Sujet: t'arrives comme un sexto pendant la messe (silaime) Mer 24 Mar - 20:58
t'arrives comme un sexto pendant la messe @Silas Paddo
( outfits ) On ne peut pas parler de rendez-vous quotidien, pourtant la présence de la belle est assez régulière. Jaime elle même ignore ce qui la pousse à venir observer les combats qui sont livrés dans le sous sol du garage, consciente qu'elle pourrait se faire emmerder juste parce qu'elle fait tâche dans le décor et dieu sait qu'elle n'est pas l'unique femme à venir observer les boxeurs clandestins, mais elles n'ont pas l'apparence d'une petite vendeuse de bibles. Peut-être parvient elle a trouver l'adrénaline qu'elle estime manquer à sa vie en observant des inconnus qui se mettent sur la gueule, sans doute qu'avec les années elle a développé un genre de fascination pour tout ce qui attrait à la violence sans jamais vouloir elle même y prendre part. Non, se contenter d'observer la scène de loin, en prendre de la graine, rêver d'être capable, un jour, d'envoyer un crochet du droit dans la mâchoire de tous ceux qui lui pèsent, trouver la force de tout envoyer chier et ne plus penser à rien d'autre qu'à sa gueule. Y'a un moment, y'a toujours un moment où la question se pose, et c'est valable pour absolument tout : soit je me laisse aller, sois je résiste. Jaime arrive certainement à un point de sa vie - une crise de la trentaine ?- où elle réalise qu'elle est peut-être lassée de vivre pour les autres, de tendre la main, de prêter son épaule, de se laisser bouffer par le monde entier juste parce qu'elle aurait aimé qu'on l'aide à un moment donné dans sa vie. L'heure est incertaine quand elle décide, la jolie urgentiste, de regagner ses pénates et de quitter le garage, si elle a parié ? Bien sur, elle a même empoché quelques gains, rien de bien fou. Etant donné que sa voiture a été envoyée dans le décor quelques jours plutôt, la Martel se voit obligée de rentrer à pieds, au pire, dans le fond de la poche de son manteau se trouve un spray au poivre et elle n'hésitera pas une minute à s'en servir. Saint Sidwells n'est pas un quartier recommandable, mais en réalité, y'a t-il un seul lieu sur dans cette ville ou même sur cette terre. A peine s'est-elle éloignée du garage automobile, à peine quelques rues remontées (ou descendues d'ailleurs) que devant elle font irruption deux hommes en pleine altercation, l'un d'eux d'ailleurs s'en prend littéralement plein les dents. Son premier réflexe ? Elle sursaute l'orpheline, clignant bêtement des paupières face au spectacle qui s'offre à elle. C'est à peine si la brune ose respirer de crainte que dans une frénésie violente et meurtrière l'assaillant s'en prenne à elle, pourtant elle articule quelque chose d'incompréhensible, presque inaudible. "Ca suffit !" Il n'entend rien, laisse éclater sa rage et heurte violemment le visage de l'homme à terre avec ses poings. L'anglaise proteste et réalise que son véhicule lui permettait de ne pas être témoin de ce genre de scène, comme elle regrettait amèrement son vieux tas de ferraille présentement. Mais la sidération lui cloue les pieds a sol, la laisse plantée là comme un cèpe un moment, pourtant elle a parlé, a bien sommé le type d'arrêter, il sait qu'elle est là. Bien sur qu'il l'a vue. Puis un sursaut de bon sens, et certainement son instinct de survie, la frappe en pleine tête, l'oblige à rebrousser chemin hâtivement.
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Sujet: Re: t'arrives comme un sexto pendant la messe (silaime) Jeu 25 Mar - 23:57
Rends-lui une petite visite et occupe-t’en. Parce que c’est à ça qu’il sert Silas, à suivre les ordres sans protester. A servir de larbin quand il y a une salle corvée à accomplir et espérer que tout se passera bien. C’est pas parce qu’il bosse pour la mafia irlandaise intouchable que ces types le protègeront, loin de là. Mais peu importe ce que le gars a fait, il s’est mis les mauvaises personnes à dos et cela implique des conséquences. Ça pourrait venir de n’importe quoi ; des dettes, une arnaque, des gestes trop brusques avec une des filles, un regard de travers qui n’a pas plu. En prenant la route de St Sidwells, de sa banlieue noire et malsaine, le gorille aurait sincèrement aimé pouvoir se dire qu’il était à la recherche d’un connard qui mériterait ce qui allait lui tomber sur le coin de l’œil. Il aurait voulu ne pas avoir à se poser davantage de questions et espérer qu’il ferait une faveur au monde. Les consignes étaient enjolivées mais claires ; il fallait dissuader le type de se frotter à la mafia irlandaise à nouveau. Y avait pas eu d’ordre du genre l’éliminer, le faire disparaître, faire en sorte que plus personne ne le revoie jamais. Non, tout ce qu’il avait à faire, c’était passer le message jusqu’à ce que sa victime soit au bord du coma. Il avait beau être habitué à la violence Silas, user de ses poings pour se faire de l’argent certains soirs au sous-sol du garage, la violence gratuite continuait de lui retourner le ventre, de le faire sentir comme un moins que rien. Il avait rien d’un robot, ce n’était pas possible de juste tourner le cerveau en pilote automatique et attendre que ce soit terminé. Il n’oubliait jamais la sensation des os qui craquent sous ses mains, du regard effrayé ou des voix suppliantes. Ça le bouffait mais tristement, ce n’était pas au sommet de la liste de ses démons.
Ce soir-là n’avait pas échappé à la règle. Avec quelques indications, le gars n’avait pas été difficile à trouver, habitué à traîner dans un bar mal famé du coin qui venait de fermer. Il était pas méfiant sur la route du retour, titubant et alcoolisé. Il avait juste suffit de le suivre jusqu’à un coin plus tranquille pour lui tomber dessus, lui coller son poing en pleine gueule jusqu’à ce qu’il heurte le pavé. D’ici, cela n’avait été plus qu’un déferlement de fureur, agressif, rapide. Il ne voulait pas l’entendre supplier, il ne voulait pas savoir pour quelle raison ils en arrivaient là. Il le savait Silas, c’était l’inconnu ou lui. On ne lui pardonnerait pas le travail mal fait. Et à vouloir à tout prix le rendre silencieux, la voix qui résonna à quelques mètres d’eux le fit frémir. Il préféra l’ignorer, continuer sa basse besogne jusqu’à s’assurer que le type ne risquait plus de s’enfuir. Sauf qu’il a été vu. La pénombre pourrait lui servir de cachette pour disparaître avant qu’elle n’appelle les flics ou quoique ce soit, mais en tournant la tête, par la faible lueur des lampadaires vieillissants, il peut la voir. La reconnaître. Et s’il a réussi, elle peut l’avoir reconnu aussi.
Ça le fait jurer comme un charretier, se lever d’un bon pour partir à la suite de la brune. Putain, heureusement pour elle que c’était lui. Avec un tel instinct de survie, il aurait pu lui arriver des bricoles. C’était qu’une question de jour si elle continuait les conneries. Il enserre fermement son bras de sa paluche, l’empêche de s’enfuir. Il a les jointures ensanglantées, il sait pas si c’est le sang du type à terre ou le sien. Tant pis pour le manteau de trop belle qualité pour ce quartier. « Qu’est-ce que tu fous là Jaime ? C’est pas un quartier pour toi, et encore moins à cette heure-ci. T’as intérêt à me dire que tu sors pas du garage. » Il pince les lèvres, irrité par l’agacement. Il y avait des combats ce soir, il le savait puisqu’il avait décliné l’invitation. Et elle, cette fille empiétait beaucoup trop sur des plates-bandes auxquelles elle n’appartenait pas. Ça devenait même ironique qu’il soit celui qui joue le flic.
GASMASK
t'arrives comme un sexto pendant la messe (silaime)