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Dans l'air du soir, tendre et doux, l'eau claire murmure un chemin pour nous [Chinass]


all monsters are human. :: 'til her daddy takes the t-bird away. :: archive des rp.
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MessageSujet: Dans l'air du soir, tendre et doux, l'eau claire murmure un chemin pour nous [Chinass] Dans l'air du soir, tendre et doux, l'eau claire murmure un chemin pour nous [Chinass] EmptyMer 17 Fév - 11:13

Il est des jours où tout est noir, ciel d’encre représentant les idées néfastes pullulant dans sa tête. Il est des jours où c’est plus difficile et où il se sent un peu submergé par tout ce qui est à faire. Son arrivée date d’il y a deux mois maintenant et pourtant, il a du mal à s’acclimater de cette ambiance qui pue bien trop l’Angleterre.
New York lui manque. Il a le mal du pays, de son chez-lui, ce cocon qu’il a su bâtir au fil des années.
Il s’arracherait la langue que d’admettre que sa sœur et son frère lui manquent aussi, que le retour n’est plus vraiment possible quand il sait qu’il est dans le viseur des hauts placés de la Mob. Qu’il paye, désormais, pour l’entrain et la motivation avec lesquels, il a tant voulu libérer son ancien bras droit. C’est donc ça d’avoir un peu de cœur ? De vouloir œuvrer pour ceux qu’on aime ? L’illusion s’est envolée et désormais, le poids de la vérité pèse sur ses épaules. Il est si dur ce fardeau. Et il a le cœur douloureux. Pourtant, si en lui tout n’est que tempête émotionnelle. En extérieur, c’est une autre paire de manches. Il n’est que le froid propriétaire du Devil’s Den, celui qui dirige cette maison du plaisir en parlant peu et en essayant de ne pas trop se mêler.  
Cependant, il sent bien que ça l’éloigne de tout. Qu’il perd sa boussole comme le marin perd le cap pour rentrer chez lui. Il a l’impression de ne pas comprendre l’Angleterre et ses mœurs  bien différentes. Ce n’est pas faute d’essayer. Mais il échoue, galère. Ne peut s’empêcher de laisser ses pensées vagabonder vers cette gamine venue toquer à sa porte en lui gueulant qu’elle est sa fille. Il n’a pas tenu compte de ses dires, préférant se voiler de mensonges sur une histoire qu’il n’a jamais assumé.
Et si d’ordinaire, il n’y a jamais pensé, ce soir, il a ce visage en tête, rumine en silence dans son bureau, éloigné de la salle principale où il y a le bar et les putains prête à s’offrir à celui qui paye.
Il n’a pas envie de se mêler aux autres, préfère bouder dans son coin, ayant échangé quelques mots avec un de ses gars. Juste avant qu’il ne parte, mettant fin au débat stérile, Cináed lui émet une dernière faveur.
« Dis à la nana du bar de me ramener une bonne bouteille. » Sa voix est fatiguée. Il est soucieux. Songe à beaucoup. A ses investissements, à ce que Raven va leur apporter et si ça fonctionnera. Il s’autorise encore quelques secondes de pensées jusqu’à ce que la porte s’ouvre et que cette brune entre. Elle est toujours au bar, avec ses cheveux longs et son regard ensorcelant. Il ne peut nier que l’imaginer tapiner serait une bonne idée tant sa beauté appelle au charme et à l’envie. Mais il n’est pas homme à forcer. Du moins pas ici. Pas maintenant non plus.
Pas encore également.
« Te voilà en divine salvatrice. » Lui dit-il en esquissant un sourire amusé. « Et tu pourras laisser la bouteille. » Ajoute-t-il au cas où elle aurait imaginé s’en aller en emportant la précieuse et le laissant avec une seule rasade de scotch gisant au fond du verre. « C’est quoi déjà ton prénom ? » Il ment un peu, forcé d’admettre qu’il n’a jamais entendu son blase. Ou du moins, qu’il n’a pas prêté attention à son identité. Il l’observe remplir son verre d’un liquide ambré et survient l’idée qu’au bar, on entend tout et rien. Et qu’elle doit avoir des choses à lui faire savoir.
Et qu’elle puisse servir à quelque chose autre que d’appâter le poisson en vendant son coca. « T’es là depuis longtemps ? »


@Joyss Sullivan (promis Joyss aura droit à la maison toute décorée pour la Saint Valentin et après... vaseline.)
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MessageSujet: Re: Dans l'air du soir, tendre et doux, l'eau claire murmure un chemin pour nous [Chinass] Dans l'air du soir, tendre et doux, l'eau claire murmure un chemin pour nous [Chinass] EmptyMer 17 Fév - 11:19

Accoudée au bar, Joyss à ce sourire et cette attitude nonchalante en ce plaisir de milieu de soirée. Déjà quelques semaines à arpenter ce bordel irlandais, s’acclimatant que trop bien à l’environnement. Tournant à 360° dans sa vie de bonne femme rangée, loin des préceptes de son mari, cette impression de vivre sa jeunesse bafouée, érodée et parfois, elle oublie. oublie cette couverture. Ce flic qui se dessine sous ses jean moulants et tee -shirt cintrés sur une poitrine libérée de toute entrave machiste. L’insigne délaissée dans les tiroirs de sa commode, ses contre -rendus qui se font tardifs sous les remontrances d’un patron qui ne comprend pas cette latence. Pourtant Joyss ignore encore tout du grand manitou dirigeant ce luxe décadent sur relent de stupre. L’acmé des vices, Cinead O’Rilly fait sa timide. Et tout à ses snacks fish and chip-shaped, le corps chaud de Mickey s’invite dans son dos.
Indic, sexy, binaire dans ses partenaires, volage leur cœur en exil sur les terres des baises, coups d’un soir, son éternel bonne humeur, contagieuse, en donne le tournis. Collègues au bordel, derrière le bar, amis indéfectible tard chez elle ou chez lui pour partager des informations, il est cet encrage tendre et précieux en ces terres inhospitalières. Et de ses bras qu’il glisse aux mains qu’il appose de chaque coté d’elle, son souffle s’échoue le long de sa jugulaire à son oreille attentive. Attention entièrement dirigée sur ces quelques mots en notes graves délivrer dans le secret des curieux, son attention se dirige naturellement sur les tréfonds sombres du bordel.

Roi de le nonchalance, lueurs sombres habillant les traits ciselés de son visage, Joyss dévisage sa némésis et cette mauvaise humeur qu’il distille.

Depuis un temps, déjà, elle a remarqué sa présence silencieuse. Muet parmi ses acolytes. Le regard songeur qu’ont ceux perdu dans les limbes de leurs pensées chaotiques, il participe peu aux conversations. L’œil vague. Avachis, loin d’être entouré d’une ribambelle de putes dévouées et asservies à ses moindres envies désirs, Joyss évite l’homme. Cette aura qui a tendance à créer tempête et inconfort dans les brèches scabreuses de son être. Conditionner, attirer, mâle misogyne de ses remarques parfois déplacées, il lui ressemble trop pour faire comme si sa présence n’avait d’affecte sur sa personne.
Se redressant et délaissant la conversation avec quelques habitués bien accompagnées, laissant Mickey sortir une bouteille de scotch qu’il dépose sur un plateau ainsi que deux verres, Joyss hausse les sourcils, rougissant légèrement sous le sous -entendu. Son sourire chaleureux lui donne le courage à redresser le menton à cette lippe entendue pour mieux glisser ses doigts le long du plateau qu’elle emmène avec elle rejoindre l’irlandais grincheux du soir.

A le voir ainsi, sourire étirant lentement ses lèvres à son attention dirigée vers elle alors qu’elle approche, Joyss comprend. Comprend définitivement pourquoi elle évite et traîne les pieds à approcher un peu plus le mafieux. Anicroche dans son palpitant à sentir cette suffisance écrasante, de ceux qui obtiennent tous ce qu’il désir, Cináed lui inspire des sentiments étranges. Et à cet accent typiquement new -yorkais sous les syllabes lourdes d’un irlandais un peu rouillé, il est cet homme qu’elle a abandonné dans les souvenirs désastreux de femme marié.

« Et me voilà. » réponse automatisée, jouée, de cette moue à ce plaisir qu’elle distille, légère révérence, à peine un mouvement de tête, Joyss s’arrête de l’autre coté de la table, plateau dans une main, l’autre servant, versant, le liquide ambré dans l’un des verres ronds.  « Je ne me souviens pas vous l’avoir dis. » simple constatation à ce sourire qui étire lentement ses lèvres. N’ayant encore jamais eu à faire à Cináed, sa propre embauche s’étant fait essentiellement par Mickey, l’américaine sent un poids s’alléger à la constatation qu’il n’a pas chercher à savoir qui elle est réellement. Et se faisant docile dans un rôle qu’elle connait que trop bien, Joyss est douce et accessible à ses questionnements. Penchée au dessus de la table basse, lui tendant le verre servi de deux doigts de scotch à la bouteille qu’elle délaisse au centre de la table basse, son attention glisse lentement sur ses acolytes l’accompagnant avant de revenir vers lui. « Joline. Mais tout le monde m’appelle Joyss. »

Se redressant, immobile, ne sachant si elle doit poursuivre cette conversation s’asseoir ou alors se faire audacieuse, chose qu’elle maitrise mal, devenant maladroite et balbutiante quand le malaise s’installe. Les hommes ont cette constance chez elle à la rendre mal à l’aise. Et quand elle regarde sa vie et sa couleur secrète, Joyss a en elle comme un tremblement. Comme ce ciel. A la fois pluie et soleil, midi et minuit. Etre tout à la fois. Extrême dans le malheur, démesuré dans le bonheur. Elle ne sait dire. Et glissant le plateau sous son bras, à cette mèche qu’elle coince derrière son oreille, geste machinale traduisant une nervosité galopante alors qu’il lui demande depuis combien de temps elle est là. D’abord  silencieuse, elle plonge dans le prusse délicieux de sa mire translucide.

L’étrange dans tout ça, ce n’est pas son tumulte.
C’est le silence qu’il impose au monde et son engourdissement.

« Quelques semaines… peut -être un mois, mais je n’ai pas eu l’occasion de vous rencontrer. » vérité de cette curiosité qui la pousse à s’enhardir. « Mais votre réputation n’est plus à faire. » inclinant légèrement le visage sur le coté, dévisageant l’homme, Joyss se décide en entrer dans son jeu, ingénue, alors que sa hanche s’accole au dossier vide de lourd et bas siège lui faisant face. S’installant, debout, voulant converser juste le temps d’un instant avec l’irlandais, l’emmener à une prochaine fois, de ce désir à en savoir plus, pour le boulot, bien sûr, rien à voir avec cette curiosité abrupte à vouloir simplement parler avec ce dernier. « Votre accent… vous êtes américain ? » américain, agnelé à Chicago, enfant de Cahal O’Reilly, aîné d’une fratrie de trois enfants, à la tête de la pègre irlandaise de New -York en exil sur les terres froides du vieux continent. Tout ça, elle le sait déjà. Pourtant son intérêt se veut sincère, trop de zones d’ombres empiètent sur le dossier, nourrissant ses affabulations sur le personnage. « Je viens de Chicago. »

D’un sourire entendu, elle livre des pans de son histoire pour nourrir la sienne. Pourtant, parler, Joyss n’aime pas trop ça. Elle a toujours l’impression que les mots lui échappent. Qu’ils se dérobent, s’éparpillent. Ce n’est pas une question de vocabulaire ni de définition… mais au moment de les dires, ses sentiments questionnements font qu’ils se troublent. Se dispersent. C’est pourquoi, généralement, Joyss évite. Evite les récits et les discours. Se contente de répondre aux questions que l’on lui pose, garde pour elle l’excédant. L’abondance. Ces mots qu’elle manipule en silence pour approcher la vérité.

(je leur kicke la tronche, à Chinass et au gigot !! Dans l'air du soir, tendre et doux, l'eau claire murmure un chemin pour nous [Chinass] 3515749685)
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MessageSujet: Re: Dans l'air du soir, tendre et doux, l'eau claire murmure un chemin pour nous [Chinass] Dans l'air du soir, tendre et doux, l'eau claire murmure un chemin pour nous [Chinass] EmptyMer 17 Fév - 11:37

« Je ne me souviens pas vous l’avoir dit »
Un sourire étire les lèvres de l’irlandais, éveillant ses traits fatigués par le doute et l’anxiété faisant partie de son quotidien. Ce genre de phrases a tendance à l’amuser plus qu’autre chose, amène un jeu qu’il affectionne en temps normal, en temps de paix, en temps où il se sent chez lui, auprès des siens et non ici, en vendeur de plaisir et de chairs empoisonnées.
« C’est surtout que je ne te l’ai jamais demandé. » La réponse survient avec l’envie de ne pas l’envoyer chier comme n’importe qui d’autre. Il y a quelque chose dans son regard qui est doux, peut-être est ce le contour de ses joues qui arrondit son visage ou bien l’ovale de ses yeux bleus donnant envie de s’y plonger. Se perdre dans les profondeurs de l’océan et s’oublier. Il aimerait ca, anesthésier les sens et enjoliver une réalité qui n’est pas des meilleures en comparaison de celle qu’il avait à New York.
D’ordinaire, il aurait été sans gêne avec cette brunette si elle s’était permise ces mots. Il n’aurait pas fait dans la dentelle pour lui donner une identité d’objet dont il aurait joué pour le jeter un peu plus loin, le mécanisme cassé semblable à celui d’un gosse qui n’a jamais appris à prendre soin de ce qu’il possédait déjà.
Aujourd’hui, il réfléchit avec un soupçon d’humanité, celui qui est homme observant le verre se posant sur sa table basse et qui le délivrera de ses maux. C’est éphémère mais ça fait du bien. Il en a besoin de toute manière.
« C’est jolie, Joline. » Lui répondit-il d’un hochement de tête. « C’est quoi le rapport avec Joyss, d’ailleurs ? C’était pas mieux Jojo ? » Ou Jo’, d’ordinaire il s’en tape le coquillart. Aujourd’hui, il noue un vif intérêt pour celle qui remplit le verre de sa tristesse. Ce verre qui lui permettra d’en boire un autre, puis un autre. S’enivrer pour s’oublier, quel choix de vie merveilleux !
Il est bavard ce soir et la questionne sur la longévité de sa présence dans ce bar. Si les hommes ont une appartenance plus grande au sein du club uniquement motivé par l’adhésion à la mafia irlandaise, c’est bien différent quand il s’agit de la gente féminine. Même si elles sont derrière le bar, leur présence trahit toujours ce qu’elles sont susceptibles d’offrir. Ce corps défendu et tant désiré. Ce corps qui appâte et offre le cœur aux heureux Leprechauns porteurs de tristesse sur leurs traits moroses.
Et il écoute, portant le verre à ses lèvres pour en avaler une gorgée, apprenant que sa présence n’est là que depuis peu. Ils sont peut être arrivés au même moment ou alors un peu avant, Cináed n’est pas du genre à faire le compte ou à s’attarder sur des dates précises. Il percute juste qu’il n’a même pas été informé, qu’ici, tout fonctionne sans forcément qu’il y ait besoin de l’approbation du chef. C’est clair que ça remet en cause son statut et puis, en même temps, pourquoi en vouloir à l’imprudent quand c’est pour un si beau regard ? Ces lèvres charnues qui murmurent ces questions avec une audace qu’il affectionne particulièrement ce soir.
« Bingo. Tu as vu juste. Je ne suis pas d’ici. Et toi ? » Parce qu’après tout, il posera les questions autant qu’elle, apprenant qu’elle est de Chicago. « Vraiment ? » Sa surprise est sincère. « J’suis de là-bas. Puis, après j’ai fini par déménager au sein de la Pomme pourrie. » Il esquisse un sourire, se demandant même si elle n’aurait pas pu connaître son Grumpy. Ce sera si peu probable tant le caractère de Sloan est special. Lui si enragé, et elle qui parait si fragile.
Forcément, il y a toujours ce doute qui s’éveille. Mais si suspicion il y a, Cináed n’en montre pas la colère. Stoïque.
Il se contente de faire un signe de tête aux gars pour qu’ils dégagent et le laissent seul avec Joline. Il finit par vider son verre et le lui tend pour qu’elle puisse le resservir, tel le roi qui exige de ses sujets. « Mets-toi donc à l’aise, Joline. » L’appeler Jojo serait presque tentant mais avant ça, il a besoin d’en savoir plus.
« Alors… pourquoi t’es là ? » Finit-il par dire en observant chacun de ses faits et gestes. « Je veux dire… C’est loin Chicago. Et Exeter… Bah c’est quand même de la grosse merde. Puis bosser ici… Derrière un bar, et pas dans une chambre… Pourquoi ? » Il l’assaille de questions mais il s’en moque, esquisse un sourire amusé et ajoute « Tu as peur du grand méchant loup ? »



tssss,  il va le lui balancer en pleine tronche le gigot tavu Dans l'air du soir, tendre et doux, l'eau claire murmure un chemin pour nous [Chinass] 537232768
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MessageSujet: Re: Dans l'air du soir, tendre et doux, l'eau claire murmure un chemin pour nous [Chinass] Dans l'air du soir, tendre et doux, l'eau claire murmure un chemin pour nous [Chinass] EmptyVen 26 Fév - 23:49

Le regard qui glisse, descend, mire l’irlandais. De ses habits froissés aux cuisses noueuses ouvertes à cette nonchalance affichée. Distillant au regard indiscret ce je m’en foutisme à cette latence sauvage… Cináed rappelle trop de souvenirs. Ce cet homme aux regards, humeurs, changeants. De ses mires tendres amers à ses sourires chaleureux grinçants. Entre les caresses douces et cuisantes aux ires incandescentes. L’avoir aimé détesté. Haïr. Encore aujourd’hui. Quand les souvenirs se mêlent au réelle. Dans les silences immobiles de la maison, le regard cloué au reflet de cette femme abusée. Des angoisses qui phagocytent et ternissent l’innocence d’autant. Et aux tremblements imperceptible que soulève l’examen méthodique du prusse à la mire outrageuse, Joyss remonte son armure, parant d’artifices toutes ces putains d’incertitudes lui bouffant, érodant, le quotidien de sa vie en exil.

« Y a pas de rapport. Joline… ma mère avait des désirs fantasques. » Joyss l’entend encore se lamenter de ces gens sans visages. Personnalités fades, de passage de cette vie éphéméride. Comment dire, expliquer cette sensibilité aiguisée de ne réussir à porter les vestiges de cette femme partie trop vite. Sa mort hante encore sa vie. La laissant abrutie  par moment et en péril… seule avec ses casseroles et ses ennuis en cascades à ses premiers émois. Joline remue trop de précieux souvenirs, créé cet inconfort et étroitesse au chagrin toujours prêt à émerger en raz de marée. Alors doucement, Joline est devenue Joyss. Une autre femme, parade à ses désirs chimériques désabusés mais pourtant, parfois, elle y croit encore. « Elle détestait les normes et les personnes conditionnées. » haussement d’épaules comme si la tristesse ne rampait dans le tréfonds de ses tripes aux souvenances fragiles de l’enfance. Et laissant un temps bref suspendu entre eux, se penchant pour reprendre son verre vide, la remarque sur ses origines glissant sur elle, également américain, c’est peu d’importance qu’elle accorde à cette information déjà connue formatée et recrachée dans les fichiers britanniques.

Lui servant un verre un peu plus conséquent que le premier, sourire en parure de cette tranquillité mal aiguisée qu’elle affiche, regardant ses hommes de main s’éclipser pour les laisser seuls, son attention se tend sur les alentours avant de revenir s’accrocher sur les atouts éventés de l’irlandais, triste prince en cette soirée déjà bien entamée. Voulant jouer sur la corde de la compassion, à cette demande de venir le rejoindre pour se mettre à l’aise, Joyss hésite sur où s’asseoir sans trop paraître sur les ergots. Et délaissant finalement plateau aux verres et bouteilles entamés, se glissant en bout de banquette aux velours sombres, allures soyeuses, aux luxes du stupre que déverse le Devil’s, loin d’être de ces femmes à la beauté altérée, offertes et soumises aux délices, acmé des vices, carmes déployées, l’américaine garde la distance polie de plusieurs bons centimètres entre elle et le suzerain du berceau des passes faciles.

« Chicago n’avait rien de charmant… » le regard qui s’attarde sur un fil disgracieux dépassant de la banquette, le triturant un instant, sourcils froncés à décortiquer ce qu’elle peut bien lui délivrer. Le grand méchant loup se trouvant à des milliers de kilomètres, la remarque lui arrache un rire avant de retourner son attention vers lui, sourire mutin en une moue à la limite de l’insolence. Cináed pousse à montrer les crocs sous les insinuations qui ourlent lentement ses lippes humides. De ce regard lourd à cette insolence lui fouettant les sangs, il lui donne des envies de se rebeller « Faire le tapin très peu pour moi. Je n’aime pas particulièrement les despotes misogynes… j’ai déjà versée dedans. »  attention appuyée sur l’homme lui faisant face, brève inspiration avant de se lancer dans la bravade qu’elle a un jour promis de tenir envers ceux et celles exsudant de cette décharge létale abrasive, Joyss se cramponne à ce relent de confiance distordue. « Je préfère faire un boulot à astiquer les verres derrière un bar que me vautrer cuisses ouvertes sur le marché de la baise rémunérée. » et le palpitant à l’agonie d’avoir sortie cette houle douloureuse, la nausée narguant son assurance fébrile, c’est effrontée qu’elle se penche afin de prendre un verre propre. Se servant un doigt de whisky, se permettant ce seul excès d’alcool pour la soirée, incapable de gérer et tenir l’ivresse l’oublie qu’apporte la consommation de ses plaisirs liquoreux, Joyss se réinstalle dans l’assise, jambes croisées, face avec le louvart de ses lieux.

« N’y voyez aucune attaque personnelle. » sourire fébrile à ce verre qu’elle porte à ses lèvres, gorgée brûlante lui irradiant l’œsophage, c’est avec une grimace discrète qu’elle délaisse le récipient contre son genou, le regard plongeant dans le liquide ambré et frais. Glissant alors une mèche derrière le pavillon de son oreille percée, deuxième gorgée dans le but de calmer le tumulte interne, taire voix hostile et crétine à se dire que modération est mère de vertue, Joyss lui lâche un sourire désolée. «  Je ne voulais pas vous attaquer personnellement. Ce genre de situation à tendance à me rendre nerveuse. Mais j’aime mon boulot ici. Derrière le bar, j’entends. » finissant sa boisson d’une traite, grimace à ce verre qu’elle dépose un peu abruptement loin d’elle, prometteuse de ne plus rien boire jusqu’à la fin de son service, son attention se tend sur les abords de la salle, les quelques présences furtives en cette chaleur étouffante stagnante et saturant l’air d’odeurs en parfums surchargés. Et cherchant un moyen détourné de ne pas trop s’épancher sur le pourquoi de sa présence à Exeter, jusqu’où peu aller les divulgations de sa vie personnelle, Joyss préfère reprendre la trame élaborée avec ses confrères. « Je suis venue à Exeter afin de pouvoir renouer avec mes origines. » elle la pure américaine, agnelée sur les terres arides d’Arizona. « Un besoin de retour aux sources, Chicago devenait… trop. »

Trop.
Trop de souvenirs.
Charme fragile de l’esprit de s’abandonner aux souvenirs sucrées en ce désespoir fébrile de l’âme d’avoir avorté trop de je t’aime… comme une douleur qu’on chérit malgré les déceptions et les latitudes lentes des agonies de solitudes.
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MessageSujet: Re: Dans l'air du soir, tendre et doux, l'eau claire murmure un chemin pour nous [Chinass] Dans l'air du soir, tendre et doux, l'eau claire murmure un chemin pour nous [Chinass] EmptyMar 16 Mar - 16:52

Son regard se perd dans l’or azuré de ces prunelles céruléennes lui faisant face. Aussi calme qu’elle, aussi tranquille qu’il ne l’a jamais été depuis qu’il est arrivé dans cette ville merdique. Cináed pose ses questions, se découvre un intérêt pour les humains qui l’entoure, encore plus ce soir en particulier. Il a, pourtant, croisé son chemin plusieurs fois. Lors de ces nuits à attraper les billets gagnés, à en compter chaque livre sterling avec cet appât du gain si propre à sa cupidité, l’irlandais ne lui a pas donné autant d’importance qu’il en a ce soir. L’invitant à prendre place et à veiller, silencieusement, à ce que son verre soit rempli. A l’écouter parler de son prénom, des gouts de sa mère.  
Et Cináed, en son for intérieur, ne peut s’empêcher de penser à celle qui l’aura mis au monde, lui ayant donné ce prénom imprononçable pour les américains, bien trop fier du patronyme aux saveurs d’Irlande.  
« Les gouts et les couleurs ne se commandent pas. Au moins, ça te donne l’intérêt d’être unique de ce côté-là. » Lui-même se considère inégalé, même ici, loin des siens et ayant essuyé la trahison de son paternel. Cette demeure lui est insupportable, lui semble être une prison pourtant, le fait grincer des dents et lui rappelle qu’il a connu mieux. Ceci dit, il se garde de le faire savoir. Et en dehors de Manus, personne ne sait combien il souffre de la situation, combien il prend sur lui pour ne pas tout envoyer en l’air, brûler la bâtisse et lever son majeur à l’attention de la Mob.
Il aimerait pourtant, mais il ne le peut. Trop attaché à ses racines. Trop de raison d’être et le force, aujourd’hui, à s’oublier. A poser des questions et à dévisager la brune qui lui répond.  
« Parce qu’ici c’est charmant, tu trouves ? » Rétorque-t-il, le ton peut être trop empressé, caractéristique du mal être qui le guette ici dans cette ville qui pue un parfum qu’il ne connaît pas, celui qui lui susurre allègrement « défaite » à l’oreille.  
Il préfère attraper le verre qu’elle lui a rempli, remarquant qu’il est plus plein mais ça n’est pas un souci pour autant. Et il redevient l’auditeur attentif et silencieux. Se l’imagine tapiner dans une image malsaine mais qui lui plait. Il sourit faces aux piques déguisées parce qu’il ne se sent nullement offensé. Il aime quand elles sont farouches, mais pas trop. Et ce « pas trop » prend bien vite son sens. L’attaque n’est pas personnelle, paraît-il, mais il ne relève pas. Cináed la laisse s’embourber dans sa fébrilité, cette soudaine nervosité dont elle fait preuve.  
« Allons… Allons… Ne sois pas nerveuse. Je n’envisage pas de te punir. Je me mentirai à moi-même de ne pas me considérer comme ce fameux despote mysogine aussi. » Mais te punir… Cette idée... qu’il songe sans pour autant nourrir de la colère. « C’est sûr que la prostitution sur un cv, ça fait un peu tâche même si beaucoup n’ont pas ce choix comme d’autres se plaisent à cette facilité de vie. » Il sourit et se nourrit des muscles tendus de la brune tant il la ressent. Si loin de lui et pourtant, si près. Il ne suffit que d’un pas, un corps qui se penche vers l’autre pour annuler tout éloignement. « Ceci dit, je crois que beaucoup paierait cher pour une nuit avec toi. » Même lui, il l’admettrait. Nier sa beauté serait une parjure à son âme. Et Joline a ce visage qui rappelle l’innocence, qui donnerait envie de se noyer dans l’azur de ses yeux.  
« T’es d’ici donc ? » Reprend-il en terminant le fond de son verre. Il boit trop vite, repose déjà le verre sur la table et le pousse vers Joyss afin qu’elle le resserve non pas qu’il use du métier qu’elle fait mais la bouteille est à côté d’elle.
« Et pourquoi Chicago était « trop » ? Tu avais du mal à te faire à la vie américaine ? Pourtant je trouve qu’elle est bien plus cool qu’ici. » Il soupire et ajoute en se tassant contre le fond de son siège. « Puis tu renoues tes origines en venant servir des verres à des vieux cons qui payent pour se vider les burnes en toute impunité… » Il hausse un sourcil et esquisse presque un sourire moqueur « C’est une chouette manière de recommencer à zéro, ma foi. » Puis ça manquerait presque de couleur, de raisonnable pour justifier les interrogations qu’il se pose à son sujet. Et dans un sens, il ne peut s’empêcher d’y voir un reflet à sa propre existence. Un exil américain, une perdition dans ce lieu de déchéance.
De toute façon, ça lui est égal, il est déjà en train de vider le verre qu’elle vient de lui remplir, s'anesthésie les idées noires.

@Joyss Sullivan Dans l'air du soir, tendre et doux, l'eau claire murmure un chemin pour nous [Chinass] 4100662668 Dans l'air du soir, tendre et doux, l'eau claire murmure un chemin pour nous [Chinass] 4100662668 Dans l'air du soir, tendre et doux, l'eau claire murmure un chemin pour nous [Chinass] 4100662668
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