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A l'occasion, je vous mettrai un petit coup de polish + Circé


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MessageSujet: A l'occasion, je vous mettrai un petit coup de polish + Circé A l'occasion, je vous mettrai un petit coup de polish + Circé  EmptyJeu 25 Mar - 17:34

Son front s’écrasa une énième fois contre le plat de la porte en bois. Encore. Et encore. Comme s’il s’agissait d’un quelconque rituel pour en déclencher l’ouverture. Hélas, la porte demeurait résolument fermée, empêchant Raven d’accéder à son propre appartement. Ce dernier l’avait arrachée à la sécurité de ses murs en croyant avoir entendu du bruit au-dehors. Et lorsque le Corbeau, après quelques battements d’ailes, s’était rendu compte que cela n’avait sûrement été que le fruit de son imagination, elle avait pu constater l’horreur de la situation. Sa porte fermée, les clefs à l’intérieur et son pyjama informe sur le dos. Cruel destin. Autrement, il n’aurait suffi que de traverser le perron pour atteindre l’appartement de Manus qui détenait un double de ses clefs. Cependant, les lois à Exeter étaient différentes. Désormais, l’Irlandais habitait bien loin d’elle, dans un appartement aux attraits bien plus marqués que le Shelby’s Inn. Une situation fort peu confortable quand on savait qu’il détenait le double de ses clefs. Une précaution que Raven tenait à maintenir en Angleterre aussi.

Ainsi avait-elle pris son envol jusqu’à la résidence du jeune homme, guère rassurée de son accoutrement et du drapé sombre de la nuit. Son désarroi fut bien plus immense encore en constatant, une fois arrivée sur les lieux, que l’homme recherché ne s’y trouvait pas. Son poing se mit à tambouriner furieusement contre la porte, désespéré et agité. Elle guettait le moindre signe de sa manifestation. En vain. Ne pouvait-il pas s’être juste endormi, l’alcool ayant inhibé ses forces ?

Loin d’avoir épuisé son quota de patience malgré le bon quart d’heure qu’elle avait dépensé à frapper contre sa porte, Raven s’apprêtait à poursuivre ses assauts quand une porte s’ouvrit à la volée. Pas celle désirée… Non, il s’agissait plutôt d’une des nombreuses portes du palier qui dévoila une créature aux attributs féminins que le Corbeau détailla de ses grands yeux écarquillés. Elle se tenait dans l’encadrement du chambranle, entortillée dans un peignoir qui laissait entrevoir tant de chair qu’elle s’interrogeait sur l’utilité de ce vêtement. Si sa fonction était de la tenir au chaud ou de protéger sa pudeur, cela était loupé. Ses cheveux étaient retenus au-dessus de sa tête en un chignon négligé mais pas moins élégant. Manifestement, elle devait être ne train de se faire les ongles car elle écartait les doigts à l’image d’un rapace qui étend ses serres pour attraper sa proie. Raven continua à scruter sans gêne, comme un enfant contemple le monde avec curiosité. La fameuse voisine mit à mal les lignes fines de son visage en levant les yeux au ciel, grimaçant de la bouche et fronçant son front en d’innombrables dunes de chair.

« Qu’est-ce que tu nous fais chier à c’t’heure ?! Tu vois pas qu’il est pas là ton Manus ?! » Les sourcils de Raven ne formèrent qu’une seule ligne tant son visage se crispa. Si elle n’était pas assez bête pour ne pas être parvenue à cette conclusion par elle-même, qu’une inconnue vienne le lui confirmer l’agaçait encore plus. Elle espérait encore que ce n’était qu’un sommeil profond auquel la jeune femme se heurtait à travers ce mur, et non à une absence évidente de l’intéressé. Le fait est qu’elle devait se faire une raison. Manus n’était pas là.

Le mécontentement de Raven s’accrût davantage. Les invitations de Manus à se rendre dans son appartement s’éparpillaient entre leur rendez-vous. Inconsciemment, la jeune femme avait toujours trouvé un moyen de contourner cet épineux problème ; Et pour la seule fois où elle venait s’épuiser contre la porte de son ami, voilà qu’il ne daignait pas montrer le bout de son nez. Tout ceci était plus qu’ennuyeux. « Allez, débarrasse-nous l’plancher, s’pèce d’autiste ! » Les sourcils de Raven se haussèrent de surprise. La porte claqua de plein fouet. Le silence de l’étage l’engloutit comme un seul être. Puis une question.
Et maintenant ?
Toutes les méninges du Corbeau se mirent en branle, étudiant les solutions les plus pertinentes à son problème. Le fait était qu’elle devait voir Manus. Ce n’était pas une envie, c’était une nécessite. Car depuis presque une heure et  treize minutes, Raven se maudissait d’avoir été enfermée à l’extérieur de son appartement. Si elle ne manquait pas d’intelligence, elle manquait cependant de muscles. Impossible de rentrer par la force.

Parmi toutes les possibilités de lieux qu’elle envisagea pour retrouver la trace de l’Irlandais, Raven dut faire le tri et se replier vers les plus évidentes. S’il n’était pas dans son appartement, que cela ne tienne, elle le trouverait bien ailleurs. Un bref instant, elle songea à la possibilité qu’il puisse être chez son cousin, mais la seule idée de devoir traverser à nouveau Exeter pour se planter devant l’appartement de son patron la précipita dans une angoisse si profonde qu’elle préféra encore s’engager dans la nuit agitée du Bronx. Armée de rien d’autre que de ses bonnes résolutions, Raven quitta la résidence. Le problème était qu’elle ne connaissait plus les habitudes de l’Irlandais dans ce nouveau décor. Il lui faudrait donc choisir au hasard des lieux où l’Irlandais serait le plus susceptible d’avoir jeté son dévolu. Et finalement, quand elle se retrouva sur le point de pénétrer dans le premier antre de débauche qu’elle trouva, avec la musique qui l’assaillait déjà sur le trottoir, avec les relents d’alcool, de cigarettes, de fête et de corps, elle manqua de perdre courage et de se résoudre à attendre devant la porte de Manus qu’il daigne bien rentrer chez lui.

Elle se ressaisit improbablement et secoua la tête comme pour éloigner de mauvaises idées. Elle prit une grande inspiration et entra dans le bar. La bière avait cette particularité de couler à flot et l’établissement abritait une faune que le Corbeau ne connaissait que trop bien. Les débauchés. Elle observa avec autant de curiosité les autochtones qu’ils ne la dévisageaient en retour. Fille étrange à la gueule un peu négligé, cachée sous un rideau de cheveux charbon et vêtue d’un simple pantalon de pyjama et d’un pull bien trop bien pour elle, les pieds nus et les mèches en bataille. Oui, elle devait sûrement paraître bien plus curieuse qu’ils ne l’étaient tous à ses yeux.
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