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once upon a freak (olivia)


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MessageSujet: once upon a freak (olivia) once upon a freak (olivia) EmptyDim 28 Fév - 9:32

Les nuits de songe font résonance à des insomnies habituelles. Le disque tourne, inlassablement, l’usure des écoutes marquée à jamais sur son flanc. Un temps, se chantaient ses refrains endiablés. Une époque, se fredonnaient des rythmes enchantés. Il n'en est plus. Le son des réjouissances a laissé place au grisonnement d'une machine mal huilée. La passion, la joie, l'envie ont suivi la marche, laissant Morphée se morfondre dans ce désert émotionnel.  

La carcasse lourde, Gabe se traîne dans le dédale de rues désertées par la nuit et les mauvaises fréquentations. Contrairement aux moins téméraires, il est un habitué du quartier, y a toujours déniché ses meilleures compagnies alcoolisées. Sa marche pensive le mène instinctivement à ses plaisirs premiers. Le pub n'est plus de première fraîcheur, sa façade est altérée par la météo maussade et le manque d'entretien tandis que son trottoir vomit les tendances du moment. Le garçon doit enjamber deux, trois corps tombés - faibles âmes - pour se frayer un chemin vers l'entrée.
Dedans, le froid de l'hiver est vaincu du bout des pintes et les doigts occupés à des jeux de cartes, et d'argent, improvisés. L'établissement n'est connu que des habitués, on ne tombe pas dessus par hasard. On n'y rentre encore moins sur l'inspiration de l'instant. Les gueules des clients sont tordues par la misère et l'alcool apaisent leur souffrance, le temps d'un effet. Gabe fait partie de la bande, s'y perd de temps à autre. Quand les frères ne sont pas là pour regarder, il s'y vautre comme un gamin à la recherche du sein maternel.  

Parmi les consciences égarées, elle est là.

Elle a l'aura séductrice et cet air faussement juvénile. Elle est de ces rencontres apprivoisées autour d'un péché commun. Résultat d'une nuit fastidieuse et pourtant infructueuse. Si ses charmes se jouent des passions, sa fierté se fait vertu à des pensées masculines plus aguicheuses. La moralité est à son honneur - Gabe taira la frustration d'une nuit achevée en sa seule et unique compagnie. Sur le comptoir s'entassent les prémices d'une soirée déjà bien entamée. Gabe y devine les coups payés par des chiens enragés, les shots en offrande à une promesse de draps partagés. Pourtant, assise sur son tabouret, la demoiselle tient bon - il lui reconnait cette descente maîtrisée à leur premier entretien. Le dernier clebs s'efface de ses côtés quand Gabe gagne son spot préféré - le hasard voudra qu'elle s'y soit installée, non loin.
J'pensais pas te revoir ici, claque t-il à sa hauteur. Il ne l'avait jamais croisé jusqu'à récemment, ne s'attendait pas à l'y recroiser. Les femmes, aussi indépendantes et fières soient-elles, n'ont pas l'habitude d'y faire de vieux os. Souvent agacées par l'attitude et le manque de respect des plus acharnés.  

A l'autre bout du comptoir, le barman lève un sourcil en sa direction et Gabe n'a besoin que de deux doigts levés pour se faire comprendre. La même que d'habitude. Le personnel veut paraitre poli mais ses doigts s'activent déjà à la tâche. Comme précédemment mentionné, il est un grand habitué. Je vois que t'as pas chaumé, dit-il en désignant les verres, certains remplis d'autres vides, devant la charmante. Gare au clan des borgnes, ils ont la main leste au p'tit matin. La féminité n'a pas bonne mine après obtention de son intimité. Rares sont ceux ici à la respecter. La commande arrive et Gabe s'y engouffre avec la vigueur des assoiffés. La liqueur est triomphe en bouche.
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MessageSujet: Re: once upon a freak (olivia) once upon a freak (olivia) EmptyDim 28 Fév - 13:18



“ once upon a freak ”

« Je t’offre un verre, ma mignonne ? »
Ma mignonne. Trop chou.
La voix est grave et basse, un peu trop aigüe sur la fin de la phrase pour une question. Olivia tourne doucement la tête, le mouvement délibérément lent. Elle papillonne des yeux, le sourire faussement tendre. Une fausse invitation qu’elle envoie à cet inconnu qui s’installe à ses côtés.
Le troisième depuis le débout de la soirée.
« Et si on jouait un peu ? elle demande, d’un ton enjoué. On s’fait des shots ? » L’homme hésite un instant, puis sourit avec amusement avant de passer commande au barman.
Alors pendant que le grand blond est occupé, la jeune fille se perd encore une fois dans ses pensées. Elles tourbillonnent depuis qu’elle a revu Silas. Elles s’entrechoquent depuis qu’il l’a fichue à la porte lui aussi.
Il l’a fichue à la porte. Lui aussi. Comme sa mère l’avait fait avant lui.
Elle sent ses mâchoires qui se crispent et sa poitrine se resserre sur son cœur. C’est un peu comme si ses côtes emprisonnaient son palpitant et l’empêchaient de battre correctement. Elle a du mal à reprendre son souffle, depuis que son ex-beau-père lui a claqué la porte au nez.
Pouvait-elle le blâmer ? Non. Lui en voulait-elle ? Oui, un peu. Elle était surtout une fois encore perdue dans un monde où elle ne savait pas comment se débrouiller.
Elle va devenir quoi, maintenant qu’elle n’a vraiment absolument plus personne à ses côtés ?
« Si je les bois plus vite que toi, j’aurai droit à un baiser ? » Le rire qui secoue la gorge d’Olivia est clair. Séducteur, aussi. Elle sait y faire, pour garder les grands yeux sombres sur elle comme si elle était la huitième merveille du monde. « Peut-être bien, répond-elle, la voix comme du velours, alors qu’elle se penche un peu. Mais encore faut-il que tu parviennes à boire plus vite que moi. » Le défi reste pendu dans l’air lourd du bar. Et l’inconnu a un grimace déçue lorsqu’elle abat le dernier verre, retourné, sur le comptoir et lève les bras en l’air dans un cri de victoire. « Dommage, une prochaine fois peut-être. » La blonde se détourne vite lorsqu’elle comprend qu’il veut insister – peut-être pour le baiser, peut-être pour une revanche. Elle ne sait pas trop. Elle n’a pas envie de savoir.
Et pourtant il n’insiste pas. Elle sent le corps massif qui se lève et s’en va.
Comme si de rien n’était.
La laissant seule. Encore une fois.
Jusqu’au prochain.
Silas l’a fichue à la porte. Lui aussi. Comme sa mère l’a fait avant lui.
Et Olivia se déteste d’y repenser. Elle se déteste d’avoir osé compter sur lui, d’avoir même espéré qu’elle pouvait compter sur lui. Après ce qu’elle lui avait fait ? C’était même un miracle qu’elle soit encore capable de marcher sur ses deux jambes.
Elle l’aurait presque cru quand il avait menacé de la balancer dans les escaliers.
La voix qui l’aborde, presque familière, lui fait tourner la tête plus rapidement cette fois. Quand elle tombe sur des traits qui avaient fini par s’inscrire dans sa mémoire, bien malgré elle. Elle se souvient de ces yeux-là. Elle se souvient de ces traits-là.
Elle se souvient de cet inconnu-là.
« Et pourquoi donc ? Ce n’est pas l’endroit rêvé pour faire de belles rencontres ? elle minaude, les cils qui battent sur ses yeux de biche. Après tout, tu es bien là, toi. » Elle cache derrière sa main un rire faussement timide tout en le fixant.
Haussant les épaules en réponse à son commentaire, elle s’empare d’un verre encore rempli et le vide d’une traite. La brûlure efface le malaise, comme à chaque fois. Mais la jeune fille sait que ça ne durera pas.
Ça ne dure jamais.
Les mots de Silas, de sa mère finiront par revenir la hanter et elle sentira la tempête au fond de son estomac qui gronde. Elle sentira les éclairs, le tonnerre qui dévastent tout sur leur passage.
Olivia penche la tête sur le côté, un sourcil arqué. « La main leste ? Tu veux dire… Ils risquent de la passer sous ma jupe ou bien de me la foutre en pleine gueule ? » Elle laisse échapper un ricanement, un autre verre aux lèvres – le dernier que Concubin numéro 3 avait laissé, elle remarque presque sans y penser réellement. « L’un dans l’autre, ils ne me font pas peur. »
Elle lui lance un sourire lumineux et plein de bravade. « Et puis, tu es là maintenant pour jouer les chevaliers en armure. Pas vrai ? » Le mouvement lent, elle se tourne sur son haut siège, croise ses jambes dénudées de façon lascive, ses dents triturant sa lèvre inférieure. « Sauf si… bien sûr… tu serais partant pour passer tes mains sous ma jupe à leur place. »
Si elle était entrée dans ce bar ce soir, c’était avant tout pour passer le temps. Pour repousser le moment où elle devrait retrouver ce repère pour sans domicile, ce vieux lit inconfortable et ses murs trop froids. Mais peut-être qu’elle pourrait se trouver un autre toit sous lequel dormir cette nuit. Peut-être qu’elle pourrait trouver autre chose qu’un refuge qui lui rappelait tout ce qu’elle avait perdu.
Tout ce qu’elle avait fichu en l’air.


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MessageSujet: Re: once upon a freak (olivia) once upon a freak (olivia) EmptySam 6 Mar - 21:42

Gabe a la connaissance du terrain. De ces bouches écarquillées par le plaisir traître, alliance nocturne à des fantaisies assoiffées. Il sait l’endroit peu fréquentable, reconnaît les clients aussi paumés que dénigrés. Rares sont les mauvaises graines, tous enfants de contrées compliquées. Tous relatant des passés volés, esquintés, martyrisés. Victimes d’une malchance, d’un destin foisonné d’embûches. Il ne juge pas Gabe, il partage les démons. Se fait énième complice de la raclure humaine.
La jeune femme n’échappe pas à l’indécence. Son jeune âge, son beau minois ne rendent son destin que plus pitoyable. La misère n’a que faire de ces artifices, elle s'immisce dans les plaies et y infecte les maux laissés par l’outrance.

Ses doigts parcourent le bord de son verre tandis que l'attention s’agite sur ses traits. Aucune grimace ne perturbe leur frêle beauté quand l’alcool lui ronge le corps. Elle a l’habitude du damné - Gabe n’est pas dupe de ses faux sourires, il arbore les mêmes pour calmer les anxiétés des siens. Les deux, se contente-t-il d’argumenter. Et tu as tort de n’pas avoir peur. Ca pourrait t’être utile. Ca ne l’aura pas été pour lui. Pourtant, il pouvait la sentir, cette peur, lui ravager les entrailles, lui hurler de s’enfuir. Bouge. Qu’est-ce que t’attends ? Elle avait ordonné, d’une voix rauque. Hurle. Débats-toi. Dis quelque chose ! Le monstre l’avait dévoré dans un silence martelé.
Il voudrait la contraindre à la peur, l’obliger à craindre l’inconnu pour mieux se défaire de ses chaînes. Mais il est des vérités trop ardues à révéler, et des affaires qui ne sont pas siennes.

La fin de verre manque de lui noyer les poumons, il tousse pour noyer le rire. Il n’a rien d’un chevalier en armure, ne se vante aucunement d’une quelconque qualité affiliée. Il est déchet dans le dépotoir et si, par mégarde, il fait bien, il se reconnaît un hasard des bonnes circonstances.
Heureusement, la belle s’active sur des terrains plus glissants. A l'honneur de leur première entente, elle évoque ses malices. Ses envies étouffées. Le charme d'un verre partagé et pourtant écourté par la tout aussi charmante. Elle l'avait éconduit comme peu s'y étaient risquées avant elle. Faisons un jeu ; je t’explique pas les règles, mon prédécesseur s’en est chargé. Il n’a pas honte d’utiliser le même procédé, il n’a plus honte de grand chose. Tu gagnes, je suis sous tes ordres pour une faveur. Je gagne, tu es aux miens. Il ne limite pas la portée des ordres en questions, la devine aussi joueuse que lui sur ce terrain.

Son regard trouve le barman et, d'un nouveau geste, prend commande de leur jeu à venir. La note sera pour lui - drastique réalité à ne pas consommer en des murs familiers -, gagnant ou perdant. Dans une contemplation silencieuse, les shots s'alignent à leur hauteur. Alors, joueuse ? Le sourire est fin en coin de lèvres et le regard osé. Il ne sait rien d'elle, si ce n'est cet amour du risque. Rien ne lui fait pas peur, à la gamine. Pas même les crocs que Gabe tente désespérément de cacher.
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MessageSujet: Re: once upon a freak (olivia) once upon a freak (olivia) EmptyDim 7 Mar - 20:46



“ once upon a freak ”

Olivia, elle aime être le centre de l’attention. Petite, déjà, elle s’est habituée à n’avoir sa mère que pour elle. Les autres personnes dans leur vie n’étaient que de passage, ne s’éternisaient jamais vraiment. C’était elle et Maman, contre le monde entier.
Jusqu’à Silas.
Jusqu’à ses mensonges.
Jusqu’à ce que tout parte en vrille. Jusqu’à ce que son monde entier ne devienne que chaos.
Et dans tout ce chaos, Olivia essaye de trouver un peu d’ordre et de normalité. Elle essaye de se faire à l’idée qu’elle peut encore se raccrocher à quelque chose malgré tout ce qu’elle a perdu.
Alors venir dans ce bar, s’entourer d’inconnus et leur sourire comme s’il n’y avait pas de lendemain, comme s’ils étaient sa lumière dans l’obscurité – ça, ça ressemble à la normalité. Sa normalité. À quelque chose qui lui laisse cette saveur familière de satisfaction au fond de la gorge.
Sentir le regard clair et lumineux sur elle lui laisse comme un goût de miel sur la langue.
« Ça sert à rien, la peur, elle rétorque avec bravade. Vivre dans la peur, c’est pas vivre. » Elle hausse les épaules, nonchalante, alors qu’elle observe le châtain qui avale le contenu de son verre avec cette même férocité qu’elle reconnaît dans ses propres gestes.
Des gestes qui disent qu’ils n’ont rien à perdre. Des gestes qui disent qu’ils ont déjà tout perdu.
Elle pose délicatement son menton dans le creux de sa paume, l’électricité malicieuse lui parcourant la peau. Elle se sent hausser les sourcils quand il lui propose un jeu et elle laisse échapper un rire clair.
Sa proximité est agréable. Sa compagnie semble atténuer cet engourdissement qui lui a étreint la poitrine depuis quelques temps déjà. C’est un peu comme s’il apaisait de sa seule voix rocailleuse les quelques blessures qui restaient encore sanguinolentes à l’intérieur. Son estomac se serre et elle repousse l’espèce de monstre qui tente vainement de lui grignoter les entrailles.
Elle sourit. Parce qu’il ne lui reste plus que ses grands et faux sourires comme arme. « J’aime bien ce genre de jeu, roucoule-t-elle. J’espère que t’es prêt à perdre, cow-boy. » Le geste mesuré, elle cache un rire derrière sa main, les yeux papillonnant.
Pendant qu’on leur sert une nouvelle rangée de shots, Olivia se surprend à l’observer un peu mieux. Elle n’avait pas pris le temps d’apprendre les traits de ce visage anguleux, comme taillé dans le granit, abimé par la vie, les épreuves. Les yeux clairs et pourtant si assombris. La mâchoire volontaire, dure. Il a le visage expressif – tellement expressif. Et néanmoins, la jeune fille ne sait rien de lui. Elle ne sait rien de sa vie.
Mais, en même temps, pourquoi se serait-elle attardée sur qui il est réellement ? La blonde n’était pas censée le recroiser. C’était une autre rencontre d’un soir qu’elle aurait vite oublié.
Et ce soir, il est là. Encore une fois.destin.
C’est peut-être un signe pour lui dire qu’elle devait en profiter.
Message reçu, Univers.
Elle empoigne le premier verre entre ses doigts, le levant lentement et direction de son compagnon d’un soir. Il y a un frisson qui lui dégringole rapidement le long du dos. C’est agréable. C’est chaud. C’est tout ce dont elle a besoin ce soir.
Olivia fait cependant la moue, dépitée et déçue, lorsque c’est son verre à elle qui tape en dernier contre le comptoir. Les sourcils froncés de mécontentement, elle laisse l’alcool lui brûler la gorge avant de se tourner vers le jeune homme. « J’ai perdu la première manche, elle laisse échapper doucement. »
Elle reprend vite son sourire, se penchant sur le côté. « Alors, qu’est-ce que tu vas m’ordonner ? » Elle coince sa lèvre inférieure entre ses dents, le regard un peu trop franc. Peut-être qu’Olivia a voulu perdre. Peut-être qu’elle a fait exprès de perdre pour pouvoir le tester. Voir ce dont il est capable, voir jusqu’où il irait. Manipuler, pour protéger ses arrières. Feindre l’innocence, pour mieux apprendre ses ennemis.
Sourire, pour mieux amadouer.
« Ne sois pas trop méchant. Qui sait, je pourrais me venger au prochain round, elle prévient avec un clin d’œil. »


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