisse et j’veux en être sûre ! Ca peut être stupide de lister ainsi ses volontés au meneur des irlandais, mais quand on a un instinct d’survie comme celui d’Ruby, on agit parfois -souvent- stupidement. Elle a rien d’autoritaire, pourtant, et tout l’monde sait qu’elle est la première à s’plier à la volonté d’l’irlandais, mais s’il propose, s’il lui laisse le choix, alors elle s’fait pas prier, mais en oublie pas les bonnes manières. Cináed ? Sa voix se calme, l’excitation redescend, et son attention n’est plus portée qu’sur lui, uniquement lui. Merci...
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