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| | Kamo Pribeagu while she waltzes with ghosts i can feel what went wrong
∴ Pseudo : Lev ∴ Faceclaim : Joland Novaj ∴ Merci à : managarm (ava) VOCIVUS (icon fiches) ∴ Dédoublement(s) : thomasine sauvage ∴ Âge : 20 ans ∴ Mood : ∴ Pronom inrp : ille / il ∴ Occupation : sdf ∴ A Exeter depuis : depuis toujours ∴ Statut : célibataire forever ∴ Géolocalisation : dans la rue ∴ Vice : alcool ou drogue, tournent, tournent, tournent, plus la douleur est grande et mieux kamo se porte ∴ Free land : moodboard∴ Triggers Warnings : actions violentes, insultes, addiction (drogue), pauvreté extrême, prostitution, automutilation ∴ Présentation : a light to burn all the empires∴ Liens : a beast in repose∴ Posts : 124 ∴Arrivé le : 16/02/2021 | Sujet: i come with knives (sowilo) Mer 10 Mar - 20:55 | |
| Kamo, cabot, coma, coma, coma, comme une chanson douce qui revenait inlassablement, assommé par le froid, enroulé autour de son frère qui ne le réchauffait pas. Exeter était terrible, Exeter était douloureuse, et Kamo était gelé, gelé, gelé, pétrifié par le sommeil et le froid et le matin, toujours le matin, qui revenait comme pour le narguer, encore et encore, pendant que Kamo ne bougeait pas. La bouche sèche, ille se redressa, zombie dans le matin, plus fantôme qu’humain, ombre chancelante de son frère qui dormait encore. Kamo abandonna derrière lui la mince étoffe qui leur servait de couverture, borda la silhouette encore assoupie de Bee. Le gémissement sourd de Molly lui fit cligner des yeux. Ille hésita, un instant, avant de tourner les talons. Tout tournait. Sa bouche était sèche.
Ille marchait.
Ses pieds étaient nus contre la béton gelé, brûlure soudaine contre la peau, douleur qui parcourt son corps entier sans parvenir à l’éveiller. Quelque chose clochait, clochait, clochait, et ille marchait, encore et encore, la ville qui défilait sous les pieds, son manteau rapiécé à peine fermé, hagard, bizarre, déconnecté. Les matinées n’étaient jamais clémentes ; elles étaient souvent plus clémentes que ça. C’était peut-être le truc bizarre qu’ille avait accepté d’avaler, la veille, peut-être ce qui avait coulé dans ses veines, peut-être ce qui s’était passé dans le laps de temps que son cerveau avait consciencieusement effacé. C’était peut-être, ou c’était peut-être autre chose : peut-être qu’ille était perdu, coincé dans des limbes, peut-être qu’ille n’existait pas, embryon que Bee aurait avalé à la naissance, ange gardien perché sur l’épaule d’un gamin dont la vie se pétait la gueule. Ille avait rien d’un gardien, rien d’un ange, rien de toutes ces merdes, mais leur vie s’écroulait, ça, Kamo le savait. Ille savait aussi qu’ille avait pas mangé depuis deux jours, qu’il avait cédé la fin des gâteaux à son frère et à Molly parce que lui allait trouver de quoi s’envoler. Ça n’avait réglé la fin que temporairement.
Peut-être qu’ille crevait.
Incapable de concentrer son regard, ses yeux voguèrent sur des gens qui se pressaient de tous les côtés, des montagnes de gens, des montagnes de pieds, des montagnes de problèmes qui coulaient dans des rues qui voyait tous les jours passer les mêmes personnes. Kamo se demandait parfois combien les regardait sans les voir et combien s’en souciait. Ça faisait pas beaucoup, ille le savait. Afsaneh était une exception dans un monde de Lou et Kamo avait envie d’hurler. Le cri, guttural, surgit de sa gorge avant qu’ille ait pu le stopper, rebondit sur les gens qui l’entouraient, se déversaient autour de lui comme la crue étouffante d’une rivière qu’ille arrivait pas à hurler. Ille entendait pas les murmures, ne voyait même pas les mouvement de côté, hurlait et hurlait et hurlait encore pour réchauffer tous les espaces entre ses os, tous les creux entre ses côtes, hurlait et hurlait pour ignorer les bouts de verre qui grignotait son pied et déversait son sang sur le bitume gris acier. Un type le bouscula, pour le faire taire et ille le bouscula en retour, la tête pleine de froid et de givre et de vide, l’envie d’exister chevillé au bide. Ille hurla plus fort encore, animal enragé, montra les dents, finit par déguerpir lorsqu’un téléphone sortit, lorsque la police flotta dans l’air, menace pas déguisée. Ille était fatigué, fatigué, fatigué, les mains crispés autour d’une cigarette qu’ille allumait pas, perdu dans une errance qui s'essoufflait pas.
Ses yeux s’arrêtèrent subitement.
Y avait ce type. Ille connaissait ce type. Y avait ce type et son oppossum qui voulait manger Molly. Y avait ce mec qui menait une guerre contre lui. Y avait ce type mais il faisait pas la guerre, pas cette fois, cette fois il était penché, presque recroquevillé, cette fois il était occupé à regarder un animal si petit que Kamo savait pas qui d’autre ce serait arrêté. Le nombre était si petit qu’il lui donnait le vertige.
« Qu’est-ce que tu branles ? » demanda-t-ille, hargneux, teigneux, tout crispé sur son corps de brindille, fissuré, tasse tombée au sol, esquinté. Ille saignait encore, c’était sûr, ille faisait peur, peut-être, la voix râpeuse d’avoir hurlé, d’avoir laissé sortir le pus qui sommeillait dans l’ombre de son corps. « T’essayes encore de faire une armée ? Je te laisserais pas attaquer Molly avec tes machins, tu le sais, hein. »
Peut-être qu’il le savait, Kamo savait même plus s’ille l’avait menacé, la première fois qu’ille l’avait croisé. Sans doute que oui. C’était quelque chose qu’ille faisait bien, ça. |
| | | Sowilo Norén elle est retrouvée, l'éternité
∴ Pseudo : tea&honey ∴ Faceclaim : bill skarsgard ∴ Merci à : moi ∴ Dédoublement(s) : isla la dna mode de desperate housewives ∴ Âge : 26 ans ∴ Pronom inrp : il/lui ∴ Occupation : apprenti concierge ∴ A Exeter depuis : toujours, il n'a jamais connu que cette ville et sa forêt ∴ Statut : célibataire, trop enragé pour cueillir la moindre fleur ∴ Géolocalisation : dans sa propre tête, perdu au loin ∴ Vice : l'alcool, la bagarre, la eed, pour tenter d'oublier et se réfugier, plus loin, toujours plus loin ∴ Triggers, refuse de jouer : inceste, viol explicite, nécro/zoo/pédophilie ∴ Triggers Warnings : violences physiques, violences verbales, relations familiales conflictuelles, PTSD, conditionnement lié à une secte ∴ Posts : 132 ∴Arrivé le : 23/02/2021
| Sujet: Re: i come with knives (sowilo) Ven 19 Mar - 2:29 | |
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-- between your words, in that silence, i heard a billion hymns - for us to finally get each other.
le printemps est bientôt là. le printemps est bientôt là, mais sowilo est perdu. il peut en voir tous les signes, il peut entendre son murmure inaudible, le genre qui passe au travers de la peau, en voit le moindre signe. il aperçoit le vol des oiseaux, et il sait que cette année a encore tant de choses à lui apporter. il le sent, au fond de lui, seulement voilà. seul chez lui, jour de repos, dans la pénombre des rideaux tirés, les étoiles artificielles collées au plafond brillent faiblement. comme si quelque chose était cassé. comme si au fond de lui, il ne trouvait pas la force de se lever et d’aller honorer l’esprit fleuri, reine des fées, impératrice des abeilles. il ne sait pas quoi fare, alors il reste là, sur son lit, le regard vague vers les bougies éteintes. le printemps est là, mais dans son esprit la bise de l’hiver souffle encore très fort, prête à décrocher ses bois naissants de jeune cerf.
il est entièrement seul.
sans personne avec qui fêter l’événement, sans personne à qui offrir des couronnes de fleur, en espérant obtenir la bénédiction de l’esprit du renouveau. personne avec qui danser autour d’une couronne immense faites de branches et de feuilles sacrées. non, wilo est seul et le printemps semble avoir oublié, cette année aussi, de lui offrir ce même baiser de soleil. sa main passe sous son oreiller, en sort une pierre, gravée maladroitement d’un symbole en forme d’éclair. le succès. la bénédiction. le cadeau des dieux. sowilo. la rune, habituellement si agréable à soupeser dans sa main, lui semble lourde, comme si elle avait perdu son sens, comme si la léthargie s’était infiltrée jusque dans les microfissures du minerai. si le printemps l’a oublié, il lui rappellera sa présence. il se fera digne de sa bénédiction. il jette un dernier regard aux bougies éteintes. prend son panier en osier, si semblable à ceux que mama leur faisait fabriquer, et le remplit de toutes sortes de choses. des victuailles, des couvertures, de l’eau, mais aussi son livre d’image et un peu d’argent.
et surtout, quelques pierres gravées.
à ses yeux, elles ne permettent pas de connaître l’avenir, elles sont un bouclier contre le monde, elles lui permettent de s’entourer de l’amour de ses âmes-liées, et de mama. ce sont eux qui ont gravé ces quelques pierres, en cadeau, pour l’une des dernières fêtes de printemps passées ensemble. le dernier vestige de sa famille. il prend la peine d’installer la racine dans son oreille, trop fatigué pour prendre le risque de ne pas être compris. les autres l’ont toujours compris, et les gestes qu’ils exécutaient tous lui semblaient limpides, comme une seconde nature. pas dans ce monde là. dans ce monde là, c’est à lui d’exister avec eux, de s’adapter, qu’ils disent. il n’aime pas ça, wilo, s’adapter il veut retrouver la facilité et l’aisance de leur connexion. mais en cherchant à l’intérieur de lui, il ne trouve que de la peur. et de la colère. beaucoup de colère.
le froid dehors est mordant, et même si sa peau lui murmure que l’esprit est là, pourrait se cacher au moindre coin de rue, il lui semble que l’Homme-Froid a oublié de rentrer à sa maison. peut-être même qu’il a oublié ses pieds, qu’il ne retrouve plus son chemin. sowilo aussi, a oublié le chemin qui le ramène vers sa famille. la neige en a effacé toutes les traces. alors il suit le chemin alambiqué que lui souffle la nature, qui le guide, vers un printemps timide, qui se cacherait. le printemps a peu de l’Homme-Froid, attend toujours qu’il parte pour montrer le bout de son nez. il traverse sans regarder, sans porter attention autour de lui, guérisseur acceptant à bras-le-corps la quête que le monde lui a donné. les voitures s’alarment, les passants crient et le bousculent, et il a mal à la tête. peut-être que c’est ce qui est arrivé à l’esprit fleuri. peut-être que lui aussi, les racines lui donnent mal à la tête.
enfin, il le trouve. au bord d’un trottoir, à demi sur la route, ensanglanté et terrifié. l’esprit fleuri a pris la forme d 'un des amis de wilo, l’un de ces chiots minuscules au visage triangulaire, un masque sur les yeux pour que personne ne sache qu’ils sont des esprits très puissants. sowilo ne veut pas dévoiler leur secret, c’est pour ça qu’il accepte de dire que ce sont des chiots. personne le croirait s’il disait qu’il abritait dans sa maison le roi des lucioles. personne ne le croit jamais, sauf les enfants. alors il récupère la pauvre petite chose dans son immense panier, et le ramène à l’arrière d’une ruelle, assis par terre, tentant de calmer le printemps terrifié. il lui souffle des bénédictions, des sorts de guérison et de bonheur, l’entoure des cailloux qu’il pense être autant de boucliers.
mais il le sait.
sa quête n’est pas finie.
il doit prouver qu’il est digne d’accueillir l’esprit fleuri-même.
l’épreuve a la forme d’un demi-loup, ces êtres humanoïdes qui renferment l’âme d’un animal. un berserker comme disait mama. ille attaque déjà, et sa voix rauque le rend difficilement compréhensible, pour lui, et les mots sont chargés d’une telle colère qu’il ne comprend pas. les mains levées, les paumes tournées vers le berserker et son gardien, un presque-loup apprivoisé, en geste pacifique. il reste assis. position de faiblesse, pour ne pas provoquer la rage divine de l’autre. mais il ne peut pas accepter le manque de respect, non.
“c’est pas un machin, c’est le Printemps. il est blessé. tu es blessé aussi.”
il le voit trembler, tout comme l’esprit entre ses bras, et fouille dans son panier trop grand pour récupérer une couverture, qu’il pose entre eux. il ne le forcera pas, ille viendra à lui après tout, s’il veut de cette couverture. ille en a sûrement autant besoin que le printemps. c’est peut-être lui, alors l’Hiver, qui a perdu ses pieds ?
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| | | Kamo Pribeagu while she waltzes with ghosts i can feel what went wrong
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| Quelque chose pressait contre le bide de Kamo, quelque chose qu’il arrivait même pas à définir. C’était pas la faim, c’était pas la peur, c’était quelque chose qui le dévorait tout entier. La nuit avait été dure sur son corps frêle, la vie, pas facile, c’était presque risible d’entendre des mots cascader de la bouche de son adversaire, presque trompeur, presque vicié. Blessé, annoncé le type comme si c’était une évidence, blessé, fêlé, complètement pété, bon à jeter comme toutes les bouteilles qui finissaient en container, comme une voiture qui serait bonne qu’à être balancée à la casse. C’était pas faux, ille pouvait même pas nier, ille y avait plus rien de sauvable chez lui et sa tête tournait, tournait, tournait, et le monde restait droit, inlassablement droit, comme satisfait de jamais l’accommoder. Kamo aurait voulu pouvoir hurler plus fort, hurler encore et encore et encore, jusqu’à effrayer le type, jusqu’à le faire fuir, jusqu’à lui faire ravaler les mots qu’ille était incapable d’encaisser ce jour-là, mais ille avait plus de force, plus vraiment d’énergie, plus suffisamment pour dépenser ses rares forces comme ça. Quelque chose d’humide dégoulinait le long de son visage.
Les jours étaient trop longs et ille était fatigué. Quelque chose d’affreux rampait dans son corps, une voix sinueuse qui lui murmurait que c’était mieux comme ça, qu’ille n’était là que pour faire survivre Bee, pas d’envie, pas de besoins, pas d’autres buts. C’était suffisant, pendant un temps, et puis il y avait eu les enfants de l’asphalte, et puis Kamo avait voulu plus. C’était la faute de Lou, c’était la faute de tous les autres, venus et repartis, pris sous leur aile avant d’être laissé sur le côté, chiots qui avaient trop pissés sur le tapis pour être désirés. C’était leur faute, bien sûr, mais peut-être que Kamo l’avait mérité, peut-être que ça aurait été si y avait eu que Bee, si Kamo avait pas été collé à ses côtés, s’ille avait pas été lui, s’ille n’avait pas été tout court. Peut-être que ça aurait été, vraiment, s’ille avait été autre chose, transparent, bienveillant, s’ille n’avait pas survécu, si son père avait pris sa vie comme il avait assassiné sa mère. Peut-être que ça aurait été, peut-être que Bee crèverait pas de faim, peut-être qu’ils auraient pas à sacrifier leur santé pour faire survivre l’autre. Peut-être. Peut-être. L’humidité ne cessait pas.
Ille espérait que ce soit la pluie, savait que ce n’était pas le cas. Ille se fissurait, s’écrasait lentement au sol. Ille sanglotait, aspiration incontrôlable d’air dans ses poumons, la main rivée contre le visage pour s’en masquer, prostré sur le sol, accablé par la bonté de ce mec qui s’arrêtait pour recueillir des animaux dont tout le monde se foutait. C’était affreux, autant de douceur, dégueulasse, autant de gentillesse, ça devrait pas exister, parce que personne en avait pour eux, parce qu’ille était pas assez mignon pour être adopté, pas assez doux pour être regardé, parce qu’ille était de ceux qui donnait des raisons aux journaux télé de stigmatiser les sans abris, parce qu’ille était un mauvais exemple, parce qu’ille était juste assez pour être piétiné.
« Tu racontes n’importe quoi. » hoqueta-t-ille. « Je suis pas blessé, moi. »
Ille en était plus là. Ille était loin de ça. Ille était en miette, mille pièces de puzzles de mille boîtes différentes, impossible à reconstituer. Ille était fatigué, fatigué, fatigué.
« De toute façon, qu’est-ce que ça te ferait ? Les gens qui ramassent des trucs blessés soignent que les bestioles qui sont agréables. Les printemps, ce que tu veux. Pas celles qui pissent sur le tapis. »
Ille aurait dû amener Molly. Ille aurait dû la garder tout contre lui. Ille aurait dû. Mais Bee en avait plus besoin que lui.
Mais lui ne comptait pas. |
| | | Sowilo Norén elle est retrouvée, l'éternité
∴ Pseudo : tea&honey ∴ Faceclaim : bill skarsgard ∴ Merci à : moi ∴ Dédoublement(s) : isla la dna mode de desperate housewives ∴ Âge : 26 ans ∴ Pronom inrp : il/lui ∴ Occupation : apprenti concierge ∴ A Exeter depuis : toujours, il n'a jamais connu que cette ville et sa forêt ∴ Statut : célibataire, trop enragé pour cueillir la moindre fleur ∴ Géolocalisation : dans sa propre tête, perdu au loin ∴ Vice : l'alcool, la bagarre, la eed, pour tenter d'oublier et se réfugier, plus loin, toujours plus loin ∴ Triggers, refuse de jouer : inceste, viol explicite, nécro/zoo/pédophilie ∴ Triggers Warnings : violences physiques, violences verbales, relations familiales conflictuelles, PTSD, conditionnement lié à une secte ∴ Posts : 132 ∴Arrivé le : 23/02/2021
| Sujet: Re: i come with knives (sowilo) Lun 23 Aoû - 3:54 | |
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-- between your words, in that silence, i heard a billion hymns - for us to finally get each other.
wilo observe l’enfant de l’hiver qui tremble et qui pleure et qui mord comme un chien qui se prépare à mourir, qui s’enveloppe de givre, qui hurle sur tout le monde pour ne plus jamais que son coeur espère autre chose que des refus de la part d’autrui. comme s’ille attendait que wilo finisse par sortir un couteau et lui ouvre le ventre pour tout voler à l’intérieur et faire du berserker une peau pour couvrir le printemps. le sacrifier pour seulement garder le joli. pourtant, les plantes les plus belles ne sont jamais celles qui sont comestibles, celles qui guérissent les maux. kamo n’est peut-être pas un cristal irisé qui flamboie au soleil, peut-être qu’ille n’est qu’un galet gris refoulé par la mer mais ille existe là sous les yeux de wilo, et c’est bien assez pour qu’iel le mette dans son grand panier avec ses tranches de brioche, ses fruits et sa mélancolie. kamo n’est pas une enfant de mama, non mais pourtant la magie s’agite autour de lui, comme autant de fées effarées que quelqu’un l’ait laissé seul aussi longtemps sans prêter attention. ce n’est pas un enfant de mama mais c’est un enfant de la terre, un enfant des histoires et wilo refuse d’en perdre un autre. ils sont si peu, après tout, à se souvenir des histoires, à savoir ce qui tisse le monde et les amours.
wilo a toujours été une sorte d’ange, ni tout à fait un dieu, ni tout à fait un homme, la colle dorée qui tient tous les morceaux de mama ensemble le fil rouge qui relie les pages de son livre d’histoires. un livre dont yonah serait les pages, aster serait les belles images précieusement dessinées et alix les mots violents, les contes de princes qui tombent dans des ronces et s’en crèvent les yeux. mais kamo est différent, kamo n’est pas juste des mots, et tout son être vibre comme du verre, et chacun de ses souffles crient une violence bien plus grande que la colère de sowilo. tout son corps semble givré dans un temps qui n’a jamais existé, dans une forêt de brouillard, et son histoire est faite de mots qu’on ne pourra jamais coucher sur du papier, et qu’aucune belle image ne pourra adoucir. mais peut-être que tout n’est pas perdu. sowilo est un fil qui peut réunir les bouts de kamo tous ensemble, il peut trier les pages les remettre dans le bon ordre les défroisser avec ses pierres magiques, et il pourra écrire, dans les marges du livre sans image un livre d’adulte un livre qui ne fait pas toujours sourire, écrire dans les marges des mots baisers, encouragements lancés au travers d’une frontière infranchissable, pour un personnage pourtant bien réel.
kamo n’est pas alix, kamo est encore plus précieux. sowilo s’assied à bonne distance, printemps dans les bras, brioche partagée entre l'animal et le guerrier. kamo est l’Homme-Froid, même s’ille n’est pas un homme. mouchoir en tissu, brodé d’un simple “M” dont il ne parlera pas, et mentira toujours sur la provenance.
“les animaux qui font leurs besoins, souvent c’est parce que leur environnement les angoisse ou leur fait du mal. et tous les enfants du monde sont mignons.”
moment de silence, pause marquée, pour ne pas que l’Homme-Froid s’envole tandis que sowilo parlerait trop fort avec sa voix d’été qui réchauffe toujours tout, trop vite sa voix de feu de forêt accidentel.
“et puis, tu es l’esprit de l’hiver. tu as perdu tes pieds, tu sais plus comment rentrer chez toi et tu restes juste dans une torpeur de givre. dans l’histoire, c’est parce que les gens ont tous eu peur de toi et sont tous partis. les esprits des saisons t’ont laissé, les anges aussi, et tu t’es gelé. tu as oublié comment rentrer. je peux te raccompagner.”
mots lunaires, bégaiements intempestifs et pauses, le temps de se souvenir des sonorités de comment former sa bouche, pour ne pas se tromper de phonème. les mains qui aident aussi sans grand intérêt, pour kamo ça doit juste ressembler à une danse invocatrice. peu importe, le message est là. la hache de guerre est enterrée et l’esprit est revenu dans la hutte de mama.
icons (c) dionysass @Kamo Pribeagu |
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