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Nous sommes comme les feux d'artifices [Azrael]


all monsters are human. :: 'til her daddy takes the t-bird away. :: archive des rp.
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MessageSujet: Nous sommes comme les feux d'artifices [Azrael] Nous sommes comme les feux d'artifices [Azrael] EmptyMer 17 Fév - 11:14

C’est un soir d’effervescence, un soir où les billets s’échangent contre des soupirs d’extases faussés mais si désirés. Un soir où la gangrène d’Exeter pullule en ces lieux immondes et qui pourtant, rapporte. Un soir où Cináed est satisfait, réalise que les caisses se remplissent autant que l’ordre se rétablit doucement mais sûrement. Il faut croire qu’amener un nouveau chef suffit à réparer l’horreur de ce qui a été vécu entre ces murs et que chacun tait. Il y a forcément eu un coupable et Cináed espère le connaître un jour. Pour savoir où il va, pour connaître le visage de l’ennemi et surtout pour réclamer une vengeance qu’il déclenchera. Cruellement certes, sinon il ne s’appellerait pas Cináed O’Reilly. Et ne serait pas un irlandais qui dirige un bordel, s’assure en parallèle d’offrir à Raven un labo suffisamment grand et bien garni pour qu’elle produise sa meth et puisse la revendre. Bien sûr qu’il a emporté sa cuisinière avec lui, tout autant qu’elle a accepté de le suivre, enfin surtout Manus. Et même si l’attachement ne lui revient pas – ce dont il se moque et refuse – il savoure le pied de nez qu’il a fait à son père en embarquant ce qui était une valeur sûre  à New York : celle de produire suffisamment de meth pour remplir les caisses de la mafia.  
Ceci est fini, son père n’aura qu’à embaucher un autre chimiste et lui souhaiter bon courage pour produire un taux pur de drogue capable de faire planer jusqu’à Mars.  
Mais pour l’instant, ce n’est qu’un projet. Tout est à bâtir y compris la place à trouver. Et rien est évident quand il faut débarquer dans une ville inconnue. Aussi, en attendant, il se cantonne à ce rôle de tenancier du Devil’s D’en, l’endroit des plaisirs coupables, lieu de tous les vices et plaisirs coupables.  
Ça rentre et ça sort dans tous les sens du terme, en ces lieux sentant la sueur et les soupirs forcés. La décadence dans toute sa splendeur. Il demeure le silencieux chef qui observe, prêt à rebondir sur le moindre débordement. Accueillant les quelques dealeurs qu’on lui a amené pour foutre, dans leurs mains, ce que Raven a créé pour commencer.  
Tout semble être paisible. Rien est à reprocher pour l’instant et il se décide à quitter les lieux pour s’en griller une dehors. La nuit est si claire ce soir et il fait froid. Tout est si différent et s’il a toujours été habitué aux courants d’airs dans le Bronx, il ne s’attendait pas à une telle humidité. Rien est pareil et tout est prétexte pour comparer et souffrir de ce départ précipité. Dans tous les cas, il finit par s’adapter et par se forcer. Il n’a pas le choix de toute façon. C’est comme ça et pas autrement. Il n’est pas vraiment sollicité encore, les gars déjà en place le juge de leurs regards inquisiteurs, se demandant s’il sera à la hauteur ou non. Et cette pression est parfois bien trop lourde. Dans ces cas-là, il préfère quitter les lieux, se poser dehors devant le bordel et s’en allumer une, réfléchir encore et encore, reconnaître qu’il a merdé à New York et que tout est à refaire. Seul le nom de famille le protège d’être abattu, mais le reste ? Ici, il n’est qu’un étranger. Le nom ne veut rien dire s’il n’a pas son importance et les O’Reilly ont leurs importances mais uniquement en Irlande et aux États-Unis.  
Ici, il n’est qu’un pion sur un échiquier qui avance d’une seule case quand auparavant, il était ce fou qui détruisait tout sur son passage au mépris des autres.
Un fou sanguinaire qui aujourd'hui a perdu sa suprématie. Il n'est plus le numéro deux de l'Irish Mob à New York, celle qui possède une influence importante chez les irlandais: il n'est rien d'autre que ce type qui empoche les billets que lui rapportent les soupirs d'extases artificiels, régnant sur les ruines d'un conflit qu'il ne saisit pas bien, ignorant encore combien il s'y retrouvera impliqué. D'une manière ou d'une autre. 

@Azraël Yildiz des poutoux Nous sommes comme les feux d'artifices [Azrael] 2453064100
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MessageSujet: Re: Nous sommes comme les feux d'artifices [Azrael] Nous sommes comme les feux d'artifices [Azrael] EmptyMer 17 Fév - 11:17


Nous sommes comme les feux d'artifices
Azraël & Cináed

« Who's in the shadows? Who's ready to play? Are we the hunters? Or are we the prey? »
Ombre projetée contre les murs alors que je me déplaçais, me faufilant dans la nuit. La température qui avait baissé d'un cran. Mais comme insensible à cette froideur glaciale. D'ores et déjà seule. Louve solitaire qui arpentait désormais les ruelles entremêlées. Sans garde du corps. Sans protection. Isolée. Une louve solitaire. Aucune meute ne m'entourant. Ne pouvant que compter que sur moi-même. Et peut être aussi sur ces armes qui étaient dissimilées, ce pistolet à portée de doigts. Dissimilé par la veste en cuir noir que je portais. Jean. Top. Boots. Une tenue passe-partout. Pour ne pas attirer l'attention, tous les regards. N'en n'ayant besoin. Bien qu'en soit, le bordel vers lequel je me dirigeais était aussi un de ces lieux où les clients préféraient se faire discret avant de retrouver l'objet de toute leur conquête. Là pour laisser libre court à leur instinct primaire. Là pour s'addoner à la luxure et au pêché de la chair. Là pour faire tomber toutes les barrières vestimentaires. Là pour s'évader ou passer le temps dans les bras d'un autre. A la recherche de ce qu'il n'avait pas trouvé. Ce désir désespéré de combler le vide. Ce vide qu'il ou elle ne réussirait à combler en se jetant dans les bras d'une catin. Mais s'ils y croyaient alors il paraissait difficile de pouvoir les décourager. Les maisons closes qui se multipliaient. Et les billets qui circulaient sans importance pour ceux qui à défaut de vendre leur âme au diable, lui vendait son corps. Une autre prison. Des barreaux invisibles à la porte d'entrée qui les empêchait de fuir et de s'échapper. Des chaînes à leur cheville. Ce poids qui entravait leur mouvement, leur empêchant de retrouver leur liberté. Des ailes qui avaient été coupées. Asservies. L'esclavage qui avait été abolie mais ceux qui se trouvaient là-bas n'étaient pas moins asservis. Servant à genou comme ceux qui se trouvaient en bas de l'échelle de la mafia. Les gros poissons qui mangeaient les petits poissons. Ceux les plus forts qui survivaient. Les plus faibles qui tombaient. Les plus pauvres qui restaient pauvres. Les plus riches qui continuaient de s'enrichir. Tout le monde le savait. Et le carroussel qui continuait de tourner. Impertubable.

Mais un tout autre objectif que de trouver du plaisir, de s'abandonner dans les bras d'un autre, de faire taire cette voix dans ma tête ou chasser des vieux démons. Préférant les laisser dans leur coin. Les laissant vivre. Cohabiter. Une cohabitation plus ou moins raisonnable alors que là où se mêlait la raison, se mixtait le désir de vengeance, de tuer. Une cible en tête. Le chasseur de sortie. Ayant déployé mes ailes. Et de nouveau prête à semer mort et destruction autour de moi. Tombant un peu plus à chaque fois. Mais continuant de me relever ou de prétendre que mon coeur ne se noircissait pas à chaque fois que le sang coulait, que mes doigts pressaient la détente.

Le voyage ne s'arrêtant pas quand je revenais à la maison. Ne descendant jamais de ce train. Le train qui était toujours en mouvement. Et ne me contenant pas de survivre. Répandant simplement à l'appel du sang, à l'esprit de vengeance. Ses morts qui pourraient s'arrêter, dire quelque chose. Mais cela allait plus loin. C'était différent. Ce n'était pas seulement une révolution. C'était une contradiction. Perdue entre la lumière et l'obscurité, et m'abandonnant à cette perdition. Et la silhouette de ma cible repérée. Lui qui ne savait pas qui j'étais. Mais le sachant. Pas qui se répercutaient dans l'obscurité alors que je m'approchais. Démarche féline. Mèche de cheveux bruns retombant dans mon dos. Hypnotique. Un mirage dans la nuit. Ou une illusion. L'image de la faucheuse. L'image de l'ange de la mort. Cette dernière image entrevue avant que les paupières n'en viennent à se fermer à jamais.

Un ange de l'appocalypse. L'épée saisit. Devenu l'instrument de la mort. Le canon qui se dirigeait en direction de la cible. Pointé en direction de son visage. La vengeance qui avait un nom. Celui de la mort. Regard figé vers cette apparition. Les doigts qui appuyaient sur la détente. Aucune note d'hésitation. Aucune trace d'humanité. L'écho se répercutant. Balle pleuvant du ciel. Puis le silence de la nuit pour envelopper ce corps qui tombait en direction du sol. Souffle éteint. Et la vie qui l'avait quitté avant même qu'il n'atteigne le sol.

Et cette illusion qui se dispersait dans la nuit. Un mirage. Une image dont les fragments se dispersaient dans le vent. Et de cet homme encore en vie que je me rapprochais. Un léger sourire aux lèvres. Notes de musique qui résonnaient dans un coin de mon esprit. Couronne invisible déposée sur ma tête. Des lauriers. Le port d'une reine. Ou l'apparition d'un ange dans la nuit. A deux pas de lui que je m'arrêter, avec un sourire. « J'peux vous emprunter du feu ? » Détendu. Intonation légère.   Et ce briquet dont l'homme s'était servi juste avant pour se griller une cigarette. N'aimant même pas fumer. Ne fumant même pas à vrai dire. Aimement simplement voir cette petite flamme s'allumer dans la nuit. Un peu de chaleur dans l'obscurité. La lumière au bout du tunnel. Des doigts qui se frôlaient. Froideur et chaleur. Briquet que j'attrapais avec grâce. Silence qui se répercutait dans la nuit. Briquet que je faisais virevolter entre mes doigts et que je rattrapais tout aussi agilement. Et un regard que je dirigeais dans sa direction. « C'est vrai ce qu'on dit qu'il y a eu un changement de propriétaire ? » Et faisant mine d'appuyer sur une détente invisible. De me tirer une balle dans la tête. Cette blague funeste. Cette note de comédie que l'homme n'apprécierait sans doute pas mais qui reflétait non moins cette vérité lisse et implacable. « ..enfin que l'ancien proprio est mort ? » Cette note d'interrogation. Le regard des curieux. C'est que les nouvelles vont vite dans le quartier. Dans cette ville tout se répand comme une trainée de poudre. Il suffit qu'un allume, une étincelle et boom. Des nouvelles qui se répandent encore plus vite qu'une balle heurtant sa cible alors que tout le monde est connecté, que quasiment chaque semaine Big Brother apporte les nouvelles fraiches du coin. N'allant pas chercher bien loin alors que dans cette ville tout le monde aime les ragots et les gossip. Il n'y avait même aucun doute que le lieu était devenu encore plus attractif. Découvrir la maison de l'horreur. Des badauds déjà venus poser des questions. Mettre les pieds là où un avait perdu la vie, pour retrouver le vice et le plaisir. Ne venant pas pour se recueillir ou verser une larme suite au décès du défunt, venant simplement là pour l'attraction, rôder, tenter d'attirer l'attention et de comprendre ce mystère. Comme un homme des plus respectables qui tenait pas moins qu'une maison close avait pu être retrouvé mort comme un chien galeux dont on avait voulu se débarasser. Alors un homme dont la méfiance serait éveillée, mais cette méfiance qu'il pouvait aussi endormir par lui-même, le mettre sur le compte de la curiosité. Un nouveau badaud. Et peut être un nouveau cliente, ou une nouvelle cliente.

Regard qui se détournait pour se perdre dans la contemplation de cette petite flamme qui dansait toute seule sous la voûte céleste. Toujours aussi fascinée par cette lueur. Fascinée à chaque fois. « Amusant qu'une si petite flamme puisse être une source de chaleur ou aussi à l'origine d'un feu d'artifice... » Devant me prendre pour une dérangée, une folle. Une femme qui parle au vide. Ou plutôt une femme qui le regard perdu dans la flamme, parlait au feu. Son regard lointain, presque absent. Et cette flamme se répercutant dans le néant. Le feu qui pouvait être une source de chaleur, permettant aux individus de se regrouper dans l'obscurité, de se rapprocher, de réchauffer leurs os. Le feu qui pouvait aussi être un symbole. Une étincelle qui s'embrassait puis le feu qui se répandait. Gagnant du terrain. Il suffisait d'une étincelle pour que tout explose. Autant purificateur que destructeur. Comme lors de cette nuit funeste, quand l'entrepôt était parti en flamme. Captivée jusqu'à ce que l'ordre soit donné, que le doigt n'en vienne à appuyer sur la détente, que le coup ne parte et que le premier meurtre soit commis. Le feu qui était dangereux. Au risque de se brûler les doigts. Et une vie qui pouvait s'éteindre aussi à petit feu comme la sienne, ou tout aussi rapidement. Il suffisait d'une décision.

Et commençant peut être seulement à prendre conscience que la nuit était plus obscure qu'elle ne le laissait présager. Au coeur d'Exeter, il n'était pas un roi. Il n'était pas important. Il pouvait être réduit en cendre comme le précédent. Ne contrôlant pas le territoire. Ne gardant le contrôle de ces rênes uniquement parce que c'était voulu. Parce que ce n'était pas lui qui avait donné l'ordre. Un ordre qui n'avait certainement pas été donné non plus par le propriétaire du bordel au préalable. Un ordre qui venait d'au-dessus. Un ordre qui venait sans doute de son père, haut placé de l'Irish Mob. Suspicion et méfiance entre vendetta et guerre entre mafia. La réelle cible. Et chacun qui était vulnérable, qui avait sa propre faiblesse. S'approcher de son fils qui semblait un bon moyen pour tenter d'exploiter une faiblesse et tenter de déchiffrer des failles dans le système.

@Cináed O'Reilly  Nous sommes comme les feux d'artifices [Azrael] 2453064100
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MessageSujet: Re: Nous sommes comme les feux d'artifices [Azrael] Nous sommes comme les feux d'artifices [Azrael] EmptyMer 17 Fév - 11:37

Il apprécie l’instant, laissant la fumée s’éparpiller autour de lui. Distillant ainsi l’odeur apaisante de la cigarette. Est-ce le changement d’air ? Mais il fume un peu plus qu’auparavant, plus taciturne et moins enjoué, l’irlandais accuse un peu trop ces nouvelles habitudes, ces lieux qui déroutent. Il y a trop d’inconnu ici encore. Trop de questions laissées sans une réponse, et ces regards qui s’évitent, et ces bouches qui se meurent dans le secret d’un silence trop bien gardé.
Il cherche encore l’absolution d’une vérité qui doit certainement exister, se perd un peu et s’oublie, parce qu’ici, il n’est plus ce qu’il était auparavant. Un roi derrière d’imposants remparts quand aujourd’hui, il est à la limite d’être le miséreux, le bouffon d’un ténor invisible se jouant de lui. Au moins, quand il fume, il savoure la tranquillité de l’instant, s’abîme dans la contemplation de ce ciel obscurci, de ces étoiles qu’il ne voit plus quand des bruits de pas l’obligent à tourner légèrement le regard et la voir arriver. D’une démarche assurée, loin de ces filles rasant les murs par peur de rencontrer le grand méchant loup. De ces filles dont le regard se revêt d’une assurance. Le genre qui n’a rien à foutre au sein même du Devil’s Den. Ceci dit, il se trouve dehors, la dévisage avec l’insistance du gars qui ne respecte rien, y compris les règles de bienséance et savoir vivre. Et lorsqu’elle prend la parole, lui demandant le prêt de son briquet, il demeure silencieux, plonge sa main dans sa poche et en sort l’objet divin tant attendu.
L’histoire pourrait s’arrêter sur ce point final, ce service qu’il rend et qui s’engage sur une autre question, celle qui tend à hérisser le poil de l’irlandais, éveillant tous les signaux d’alarme du mafieux.
Pourquoi cette question soudaine ?
Pourquoi lui ?
Et le geste qui s’accompagne, dévoilant toute la rhétorique de ce qui est intriguant. Cinaed demeure silencieux, la dévisage sans répondre tout de suite, clope au bec dont il inspire une grande bouffée, laissant la nicotine brûler le tout sur son passage. Et ne pipant pas un mot, et la laissant reprendre à nouveau et cette fois-ci évoquer la flamme du briquet, aux semblants poétique et métaphorique, l’esprit en alerte et les sens aux aguêts.
« Pourquoi tu me poses une question dont tu sais pertinemment la réponse ? » Franc. Direct. Il n’aime pas quand on essaye de se jouer de lui, encore plus quand l’objet en question est femme. Il les aime, c’est vrai mais pas quand elles deviennent une menace. Et là, il n’aime pas la façon dont elle s’approche. Plus panthère que chaton, les crocs se dissimulent toujours derrière le velours du poil soyeux. « Si t’espère que je sois ton magazine people de ce bled pourri, tu fais erreur. » Et viens pas me faire chier qu’il songe intérieurement, la dévisageant sans ciller, sans rien craindre parce que la peur n’est pas un sentiment qui l’habite. La colère au contraire oui. Encore plus depuis qu’il est ici, tout en sachant que cet exil protège ceux qu’il a laissé à New York. Sa demie sœur et son frère. « ’Suis d’avis que t’as, plutôt, une idée derrière la tête non ? » Sinon que viendrait-elle foutre là ? A venir causer du propriétaire et de sa mort violente, le geste de la brune ayant parfaitement résumé l’issue de ce destin tragique.
Boum dans la tête. « En tout cas, si t’es venue pour causer de la pluie et du beau temps, trace ta route, je suis occupé. »
Et dégage. Il l’espère bien qu’il soit quasi-certain qu’elle ne vient pas pour faire une visite anodine nocturne. Pas ici. Et encore moins depuis que les jours sont devenus des semaines, qu’il se rend compte qu’ici, le vice est là. Qu’ici, les gens se jaugent du regard et se couvrent de fausses bonnes intentions pour camoufler l’aversion. La haine et la rage. Qu’ici, n’est pas mieux qu’ailleurs. Et qu’ici, il ne restera personne lui marcher sur les pieds, encore moins elle.

@Azraël Yildiz Nous sommes comme les feux d'artifices [Azrael] 2888582825
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MessageSujet: Re: Nous sommes comme les feux d'artifices [Azrael] Nous sommes comme les feux d'artifices [Azrael] EmptyMer 17 Fév - 11:57


Nous sommes comme les feux d'artifices
Azraël & Cináed

« Who's in the shadows? Who's ready to play? Are we the hunters? Or are we the prey? »
Irrité le mafieux l'est. Montrant les crocs et les griffes aux premiers mots prononcés, à la première question qui a éveillé sa curiosité. A fleur de peau d'ores et déjà. Sa méfiance que je savais que j'éveillerai mais l'homme qui au-delà semblait particulièrement sur ses gardes alors qu'aussitôt il rétorquait. « Pourquoi tu me poses une question dont tu sais pertinemment la réponse ? » Ne s'embarassant par le vouvoiement mais passant directement au tutoiement sans hésiter. Direct. Allant droit au but alors qu'il tirait sa flèche en direction de la cible. Sans sourciller et un regard que je ne pensais que brièvement sur lui alors que je reprenais la parole. « Vous pensez vraiment que je vous poserai la question si j'avais la réponse ? » Un ton neutre. Un ton qui laissait paraitre une note d'incrédulité, comme si j'étais alors en train de me demander dans quel homme vivait ce monde. Me demandant s'il n'avait connu que méfiance et fausse-illusion pour en venir directement à croire le pire des gens. Ce qui en soit était aussi une bonne réaction. Il était aussi préférable d'attendre la pire réaction des gens pour être préparé, prêt. L'instinct de survie ou l'expérience. L'homme qui ne croyait pas en la supercherie. L'homme qui était particulièrement méfiant et susceptible alors qu'à côté je prêchais le faux du vrai. Prétendant de n'être qu'une curieuse alors qu'en effet j'avais bien la réponse que je recherchais. Ayant même la réponse qu'il recherchait alors que l'homme, lui, était particulièrement au proie à l'inconnu, ne sachant même pas qui avait tué l'ancien patron du bordel. La coupable devant lui.

« Si t’espère que je sois ton magazine people de ce bled pourri, tu fais erreur. » Clapet du briquet que je fermais puis que j'ouvrais. Sourire que j'esquissais alors que je n'étais pas sans me demander s'il prenait pour un reporter, une journaliste ou encore une groupie. « Et je suis encore moins une journaliste. » Mon regard qui se posait de nouveau sur ma cible. Une cible bien en chair et en os désormais. Une cible qui n'était pas seulement en photo. Une différente couverture de magazine. Sa photo qui était bien loin d'être affichée sur ma table de chevet ou au mur. Néanmoins, sa silhouette qui avait été bien examinée sous toutes les coutures. Non pas pour le présenter comme le beau gosse du coin mais comme la cible à abattre si besoin est. Un profil différent.

Et il s'énervait de plus belle. Il y avait cette flamme dans mon regard. Désomais particulièrement curieuse. Non sans me demander si là était la version la plus en colère qu'il pouvait présenter. Cette colère qui ne faisait pas peur, qui ne m'effrayait pas. « ’Suis d’avis que t’as, plutôt, une idée derrière la tête non ? » Et il continuait encore plus, voulant savoir et obtenir des réponses que je ne savais pas encore si j'allais lui donner ou non. « En tout cas, si t’es venue pour causer de la pluie et du beau temps, trace ta route, je suis occupé. » L'impression d'avoir en face de moi un rustre. L'image même de l'homme du caverne. Créature basique prêt à sauter à la gorge du premier venu, qui connaissait un minimum de mots. Mordant et aboyant. Agressif et particulièrement détendue à ses côtés. Trop détendue peut être ou trop amusée, alors plus il s'énervait, plus il me donnait envie de sourire. « C'est que vous devez avoir un charme fou auprès des femmes si vous leur sautez toutes à la gorge. » Note de sarcasme ou d'humour. Regard qui se posait sur ses mains tenant la cigarette. Continuant sur cette lancée alors que je n'hésitais pas à le piquer à lui faire du mal. « A moins que c'est pour ça qu'il y a pas de bague à votre doigt ? Vraiment, vous avez jamais essayer les compliments ? de sourire ? cela vous aiderez ! » Une hypothèse. Mais je savais aussi que si l'homme n'était pas marié, ce n'était pas pour autant d'après ce que disait mon père qu'il était peut être pas si seul qu'il ne le paraissait. Des informations qui continuaient de remonter à la surface et consciente que je ne faisais sans doute que l'enflammer un peu plus. Me demandant s'il ne risquerait pas d'exploser d'ailleurs. Et prétendant jouer à Cupidon. Me prétendant Aphrodite vêtue de sa plus belle robe. Des colombes blanches s'envolant dans le ciel. Des conseils en amour. Et un pas entre l'amour et la haine. Présage de beauté et de destruction.

Partie sur une lancée en quelque sorte ou ayant des difficultés à m'arrêter alors que je reprenais la parole, sarcastique toujours. « Vous avez quand même l'air un peu tendu... » C'était qu'il était particulièrement crispé et agité, il était impossible de prétendre le contraire. Tendu comme la corde d'un arc. « Cela vous va pas de vous crisper autant, cela rend votre visage moins séduisant » Ce que pourrait trouver certaines femmes tandis que d'autres étaient attirées par cette dangerosité ou les deux. Des styles différents. Cette certitude que de mon côté j'avais toujours été attirée par ceux les plus dangereux. L'attrait de l'obscurit et du chaos. Le désir de jouer avec le feu. Ce même feu avec lequel je jouais maintenant. Cette lueur qui brillait dans son regard et insensible à ses états d'âmes. « Vous avez jamais pensé à vous faire masser ou aller au spa ? » Ce qui semblait être la solution. Il semblerait croire que le fardeau qui pesait désormais sur l'un des leaders de la mafia irlandaise était particulièrement lourde. Préoccupé. Si c'était cela la mafia irlandaise, je me demandais s'il y avait vraiment des raisons d'estimer qu'il y avait de la concurrence. « Vous devrez essayer, ce seront bon pour votre teint. » Paraissant en effet fatigué et doutant que ce soit simplement dû à la froideur environnementale.

Et alors qu'il m'invitait à m'en aller si je ne voulais pas parler de la pluie et du beau temps, je ne pouvais que le contredire de plus belle. « Ou peut  être  que je veux juste rentrer à l'intérieur. » Le laissant pantois. Cette bouche un peu entrabaillée. Comme un poisson rouge. Yeux exorbités. Surprise. Briquet que je lançais en l'air. Flamme qui s'allumait. Scintillante dans l'obscurité. Le clapet qui se refermait. Son souffle qui s'éteignait. N'attendant pas de voir si le briquet heurtait le bitume ou s'il le récupérait entre ses mains. Sans un regard pour lui, que je pivotais vers la porte adjointe de la maison close pour entrer à l'intérieur du bordel. Une maison close déjà vue. Mais se retrouver à l'intérieur qui offrirait toujours un peu plus de chaleur et qui pimenterait toujours un peu plus la situation. Un feu d'artifice. Un souffle de provocation. Le jeu du chat et de la souris. Virvolter. Danser dans le noir. Et le laissant seul, à déambuler dans l'obscurité alors que je déployais mes ailes pour m'envoler vers ce lieu de volupté. Déjouant les probabilités. Déjouant le destin. Et traçant ma propre chemin. Peut être une erreur. Peut être une réponse qui aurait pu être offerte sur un plateau d'argent. Mais une partie qui aurait pris fin alors trop rapidement. Une partie que je continuais de faire durer dans le temps pour le moment. Là n'étant l'heure de mourir ou de sombrer. Et évoluant seule comme je l'avais toujours fait.

@Cináed O'Reilly  Nous sommes comme les feux d'artifices [Azrael] 2453064100
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MessageSujet: Re: Nous sommes comme les feux d'artifices [Azrael] Nous sommes comme les feux d'artifices [Azrael] EmptyMer 17 Fév - 14:10

Il est méfiant, forcément. Elle sort de nulle part, vient lui causer de la pluie et du beau temps, s’enquiert de connaître les raisons de la mort du précédent chef du Devil ‘s Den et surtout, vient lui casser les pieds au moment où il s’octroie une pause clope bien méritée. Il n’est pas d’humeur. Il n’a pas envie. Elle est mignonne certes, mais son cerveau est encore trop parasité par les évènements de ces derniers jours, ceux qui l’ont conduit tout droit à Exeter. Il a besoin de digérer. De prendre le recul nécessaire pour se motiver à avancer et à redevenir le haut placé qu’il était, lui qui n’est devenu que ce miséreux tenant ce bourbier où s’entrechoque vices et soupirs payants contre un peu de répit charnel.
Un peu de plaisir qui serait bien plus agréable que de tenir le crachoir à cette fille qui le vouvoie comme s’il était son prof de musique, comme s’il était un homme de bien parmi tant d’autres. Une fille qui pourtant, ne se laisse pas démonter devant la froideur qu’il lui offre en guise de réponses.
Face aux piques, il ne peut s’empêcher de pouffer légèrement d’un rire sans joie « Faut croire qu’il y a en qui adorent quand on leur saute à la gorge. » Le regard d’acier se plonge dans les prunelles sombres de cette fille. Peu près à lâcher le regard si duel il y a.  Cináed n’a jamais été du genre à se faire abattre, encore moins quand l’ennemi est femme.
Qu’elle lui renvoie à la gueule son absence de bague à l’annulaire gauche, son incapacité à complimenter ou à sourire.
« Ah ça, je sais sourire ! » Et il lui offre un trait teinté d’ironie pour lui faire comprendre que ce n’est pas une minette de son genre qui lui apprendra la vie. « Et le mariage est une vaste connerie. L’absence de bague ne veut rien dire. Ou plutôt que j’aime pas quand on me fait chier, tu vois ? Et vous, les femmes… C’est votre spécialité. » Il insiste bien sur son dernier mot, lui fait comprendre que c’est – en cet instant – tout ce qu’elle fait et tout ce qui l’insupporte, et ce même s’il comprend bien vite que sa promenade nocturne n’est pas un hasard dans le tracé de son chemin. Qu’elle semble être là dans un but bien précis. Sinon, qui resterait à essuyer les attaques tout en restant imperturbable. N’importe quel humain lambda aurait passé son chemin.
Mais pas elle…
Et c’est tout là, le problème, la méfiance qu’il ne se gêne pas de montrer. Recommençant à pouffer de rire, sa clope au bec alors que le décrit comme tendu du corps jusqu’au visage, amenant presque un semblant de compliment sur sa petite personne. « Arrête, chérie. Je vais rougir. » Sa main posée sur son cœur, la mine faussement émue qui détonne avec la froideur de son regard, les tendons qui blanchissent sous le poing qu’il serre, sa clope prise en étau. N’appréciant pas qu’elle dégage. Et encore plus qu’elle se permette de lui donner des leçons de vie.
« Et puis, t’as qu’à me le faire toi, le massage. Au moins, je serai détendu, et tu arrêteras de faire chier ? Et si t’es gentille, je t’en ferai un.  » Ceci dit, ça n’est pas exactement ce qu’il a en tête, ses idées étant plus charnelles. Faire des massages, c’est pas son truc. Il y a des gens payer pour. Mais lui fermer sa bouche à cette petite sotte. Pourquoi pas ?
Elle ne la boucle pas et finit carrément par dire que ce n’est ni pour un massage, ni pour parler de la pluie et du beau temps. Mais bien d’entrer dans les lieux, ce qu’elle fait, joignant les gestes à la parole.
Il soupire, se laissant encore la douce et apaisante inspiration de nicotine brûlant ses poumons et sa gorge, sensation bien plus agréable que ce courroux qui le gagne. Néanmoins, il se lève, prêt à rejoindre l’effrontée et lui faire payer son insolence. La véracité de ses mots. Le tranchant dérisoire de cette soudaine attaque qu’il n’a pas vu venir.
Et il entre à son tour, dans ces lieux qu’il a fait sien. Entouré de cette pénombre de chairs et de regards, entre les lumières très tamisées et la musique sensuelle se faisant entendre. Entre le brouhaha incessant, le bar un peu plus éclairé et les escaliers menant à l’étage du paradis charnel, entre monts et merveilles, entre haine féroce et désir brutal, il la cherche, Cináed. Et finit par la trouver parce qu’elle semble ne pas se cacher.
Cette fois, il n’est pas assis. Elle ne le regardera pas de haut et il s’approche d’elle, la démarche plus sordide que féline, être qui s’abreuve du malheur des autres à défaut d’assumer le sien. Elle pense jouer, mais ici, elle est prisonnière, si petite face à sa taille de géant n’hésitant pas à venir se coller à elle. Il brise la distance, impose une proximité et bafouant la bienséance et les règles d’espace de sécurité. « Et tu cherches là, ici ? Tu connais toutes les réponses, pourtant. Que veux-tu, dis-moi… Découvrir comment Sullivan est mort ? Que je te détaille chaque geste ? » Il sourit, l’irlandais. Ne peut s’empêcher d’aimer cette sensation qui l’habite. « Qu’on se refasse la mise en scène. Ou tu veux autre chose ? » Dardant son regard, cherchant le contact avec ses prunelles sombres. « Dis-moi… »

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MessageSujet: Re: Nous sommes comme les feux d'artifices [Azrael] Nous sommes comme les feux d'artifices [Azrael] EmptyMer 17 Fév - 17:47


Nous sommes comme les feux d'artifices
Azraël & Cináed

« Who's in the shadows? Who's ready to play? Are we the hunters? Or are we the prey? »
Comme des chiens et des chats. L'impossibilité de se surporter. Le ton sarcastique. Les poignards plantés dans le dos. Coup de griffe. Chaque coup rendu. Feulement  et morsure. Grognant et attaquant. Une guerre depuis la nuit des temps. Des camps opposés. Comme la mafia turque et la mafia irlandaise. Origine qu'il ne connaissait pas encore. Ce qu'il n'avait pas encoe deviné dans les cartes. Et n'étant heureusement pas télépathe, bien que tout aussi particulièrement sarcastique. « Faut croire qu’il y a en qui adorent quand on leur saute à la gorge. » L'électricité dans l'air. « Faut croire. » Air de défi. Aucun des deux protagonistes qui refusaient de céder. Refusant de céder un centimètre de terrain. Pique après pique. Presque un amusement. « Ah ça, je sais sourire ! » Et ce sourire tout aussi iconique. Manquant d'attraper un téléphone portable pour capturer ce moment, ou ce sourire qui venait pour une fois illuminer son visage. Ce qui devait arriver peu alors que même sur les photographies prises de lui, il n'en venait qu'à tirer la tête.

Tentative d'appuyer là où cela faisait mal et de faire plus de recherches sur le personnage. Un homme qui ne savait même pas qu'il avait un enfant, une fille. Un homme qui paraissait aussi peu conventionnel et désireux de se marier. « Et le mariage est une vaste connerie. L’absence de bague ne veut rien dire. Ou plutôt que j’aime pas quand on me fait chier, tu vois ? Et vous, les femmes… C’est votre spécialité. » Mariage qu'il paraissait voir comme si on lui passait une corde au cou. Il y en avait sans doute beaucoup dans cette ville qui refusaient de se marier. Une union pour la vie. Un amour éternel. Autant attrayée par l'idée d'être mariée que réfutée à l'idée d'être mariée à un inconnu. Ce qui était un risque si je ne trouvais pas une chaussure à mon pied avant. Un risque alors que je savais que mon père ne risquerait certainement pas de me laisser seule pour ma vie. Des mariages forcés ou plutôt arrangés qui restaient monnaie courante en Turquie, ou plutôt dans certaines familles. Un risque alors que je savais tout autant que le mariage de mes parents avait été un mariage de connivence. N'ayant rien en commun alors qu'elle venait d'une famille pauvre d'Istanbul et lui riche. Un mariage arrangé. Etant devenue une autre femme. Mais cet amour entre eux que je n'avais jamais vu. Notion que je n'avais jamais pu appréhender avant d'en découvrir les fruits. M'égarant. « Parce que vous êtes mieux... » Il désignait la gente féminine mais la gente masculine n'était pas forcément mieux.

Flatterie ou tentative de lui proposer de se détendre. « Arrête, chérie. Je vais rougir. » L'originalité même. « Et puis, t’as qu’à me le faire toi, le massage. Au moins, je serai détendu, et tu arrêteras de faire chier ? Et si t’es gentille, je t’en ferai un.  » « Tu aimerais bien. » Ton narquois alors que ce ne serait certainement pas demain que je lui ferai un massage, ou que j'étais même intéressée pour lui en faire un. Doutant aussi que ce soit demain qu'il en vienne à me faire un massage. Et doutant tout aussi que ce trait de gentillesse puisse continuer de s'appliquer désormais. Ayant changé. La Azra d'avant qui avait disparu, ou presque, n'en restant que des filaments.

Et l'home que je laissais planter là pour entrer dans la maison close. Il y avait là des silhouettes vêtues de tenues légères qui déambulaient dans la pièce principale. Il y avait des clients. Il y avait des notes de musique et des danses exotiques. Il y avait cet élan de passion et d'électricité. Une ambiance différente que dans la maison close tenue par Fury. Deux propriétaires différents. Deux hommes qui tentaient de repartir zéro, de rebâtir un empire. Deux concurrents qui se partageaient les prostituées de la ville et les clients. Regard qui se posaient sur ces poupées déjà trop souvent brisées entre les mains des hommes ou des femmes venues leur rendre visite, venues se perdre dans leurs bras. Note de légèreté. Tenue de dentelle et de chair. Paraissant bien trop habillée en comparaison avec elles. Certainement trop habillée mais peut être aussi trop simplement bien que jusqu'à là, cette tenue m'avait permis de me fondre parmi les ombres. Cette silhouette projetée à la lumière soudainement. Quoiqu'au final dans un lieu comme celui-ci, ce n'était pas vraiment ce qu'on portait qui comptait. Un lieu que je connaissais déjà. Un aménagement de pièces que je connaissais déjà. Ce que je ne pouvais réellement lui dévoiler ou ce que je ne comptais lui dévoiler pour le moment. Toujours pas. Et m'avançant dans cette pièce principale au son d'une musique bien plus charnelle et incitant la provocation en tête. Ce même désir de provocation qu'il possédait en lui et que je possédais. M'ayant retrouvée, perdue ou si peu parmi les silhouettes présentes en ces lieux. Irlandais qui s'approchait un peu plus, franchissant ce périmètre de sécurité, réduisant les centimètres entre nous.

Désireux de m'impressionner ou de réduire cette distance entre nous. Obligée de relever le visage dans sa direction pour rencontrer son regard de braise. Provoquant et ne bougeant pas d'un pouce. Tous les signaux néons qui clignotaient. Le terme de prédacteur inscrit en lettre capitale sur ces panneaux. Comme s'il n'y avait pas suffisant de panneaux pour m'indiquer le virage dangereux qui m'attendait. Comme marchait dans un couloir obscur. Le chemin qui se rétrécissait. Les marques qui craquaient. Ce risque de se fouler une cheville. Et continuant pourtant d'avancer en direction du danger, comme dans ces films d'horreur. Immobile face à ce prédacteur autant dangereux qu'imprévisible. Sur son territoire que je me retrouvais. Là où il était en position de force. Mais pourtant lui non plus n'était pas invincible. « Et tu cherches là, ici ? Tu connais toutes les réponses, pourtant. Que veux-tu, dis-moi… Découvrir comment Sullivan est mort ? Que je te détaille chaque geste ? » Certain des réponses qu'il avançait. Et si proche de la vérité. Ayant en effet raison de croire que je possédais toutes les réponses. L'homme que j'avais tué. Et lui que je cherchais pour voir de quel bois il se chauffait, pour découvrir ses points forts et ses faiblesses. L'observer et le comprendre pour ensuite l'éliminer. Un homme qui faisait confiance à son instinct. Cette même voix dans sa tête qui lui disait de se méfier. Cette méfiance qui l'avait envahie. Méfiant peut être au point d'être paranoïaque. Une piste à creuser. Assumant et posant des présomptions. Cette proposition intéressante. « Qu’on se refasse la mise en scène. Ou tu veux autre chose ? » Une mise en scène qui avait de l'importance. Une mise en scène qui supposait de connaitre chaque détail sur le bout des doigts. La position du corps. Savoir jusqu'à quel point il avait collecté des indices, savoir s'il avait la moindre idée en tête de qui avait commis le crime, savoir ce qu'il avait vu et manqué. Une mise en scène qui avait été préparée avec soin bien qu'à première vue, la scène semblait être négligée. Le spectacle orchestré par un lâche. Un tir mortel. Un cadavre abandonné derrière. Comme si l'homme n'était rien. Mort sur sa chaise sans avoir pu le temps de réagir, de se saisir de ce pistolet qu'il gardait tout près de lui. Un verre posé sur son bureau, pas encore vide. Un bureau dans lequel j'étais entrée sans aucune difficulté, presque à l'attendre. Et un homme qui n'avait rien vu venir ou pas suffisamment. Le coup qui avait été porté. Entrée dans la pièce et repartie sans que personne ne m'ait vu. Ni caméra. Ni client. Ni prostituée. Ni membre du personnel. Ayant appris à devenir invisible. Un endroit désert. Un endroit qui sombrait déjà avant qu'il n'en revienne, lui à faire surface. Une passoire. Et un endroit qui restait une passoire. Mon regard qui se reportait sur l'homme. Ce regard dans lequel il était possible de se perdre. Le néant. « Dis-moi… » Faisant un pas de plus dans sa direction. Pointe de pied sur laquelle je me hissais, comme si je m'apprêtais à effectuer une dernière danse. Virelvotant. Et des mouvements gracieux connus des seuls danseurs. Mais au lieu de cela, me hissant sur la pointe de pied pour me rapprocher de son visage, ou de son oreille. Un chuchotement. Un murmure. « Surprend moi. » Et attendant en effet que l'irlandais brise le moule dans lequel il semblait forgé, en vienne à exprimer sa créativité comme s'il était si facile de le faire par le biais de la danse. Peut être un peintre qui se révèlerait. Une toile blanche. Peut être des tâches de rouge pour reproduire le sang qui avait coulé. Peut être que c'était avec la poterie qu'il s'animerait, donnant forme et vie à des silhouettes brisées alors que ses mains malaxerait la pâte et la transformerait. Ecrin de verre forgé. Souffle. La chaleur de la braise. Orchestrant une nouvelle scène et donnant corps à une tragédie. Peut être que c'est en écrivant des mots du bout de sa plume, que son talent se révélerait alors qu'il laisserait son âme de poète parlait. Une même personne. Mais un talent à l'état brut qui pouvait toujours être travaillé. Une pépite d'or qu'il suffisait de travailler avec soin pour obtenir par la suite des lingots d'or. Chaque personne qui possédait du talent. Et ne pouvant que me demandait quel était le sien. Peut être celui de faire crier les femmes. Peut être celui de voler le souffle de la vie. Peut être celui de faire pleuvoir du ciel des billets. Alchimiste. Roi Midas demandant que ce qu'il touche se transforme en or. Pointe de curiosité. Et étincelle scintillant dans mon regard noisette. Comme le papier doré qui entourait un ferrero rocher. Craquant et délicieux.


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MessageSujet: Re: Nous sommes comme les feux d'artifices [Azrael] Nous sommes comme les feux d'artifices [Azrael] EmptyJeu 18 Fév - 14:34

Son corps est trop près du sien, bafouant les règles, niant les coutumes qui peuvent exister entre les quatre murs de cette ville. Il n’est pas non plus cet idiot du village qui découvre un monde nouveau et ayant toujours agi comme un sauvage. Bien au contraire, il a toujours eu vent des  coutumes de ces Ailleurs dont il n’a jamais foulé le sol.
Lui, sa destination favorite a toujours été celle de l’Irlande. Retrouver les siens. Echanger de brins de conversation en gaélique et œuvrer pour l’Irish Mob.
Encore et toujours. Ici compris, à Exeter. Y compris devant cette femme qu’il toise et observe avec l’arrogance du mâle qui se sent un peu défié, rappelle qu’il ne les aime pas quand elles sont bien trop sûres d’elles. A chercher la merde tout en tournant autour du pot. Dieu qu’il a ce genre de comportement en horreur et pourtant, il joue le jeu, devient ami du vice en apportant une intimité nouvelle à l’échange. Menaces couvertes de voiles satinées qui ne laissent pas apparaître ce qui résonne dans sa caboche.
Cette sonnerie d’alerte, éveillant les sens endormis et désormais aux aguets, il est prêt à sauter à la gorge de l’imprudente. Le moindre signe et il n’aura plus à répondre de rien.
Néanmoins, il se canalise, évite de trop répondre à l’appel du sang, alimentant le brasier de colère qui le nourrit depuis son arrivée à Exeter.
Il n’a toujours pas pété son câble.
Il n’a toujours pas explosé de cette rage souveraine, que celle d’avoir été trahi et rejeté par les siens, pouvant encore compter sur Manus et Raven pour l’épauler encore un peu. Pour l’aider à sortir de ce merdier sans fin, prêt à s’engager dans le remaniement du Devil’s Den. Et surtout, à faire taire ce genre d’insolente, se hissant sur la pointe des pieds, brisant la dernière proximité pour laisser filer ce souffle suave sur son oreille, le faisant presque frissonner en même temps que les sirènes qui vrillent dans son cerveau.
Il n’a qu’à tourner la tête pour que son visage rencontre celui de la brune et ces yeux noirs comme le charbon issu de la mine. Ceux qui rencontrent les prunelles irisées de l’Irlandais, l’air indéchiffrable. « T’as l’air bien sûre de toi. » Rétorque-t-il, un sourire amusé apparaissant sur son visage.
Sa main se redresse pour lui saisir le bras avec une douceur auquel il y met – beaucoup – de sien pour ne pas laisser la colère jaillir en lui.
« Suis-moi. » Ce n’est pas une invitation. Pas même qu’il n’a posé de question avec son « dis-moi » tout comme elle ne lui a pas laissé le choix avec son « surprends-moi ». Rien que des affirmations, signes que ni l’un, ni l’autre ne cèderont.
Il l’emmène vers le couloir longeant le bar et menant vers la porte de la réserve, ainsi que du bureau et la salle de pause qu’il a réservé pour Manus et lui. Les filles se sont vues avoir une chambre non inutilisable pour le business en guise d’endroit où se reposer quelques instants, et surtout le temps que le rafraîchissement des lieux se fasse.
La musique semble s’atténuer au fil de leur avancée, la main de Cináed tenant toujours le bras de la brune. Et puis, quelques pas avant d’arriver vers la porte de son bureau, la main devient serre d’oiseau, emprisonnant le bras de l’imprudente alors que dans un mouvement brusque et vif, Cináed la plaque contre le mur, ignorant le bruit sourd du torse heurtant le dur dans un bruit sourd. Sa main tord le bras en une clé qui immobilise, et empêche tout débattement sans que ça ne devienne trop douloureux.
Et les masques tombent.
Et la décadence de leur échange prend sa forme la plus froide, semblable à cette colère qui gronde en lui alors qu’il la maintient contre le mur, immobilisée, éloignés. Et à sa merci. « Alors, t’es surprise là ? » La voix est froide, ayant perdu la moindre once de chaleur. Et il sert si fort le frêle bras, s’en moquant des bleus et des conséquences. Il sert parce qu’il n’est qu’un trou du cul et que Manus dira qu’il s’attire encore des ennuis. « Maintenant, qu’est-ce que tu me veux ? C’est quoi ton problème ? » Les questions fusent et il espère des réponses. « Et t’as intérêt d’arrêter, immédiatement, ton numéro. J’ai tendance à très mal réagir quand on se fout de ma gueule, tu piges ? » Et si elle ne connaît pas les coutumes des mafieux New Yorkais, Cináed se fera un plaisir de le lui montrer.

@Azraël Yildiz désolée  Nous sommes comme les feux d'artifices [Azrael] 3697835142  Nous sommes comme les feux d'artifices [Azrael] 3697835142  
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MessageSujet: Re: Nous sommes comme les feux d'artifices [Azrael] Nous sommes comme les feux d'artifices [Azrael] EmptyJeu 18 Fév - 15:08


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« Who's in the shadows? Who's ready to play? Are we the hunters? Or are we the prey? »
La douceur et la violence. Elles contrastraient dans ses gestes, dans son ton. Un ton qui ne laissait place à aucune invitation simplement d'un ordre alors qu'avec ses doigts sur mon bras, il était possible de sentir sa colère irradiait. Elle était là. A fleur de peau. L'empêchant de jaillir mais le serpent était là, ondulant, près à jaillir de sa cachette, se dresser et frapper. Une tendance colérique. Ne pipant un mot alors que je le suivais dans les profondeurs du bordel, en direction de ce bureau que je connaissais déjà. Des ombres qui se superposaient. L'ombre des pas. Personne qui ne m'avait vu ce soir là. Personne qui ne m'avait vu passé dans le bordel, ni emprunter ce couloir. Cette ombre projetée au mur. Il n'y avait alors personne pour m'accompagner. Etant seule. Et curieuse de voir ce soir là jusqu'où il irait alors que j'avais bien conscience que l'homme savait déjà que ce n'était qu'un coup monté, une supercherie qui mettait ses nerfs à vif. Trop paranoïaque pour croire les premiers mots prononcés. Trop possessif pour laisser quelqu'un empiéter sur son territoire. Et détestant encore plus qu'on tente de le rouler dans la farine. Des points communs.


Et puis, quelques pas avant d’arriver vers la porte de son bureau, sa main qui se refermait avec violence sur mon poignet. Abandonné les roses rouges. Abandonné les notes de légéreté. Il n'y avait plus que cette main qui se refermait brusquement alors qu'il me plaquait contre le mur. Si là était ainsi qu'il flirtait avec les femmes, il y avait certainement des progrès à faire, encore plus quand il n'en vint qu'à me tordre le bras avec violence. « Alors, t’es surprise là ? » Les bleu qui apparaitraient le lendemain alors que l'homme serrait et serrait de toutes ses forces. N'ayant aucuune crainte. Et cette question désormais, alors que la partie était déjà finie ? Est-ce que je voulais vraiment lui avouer là maintenant dans ce couloir que j'avais tué l'ancien boss. Ayant voulu attendre d'être dans le bureau mais l'homme était impatient, goujat de première classe avec les femmes. Me demandant s'il les traitait tous comme cela, s'il avait foutu son ancienne amante en cloque avant de se tirer. L'enfant qui était sans doute aucun mieux sans lui. « Maintenant, qu’est-ce que tu me veux ? C’est quoi ton problème ? » Où était le fun. Il n'y avait plus de fun parce que tout le monde voulait allait trop vite. Personne ne prenait le temps. Il n'y avait plus de finesse. Il n'y avait que de la tension et cette froideur glaciale. Hésitant à en rire ou en pleurer alors que cet homme qui se prétendait patron de bordel avait alors bien loin l'image de la carrure impressionnante. Me retenant pourtant alors que justement les curieux ou du moins une personne ordinaire serait terrifiée. Terrifiée par cette poigne musclée et d'acier. Terrifiée d'être plaquée contre le mur. Un visage qu'il ne pouvait voir. « Et t’as intérêt d’arrêter, immédiatement, ton numéro. J’ai tendance à très mal réagir quand on se fout de ma gueule, tu piges ? » Encore un petit peu. Juste un petit peu. N'ayant rien à perdre de toute façon et puis voulant avoir au moins le mérite de m'être amusée un peu avant de se mettre à parler business. Comme les cours de théâtre que j'avais suivi. Suffisant à penser au moment douloureux. Larmes qui glissaient le long de mes yeux. Artifices et illusions. « Lâche moi.. tu me fais mal.. » Partie gémissement, suppliant. Ayant cessé d'être cette fille là. Ayant cessé d'être cette fille vulnérable, à la merci du premier venu. Ayant tourné le dos aux faiblesses. Ayant tourné le dos à la lumière pour m'enfoncer dans les ténèbres. Ayant cessé d'être cette fille qui paralysée par la peur n'osait plus bouger. Restant plaquée contre le mur, dans l'obscurité du haut de ses escaliers. Immobile alors qu'elle se rendait compte que ceux qui étaient entrés dans la pièce ne ressortiraient pas. Coup de feu qui sonnaient la fin. Violence qu'elle fuyait. Les souvenirs qui remontaient. Et pendant un instant, oubliée l'arrogance alors que perdue entre le passé et le présent, je m'enfonçais dans les limbes des souvenirs. Cette violence omniprésente dans laquelle j'avais plongée pour apprendre à être quelqu'un d'autre. Comprenant alors pourquoi certains cherchaient le pouvoir. Une autre forme de force alors que toute mon énergie, je l'avais cherché dans l'adrénaline, dans les combats de rue. Apprenant à me battre. Apprenant à tuer. Mais par moment, par intermittence, le passé remontait à la surface. Comme foudrouyée sur place. Et chasser les souvenirs, les enfermer dans une boîte alors que soudainement la marionette inanimée semblait retrouvée la vie.

Poupée dont le visage sans s'en rendre compte, car en partie vraie, en partie fausse, s'était maculée de flammes. Se tortillant pour échapper aux serres de l'oiseau. « Lâche moi ou je hurle. » Une menace ou plutôt une affirmation. N'ayant peut être pas pensé à aller jusqu'à là. Peut être qu'il aurait été plus simple d'en rire comme j'avais manqué de le faire et de lui dire la vérité. Peut être qu'il aurait été plus simple de se débattre, de se retourner, d'inverser la tendance et le plaquer contre ce même mur. Voir ses yeux s'agrandir alors que le canon d'une arme serait pointée contre lui. Au lieu de cela, il avait gagné le gros lot. Ayant le droit de se retrouver dans une comédie. La musique d'arrière-plan. Et criant. Ce cri qui lui percerait les tympans s'il ne faisait rien. Ce à quoi il ne s'était peut être pas attendu. Ou ayant peut être cru que je me soumettrai à sa volonté. Mais au lieu de cela, j'étais partie pour ameuter les foules car quand bien même le couloir avait été traversé, que la pièce principale avait été laissée de côté, il aurait été une erreur de sous-estimer les cordes vocales d'une femme. Ou une erreur de me sous-estimer. Alors que loin de tenter de le tuer, je tentais simplement de lui faire perdre la tête. Le perdant de la droite à la gauche. Lui faisant emprunter tous les chemins possibles jusqu'à ce qu'on instinct n'en vienne qu'à le lâcher. Ne pouvant simplement réussir à comprendre alors qu'il s'était simplement fait bombardé de questions pour se retrouver à un masque d'arrogance pour connaitre les pleurs et les cris. Oh ayant très certainement envie de l'étrangler ou de frapper son joli minois. Mais la vengeance était un plat qui se mangeait froid. Alors criant. Criant simplement tout en continuant de me tortiller pour attirer la foule et le rendre chèvre.

@Cináed O'Reilly   :smil:
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MessageSujet: Re: Nous sommes comme les feux d'artifices [Azrael] Nous sommes comme les feux d'artifices [Azrael] EmptyDim 21 Fév - 7:05

Il ne supporte ces filles de cet acabit. Celle qui ont tendance à se prendre pour des déesses, qui essayent d’obtenir le Saint Graal en essayant de se mesure Homme alors qu’elles ne sont qu’humaines déguisées dans un corps féminin. Parfois craintive, parfois glaciale, il les aime pour ce qu’elles lui apportent tant que ça n’empiète pas sur ses plates bandes. Et le souci de cette fille, c’est qu’il ne sait pas où la situer. Où la placer dans ce putain d’échiquier dans lequel ils ne sont que des pions. Des misérables fous qui s’avancent en diagonale sans se douter qu’il y a plus puissant qu’eux, dans ce monde les entourant.  
Il ne fait pas dans la dentelle, l’irlandais. Il n’a jamais été un tendre ni un pro des sentiments à maîtriser. Il fonce. Comme un bélier détruisant tout sur son passage et n’accordant que très rarement le bénéfice du doute. Et elle en fait les frais. Aussi insolente que délicieuse, il pense avoir le choix de décider et d’agir, de lui accorder cette surprise qu’elle souhaite, aussi mystérieuse qu’exigeante.  
Mais il ne mesure pas combien elle est aussi perchée que lui, combien de tours elle possède encore dans son sac. Il a l’impression d’avoir le dessus, la gémeaux pouvoir dont il ne peut se défaire tant son lien est étroit depuis bien trop longtemps. Ce sentiment qui l’anime et le fait serrer sa prise contre ce mur sans aucune once de pitié.  
Il déteste tellement ce type de nana.  
Encore plus quand après les plaintes, elle devient une arme redoutable qui se révèle cri. Le cri qui déchire l’espace, le temps. Le cri qui déchire le tympan et oblige Cináed à réagir assez vite. Le cri est trop fort. Ça agresse et surtout, un bref coup d’œil laisse voir des clins d’œil inquiète. Ceux qui rappellent que les occupants ici connaissent l’histoire de Nelson et sa mort tragique. Détail dont il a toujours réfuté la gravité mais qui commence à prendre du sens. Ici les yeux sont traumatisés parce que l’esprit s’endort sur le cauchemar d’une réalité, tellement présente que les murs sont éclaboussés de ce sang ayant été nettoyés.  
Et l’autre timbrée crie encore.  
Alors il desserre légèrement pour l’obliger à se déplacer, le suivre dans la continuité de ce couloir qui l’amène vers son bureau et l’éloigne des clients. La porte est entrebâillée et pou chance, ses mains sont prises. Et d’un coup de pied, il tire la chaise et la force a s’asseoir. La lâchant cette fois-ci. Lui permettant d’être libre, même si un de ses gars vient d’entrer, attiré par le bruit. Inquiet.
« Cin’, vous voulez qu’on la fasse taire ? » Rappel d’une sentence irrévocable, la mort est aussi brève que joueuse. Et Cináed est surtout curieux.  
« Pas tout de suite. » Dit-il en fronçant les sourcils. « D’accord, je reste derrière la porte au cas où. Vous m’appelez si besoin. »  
Mais il n’aura pas besoin. Nelson, si. Pas lui. En venant ici, c’est son propre combat qu’il a décidé de mener, seul. Loin des siens et d’une partie de sa famille. Il sait qu’il y a des choses qu’il ne peut demander à Manus. Son cousin mérite d’avoir encore un peu d’humanité en lui, si bien qu’elle est pure. Pas damnée comme celle de Cin’, qui observe la brune en venant s’adosser au mur lui faisant face.  
Silencieux.  
Méprisant.  
Elle a arrêté de crier parce qu’elle aurait eu, sinon, des problèmes de voix sinon. Elle ne devait attendre que ça, qu’il pense. Elle est libre, peut être armée. Idée nouvelle qui traverse son esprit parce que tout ceci n’a pas de sens. N’est pas normal non plus.
C’est trop étrange.  
« Une dernière fois. Qu’est-ce que tu me veux ? » Lui dit-il en songeant qu’à mauvaise réponse, sera un mauvais châtiment, prêt à en découdre et à lui éclater la tête. N’importe où, tant que c’est dur, les os se brisent facilement.  

@Azraël Yildiz :lov:
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MessageSujet: Re: Nous sommes comme les feux d'artifices [Azrael] Nous sommes comme les feux d'artifices [Azrael] EmptyLun 22 Fév - 17:52


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« Who's in the shadows? Who's ready to play? Are we the hunters? Or are we the prey? »
Cri qui le prenait par surprise. Cette même surprise qui se lisait sur son visage, déformant ses traits en même temps que ses tympans étaient percés. Cri qui résonnait en écho dans le couloir. Cri perçant, aigü. Cri qui venait du coeur. Et à deux doigts d'en rire alors qu'aussitôt les curieux se précipitaient. S'approchant du couloir. Craignant au meurtre. Les cris qui ne ressemblaient pas à ceux d'une joute amoureuse. Des hurlements qui ne vous donnait pas envie de croire que tout n'était que plaisir et promenade au paradis. Non ce type de hurlement était comme un appel de détresse. Un SOS. Des lettres capitales tracées dans le sable fin, sur la plage. En face une étendue d'océan et la solitude. Les bras qui se lèvent, s'agitant pour attirer le regard du conducteur de l'hélicoptère. Ce dernier qui détournait la tête. Ignorant les signes ou ne les ayant vu. Des spectateurs dont le regard laissait transparaitre une lueur de peur, la crainte qui s'agitaient avant d'être reconduits, écartés de la scène alors qu'aussitôt les hommes de main entraient en action. Ceux qui étaient pour user de la force brute. Ceux qui étaient les gorilles. Alors l'homme n'avait d'autre choix. Pris au piège entre ces spectateurs trop curieux et inquiets qui pourraient tâcher la réputation du bordel et ces hurlements perçants qui continuaient de lui déchirer les tympans. Peut être le but. Obligé de desserrer l'étau. Obligé de conduire le loup dans la bergerie. Pauvre créature qui s'était cru prédacteur et se révélait être un agneau. Une erreur à la naissance. Ou du chasseur devenu la proie. Tentant pourtant de reprendre le dessus, de garder le contrôle, d'imposer sa force. Une scène qui aurait pu être effrayante mais une scène qui avait le goût du déjà vu. Une scène qui avait le goût du déjà vu et du connu.

M'asseyant de force. Erreur de sa part. Des mains libres. Silhouette d'apparence silencieuse mais le petit cochon qui avait ouvert en grand la porte de sa cabane au grand méchant loup. Celui-ci qui n'aura pas besoin de souffler dessus. Naïf ou craignant bien faire à défaut de choix, il avait commis cette erreur. Note de précipitation. La première erreur qu'il avait fait été de m'avoir sous-estimé. La seconde de ne pas m'avoir fouillé. La troisième de m'avoir emmener là où je voulais. Dans ce bureau, à l'écart de tout le monde. Ce bureau ou la scène de crime. Sur cette chaise en face, derrière ce bureau, qu'il était mort. L'ancien patron du bordel. Ce qui n'avait certainement pas été une grande perte pour le monde. Et il y avait l'inquiétude. L'inquiétude ressentie alors que l'homme n'était pas à ses aises, détourné de la route qu'il suivait. Homme de main apparu, craignant le pire, voulant faire taire le scandale, étouffer les voix, briser des os voir tuer si cela était nécessaire. Une menace qui n'avait pas besoin d'être prononcée à voix haute pour être prononcée. Et il y avait aussi cette colère, cette électricité qu'il était possible de percevoir dans l'air. Cette tension dont la bête se nourissait. Cette adrénaline qui courrait dans mes veines. Le fameux "pas tout de suite". Une douce preuve de miséricorde ou un homme simplement tourmenté, qui tentait de comprendre sans réussir à comprendre. Sachant juste qu'il était pris pour un idiot. Ce qui était le cas il n'y avait pas à dire et muette alors que l'homme s'éloignait, repartait aussi facilement que cela. N'ayant eu nul besoin de le tuer. Nul besoin de le frapper. Nul besoin de le tuer. Non il était juste sorti de la pièce. Certes il n'était pas loin mais suffisamment loin pour ne pas pouvoir empêcher la scène qui se produirait prochainement. « Une dernière fois. Qu’est-ce que tu me veux ? »

Et finalement les cartes prêtes à être déposées sur la table alors qu'assi rapidement le canon de l'arme était dirigé dans sa direction et un petit papier envoyé sur la table. Un sourire sur les lèvres. « Déposer ma carte de visite bien sûr. » Aussi simple que cela. Et ce pseudonyme gravé sur la carte de visite. L'ange de la mort. « Et sans doute aussi que j'étais curieuse de savoir si tu étais plus intelligent que ton précédesseur. » Cette arme toujours pointé dans sa direction. On entrait ici comme un moulin, c'était vraiment impressionnant. Je pensais que depuis ce qui s'est passé il y aurait eu un minimum de sécurité, mais non visiblement pas. Cet élément d'admiration face à cette extraordinaire stupidité dans ma voix. La sécurité manquait. Un point faible. Le fou du roi. « A croire que tu es encore plus facile à tuer que lui. » Une facilité à tuer les irlandais, cela en était presque déconcertant. Lui son précédesseur. Me levant doucement. Canon dans sa direction. Et la détente sur laquelle j'appuyais. Balle qui fusait. Se logeant dans son corps. Fil coupé.


Clignement de yeux alors que continuant sur le même numéro, c'était d'autres mots qui sortaient de ma bouche. Encore une fois. « J'étais juste curieuse. » Curieuse de savoir ce qui s'était passé avec lui. Avec son précédesseur. « Est-ce que c'est interdit ? » Plus appropriée. La vérité, curieuse  Doutant qu'il soit interdit de poser des questions. Des questions que l'homme appréciait guère alors qu'il était simplement roulé dans la farine. Et mettant rétractée au dernier moment, en dépit de cette arme à mes côtés. Un mouvement à faire. Parce qu'il était trop tôt. Parce qu'il était trop confiant. Voulant voir sa confiance s'évaporer. Voulant qu'il ait le sentiment de n'avoir autour de lui que ruine et destruction. Parce que le tuer maintenant serait trop facile. Ayant besoin qu'il se sente en danger, sur ses gardes, qu'il sente cette ombre dans son dos. Cette ombre qu'il ne verrait pas mais qui serait là. « Est-ce que je peux partir ? ou faut que j'appelle la police, je sais pas s'ils seraient heureux de me voir que vous me sequestrez contre mon grès...»

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