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Roxanne - Say it ain't so, Joe


all monsters are human. :: 'til her daddy takes the t-bird away. :: archive des rp.
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MessageSujet: Roxanne - Say it ain't so, Joe Roxanne - Say it ain't so, Joe EmptyDim 21 Fév - 7:40


Roxanne Halstead.


Your heart and my heart, are very very old friends. ☾


nom prénom(s). Halstead, nom de famille aux consonances anglaises, seul vestige d’une famille éclatée et éteinte depuis des années déjà. Roxanne, doux prénom connu parmi les cowboys et les riders, bien que tout le monde l’appelle Roxy. âge, origine. Elle est née un 1er Janvier 1984, peu prête à fêter ses trente-sept ans, dans quelques jours, poussant son premier cri à Swansea, une ville si éloignée d'Exeter occupations, métier. Papillon dansant qui ensorcèle de son envoutant regard. Elle est plusieurs étiquettes, Roxanne, à la fois danseuse burlesque de la Mariposa, le doux nom du cabaret burlesque se produisant dans le saloon des Frères Sisters, la Casa, véritable entité qui existe depuis longtemps, entre vrombissement des motos et œillades aguichantes des danseuses. Roxanne donne autant un coup de main à la Casa, qu’elle se produit sur scène. Elle est aussi la Old Lady et First Lady des Ghost Riders, un groupe de bikers mené par Aris, l’aîné des frères Sisters. situation sociale et financière. Le cœur bien trop farouche pour se laisse être apprivoisée. Roxanne est de ces êtres que l’on adore en silence, acceptant les blessures bien trop nombreuses, cicatrices sur son âme qu’elle ressent. Trop nombreux sont les morts peuplant ses souvenirs, elle survit parce qu’elle est entourée de ceux/celles qu’elle considère comme sa famille, ne manquant pour rien, vivant au milieu de ses rêves déchus. orientation sexuelle. Hétérosexuelle, le cœur abîmé d’avoir aimé des hommes qui se sont envolés. Elle a essuyé des chagrins d’amour, Roxanne. Ils l’ont quittée, ils l’ont abandonnée en s’offrant au destin mortuaire. Elle a trop pleuré et aujourd’hui, elle les renie, les rejette et les prend comme objet de chair et de plaisir, il ne peut plus y avoir autre chose... groupe. Underclass the hero


☾ eye contact.


tics, manies, caractère. ☾

01. Fumeuse incontrôlable, elle a besoin de sa dose de quotidienne. Elle ne craint pas la mort et le cancer, aussi se fume-t-elle deux paquets par jour. La voix se rocaille, petit à petit, mais n'empêche pas au timbre de demeurer si beau quand elle se met à chanter
02. Roxanne fait très attention à ce qu'elle mange, fait du sport et s'impose une hygiène de vie très stricte pour rester belle et attirante. Parfois, elle se surprend à craindre le moment où elle ne pourra plus être assez séduisante pour attirer des hommes dans son lit. Et son physique est la seule qui puisse lui permettre d'être la Mariposa.
03. La danse et le chant font partie de sa vie, depuis toujours. Gamine, elle a toujours demandé à son père de lui payer des cours de danse et puis, quand les temps se sont révélés plus dur, elle n'a jamais cessé de voir la danse comme un exutoire, un moyen d'oublier un peu que la vie malmène.
04. Chaque 4er Juillet reste un jour triste pour elle. Année après année, Roxanne porte le deuil de son frère bien aimé parti trop tôt. Chaque jour, elle pense à lui, espère qu'il puisse être fier de sa soeur, bien qu'elle en doute. Savoir qu'elle tapine ne lui aurait guère fait plaisir.
05. Elle est fan de sensations fortes, l'adrénaline comme la vitesse sont des choses qu'elle aime. C'est son passe-temps quand elle le peut, qu'elle n'est pas occupée à imaginer de nouvelles chorégraphies pour le Cabaret.
06. Elle s'investit pour ce lieu d'ailleurs. Et bien avant que la Mariposa n'existe, elle a toujours évolué parmi les cowboys, une promesse ancrée depuis des années faite à l'aîné des Sisters qui était un ami proche de son frère.
07. Comme elle demande beaucoup d'elle, il va de soi qu'elle en demande beaucoup à sa Sirène, sa vipère, son oncilla et son colibri, les quatre piliers d'une existence qui se résumer à ce que la Femme peut donner de plus beau en évoluant parmi un art qui envoute. Elle montre les dents à celui qui ose toucher un seul cheveu de ce qu'elle considère comme ses filles.
08. C'est une amoureuse de musique classique. Mozart, Beethoven à trois heures du matin peut résonner souvent dans son appartement. Comme quoi, il est possible d'être succube et passionnée de musique ancienne.
09. Elle ne fait pas confiance facilement, se méfie des hommes par principe. Surtout à la Casa et encore plus, au milieu de ces cowboys, parfois unis, parfois en désaccord. Finalement, ils sont parfois bien plus pires que des gonzesses.
10. Enfin, Roxanne est une amoureuse de l'amour.


histoire. ☾


All by myself
With this great big world before me
But it's all for someone else
I've tried and tried again
To let you know just where my heart is
To tell the truth and not pretend


Roxanne Halstead – 8 ans ( 1992 )
- Roxanne, quand Maman te dira de le faire, tu iras te cacher sous le lit, d’accord. Tu iras te cacher les yeux, et tu te boucheras les oreilles. Tu me promets ? Promets-le moi mon trésor ? Maman ne fait que te protéger. Il faut que tu… Oh mon dieu…
Silence de glace, puis une dernière caresse avant de brièvement chuchoter : « Il arrive. » Et la silhouette se lève, pendant que je regarde Maman au travers de mes draps remontés jusqu’à mon nez. Je ne sais pas trop ce qu’il se passe. Maman s’inquiète souvent, elle a peur pour moi et Ethan, comme elle dit souvent.
J’ai alors sept ans et incapable de comprendre. Ou plutôt si, souvent maman a des bleus. Elle pleure beaucoup mais je ne comprends pas. Elle veille toujours à me coucher tôt, elle ferme la porte à clé, estime qu’il faut dormir.
Et pourtant, ce soir, elle me parle de cette cachette sous le lit, et je ne comprends pas.
Pourquoi se cacher si on a autant peur. Le mieux c’est d’aller voir Maman ou Papa. J’aime beaucoup Papa, d’ailleurs. C’est mon Superman à moi, il me protège, il me prend souvent dans ses bras, et me fait des câlins, me susurre qu’il nous aime très fort, Ethan et moi, qu’il est fier que je puisse suivre mes cours de danse et de chant, même si Maman dit souvent qu’on a peu d’argent. C’est vrai que souvent, on mange peu ou toujours la même chose. Mais tant que je peux danser, le reste m’est sans importance.
Pourtant, ce soir, je ne comprends pas. Il y a quelque chose de menaçant.
- Cache toi sous le lit, Roxanne.
Et je bouge aussitôt, allant faire ce que Maman a exigé. Me cacher et me boucher les oreilles. La tentation est grande. Je suis une enfant encore, mes idées sont lumineuses et fondées : tricher fait partie du jeu, je le fais souvent avec Ethan. Et là, je le fais. Je ne pense pas à alors que j’entends Maman crier ainsi. Un hurlement de douleur que je ne comprends pas. Des « arrête » camouflés par le bois de la porte. Et j’entends la voix de papa.
Est-ce un jeu ? Est-ce comme Ethan quand il me sert fort le bras et que je hurle ? Parfois, j’ai des bleus aussi mais Maman dit toujours que mon frère m’aime. Peut-être qu’il faut que je me cache encore les yeux et me bouche les oreilles ? C’est ce que je vais faire, ne me doutant pas encore que ce papa si aimant a sombré dans la terrible addiction de l’alcool.
Ethan Halstead – 18 ans ( 1997 )
La vie est une merde ambulante.
Souvent, je me suis posé la question de cette nécessité à rester en vie. Pourquoi ? Pourquoi moi ? Pourquoi ma sœur ? Pourquoi souffrir comme ça ? J’ai jamais compris et dès lors que j’ai quitté Swansea, je me suis juré de ne plus croire en la famille.
En mon père et ma mère.
Franchement… On en parle de cette mère ? Jusqu’à mes douze ans, j’ai toujours cru que j’vivais dans un foyer heureux. Un père, une mère, tous deux qui bossent. En soi, c’est normal, même si ce sont pas les boulots les plus reluisants. Et puis, il y a ma petite sœur : Roxanne, cinq ans de moins que moi, petite chipie que j’adore. On est complices, on joue ensemble, je fais exprès de perdre.
Et là… Tout s’effondre. Roxanne ne le comprend pas mais papa perd son travail. Et lui, fils d’ouvrier le vit mal, essuie des refus et doucement plonge dans l’alcool.
Il passe ses journées au bar, maman bosse comme une folle pour payer les factures mais galère. C’est difficile quand quelqu’un ne veut pas s’en sortir. Encore plus, quand mon père en devient violent. Il frappe maman et elle, fait tout pour nous protéger. J’ai déjà essayé de la défendre mais elle refuse et puis papa frappe fort. C’est un fait, j’arrive pas à le terrasser et ma fierté en prend un coup. Je traverse la crise d’adolescence et je finis par être révolté de tout.
Je fume, je bois, je découche, je ne me rends pas compte combien je tue ma mère en la laissant dans la merde, combien Roxanne est protégée mais finit par comprendre les choses. Tant que maman est là, papa ne s’en prend qu’à elle.
Jusqu’à ce que maman rende les armes. Elle se suicide, et c’est Roxanne qui découvre son cadavre pendue à une porte avec l’une des ceintures de papa. Il y a eu le choc, les obsèques et à ce moment-là, je suis revenu un peu plus à la maison, ayant eu besoin d’être avec mon père et ma sœur. Je mentirais si je disais que je n’ai pas pleuré.
Bien sûr, je m’en veux à mort. Putain ma mère… Enfermé dans ma propre colère, je n’ai pas vu combien elle a cessé de lutter. Combien, elle a fini par se laisser mourir. Ce qu’elle n’a pas prévu, c’est qu’en agissant de la sorte, elle n’a pas permis au démon de s’éteindre. Au contraire…
Il a trouvé une autre proie.
Ma sœur.
Roxanne Halstead – 14 ans ( 1997 )
Le temps de faire le deuil, le temps de panser les plaies de mon cœur… Ma petite maman partie et j’ai tant envie de hurler.
Pourquoi la vie est si cruelle, si injuste ?
Pourquoi nous a-t-elle abandonné ? J’ai tant de fois essayé de lutter contre mon père, mais maman a toujours fait en sorte de me protéger. J’aurais pu me plaindre auprès de la police mais Maman me l’a interdit. Et puis, mon père est encore ce héros que j’aime. Il traverse une mauvaise passe comme dit ma mère. Ça ira… Comme elle le dit… Seulement ça fait quelques années. Et je ne peux croire qu’elle ait choisi de mourir au lieu de nous montrer comment on se défend contre la violence, comment on sort du silence et de la honte pour oser dire qu’on a besoin d’aide.
Je n’ai jamais été assez courageuse pour le faire, pour reconnaître que la mère ne pourrait survivre ainsi. Que ma maman était tout simplement épuisée.
Et maintenant, elle est partie… Et nous sommes tous les trois, avec mon père qui boit et qui ne travaille pas. Il revient parfois la gueule en vrac parce qu’il n’a pas pu payer sa consommation. Il a des dettes. Et le salaire que possédait maman ne rentre plus pour nous permettre de vivre. Ni même de me payer mes cours de danse qui ont, jusque là, était mon exutoire pour ne pas craquer, pour ne pas révéler la honte que je ressens à dire que mon père, ce héros, a battu ma mère jusqu’à ce qu’elle n’est plus aucune volonté pour vivre.
J’en veux à Ethan de ne pas être là, il s’enfuit encore. J’ai beau essayé de lui faire comprendre que nous avons besoin de lui, mais il ne m’entend pas. Il souffre comme moi d’avoir été léthargique et c’est terrible la culpabilité que l’on ressent. Et j’ai ces images en moi qui tourne dans ma tête.
Ce corps suspendu qui s’agite au gré d’un vent inexistant… Une nuit, où j’hurle un peu trop fort, prise dans l’étau de mon cauchemar, je réveille le démon. Il s’est tu durant quelques temps, le deuil sûrement, mais ce soir, il se réveille. Je n’ai que quatorze ans, mais quand j’entends ces pas traînants, je me rappelle des mots de maman.
Cache toi et bouche toi les oreilles
Alors je le fais, mue par un instinct qui me fait comprendre que cette fois-ci, Maman n’est pas là. Et il s’arrête devant ma porte.
- Roxanne, qu’il murmure d’une voix mauvaise, voix typique du diable qui annonce mille sombres présages. Tu as fait un cauchemar, ma chérie. Tu as conscience que tu réveilles tout le monde ?
Il éclate d’un rire froid, pendant que je me camoufle sous le lit, serre les pieds et les poings, essaye de ne pas respirer trop fort même si je tremble de tout mon corps. J’ai peur, c’est terrible. Je ressens tout ce que maman a pu subir durant tout ce temps, cette emprise qui me dit que c’est mon père, qu’il ne me fera rien. Qu’il m’aime. Oui le démon m’aime mais ce n’est pas pour ça, qu’il ne renverse pas mon lit pour me laisser apparente dans ma posture de biche effrayée.
- Est-ce un endroit pour dormir, ma chérie ? Murmure-t-il en se penchant, agrippe mes cheveux pour me forcer à me relever.
Je hurle de douleur, commence à pleurer et à le supplier. J’ai l’impression que je pourrais crier indéfiniment tant mon chagrin est grand, je ne peux croire que cet homme s’en prend à moi, son sang, sa chair, celle à qui il a souvent dit qu’il ferait tout. Et ce tout se résume à me décocher une gifle, puis une autre, encore une autre.
Mon corps s’effondre déjà. Pas grave, les pieds suffisent à faire leur job. Et il frappe jusqu’à s’arrêter, être pris de sanglots et me demander pardon. Je sens l’odeur du whisky et de la bière bon marché, pendant que la douleur m’arrache un gémissement et que je sers mon père de mes bras frêles.
Tout à coup, tout prend son sens. Oui, je pourrais lui pardonner malgré la douleur : c’est mon père. Je lui dois la vie. Et parce que je lui dois la vie, Parce que je lui dois la vie, je ne peux le détester de ce qu’il fait. Heureusement, Ethan nous sauve, en quelque sorte.
Ethan Halstead – 19 ans ( 1998 )
C’est comme si la mort de Maman me réveille. Comme si la souffrance était telle qu’elle me sort de cette léthargie dont je fais preuve, cette façon de faire qui n’est pas mienne. Quand un soir, je réalise que ma sœur n’est autre que la victime de notre soûlard de père, mon sang ne fait qu’un tour. Mon père est un connard.
Mon père a tué ma mère. Il ne tuera pas ma sœur, celle qui pardonne, celle qui ne comprend et qui voit le monde avec ses yeux d’enfants.
Je décide alors de tout quitter, de toute façon, mon père ne s’en sortira pas ainsi. Il n’a aucune volonté et nous avons assez eu de victimes. Alors un soir, je prends tout le blé qu’il a en liquide, le peu d’économies pour nous permette de nous payer un bus.
On roule toute la nuit, je ne sais pas vraiment où il va.
À vrai dire, j’ai tellement la trouille de ce que j’ai fait que je ne réfléchis plus. Roxanne me suit. Elle a ce visage encore tuméfié et chaque fois que je pose mon regard sur le sien, je ne peux que me convaincre d’avoir pris la bonne décision. Je me dis qu’il vaut mieux aller dans une grande ville, c’est là où je pourrais trouver du taf, aider ma sœur à s’en sortir. Alors, on tente le tout pour le tout. Exeter est notre maison. Mais je me rends pas compte de comment c’est dur, de se lancer dans le monde, sans diplôme, sans parents, sans blé. Mais une étoile arrive sur notre chemin. Harvey le cowboy.
Roxanne Halstead – 15 ans ( 1998 )
Si au départ, notre arrivée à Exeter se révèle compliquée, la suite est meilleure. Néanmoins, j’en oublie pas tout ce qu’on a ressenti : la fin, le froid, arrivée d’un trou perdu pour se taper la froideur de cette grande ville.
J’ai cru cent fois qu’il valait mieux rebrousser chemin. Mais on s’est accroché, et on a eu de la chance. Harvey, ce vieux cowboy, il nous a accueilli chez lui et nous lui avons conté notre histoire, notre détresse, la mort de notre mère et le déclin. Je sais très bien que la pitié a été ce qui a motivé le vieil homme à nous aider, à nous sortir de là.
Et dans son minuscule appartement dans le quartier de St Ildwells, le cow-boy nous aide à sortir la tête hors de l’eau. Ethan trouve immédiatement sa place au sein d’une organisation dont fait partie Harvey, un gang de motards. Il faut croire que le vieux s’est pris d’affection pour lui.
Ensemble, il passe souvent du temps dans un garage que possède le cow-boy dans lequel trône une Harley en panne depuis un moment. Il lui promet même de la lui donner s’il arrive à la faire marcher, un défi que mon frère relève. Je n’ai que peu d’informations de sa part, il me force à reprendre l’école et je me retrouve au lycée sans trop comprendre comment mon frère, sans l’accord parental, a pu me faire retourner à l’école.
De toute façon, notre père ne nous réclame pas, jamais nos têtes n’apparaissent sur les boites de lait, ou à la télé. À croire qu’imbibé par l’alcool, son cerveau a oublié que ses enfants étaient partis. Pourtant, je lui pardonne, mon père ce héros de mon cœur. Ethan ne se gêne jamais de l’insulter, ce qui me fait mal, bien que je cesse de le lui dire. Les seules fois suffisent à déclencher ses colères, me rappelant celle de mon père.
Cependant, jamais mon frère ne me tape. Au contraire, il intègre ce gang de bikers dont fait partie Harvey, effectuant des missions pendant que moi… Et bien, je continue ma scolarité… Enfin, je sèche surtout. À quatorze ans, la crise d’ado me frappe et en plein quartier pauvre d'Exeter, sans père, ni rien, je me retrouve à fumer, à boire, à rentrer à pas d’heure, découvrant les excès, l’ivresse, les sensations fortes. Je ne suis pas seule pour ces quatre cent coups, les faisant avec Nael. Ce garçon ayant mon âge et avec qui, je multiplie les frasques, les bêtises de gosses de notre âge. Avec lui, c'est si simple de se blottir contre lui, de réclamer ses bras autour des miens. Nael, il me comprend bien trop, autant que je le soutiens quand il a besoin de moi.
C’est là que je rencontre Duane.
Au départ, c'est juste l'ami d'un ami d'ami, le genre de rencontres auquel on ne s'attend pas. Avec Nael, nous formons un trio d'amis dans lequel je suis la seule nana et qui en joue. Mais c'est génial. On est si jeunes, si fous. Et puis un jour, mon regard sur Duane se transforme en quelque chose de plus beau, de bien plus pur. Il m'est difficile de le regarder avec des yeux amicaux quand mon coeur lui, appelle au cri d'amour. A ce qui me permet de surpasser et d'aller au delà de tout.
Avec Duane, je découvre le premier amour. Celui qui bouleverse, chamboulera le restant d'une vie déjà bien saccagée. Avec lui, ce n'est pas blanc ou noir, ce sont des nuances teintées de gris. Et si on s'aime, on arrive parfois à se détester férocement, se crier dessus pour mieux se réconcilier.
C'est fort. C'est passionnel. Il me transcende, m'aide à reprendre du poil de la bête, à retourner en cours et être plus assidue dans ma danse, me préparer pour de potentielles auditions, voir d'intégrer une école de danse.
Cependant, Duane est un homme aux travers immenses, luttant contre un péché bien plus immense que celui de m'aimer: la drogue dont il n'arrive pas à se défaire. Celle qui le rend trop fou ou bien violent. Ce que j'accepte, difficilement mais je l'aime tellement.
Et notre histoire voit ses jours devenir des mois, puis des années. Duane est l'homme de ma vie, alors. Celui à qui je bâtirais un monde s'il me le demandait.
Et alors que je suis prête à me lancer dans des auditions, à réaliser le rêve de ma vie, Duane me quitte. Parce qu'on est trop fusionnels. Parce qu'on s'aime trop.
Et cette rupture me détruit, m'empêche d'aller plus loin. J'arrête tout. L'entraînement. L'idée de devenir une danseuse professionnelle. Je me contente de subir.
Fort heureusement, je ne suis pas seule.

Roxanne Halstead 20 ans ( 2002 )
Et puis, petit à petit, le corps se lève, pour boire, pour manger, pour recommencer à rêver, à sourire avec la contracture d’un muscle resté au repos pendant trop longtemps. J’ai fait mon deuil de mon histoire d'amour, j’ai repris gout à la vie, pansé mon coeur malmené.
Et en un regard, je les emprisonne…
Eux, ces cowboys.
Aris, Bruce, Alto, Gabriel, Darius, Orion, Angus, Rio.
Ils sont là. Ils ont toujours été là, à demander discrètement à Ethan comme sa petite sœur allait. Ethan, le meilleur ami d’Aris, l’aîné des frères et celui qui m’intimide.
Au départ, je mets cent ans à comprendre qui est qui, n’ayant jamais pris le temps à les connaître. Je n’ai pas envie, je ne fais pas d’effort. J’y suis obligée. Ethan me force à sortir, à voir autre chose que ma piaule, me disant que des auditions m’attendent, que je pourrais briller. Mais le chagrin m’empêche de comprendre qu’en agissant ainsi, je m’empêche d’avancer.
C’est pourtant cet état de fait qui me sort, qui m’amène à la Casa, ce saloon qu’Alto, Darius où je ne sais qui, a retapé. Je m’en moque, j’ai rempli le contrat que mon frère a souhaité : que je sorte.
Étrangement, c’est de cette façon que je reprends goût à la vie. Parce qu’Ethan est un ami proche d’Aris, que mon frère fait partie de ce gang de motards, qu’il a juré fidélité et protection pour ces gars. Trop occupée à croire que je peux briller, je ne me suis pas aperçue de ce qu’Ethan a réalisé depuis. Se relever, grandir, s’assurer une protection parmi ce groupe. Mon frère m’intègre à la Casa afin que je puisse aider quand il faut servir, faire le ménager, tant de tâches peu reluisantes qui me permettent de sortir la tête hors de l’eau. J’en découvre plus sur cette fratrie. Et au fur et à mesure, je me glisse à travers ces cowboys, parfois ceux-ci trouvent un chemin au creux de mes cuisses, par envie, par besoin, par un désir violent qui me submerge quand parfois, j’ai envie de pleurer. A ce moment-là, je me sens alors tellement vivante, tellement importante. Duane n’est plus là, mais pour lui, je veux briller en cherchant une raison de vivre et d’être heureuse. Pas avec la danse. Pas avec le chant. J’en porte la marque tel un linceul posé sur mon visage de pierre. Si je pleure, c’est seule dans ma chambre, jamais devant quelqu’un. Je m’interdis de souffrir plus, et pour cela, je ferme les clés de mon cœur.
Ethan Sister – 27 ans ( 2008 )
J’ai tout fait pour nous protéger et je crois que j’ai rempli ma mission. Ma sœur semble aller mieux et c’est le plus important. Au sein du Saloon, je la vois évoluer. Elle est magnifique ressemblant plus que jamais à Maman, et surtout elle rit, elle est enjouée. J’sais qu’elle a traversé des moments difficiles mais la voir ainsi… Putain que ça fait du bien.
Pour moi, je suis heureux de notre vie à Exeter. J’ai bien fait d’avoir pris ma sœur par la main et de l’avoir emmenée loin de notre père et de sa violence, son alcoolisme qu’il ne doit pas savoir gérer. Parfois, je me dis qu’il pourrait nous appeler, témoigner d’un manque mais que dalle. Et ça fait chier.
J’sais bien que Roxanne en souffre mais elle ne dit rien, elle sourit toujours de cet air mystérieux qui ne veut rien dire.
Et puis tant qu’elle sourit, je me dis que tout va bien. Les Ghost Riders sont là…
Et pourtant, je comprends pas bien ce qui se passe.
J’ai l’impression d’avoir chaud et en même temps très froid. C’est étrange comme sensation. Ton corps chute comme si je ne maîtrisais plus rien. Et je sens ce liquide chaud et poisseux s’écouler de mon ventre. Putain, des années à trimer et voilà que je me prends une balle dans le bide.
Mais c’est pas grave, je vais me relever, on va me recoudre et tout ira bien. J’entends déjà la voix moqueuse de ma sœur qui va me railler de rester au pieu comme ça. Pourtant, j’me dis que quelque chose ne va pas.
J’arrive même pas a bouger les bras, j’vois la gueule d’Aris, toujours là pour vanner. Mais là, il dit rien, il se contente de me dévisager comme on contemple les gens mourants.
- Non…, je murmure. Pas maintenant.
J’essaye encore de me relever mais c’est un échec. Et la sensation de liquide chaud semble s’estomper petit à petit. La douleur paraît moins forte aussi.
- Roxanne… Toutes mes pensées vont vers ma petite sœur.
J’en ai aimé des femmes. J’ai aimé ma mère, aussi. Mais Roxanne… Elle c’est particulier. Elle est devenue ma raison de vivre, mon étoile scintillante dans le ciel, une volonté de se battre. Cette gamine qui danse encore dans cette cour intérieure.
- Aris ! Roxanne… Promets… Promets… Que tu ne la laisseras jamais… tomber… Promets…
Même parler est compliqué. Les mots se confondent, les étoiles scintillent autour du visage de mon ami.
- Promets … Que jamais… Vous ne l’abandonnerez … Promets-moi putain…
J’ai bien envie de lui casser les dents, juste pour faire disparaître cet étalage de tristesse que j’aperçois dans son regard. Je déteste ça.
- Il ne faut pas… Qu’elle pleure… Roxanne … doit … rire… tout le temps…
Et je serre le dents, je rassemble mes dernières forces pour pouvoir l’entendre, cette antique promesse, celle qui façonnera le destin de ma sœur pour toujours. Et cette étoile dans le ciel, désormais, scintillera pour toi, À jamais…
Orion Sisters ( 2014 )
Elle est encore là. Toujours. Et il est difficile pour lui de ne plus la voir. Chevelure d’ébène, visage anguleux, des yeux charnus où s’y refuge un vaste océan, empli de mystère. Roxanne c’est cette fille qui a toujours fait partie d’eux. Sœur d’un Ghost Riders, ayant été un ami d’Aris avant d’être tué, elle a trouvé sa place au sein de la Casa.
De toute façon, il y a toujours quelque chose à faire. Et elle apporte de la féminité au sein de ce milieu de garçon, réchauffe les cœurs des cowboys, Six ans se sont écoulés depuis la mort d’Ethan, et Roxanne mène à sa vie, au gré de ses envies. Elle est toujours entourée, que ce soit avec Freyja, ou l’un des Sisters qu’elle connaît bien. Elle n’a jamais eu vent de la promesse tenue par Aris, mais elle les considère comme sa famille, les aimant plus que de raisons.
Avec Orion, la relation est particulière comme avec Aris, si différent des autres aussi. Les gens disent qu’ils s’entendent bien, qu’ils rient souvent ensemble.
Orion, c’est ce type qui est capable de faire rire une assemblée entière, de faire le con et de ne jamais se prendre au sérieux. Roxanne l’aime bien, il lui a redonné envie de danser et de chanter pour les autres. C’est un exercice qu’elle n’a plus fait depuis un moment, s’entraînant avec Freyja mais retrouver la même flamme qu’avec Eddie, ça non.
Pourtant, la Mariposa finit par prendre forme, idée qui jaillit dans les cerveaux communs, attachés au Saloon. Et Roxanne en fait partie, parce qu’elle adhère à l’idée, parce qu’elle a envie de s’y mettre et surtout qu’elle s’en sent capable. Il faut un peu de temps avant que tout se mette en place. Mais finalement, l’idée prend corps et au milieu de ces cowboys, la sensualité prend vie. La Mariposa. La Sirène. Le colibri. La vipère.
Elles sont quatre danseuses aux talents bien particuliers, choisies et adulées. Elle donne ainsi un coup de fouet au Saloon. Ce n’est pas ce que Roxanne veut, mais elle se sent bien, elle se sent belle et désirable, elle est libre de laisser place à sa créativité, son art et son talent, tout ceci avec un soupçon de plaisir et de féminité. Avec les filles, elle y voue une attention particulière. Avec chacune d’entre elle, le lien est fort et beau, Roxanne aime les trois avec l’affection d’une mère. Avec Freyja, c’est un peu plus différent, elles se connaissent depuis si longtemps que l’affection est plus forte, avec bien moins de hiérarchie. Roxanne se croit alors invincible, inébranlable Mariposa qui déchaîne les passions.
Elle danse, elle chante et elle rit.
Tout le temps.
Roxanne Halstead – 33 ans ( 2016 )
Dans ce dispensaire miteux, j’ai envie de fuir. Et pourtant, je suis là. À Swansea, ma ville natale m’ayant vu grandir.
J’ai encore du mal à réaliser. Mes mains tremblent et perdue dans ce couloir, ma main sur cette poignée, je n’ose ouvrir la porte de cette salle commune et d’y trouver ce qui va me perturber. Je pourrais rebrousser chemin, je sais que Darius m’attend dehors.
Nous avons fait le trajet jusqu’ici en moto, il a été le seul à être au courant, à vrai dire, je n’ai pas été en état de mentir quand il m’a trouvée sur la scène vide du cabaret, un beau matin. Hagarde et hébétée.
Papa.
Quand il a su, Darius n’a pas réfléchi longtemps et s’est proposé de m’accompagner. Et maintenant, j’en suis là. Prête à voir mon père, vingt ans après notre dernière fois ensemble. Mon père qui vit ses dernières jours dans un dispensaire, ravagé par l’alcool, le foie à deux doigts de lâcher complètement. Il a émis le souhait de me voir et parce qu’il est prêt à mourir, ils ont réussi à me trouver, m’appelant ce matin-là. Je déglutis et finalement, je tourne la poignée et entre.
Ce qui me frappe, c’est l’odeur aseptisée qui masque l’odeur de la mort. Mes yeux balaient et finalement, je finis par le voir.
Mon cœur fait un bond dans ma poitrine et tout se fêle en moi, guère prête à voir ce vieillard, dans ce fauteuil roulant, qui s’est laissé mourir depuis si longtemps, ayant attendu vingt ans avant d’avoir enfin le droit de cesser de respirer. Mon souffle est plus heurté pendant que je m’approche de lui.
Alors que je pense qu’il ne me reconnaîtra pas, son visage se feint d’un sourire en me voyant, tendant sa main alors que je prends place à côté de lui, le laissant me toucher le visage, ignorant toutes ces machines qui l’aident à se nourrir, à respirer, ce corps décharné peinant à rester encore un peu sur Terre.
- Ma petite… Dit-il d’une voix éraillée par une vie d’excès. Je suis content que tu sois là.
Son sourire est grand, j’ai l’impression de redevenir cette petite fille d’autre fois. Celle qui considère son père comme un grand héros d’histoires.
- Ethan n’est pas venu ?
- Papa….
Je réalise qu’il n’est au courant de rien.
- Ethan… Ethan est mort, il y a quelques années.
Il accuse le coup, hébété de cette nouvelle. Même les moniteurs cardiaques s’emballent un peu, mais il se ressaisit assez vite, bien que ses yeux s’emplissent de larmes.
- Je vous demande pardon…
Sa voix est un murmure dévasté par la souffrance.
- Pardon de ne pas avoir donné signe de vie, de ne pas avoir essayé de vous chercher, ton frère et toi. Pardon… Pardon pour tout.
Cet entretien dure une vingtaine de minutes mais suffit à me chambouler à jamais. Quand je quitte la silhouette décharnée de mon père, j’ai l’impression d’avoir perdu une partie de moi. Comme lorsque j’ai perdu Maman, Eddie, Ethan. Je vais perdre mon père… Même s’il a toujours été absent. Et quand je retrouve Darius qui m’attend dehors, je ne peux retenir ce torrent d’émotions qui m’inonde. Mes épaules tremblent. Mes lèvres s’ouvrent et laissent échapper ce cri de désespoir, cette peine immense qui me dévaste. Je m’écroule retenue par les bras de Darius qui m’empêche de m’effondrer, alors qu’il me serre contre lui, alors que je me mets à pleurer. Le désespoir est si grand et je le pouvais, je voudrais déjà être morte.
Pardon…
Pardon pour tout…
Roxanne (36ans) ( 2020)  
Aris a encore pété un câble.
Ce soir-là, je n'ai pas encore entamé la représentation que j'ai entendu ces hurlements de rage. Ce bruit de chaises qu'on casse contre un mur, me rappelant trop ces souvenirs d'enfance.
Un coup d'oeil à Levi me fait savoir que le Wendigo a frappé. Encore et encore. Comme à chaque fois que ça arrive quand Aris va mal.
Parce qu'il y a des blessures qui ne guérissent pas. Des coeurs qui sont meurtris pour toujours.
Et je connais que trop bien les maux d'Aris. Les siens sont les miens et je pleure encore la mort tragique d'Orion. ça fait deux ans en décembre. Une balle en plein coeur alors que nous étions tous réunis. J'ai vu mourir, le jumeau de Darius, celui qui a toujours su faire battre les coeurs et m'attirer dans son lit. J'ai toujours connu Orion et sa perte a été tragique.
Les Sisters sont des cowboys dissimulant leurs maux et vivent, indolents, masquant leurs blessures. Et puis, parfois... Les colères ressortent. Mal gérés et violentes. Comme celle d'Aris que je découvre en ouvrant la porte de cette pièce dans laquelle il a été enfermé. Il me saute dessus en monstre déchaîné et ses mains se posent sur ma gorge.
Et il sert. Il sert me faisant mal, déclenchant mes larmes. Mais c'est Aris... Et je l'aime comme il est, acceptant ses coups tant que c'est suffisant pour calmer la bête qui sommeille en lui.
J'endosse la douleur jusqu'à ce qu'il capitule et tombe par terre. Mes mains s'enroulent autour de lui et je le sers si fort. Pour ne pas qu'il m'échappe. Pour ne pas le perdre à jamais.
Parce que sans lui, le monde est terne.
Et sans lui, j'en mourrai dans ce monde sans saveur.

Milie. a écrit:
A tes méchantes blessures. cf Cin’ l’irlandais. Je suis toujours vieille, toujours avec mon dentier et mon déambulateur. Et je vous bécote amoureusement.

kezako, ton perso. un inventé, fruit d’un ancien pré-lien créé par ma merveilleuse @Rex Eden dans une autre vie, jadis :bril: héritage que nous avons continué avec les cuties et qui trouveront sa place ici, je l'espère :bril:

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