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silas #1 ❋ the winner takes it all.


all monsters are human. :: 'til her daddy takes the t-bird away. :: archive des rp.
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MessageSujet: silas #1 ❋ the winner takes it all. silas #1 ❋ the winner takes it all. EmptyLun 22 Fév - 7:50



“ the winner takes it all ”

Olivia froisse le petit papier au creux de sa main tremblante et regarde d’un œil incertain la bâtisse qui se dresse devant elle.
Elle n’avait pas souvenir d’être déjà venue ici, auparavant. Il est même probable qu’elle ait toujours refusé de venir chez lui, quand sa mère le fréquentait encore. Et si elle avait fait des efforts pour supporter sa présence, c’était seulement lorsque c’était lui qui venait à leur appartement. Elle avait vécu sa présence dans son royaume comme une véritable invasion. Ça avait été douloureux de le voir se faire une place en ces lieux qui n’avaient appartenu qu’à sa mère et elle pendant longtemps. Qui n’étaient censés appartenir qu’à elles deux jusqu’à la fin.
La jeune fille soupire, passe des doigts fins dans ses mèches blondes emmêlées. Elle ne sait pas ce qu’elle fait là, en vérité. Elle sait seulement que c’est la plus mauvaise idée qu’elle ait pu avoir de toute sa vie. Elle sait aussi qu’elle n’a pas d’autre solution sous la main. Qu’elle n’a pas d’autre choix.
C’était soit ça, soit la rue. Et Olivia sait qu’elle ne supportera pas de vivre ainsi pendant longtemps. Elle ne peut plus compter sur sa mère ; elle ne peut pas compter sur William non plus. Elle n’a personne d’autre.
Personne d’autre que lui.
Silas.
Il y a comme un goût de bile qui lui envahit la bouche et qui vient se déposer sur ses lèvres, acide et dégueulasse. Un peu plus de deux ans qu’elle ne l’a pas revu. Un peu plus de deux ans qu’elle a ruiné sa vie, pour pouvoir retrouver sa mère.
Un peu plus de deux ans et voilà qu’elle se retrouve à la case départ, comme ce soir-là où il est arrivé à la maison et qu’elle a posé les yeux sur lui pour la première fois, si petite dans sa robe jaune à fleurs, alors qu’il lui semblait si immense face à elle.
Il y a un homme qui la frôle en passant à côté d’elle et la blonde s’écarte vivement, comme électrocutée. Un frisson désagréable, glacé, lui dégringole le long de la colonne vertébrale et elle serre les lèvres, l’estomac retourné. Tant bien que mal, elle tente de calmer sa respiration cependant qu’elle rajuste la hanse de son sac à dos sur son épaule.
Elle n’a pas d’autre choix, elle se répète une fois encore comme si les mots pouvaient lui donner ce reste de courage qui lui faisait défaut tout à coup.
Tandis qu’elle pousse la porte d’entrée, elle peut apercevoir son reflet un instant et elle manque de se figer sur place. Elle est pâle, beaucoup trop pâle ; et elle a l’air si fatiguée. En d’autres circonstances, elle aurait ri de sa petite mine – elle aurait prétexté une longe soirée à trop faire la fête et à s’oublier. Alors elle arrange un peu ses cheveux, se pince les joues pour retrouver un peu de couleur, défroisse ses vêtements et grimace quand elle se rend compte qu’il y a une tache sur le tissu clair de son jean.
Devant le numéro 25, elle sent sa respiration qui s’accélère et son cœur qui tambourine. Elle a une petite appréhension, qu’elle tente de repousser mentalement. Elle sait que Silas ne l’accueillera pas à bras ouverts. Elle sait qu’il ne sera pas heureux de la voir.
Elle sait qu’elle doit faire attention à ce qu’elle dira quand il se retrouvera face à elle.
Alors, elle redresse le dos et force un sourire de gamine effrontée, elle tente d’oublier qu’elle ne ressemble à rien et qu’elle a l’air d’une vieille poupée chiffonnée. Elle sait qu’elle n’a pas d’autre solution, qu’il est son dernier recours. Elle n’aura pas d’autre chance.
C’est maintenant ou jamais.
Elle toque à la porte et elle attend un long moment. Si long qu’elle se demande s’il n’est pas absent. Elle avait presque tout prévu – sauf ça. Faisant claquer sa langue sur son palais, elle prend le temps de vérifier l’adresse sur le morceau de papier, sent son ventre qui se tord, et lâche un bref soupir alors qu’elle entend la serrure qui grince dans ses gonds.
Silas n’a pas vraiment changé. Peut-être un peu plus marqué que dans ses souvenirs mais toujours aussi un imposant – ou peut-être un peu plus. Elle n’est plus cette petite fille de one ans et pourtant il lui paraît toujours aussi immense. Comme une montagne, droite et fière dans un paysage immuable depuis la nuit des temps. « Salut ex-beau-papa ! elle lance joyeusement, les lèvres recourbées aux coins dans un sourire canaille. J’t’ai manqué ? » Bien sûr qu’elle ne lui a pas manqué. Olivia était celle qui avait gâché sa vie. Il doit sûrement la maudire depuis ce jour-là.
Il doit probablement la détester depuis ce jour-là.
« J’ai besoin d’un endroit où squatter quelques temps, j’suis sûre que tu refuserais pas ça à ta super ex-belle-fille hein ? » Elle minaude, elle sourit. Elle a ce petit nez retroussé qui lui donne un air effronté. Elle n’a jamais eu peur de rien, Olivia.
Il ne faut jamais avoir peur de rien, Olivia.
Et pourtant, elle n’a jamais été aussi effrayée.


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MessageSujet: Re: silas #1 ❋ the winner takes it all. silas #1 ❋ the winner takes it all. EmptyLun 22 Fév - 22:11

bitter taste

Just let me say one thing : I've had enough. You're selfish and sorry, you'll never learn how to love. As your world disassembles, better keep your head up

C’était l’une de ces journées neutres, l’une de celles où il ne se passe rien. Un jour où Silas profite de pouvoir ouvrir les yeux en sachant que ses mains ne rencontreront ni cambouis, ni sang. Un sursis de quelques heures jusqu’à ce qu’on le rappelle à ses obligations. Les irlandais l’ont oublié pour le moment, le sous-sol du garage ne sera pas animé autour de combats clandestins qui l’attireront là-bas. Cela fait longtemps que l’anglais a abandonné cette notion de prendre du temps pour soi, à vrai dire il se contente juste d’errer dans son appartement, d’essayer d’arranger un peu les lieux. Il balance les bouteilles de bière vides dans la poubelle, fout la vaisselle qui traîne dans le lave-vaisselle -un luxe non négligeable-. C’est pas le type le plus maniaque qui soit, mais son appartement en bordel lui rappelle ces semaines derrière les barreaux, à entasser le peu qu’il avait dans un coin comme pour transformer ses possessions en décoration. Il peut plus vivre dans la crasse, dans le chaos. Sa vie est déjà bien assez compliquée en dehors de chez lui pour qu’il se permette d’en rajouter une couche ici. L’endroit est déjà assez piteux comme ça. Pas crade, juste vieux. La peinture est fatiguée à certains endroits, le parquet est usé, la décoration n’a plus rien digne d’un magasine d’ameublement. Mais au moins, y a le chauffage et le loyer est abordable tous les mois.

A cette heure-ci, même les voisins sont calmes, donnant un aspect paisible à l’endroit. Il se sentirait presque serein Silas à fumer sa clope sur le balcon ridicule, laissant l’air frais d’un mois de février lui claquer sur la nuque. Il voit pas la menace approcher, se dit juste qu’il pourrait appeler ses potes pour partager des bières un peu plus tard. Il est trop détendu pour ne pas sentir la tempête arriver ; pourtant, il entend toquer à la porte. Des coups timides qui ne le font pas bouger. Si c’était important, on l’aurait appelé. Alors il joue le fantôme, mais l’intrus insiste. Dans un soupir résigné, l’homme écrase son mégot dans le cendrier, se décide enfin à ouvrir. Bon dieu, s’il avait su.

C’est comme se prendre une avalanche en pleine gueule. On peine à respirer, on pense au pire, on panique. Et surtout, on finit par haïr sa propre irresponsabilité. Il avait un putain de judas, mais il avait plutôt décidé d’ouvrir. La rage froide prend le dessus, le rendant glacial, impassible. Ses envies de violence remontent à toute vitesse en l’entendant, en voyant ce sourire insolent, en réalisant qu’elle n’est pas là par hasard. Et elle ose, cette petite garce. Elle ose encore mentionner le rôle de beau-père qu’il a tenu quelques années auparavant, comme si les choses s’étaient terminées sans pertes et fracas. Comme si elle n’avait pas foutu sa vie en l’air. Elle n’a aucun droit de se pointer à sa porte et pourtant dans l’histoire, c’est lui qui risque gros. Parce qu’il a été jugé non coupable par la corruption, pas par la conviction. Combien de flics étaient toujours là prêts à tout pour lui mettre la main dessus ? Elle se rend pas compte que là, il a juste envie de l’attraper par les cheveux et de fracasser ce joli minois contre le mur jusqu’à ce qu’elle soit incapable de sourire à nouveau, jusqu’à ce qu’elle cesse de rire pour pleurer toutes les larmes de son corps. « Dégage d’ici. » Il ne se fait pas confiance pour garder son sang-froid ; la porte lui est claquée au nez avec une violence qui fait trembler le mur.

Silas doit se rappeler de respirer pour essayer de regagner un peu de contenance. Par réflexe, il dégaine son téléphone, préviens ses frères de ce qui est en train de se passer. Olivia ici, putain. C’était quoi la prochaine accusation ? Elle allait appeler les flics, le faire embarquer ? Une fois ne lui avait pas suffi ? Envolée, la sensation de sérénité. Il balise, se sent comme un lion en cage. L’idée de Nox est tentante. Appeler les gars à la rescousse pour la faire dégager, s’assurer de plus la revoir à sa porte. Pourquoi ? Qu’est-ce qu’elle vient foutre là ? Parce qu’elle ne bouge pas cette conne. Il n’a pas besoin de regarder par l’œil de la porte pour savoir que la blonde n’a pas bougé d’un pouce, toujours plantée là. Il ne sait pas comment Silas, mais il sent que ça peut être pire. Alors dans un juron qui ferait frémir le plus bourrin des charretiers, il pose son téléphone sur le meuble de l’entrée et finit par rouvrir la porte, affronter la personne qu’il hait le plus sur cette planète. Après tous les déchets qu’il a pu rencontrer, autant dire que ce n’est pas rien. « Je vais reformuler, parce que ta présence ici prouve juste que tu es une petite garce incroyablement stupide. » Il croise les bras sur son torse, se tient de toute sa hauteur pour se montrer écrasant, mauvais. « Tu m’as accusé de viol. T’as foutu en l’air mon couple, ma vie, tu m’as envoyé derrière les barreaux. Alors donne moi une seule raison de pas te balancer dans les escaliers en espérant que tu te brises la nuque et que tu n’ailles plus jamais détruire la vie d’innocents. Juste une. » Il se pince les lèvres, mauvais. Est-ce qu’il le ferait sérieusement ? Malheureusement pour elle, oui. S’il avait appris à pardonner, il savait pertinemment qu’il ne parviendrait pas à lui faire cet honneur.  




 
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MessageSujet: Re: silas #1 ❋ the winner takes it all. silas #1 ❋ the winner takes it all. EmptyMar 23 Fév - 7:32



“ the winner takes it all ”

Olivia n’a aucun droit de se trouver à la porte de Silas – elle le sait. Elle est consciente de franchir une limite. Elle est consciente de passer la barrière de la décence et d’en avoir l’air fière.
Mais c’est soit ça soit la rue, elle se répète à nouveau comme pour se donner un peu plus de courage alors que la silhouette massive de son ex-beau-père se dessine dans l’embrasure de la porte.
Si elle se souvenait l’avoir trouvé immense et effrayant à l’époque, lorsqu’elle le rencontrait pour la première fois, ce n’est rien comparé à ce qu’elle peut ressentir en cet instant, alors qu’il semble se redresser de toute sa hauteur comme pour l’impressionner. Et, même si elle ne l’admettrait jamais, il y parvenait.
Le salaud, il y parvenait.
La jeune fille cache ses angoisses derrière des bravades et un sourire trop brillant, ce qui ne semble pas plus plaire à Silas que sa présence à sa porte. Est-ce qu’il est en train d’imaginer tout ce qu’il voudrait lui faire subir, pour pouvoir enfin se venger d’elle ? Est-ce qu’il était en train de faire la liste de toutes les façons possibles de lui faire du mal, pour lui faire payer ses mensonges ? Ces mensonges qui avaient ruiné sa vie, et tout le reste.
Probablement.
Olivia le voit dans la flamme incendiaire qui brûle dans ses iris devenues sombres.
Elle sursaut un peu lorsque la porte lui est claquée au nez, avec une telle violence qu’elle en ressent les vibrations jusque dans ses tripes. Son sourire se fane immédiatement et elle sent quelque chose qui sombre à l’intérieur d’elle. Silas était un peu sa seule et dernière chance – si elle ne parvient pas à le convaincre de l’héberger, elle ne sait pas ce qu’elle va faire.
Elle reste un instant muette, les poings serrés comme pour s’empêcher de se balancer nerveusement d’un pied sur l’autre. « C’est pas parce que tu me fermes la porte au nez que je vais soudainement disparaître, Silas ! elle commence, la voix claire et haute – trop haute, comme si elle avait l’intention de se faire entendre des voisins. Tu ne peux pas juste m’abandonner comme ça ! Pas après tout ce qu’on a vécu ! J’te jure que j’vais faire une esclandre si t— »
Il y a ce sourire de gamine fière qui lui courbe les lèvres alors que la porte se rouvre. Et elle ne se laisse pas décontenancer par l’air sombre et presque animal qu’arbore son ex-beau-père. Les mots éclatent contre son crâne et elle aurait sûrement dû se sentir coupable, être bouffée par les remords.
Mais pas Olivia.
Elle a appris il y a longtemps à ne pas laisser sa conscience dicter sa vie. Ses faits et gestes.
Est-ce qu’elle regrettait d’avoir menti à propos de Silas ? Bien sûr. Mais est-ce qu’elle allait laisser sa culpabilité l’empêcher présentement d’obtenir ce qu’elle voulait ? Non, absolument pas.
Relevant le menton, elle fronce un peu les sourcils face à la menace à peine voilée. « J’suis en cloque, elle lâche d’une voix presque plate et sens émotion comme si ça répondait à tout. » Sa mâchoire se crispe.
Les mots ont encore une drôle de saveur sur sa langue. La dernière fois qu’elle les avait dits à haute voix, elle s’était retrouvée à la rue, sans rien d’autre que ses pauvres yeux pour pleurer. Sa mère en avait probablement eu assez de toutes ses conneries.
« J’suis enceinte, la voilà ma raison. Alors toi qui sembles si inquiet de détruire la vie de personnes innocentes, dis-toi qu’en me balançant dans les escaliers tu en tuerais une, de personne innocente. » La blonde apprécie se cacher derrière l’étiquette de « future maman » face à Silas. Malgré ses airs bourrus et sombres, il avait toujours été enclin à endosser le rôle de figure paternelle lorsqu’il était en couple avec sa mère. Et même si Olivia ne l’a jamais laissé faire, elle se souvient qu’il avait tenté de l’être pour elle.
Au fond, elle a toujours su qu’il n’était pas une si mauvaise personne. Et probablement qu’il aurait pu rendre sa mère heureuse sur le long terme. Peut-être même qu’elle aurait pu finir par accepter sa présence dans leur vie, accepter la place qu’il voulait prendre dans leur vie. Mais la jeune fille n’avait pas voulu, à l’époque.
Elle n’avait pas voulu perdre son équilibre déjà trop précaire.
La jeune fille lâche un soupir, roule un peu des yeux comme si elle s’impatientait. « Bon, tu me laisses entrer ou j’vais devoir camper sur ton paillasson ? elle demande avec insolence. Tu sauras que c’est pas très bon pour les futures mamans de rester trop longtemps debout. »


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MessageSujet: Re: silas #1 ❋ the winner takes it all. silas #1 ❋ the winner takes it all. EmptySam 27 Fév - 23:13

bitter taste

Just let me say one thing : I've had enough. You're selfish and sorry, you'll never learn how to love. As your world disassembles, better keep your head up

Il aurait même pas de mots pour décrire ce qui lui passe par l’esprit en découvrant Olivia sur son porche. Lui qui est pourtant si habitué à la violence, celle-ci lui semble insoutenable. Tout son être le replonge dans ce cauchemar permanent dans lequel il a vécu trop longtemps, dans ce combat désespéré contre l’injustice. Parce qu’il s’est battu pour sa liberté, c’est le cas de le dire, alors que la société entière avait décidé de l’enterrer. Ce serait un mensonge de dire qu’il s’en est remis depuis, qu’il est passé à autre chose. La haine est toujours là, bien plantée au creux de ses tripes. Une aversion qu’il exprime dans les coups, qu’il noie dans l’alcool. Il aurait jamais pensé se retrouver dans cette situation à nouveau. Il pensait que c’était terminé, qu’enfin on lui avait foutu la paix. Mais non, la gamine semblait décidée encore à lui pourrir l’existence, le forçant à imaginer le pire. Il n’avait jamais réussi à comprendre ce qu’elle cherchait avec ses mensonges ou ce qu’il avait pu faire pour qu’elle veuille le détruire à ce point. Tout ce qu’il savait, c’était à quel point elle pouvait être mauvaise. Ses doigts sur le téléphone à pianoter des messages sous la pression, il doit se forcer à respirer pour ne pas commettre un acte regrettable en rouvrant la porte. Un esclandre, c’est ce qu’il doit éviter à tout prix. Moins il y a de témoins, mieux ce sera.

Mais il la laissera pas approcher pour autant. Il a retenu la leçon la dernière fois, montre les crocs pour faire comprendre qu’elle ne le ruinera pas une seconde fois. Il ne se laissera pas avoir, même si cela nécessite de serrer les dents, de ronger son frein jusqu’à en saigner. Il peut juste contempler ce visage d’ange d’où il est, observer ce sourire bourré de provocation, et constater combien elle est mauvaise. Ça devrait pas exister une nana pareille, et ça lui fait regretter de pas avoir rétorqué. Il aurait pu tenter de retourner le jeu, essayer de la faire enfermer pour fausse accusation. Il aurait jamais gagné, mais putain ce qu’il aurait aimé la savoir derrière les barreaux, les ailes coupées. Ça le fait repenser aux messages rapidement échangés, à Nox qui voudrait la butter. Est-ce qu’il le retiendrait ? Franchement, probablement pas. Ça pue le danger cette situation, des deux côtés. Et puis Olivia décide de lâcher une bombe. En cloque. Cette pute qu’il a connue gamine, avec une forme de vie dans le bide. C’est beaucoup trop facile, et plutôt que de l’amadouer, ça renforce juste son animosité. C’était ça, sa réponse alors ? « J’pense que je rendrais un service à ce gosse alors. Pour rien au monde je ne souhaiterais à un être vivant de se retrouver entre tes mains. » Il ne pensait pas que la situation pourrait être pire, mais tout ce qu’elle fait, c’est le pousser dans ses retranchements, lui faire repenser aux pires aspects de sa vie. Il l’imagine déjà entre les mains des services sociaux cet enfant, trimballé parce que sa mère n’a pas été foutue de s’occuper de lui. Martyrisé jusqu’à pouvoir être dégagé du système.

C’est que pour en rajouter une couche, la petite conne ose sortir la carte de l’impatience et de l’agacement. Entrer chez lui, franchement ? « J’en ai rien à foutre, Olivia. J’espère bien que rester debout te fera faire une fausse couche sur le champ, si toutefois tu es vraiment enceinte. J’ai appris à ne pas croire quoique ce soit qui sorte de ta bouche. Puis sincèrement, qu’est-ce que j’en ai à foutre que tu sois allée faire ta traînée quelque part ? » Il entend des murmures en réponse à ses propos. Relever les yeux lui fait réaliser la présence de voisins un peu plus loin, arrêtés près de la cage d’escaliers et visiblement attentifs à leur discussion. Dans le jugement, comme tous les autres connards qui avaient été jury au procès. Putain. Les lèvres pincées, Silas se décale à contre-cœur de sa porte pour laisser la blonde entrer dans son appartement. Il referme la porte directement sur eux, leur offrant un semblant d’intimité. Ça lui plaît pas de la savoir à l’intérieur, loin de là. Alors quand elle a l’arrogance de lui sourire à nouveau, c’est plus fort que lui. La claque part, violente, sèche. Pas assez fort pour abîmer ce visage, assez pour laisser une trace temporaire et une sensation de brûlure. « Ta mère m’a assez répété que ton éducation n’était pas mon problème, on voit le résultat. Mes gars sont prévenus que tu es là. Tu ne me la mettras pas à l’envers, pas encore une fois. Alors je te laisse dix minutes pour m’expliquer ce que tu fous ici, avant que je te jette dehors. Si tu oses encore ramener ton cul ici ensuite, tu risques de sincèrement le regretter. J’espère que c’est clair. » Il s’éloigne, marque la distance entre eux pour retourner à sa fenêtre et se rallumer une clope. Il a besoin de calmer ses nerfs, d’essayer de récupérer un tant soit peu de contrôle.



 
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MessageSujet: Re: silas #1 ❋ the winner takes it all. silas #1 ❋ the winner takes it all. EmptyDim 28 Fév - 19:08



“ the winner takes it all ”

Elle avait été idiote et bien naïve de croire que persuader Silas allait être aussi simple. Elle n’avait peut-être pas assez anticipé la colère et la rancœur qu’il éprouvait à son encontre. Elle s’était bien dit qu’il serait furieux de la voir débarquer chez lui après toutes ces années – après tout ce qu’elle lui avait fait – surtout avec l’injonction d’éloignement qui planait au-dessus de sa tête comme une maudite épée de Damoclès.
Mais elle n’avait pas imaginé qu’il se montrerait si violent dans ses mots – elle sent presque l’électricité qui le traverse, parcourt ses muscles et son sang.
Olivia est presque étonnée qu’il n’ait pas encore usé de la force pour la remettre à la rue, d’où elle venait.
« Ouh mais c’est qu’il mordrait ! elle rit, le regard malicieux tandis que ses mâchoires se serrent douloureusement. » La blonde ne peut s’empêcher de se dire que son ex-beau-père a raison. Elle n’est pas faite pour être mère, elle est bien trop jeune et bien trop inconsciente. Bien trop égoïste aussi. Elle ne peut pas être ce dont son bébé a besoin.
Et pourtant, seulement penser à avorter lui envoie comme un frisson glacé le long de sa colonne vertébrale. Elle ne peut se faire à l’idée de ne pas le garder.
Pas parce qu’elle le veut véritablement.
Pas parce qu’elle se sent la fibre maternelle.  
Mais parce que c’est l’enfant de William. William, qu’elle aime comme une folle malgré son silence et son abandon.
Olivia ne peut s’empêcher de grimacer lorsqu’il lui souhaite de faire une fausse couche. Lorsqu’il l’insulte de traînée. Elle aimerait lui rétorquer qu’il n’y en a eu qu’un depuis très longtemps. Elle aimerait lui envoyer à la figure qu’elle n’est pas la traînée qu’il aimerait croire – bien au contraire.
Elle aimerait lui rappeler qu’elle a été violée, il y a quelques années.
Mais Silas ne le sait pas. Il ne l’a jamais su. Pour lui, ça n’était qu’un mensonge, un honteux mensonge à son encontre. « Sois pas jaloux. C’est pas de ma faute si ma vie sexuelle est plus active que la tienne ! elle rétorque avec aplomb, le menton levé. T’inquiète pas, j’suis sûre que si tu mets la main à la poche, y aura bien une petite pute dans la rue en bas qui acceptera d’écarter les cuisses pour toi. »
Son ex-beau-père a un regard derrière elle et Olivia ne peut retenir un sourire satisfait quand il s’écarte de l’entrée de son appartement. Elle n’avait pas été discrète ; elle avait attiré l’attention des voisins sue eux.
Elle force la main à Silas pour qu’il la laisse entrer chez lui – comme elle l’avait voulu dès le départ.
En chantonnant, elle passe le pas de la porte, telle une reine, et observe un peu l’intérieur. C’est simple. Très spartiate. La jeune fille n’avait jamais imaginé Silas en as de la décoration mais son appartement manque cruellement de vie – comme si y habiter n’était pas vraiment agréable. « Mh, pas très coquet mais ça fera l’aff— »
La gifle est violente et douloureuse – plus pour son égo que sur sa joue. Toutefois, elle est sonnée. Surprise par le geste. Même encore quand il était en couple avec sa mère, jamais le brun n’avait osé lever la main sur elle. Il s’était contenté du minimum. Il s’était contenté d’être là comme une nuisance.
Il s’était contenté de toujours lui dire non.
La jeune fille le fixe, rendue muette. Elle ne retient cependant pas le ricanement quand il mentionne ses amis. « Super, on a appelé les chiens de garde. Merveilleux, râle-t-elle en roulant des yeux. Je te fais si peur que ça ? »
Olivia lâche un soupir et manque de taper du pied. Elle aurait préféré que tout soit plus simple, moins compliqué. « En même temps, ton idée de l’éducation c’était de dire non à tout. Non, non. Toujours non. C’était impossible de discuter avec toi ! C’était toujours non ! » Et elle avait détesté ça. Elle avait détesté se heurter à un mur à chaque fois. Jamais il n’avait pris le temps de l’écouter ; jamais il n’avait pris le temps de lui parler. Il n’était jamais là que pour sa mère – et elle, elle était reléguée au second plan. Comme une pestiférée.
Olivia s’était même demandé s’il arrivait au moins à la supporter.
Dans une grimace, elle masse sa joue encore un peu brûlante. « Maman m’a mise à la porte, elle avoue d’une voix rauque. Je lui ai dit pour le bébé, et elle a pété un câble. Elle m’a dit de prendre mes affaires et de partir. » De ne plus jamais revenir. « J’avais nulle part où aller. Alors j’suis venue ici. » Haussement d’épaules nonchalant. « Mais j’ai bien compris que je pouvais pas compter sur toi. Même quand t’étais encore avec Maman, je pouvais jamais compter sur toi. T’en avais rien à foutre d’Olivia. » Et les belles promesses d’une nouvelle famille, même un peu bancale, s’étaient bien vite envolées. « J’suis sûre que t’aurais été bien plus heureux si elle avait pas eu une foutue gosse à te mettre dans les pattes ! »


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MessageSujet: Re: silas #1 ❋ the winner takes it all. silas #1 ❋ the winner takes it all. EmptyMer 3 Mar - 0:29

bitter taste

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Elle ne se rend pas compte, la gamine. Elle ne voit pas combien elle l’a poussé à devenir la pire version de lui-même pour survivre à ses mensonges. Et au moment présent, Silas ne sait pas non plus combien de temps il supportera la provocation avant de craquer, et jusqu’où il ira. Il est partagé entre la raison qui le pousse à être méfiant et la soif de vengeance qui lui donnent envie de transformer ce sourire insolent en un rictus de douleur. Il l’a toujours vue comme une gosse, celle de Sienna. Mais maintenant, elle est juste la dernière des garces, ce genre de raclure humaine qu’on a envie de piétiner sur le bitume. Alors non, elle ne voit pas qu’elle force sa chance, que chaque nouveau mort qui sort de sa bouche le rapproche du point de rupture. Elle rit, elle pense pouvoir continuer d’agir en toute impunité tandis que l’homme serre les dents, ronge son freint pour ne rien faire de regrettable. Il n’a rien à prouver à une petite connasse du genre et la laisse faire son cirque seule. Le fait est que ce n’est pas une bonne chose pour elle qu’il y ait ces voisins dans le couloir, des témoins du tapage qui est en train de se dérouler à sa porte. Ce n’est bon pour personne le fait qu’elle soit finalement invitée à entrer, et le nouveau commentaire est coupé dans l’œuf. Ça ne suffit pas à le soulager, la violence appelant la violence. Mais c’est assez pour lui faire voir qu’ici, il n’y aura personne pour la protéger. « Tu es celle qui devrait avoir peur. » Le ton est aussi glacial qu’honnête. Il connaît ses frères. Si jamais il pétait un plomb ici et maintenant, si jamais il décidait de rouer cette garce de coups jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus se relever, ils l’aideraient à s’en sortir. C’était juste hors de question qu’il leur fasse courir un tel risque.

« Ca m’intéresse pas, ferme plutôt ta gueule. » Il n’en a rien à faire qu’elle ait des plaintes quant à la manière dont il avait joué la figure d’autorité. La bouffée de nicotine descend jusqu’à ses poumons sans le calmer, il se retrouve à marcher nerveusement dans son appartement sans quitter l’intruse des yeux. Finalement, contre toute attente, elle parle pour dire quelque chose d’utile. Mise à la porte, reniée, enfant abandonnée qui a subi des années son vilain beau-père. C’est plus fort que lui, l’anglais se met à rire. Fort, nerveusement. Ça dure bien deux minutes pendant lesquelles il se laisse gagner par l’hilarité, savourant sa clope avec enfin un peu de satisfaction. « Putain, même en haïssant ta mère, j’ai envie de l’appeler pour la féliciter. » Il sourit, secoue la tête. « Alors, qu’est-ce que ça fait d’avoir juste ce que tu mérites ? » En cloque, seule, abandonnée. Bordel que c’est jouissif. « J’vais te dire un truc, Olivia. Quand ta mère m’a dit qu’elle avait une môme, j’ai pas eu de soucis avec ça. J’ai aidé ta mère à t’élever comme j’ai pu, je mettais l’argent sur la table pour te nourrir, te vêtir, payer tes cadeaux d’enfant pourrie gâtée. J’ai fait le larbin à t’emmener à l’école, chez tes copines. J’me suis arrangé pour te surveiller quand il fallait qu’elle bosse tard ou s’absente quelques jours. Ouais, j’étais dur, parce qu’on voulait que tu sois une personne intègre et accomplie. Mais tu vois… » Il secoue la tête de gauche à droite, écrase le mégot dans le cendrier. « Le souci, c’était pas que tu sois là. C’est le fait que tu es une menteuse égoïste, que tu es la personne la plus immature, prétentieuse, capricieuse et arrogante que j’ai pu rencontrer. T’as aucune valeur en tant qu’être humain et crois moi, vu les ordures que j’ai pu rencontrer, c’est pas rien. » A quoi bon la frapper en sachant que la vie était en train de lui mettre un tel retour de bâton ? « Mais t’as raison sur un point : tu ne peux pas compter sur moi et je vais volontiers te laisser dans ta merde. Je vais même y prendre un énorme plaisir. » C’était tout ce qu’elle méritait. « Comme je vaux mieux que toi ceci dit, j’peux appeler mon patron et lui demander s’il veut une pute en plus dans son bordel. Il semblerait que ça te convienne parfaitement et t’auras un toit. » C’était faux. Il ne ferait même pas ça.




 
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MessageSujet: Re: silas #1 ❋ the winner takes it all. silas #1 ❋ the winner takes it all. EmptyJeu 4 Mar - 8:54



“ the winner takes it all ”

S’entendre dire à voix haute que sa mère l’a foutue à la porte est très douloureux. Mais ce n’est pas aussi douloureux que de l’avouer à Silas, voir la flamme qui se met à briller au fond de ses pupilles trop assombries.
L’entendre se mettre à rire à gorge déployée parce que la situation lui semble apparement très caustique. Olivia serre les dents jusqu’à ce que ses mâchoires craquent dans un bruit trop sinistre.
C’est soit ça soit la rue, elle continue de se répéter, les lèvres pincées et l’estomac retourné. Elle s’accroche à ces quelques mots comme un naufragé s’accroche à une bouée de sauvetage – comme si sa vie en dépendait.
Et peut-être que c’était le cas.
Ou peut-être pas.
Est-ce qu’elle peut vraiment espérer que son ex-beau-père l’aide ? Est-ce que ce n’était pas stupidement naïf de venir jusqu’à son appartement en s’attendant à ce qu’il lui ouvre sa porte comme s’il n’existait pas tout ce passif entre eux ? Elle a voulu essayer, étrangement. Elle a voulu y croire, bêtement.
Parce qu’il est sa dernière chance de ne pas finir sans rien.
Plus personne ne veut d’elle – pas même sa mère, pas même William.
Et Silas avait été assez présent dans sa vie pendant longtemps pour que la jeune fille le considère comme une échappatoire plausible.
Dieu qu’elle avait eu tort. Dieu qu’elle s’était trompée.
En cloque, seule, abandonnée. Voilà ce qu’elle est.
Et Olivia comprend au rire s’éternisant du brun que c’est ce qu’elle sera encore lorsqu’elle sortira de cet appartement.
Silas ne l’aidera pas. Et elle ne peut pas le blâmer pour ça.
La blonde retient difficilement un soupir, entre frustration et résignation. Croisant les bras contre son abdomen, elle essaye d’encaisser les mots trop durs – trop vrais – de son ex-beau-père comme elle peut. Elle a du mal à tenir sa carapace en place, depuis quelques temps. Un peu comme si elle était craquelée ; un peu comme si quelqu’un l’avait fissurée et qu’Olivia n’avait pas encore été en mesure de la réparer.
Et si elle ne se réparait jamais ?
Elle est foutue si elle ne peut plus se protéger. Elle est foutue si elle n’a plus les moyens de garder la tête haute et ses bravades comme un bouclier.
Elle aurait aimé que la voix glisse sur elle comme autant de gouttes de pluie sur un imperméable. En vérité, chaque parole se faufile entre ses côtes à la manière de lames acérées. Le mouvement était lent. Parfaitement maîtrisé.
Il lui lacère la chair, laissera quelques cicatrices qui continueront pendant encore longtemps de saigner. « J’crois que j’avais fini par comprendre que t’allais pas m’aider, elle grogne à mi-voix, la gorge trop serrée. Mais merci pour l’éclaircissement. » Ravi de t’amuser comme un foutu animal de cirque.
Sa proposition d’appeler son patron pour lui trouver une place au sein de son réseau de prostitution lui tombe sur l’estomac comme un gros caillou. Le sang comme figé, gelé, dans ses veines lui fait presque mal et la jeune fille a soudainement du mal à respirer. Il y a ces images, sombres et affreuses, qui s’imposent à sa rétine. Des images qu’elle se force à repousser chaque jour à grands coups d’éclats de rire et de battements de cils.
Des images qui la ramènent à cette soirée où tout a basculé.
Où on lui a volé ce morceau d’elle qu’elle ne retrouvera jamais.
Il y a encore des cauchemars, même après toutes ces années. Il y en aura probablement toujours, jusqu’à la fin. Parce que jamais elle ne guérira de ce qui lui était arrivé.
Jamais elle ne voulait guérir de ce qui lui était arrivé.
Guérir voulait dire oublier. Guérir voulait dire pardonner. Guérir voulait dire avancer.
Comment peut-elle avancer alors que tout s’est arrêté ce soir-là, lorsqu’elle s’est retrouvée à moitié dénudée, le corps abandonné comme un vulgaire déchet ?
Olivia n’a pas démenti quand Silas a insinué qu’elle était une traînée. Elle l’a laissé dans ce mensonge parce qu’un mensonge comme celui-ci était plus simple que la réalité. Que la vérité. Mais envisager seulement subir ce genre de choses en échange de quelques billets ; envisager seulement laisser tous ces inconnu.e.s disposer d’elle parce qu’elle était rémunéré, parce que c’était devenu son travail – cette seule pensée ramène cette nausée si familière à sa bouche. Et le monde tangue à nouveau, comme sur une barque à la dérive.
Elle n’entend que le son de sa respiration qui s’affole et s’accélère. Elle n’entend que les battements sourds de son cœur qui tape jusque dans ses oreilles.
Et si c’était tout ce qui lui restait à faire ? Accepter ce genre de travail, parce que personne d’autre ne voudra d’elle ? Olivia n’a que dix-neuf ans, pas de véritable diplôme en poche. Même travailler dans un diner lui semble être inaccessible.
Ou peut-être est-ce seulement le monstre de la dépression qui lui englue les pensées.
« Non, je… » Elle s’en veut d’entendre vaguement sa voix qui tremble. Sur le visage de son ex-beau-père se superpose d’autres traits, plus flous mais qui la hantent quand même. Alors la jeune fille se sent obligée de détourner les yeux, s’en voulant d’être si faible alors qu’elle aurait dû être capable de tout affronter.
Elle prend une grande inspiration, l’air est comme du sable fin chaud tout droit venu d’un désert sur les parois de ses poumons. Et Olivia se mord l’intérieur de la lèvre. Si fort. Trop fort. Elle se mord l’intérieur de la lèvre jusqu’à ce que le goût de fer du sang lui envahisse la bouche. Jusqu’à ce que la douleur soit si forte, lui électrise le corps si violemment qu’elle ne ressent rien d’autre que la brûlure de ses dents enfoncées dans sa chair. Ses doigts ont agrippé le tissu de son haut, si fort que les jointures en sont devenues blanches. « C’est pas la peine. Je me débrouillerai toute seule. » Olivia déglutit, encore trop difficilement. « Merci pour l’offre d’emploi, ceci dit. Trop aimable de ta part. » Et presque comme par simple automatisme, par seule mémoire musculaire, elle sent ses lèvres qui se courbent docilement dans un sourire ironique.
Parce que ne comptent plus que les apparences. Parce qu’il n’y a plus que cette façade de poupée mal élevée pour la sauver du gouffre sans fond qui est juste là, au bord de ses pieds.


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MessageSujet: Re: silas #1 ❋ the winner takes it all. silas #1 ❋ the winner takes it all. EmptyJeu 11 Mar - 1:24



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au moment où tu as reçu le premier message de silas, t'avais la seringue à la main, et la veine battante, attendant son poison qui fut abandonné dans ce qui te sert de maison. en voyant que les démons de ton pote sonnaient à sa porte, tu l'as lâché et t'as de nouveau vriller. t'as commencé à briller par ta colère légendaire. les poings heurtant le volant, des insultes ont commencé à voler dans l'habitacle. plus les messages défilaient, plus les secondes s'effilaient et plus tu filais droit vers son appart. tu voyais des fragments de votre enfer passer devant tes yeux. tu te souvenais si bien de l'état de silas derrière les barreaux. il ne t'a fallu croiser son regard une fois pour t'enflammer à l'époque. tu n'as pas eu besoin d'explications. t'as sauté dans la cage aux lions sans aucune réflexion. t'as tellement cherché la merde pour qu'on oublie ce dont était accusé silas. t'as tellement bataillé pour le défendre, pour assurer sa sécurité, t'as failli en crever. ça aurait été sans regret, mais t'as trahi, menti. t'as tout donné et tu sais que s'il y retourne, tu le suis sauf que tu ne pourras promettre votre survie. mais tu peux pas l'imaginer. vous sortez à peine, et tu sais que silas n'a pas de veine. cette petite pute de gamine va sans aucun doute chercher la merde et le pousser à bout. tu la tueras avant et tes sms t'incrimineront. alors tu fonces. tu enfonces la pédale d'accélération et tu te gares devant chez rex d'abord. tu lui fais signe de grimper. « magne ton cul ! » t'es passer le prendre parce que... t'as pas réfléchi mais tu es concentré sur l'idée d'aider silas à tout prix. et tu roules comme un dingue jusqu'à chez lui.

le palpitant au bord du gouffre, tu te gares devant l'appartement de silas. t'attends pas rex pour sortir de ta caisse. tu sais qu'il suit, qu'il suivra. mais t'as pas le temps de t'en assurer, tu sais pas où ils en sont. tu sais pas si silas pourrait craquer. tu sais quelle fureur il nourrit envers cette gosse à qui il a donné de son temps, de son fric, et tant d'énergie. putain de garce ! rien que d'y penser, ça te fout toi-même les nerfs. tu entres si rapidement qu'on a pas le temps de te voir. le pas lourd d'une sentence qui va tomber sur la gueule de cette gamine. tu seras juge, juré et bourreau. qu'elle ne s'attende pas à ce que tu lui fasses de cadeau. tu l'as prévenue, et elle a quand même bouffé le fruit défendu. putain de bon dieu de gamine ! enragé, tu rentres dans l'appartement comme le missile d'un lance-roquette. ton regard cherche ta proie, passe sur silas sans effroi. il n'a pas craqué, tu ne peux que le respecter pour ça. et dans ce cas, c'est à toi de jouer. t'es même pas surpris de la trouver à l'intérieur. elle sait très bien embobiner son monde cette salope, et même silas n'est pas à l'abris. tu lui laisses même pas le temps d'articuler un putain de mot que tu vas l'acculer contre un mur en l'attrapant par le cou. tu sers pour qu'elle ne puisse pas faire la maline, qu'elle sente bien que t'es pas là pour plaisanter. que tu es la faucheuse qui vient l'arracher au monde des vivants. « je t'avais prévenue, sale petite pute ! tu viens l'emmerder et je te règle ton putain de compte ! » la rage qui bat dans le regard et sur ta tempe ne trompe pas. t'es furax. t'hésiteras pas pour silas. tu sors le gun coincé à l'arrière de ta ceinture et tu le colles sur le crâne de la gosse. « fais tes prières. » tu te fous de savoir pourquoi elle est ici, encore plus de ce qui la garde en vie, pour toi y'a pas de raison suffisante. elle a détruit la vie de ton pote, à partir de là, elle aurait déjà dû mourir. tu ôtes le cran de sécurité de ton flingue, la mine sombre et décidée.
(c) SIAL



@Rex Eden @Olivia Dickinson  @Silas Paddo silas #1 ❋ the winner takes it all. 2453064100
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MessageSujet: Re: silas #1 ❋ the winner takes it all. silas #1 ❋ the winner takes it all. EmptyDim 14 Mar - 13:18

olivia, silas, nox et rex ;
& aftermath pour l'icon
Nox est sur sa lancée et Rex serre la mâchoire.
Sur le chemin, il hésite à donner un coup sur le volant pour les faire planter dans le premier poteau qui passe par là et leur éviter le pire mais son inquiétude pour Silas est ce qui le pousse à supporter la folie de Nox.
Silencieux, Rex serre dans ses mains le sac en plastique renfermant un paquet de chips et quelques bières qu'il lui restait. Eden fixe la route, le regard figé sur un point invisible alors que l'immeuble où vit leur frère se dessine.
L'atmosphère est si lourde que ni lui ni Nox n'ont quelque chose à se dire ou à échanger.
Quand Gallagher est dans cet état, impossible de lui parler sans avoir envie de se donner quelques coups de crocs au passage. La bête tasse alors un peu son agacement et le suit d'un pas plus tranquille. Il a tout juste le temps de prendre sa respiration que la gamine se retrouve menacée d'un flingue, la large main de Nox enroulée autour de son cou, prêt à lui arracher la vie si sa rage en décide ainsi.
Des flashs traversent le crâne de Rex. Parce qu'il était probablement dans cet état juste avant de fusiller un type qu'il ne connaissait même pas pour le compte des Ziegfeld. Sa main tremblait et il avait la sensation que tout se déconnectait de son âme. Une part de lui prenait déjà conscience de ses erreurs mais ne se doutait pas des longues nuits blanches, de la culpabilité, du dégoût de soi et de cette sensation de devenir un zombie, tout juste capable de supporter son propre corps.
Sa gorge se noue et Rex réagit brutalement dans l'unique but de protéger son frère. Nox en a suffisamment bavé pour subir le poids d'un meurtre sur ses épaules.
Si Eden l'a déjà perdu au cours des dernières années, il refuse de le voir se perdre lui-même, encore plus.
Son cerveau réfléchit vite.

Arrête tes conneries, c'est qu'une gosse.
Même coupable, Olivia reste une gamine et aucunr ne mérite de mourir, même lorsqu'elles sont pourries jusqu'à la moelle.
L'animal soupire, balance par terre ce qu'il a dans les mains et passe son bras autour du cou de Nox. Il serre suffisamment fort pour le priver d'oxygène et attirer son attention ailleurs. Sa main libre, elle, donne un violent coup dans le flingue pour le faire tomber. S'il continue de se débattre, Eden augmentera la pression, quitte à le faire tomber dans le brouillard quelques secondes. Les combats illégaux ont forgé leurs corps à la violence et à l'asphyxie. Ce sera comme être sur le ring mais faire face à son frère. Il ne laisse pas la môme reprendre ses esprits et lui ordonne d'un regard froid de réagir. Bouge-toi de là. Sa voix est grave, sans une once de compassion, elle résonne comme un ordre qu'il ne vaut mieux pas contester. Qu'elle change de pièce ou trouve refuge derrière Silas, le seul de cet appartement que Nox ne butera pas.
Maintenant s'tu veux pas d'un cadavre sur le dos et que j'te casse la gueule, t'nous expliques ce que tu fous chez toi avec elle. Il marque une pause, la colère déforme ses traits, le rapprochent d'un animal à la patience élimée. Rex tient toujours fermement Nox, le punie de ne pas avoir pris plus de précautions en lui tournant le dos, se rendant alors vulnérable à toutes attaques. T'as quoi dans l'crâne ? T'perds tes couilles face à une môme maintenant ?
Sonné, Rex ne comprend pas comment Silas peut laisser passer ça. La bête refuse de réfléchir, attache ses pupilles exaspérées à celle de son frère.
Olivia a ruiné sa vie, comment peut-il ne serait-ce que lui laisser le droit à la parole ?
Rex serait capable de tout pour lui, pour eux. Depuis toujours, son amour pour ses frères surpassent le reste. Se mettre en danger pour les siens est un instinct, une programmation naturelle car sa vie n'a aucune valeur sans la leur mais il ne supporte pas de voir Silas se mettre dans la merde et le rendre impuissant.
BY CΔLΙGULΔ ☾


@Olivia Dickinson @Silas Paddo @Nox Gallagher silas #1 ❋ the winner takes it all. 2569083655
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MessageSujet: Re: silas #1 ❋ the winner takes it all. silas #1 ❋ the winner takes it all. EmptyLun 15 Mar - 23:10

bitter taste

Just let me say one thing : I've had enough. You're selfish and sorry, you'll never learn how to love. As your world disassembles, better keep your head up

Il a envie de lui faire mal, c’est aussi simple que ça. Il a envie de la traumatiser pour de vrai, de l’humilier, de lui faire regretter amèrement son passage ici. Il veut qu’elle se souvienne de lui comme le sale type qu’elle a déteint au monde entier, comme celui qui n’attend que de la regarder crever sur le bord du trottoir. S’il n’avait pas conscience des emmerdes dans lesquelles ça pourrait le replonger, il la frapperait probablement pour se défouler, pour faire taire ce regard brillant et qui a encore le culot de croiser le sien. Elle réveille ce qu’il y a de pire en lui, a laissé une vengeance en suspens. Elle est intouchable et il le sait, mais putain ce que ça le démange de perdre le contrôle, de se laisser aller à ses pulsions les plus sombres. Il ne lui donnerait jamais raison ; il ne toucherait pas à son cul. En revanche, il lui donnerait enfin une raison de pleurer. Parce que pour l’instant, elle n’a pas compris la leçon, n’est-ce pas ? Y a encore cette insolence qui rend son visage insupportable, y a encore du courage et de la fierté. Il y a encore un truc à détruire. Les lèvres pincées, faut admettre que Silas n’a aucune idée de quoi faire maintenant. Les possibilités sont infinies, y a personne pour les voir. Il se fait pas confiance pour le choix de sa prochaine action. Heureusement pour la gosse, y a Nox qui déboule dans un tel vacarme que ça fait sursauter le propriétaire des lieux. Y a Rex sur ses talons, et si leur présence sort l’aîné de sa torpeur, le ramène à la réalité, la douche froide et violente. Aussi violente que l’élan avec lequel Gallagher se jette au cou d’Olivia.

Tout ce qu’il voit, c’est ce flingue qui vient se coller sur la tempe de la blonde. « Bordel Nox, déconne pas ! » Y a un danger imminent, une balle qui pourrait partir dans la seconde. Y aurait pas grand-chose à faire pour que son frère vrille, il le sait. Alors c’est un juron bien senti qui franchi ses lèvres quand Rex a le meilleur réflexe d’entre eux, que le pistolet tombe au sol. Sans conséquences heureusement, et l’anglais se dépêche de se pencher pour le récupérer, remettre la sécurité et l’éloigner de Nox. « Qu’est-ce que tu branles avec un flingue putain ?! » Parmi tous les moyens pour se foutre dans la merde, c’était l’un des meilleurs. Avec un casier comme celui de Nox, pour obtenir une arme, fallait passer par des réseaux qui puaient la merde. Mais ce serait une discussion pour la prochaine fois. Y avait encore Olivia et sa gueule de gamine terrorisée qui l’exaspérait. « Dégage et reviens pas. » siffle l’aîné pour faire écho à Rex, faire comprendre qu’une minute de plus chez lui et il ne promettait pas de retenir le chien fou. Y avait pas besoin d’un flingue pour faire des dégâts, et ils pouvaient pas se permettre ce genre d’emmerdes.

Et pendant un instant, Silas a la naïveté de vouloir respirer, de reprendre ses esprits. D’imaginer que le pire est passé. Il s’attendait pas à ce que l’attaque vienne de Rex et ça le fait froncer les sourcils, serrer les poings. « Mais qu’est-ce que tu crois connard ? Que j’étais en train d’préparer le thé en vous attendant ? » Il tempête, aussi irrité qu’heurté. Il a pas besoin de cette réflexion à la con, c’était pas lui l’abruti du groupe connu pour faire les mauvaises décisions. Il se rapproche, agrippe le bras d’Eden pour l’inciter à lâcher leur frère. « C’est bon, laisse-le. » lâche-t-il, glacial. Il préférait la folie de Nox à la connerie profonde de Rex, à choisir. « Tu m’parles encore une fois comme ça et c’est moi qui t’montre la sortie avec mon poing dans la gueule en prime. » Son regard s’accroche aux prunelles hautaines. Il a plus de patience, pas après avoir revu la petite conne. C’est pas pour accepter de se faire traiter comme un gosse stupide et inconscient ensuite. Il sait pas de quoi il parle Rex, c’est facile de la ramener. Ça le tend Silas, bien plus que de raison. « Elle s’est pointée. Ça a commencé à tourner au vinaigre, y avait du monde dans le couloir qui ont pu entendre mes menaces. J’étais niqué dans tous les cas, mais au moins on a pu régler deux trois trucs. » Il a la mâchoire serrée, réalise que les explications sont surtout pour Nox. En espérant qu’il aura la décence de ne pas le prendre pour un con, lui. C’est déjà un putain de cauchemars, il a pas besoin de se faire enfoncer.




 
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MessageSujet: Re: silas #1 ❋ the winner takes it all. silas #1 ❋ the winner takes it all. EmptyDim 21 Mar - 17:49



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« qu'une g... » t'as pas vraiment le temps de t'époumoner, de sermonner celui qui a eu le culot de dire ça. tu sens une étreinte se refermer sur ton cou et te couper le souffle. l'oxygène quitte tes poumons mais ta rage nage toujours dans tes veines. vieux réflexe, t'essaies d'écraser rex contre un mur à la seule force de ton corps, mais il serre encore. t'as comme un moment de flou et quand tu rouvres les yeux, la petite pute a quitté les lieux. devant toi, silas incite rex à te lâcher et tu te dégages aussitôt, une main autour du coup et un regard abyssal braqué sur rex qui t'a arrêté. t'as vaguement conscience que si ça n'avait pas été lui, ça aurait été silas mais rex a été plus rapide et tu peux difficilement nier qu'il n'a pas été efficace. déloyal mais fatal. aveuglé par la colère, t'as oublié qu'il allait forcément t'arrêter. lui et ses putains de principes. t'en as pas autant. et d'ailleurs, tu cherches déjà le flingue des yeux. tu bouillonnes toujours et envisages déjà de te jeter à la suite de la pétasse pour lui régler son compte une bonne fois. tu sais très bien que tes frères d'emmerdes t'en voudraient de faire ça, pourtant c'est la solution magique à pas mal de tes angoisses, et pas mal de celles de silas. alors pourquoi pas ? mais celui-ci attire ton attention avec ses mots. pas les menaces qu'il profère à rex, ça tu t'en branles. tu te doutes que rex a encore eu les mots qu'il fallait pour faire du bien mais ce n'est pas le sujet. la suite t'intéresse bien plus. 

tu te redresses, la main lâchant le cou qu'on a un peu trop serré et tu t'approches de silas. tu te pointes sous son nez, et t'hésites pas vraiment à envahir son espace vital, menaçant. tu digères pas du tout qu'il se mette dans la merde, encore plus que ce qu'il fait déjà, tu veux dire. cette putain de môme, ça devrait être pire qu'un repoussoir. à moins qu'il ait soudain la mémoire courte. en tout cas, pas toi ! tu choppes sa mâchoire sans une once de douceur pour être sûr qu'il te regarde dans les yeux. « réglé deux trois trucs ? et on peut savoir quoi ? »  l'ivresse de la colère t'enivre encore et il te faut lutter pour pas lui coller ton poing dans sa face. d'habitude, les conneries, c'est pas lui qui les fait. c'est toi. et là, ça te semble tellement stupide et frustrant... t'es le seul à voir à quel point cette saloperie de môme est un danger ?! toi, on peut pas te soumettre au dictat de la bien-pensance pour contrôler tes actes et ta façon de penser. cette gosse est un poison et si quelqu'un doit le retirer de la terre, tu le feras sans hésiter. qu'importe son âge. tu lâches silas mais reprends d'un ton plus dur, d'un ton qui ne souffre aucune délicatesse. « me mens pas. pourquoi cette petite garce était là ? raconte-moi tout. tu me dois bien ça. je refuse de te voir y retourner, compris ?! » tu le regardes dans les yeux. tu veux qu'il se souvienne tout ce qui s'est passé, à quoi il s'est abaissé. tu veux qu'il se souvienne des pires instants, de comment il survivait. tu veux que ça lui fasse mal parce que ce ne sera pas qu'un cauchemar du passé s'il continue ses merdes. ça recommencera. « et si rex fait le con, c'est que je suis pas le seul. »
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