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cette nuit du corps, cette nuit de l'âme, que l'on appelle, la mélancolie (cáel)


all monsters are human. :: 'til her daddy takes the t-bird away. :: archive des rp.
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MessageSujet: cette nuit du corps, cette nuit de l'âme, que l'on appelle, la mélancolie (cáel) cette nuit du corps, cette nuit de l'âme, que l'on appelle, la mélancolie (cáel) EmptyMer 17 Fév - 11:07

Dans les silences rugueux de la salle de repos, bras tendus au dessus du lavabo, nausées âcres à ce malaise qui s’installe, l’attention se porte sur le reflet que lui revoit le miroir. Les lumières pâles, en cette fin de soirée, aiguisent un peu plus les ombres lézardant la peau délayée et défaite. La fatigue l'accable et la chaleur ambiante n’arrange en rien cette sensation de malaise acquise depuis quelques mois déjà. Et toute à cette grimace que lui renvoie le reflet de cette femme méconnue inconnue à la mire terne, Joyss se perd sur les devants de sa robe étriquée aux gouts de stupre.
L’alcool fouettant ses sangs rend les mouvements gourds et le sentiment chagrin prend le pas sur les festivités de la nuit. Jamais grande consommatrice de liquides sirupeux, juste pour le plaisir de quelques fêtards, oubliant momentanément sa couverture, plaisir fugace de vouloir se divertir, envieuse d’oublier les préceptes de cette femme frigide à l’étique absurde. A vouloir se faire décadente et noyer incertitudes et déboires. Se défaire de cette ennemie mal -aimée. Celle qu’elle déteste plus que tout : elle -même et ses défaillances de ne pouvoir être assez. Occire ses mains qui ont saccagés ses trésors les plus rares en laissant Rory chanceler sur le fil incertain de son existence. De ses questions. Demandes. En requêtes pressées de partir. S’exiler.

Nouant ses cheveux en une queue de cheval haute, mains humides et fraîches qu’elle glisse le long de son échine, son regard dévie et s’évade s’échouant sur ses affaires. L’heure tardive qui sonne le glas de la fin de soirée et cette habitude à traîner plus que nécessaire dans les vestiaires, incertaine de pouvoir tenir encore dans les silences immobiles de son appartement. A toujours s’échouer sur le lit parfaitement tiré d’une enfant fantôme. Se rejouer la dernière scène. L’acte finale de leur rupture… celle qu’elle considère comme sa propre fille depuis les prémices de ses balbutiements, petite créature inoffensive dans les bras de cet homme. L’œillade sombre sous les sourires francs dévoués à ce bambin. A peine une année de vie et déjà à ses pieds. Chanceuse. Et si le père s’est fait la belle, des casseroles à la traînent, pour préserver les futurs jours heureux de la seule femme de sa vie, des papiers prouvent qu’elle lui appartient autant qu’à lui.
Pourtant, silencieuse dans sa requête de vouloir se placer en tant que mère, toujours en retrait sur les questionnements de la belle, Rory échappe et devient incontrôlable. Des colère muettes, froides et irradiantes en cette incompréhension. Ne savoir comment consoler celle qui lui a offert sa liberté. Celle pour laquelle et s’est elle même livré. Qui lui lui donner son amour juvénile. A l’enlacer, dévoiler l’âme que Rory a recueilli de ses mains enfantines. De son être qui résonne en elle, comme une partition de vie à écrire… pourtant les pages restent vides.
Retirant ses hauts talons, les pieds douloureux alors qu’elle perd douze bons centimètres, Joyss les balances dans le sac posé à ses cotés. Regardant machinalement son téléphone, 0 message, et les tripes qui se tordent douloureusement à la constatation qu’il a bien des semaines qu’elle n’a plus de nouvelle de Rory, Joyss s’enlise dans ses culpabilités. Taisant ses raisons premières à être ici, dans ce bordel irlandais, se frottant le visage à se maquillage défait, la musique moins assourdissante qu’en début de soirée, son attention se porte sur les devants de la porte qui s’entr’ouvre un bref instant. Et de cette silhouette sombre que son regard aval, se nourrissant de cette stature imposant, l’accent chantant lui tire quelques souvenirs maussades.

Prénom qu’elle évite de trop se souvenir, des attachements d’autrefois qui persistes et perdurent encore dans ses sentiments amères de n’avoir jamais été assez à ses regards. Des attentions douces et rugueuses d’être cette docilité affligeante dérangeante. A profiter des instants libres dans l’appartement. Son appartement. Regarder, boulimique d’une vie interdite les petits moments de ces deux astres comètes. Et il y a des choses qui ne s’oublient jamais. Comme une odeur, un sourire ou même des mots. Certains marquent les esprits avec un rien. Il suffit parfois d’une seule chose pour avoir un cœur submergé par un amour, une admiration ou des sentiments intenses. Joyss, elle, ce qu’elle n’oubliera jamais, c’est lui. Lui dans toute sa globalité. A  retenir toujours son sourire. Rare et riche. Son odeur. Ses mots. Parce que ce sont toutes ces petites choses qui l’ont un jour sauvé la vie. Elle ne peut oublier les nuits blanches qu’ils passaient à se rassurer, à discuter, parfois, précieux, à rire. Ne peut oublier ces papillons qu’il a fait éclore dans le tréfonds sombres de son être scabreux et bancal.
Jamais elle oubliera cette amour, unique. Si intense qu’elle peut encore le sentir au fond d’elle. Comme un écho lointain se répercuter contre ses os douloureux. Comme s’il ne l’avait jamais totalement quitté depuis toutes ces années.

Cáel. Tu me fais mal à petit bruit.
A petites gorgées, par les interstices.

Se détournant brutalement de la porte, le palpitant à l’agonie dans une course effrénée, c’est la hâte qu’elle enfile ses tennis, profitant qu’il s’adresse à l’un de ses collègues pour déguerpir avant de faire de cette fin de soirée LA rencontre. Doudoune enfilée, c’est le courage chancelant qu’elle s’approche de l’unique sortie, tirant la poignées à elle pour l’ouvrir en grand. Dans le passage, l’excuse fébrile, son corps bouscule le sien alors que Joyss, glisse et s’échappe. Et loin du plaisir à se dire enfin, l’américaine fuie toute approche avec ce dernier. Pas prête. Pas prête à le regarder en face. Dévoiler et déterrer ce vilain mensonge. Elle qui a toujours fait en sorte de travailler quand lui ne bossait pas. Et se fustigeant sur son manque d’attention, ce faisant de plus en plus imprudente, c’est d’un signe de tête qu’elle salue son collègue au bar, lui adressant un sourire arnaqueur alors qu’il la salue d’un signe de la main.
« Joyss ! Attend. »  le voyant sortir de derrière le comptoir, horreur qui se dessine alors qu’il s’approche, moue de gamin accroché au visage, c’est timide adorable qu’il vient a elle, une liasse de billets entre ses doigts. « Tes tips de la soirée. T’allais les oublier. » A cette rougeur qui s’installe,  regardant les billets, le sourire maladroit, elle récupère ses pourboires jetant un regard derrière son épaule, évaluant la distance entre elle et son prisme d’autrefois, Joyss chancèle. Et capturant pendant un bref instant l’obsidienne de son regard, frisson délicieuse serpentant le long de son échine, elle sait. Sait que le pire, c’est de continuer à attendre alors qu’il n’y a plus rien à attendre.
« Merci Mickey. On se voit ce week -end… » Coupant court à sa réponse, le dépassant pour rejoindre le soir glacial et hivernal, de ses aiguillons désagréables se glissant sous son manteau, maigre rempart, l’air faire lui donne le tournis. Les doigts ankylosés glissent quelques mèches le long de son oreille et son attention n’a de cesse de revenir vers derrière elle ou sur les véhicules trop rares circulants dans le coin. Pourtant, elle espère. Espère trouver un taxi et quand l’un se dessine au loin c’est la porte qui s’ouvre dans son dos qui attire tout son intérêt. Qu’est ce qu’on fait quand l’amour creuse un trou dans le coeur, un trou tellement gros qu’on dirait un trou d’obus, tellement énorme qu’on peut voir le ciel à travers ?

Cáel.
Entre spleen et idéal.
Entre tornade sentimentale et utopie.
Telle un paradoxe vivant.

« Tu m’as fais peur… » c’est la première chose qui lui vient. Entre le hein ?, comment ça va, tu m’as manqué, je je je… Joyss perd pied.

On se dit ne pas en avoir besoin, on y croit dur comme fer jusqu’à l’instant ou un autre être humain s’inscrit dans nos pensées, se rend indispensable à notre affection et inévitable à notre bonheur. A cet instant -là quelque chose change en nous à jamais. On devient invincible et pourtant si vulnérable ; comme si on pouvait se battre contre le monde pour ce sentiment et comme si le plus candide des gestes de l’être adulé pouvait nous faire perdre tous nos moyens. Alors Joyss se détourne, vague à l’âme à cette émotion submersive.

@Cáel Sweeney
cette nuit du corps, cette nuit de l'âme, que l'on appelle, la mélancolie (cáel) 2818319601  cette nuit du corps, cette nuit de l'âme, que l'on appelle, la mélancolie (cáel) 2453064100 
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MessageSujet: Re: cette nuit du corps, cette nuit de l'âme, que l'on appelle, la mélancolie (cáel) cette nuit du corps, cette nuit de l'âme, que l'on appelle, la mélancolie (cáel) EmptyVen 19 Fév - 20:41


La routine a la même saveur que la clope qui se consume entre ses lippes avares.
Celle de la fumée éthérée, du goudron sale. De la chimie destructrice et aliénante, de l’addiction qui lentement meurtrit. Celle du poison délicieux qui tue en silence, sans bruit ni fracas, cris ou larmes. Elle encrasse les poumons de son âme bien plus efficacement encore que les industrielles qui se succèdent à l’orée de ses crocs d’animal piégé, emprisonné dans son hiver éternel. Sur ses papilles, elle anesthésie la vie, y crame quelques brasiers qui ne laisseront que cadavres sculptés de cendres au creux de leur sillage.
S’il ne voit pas passer la journée, c’est parce que Cáel n’est plus vraiment .
Même tanguant au rythme des flots d’alcool qui noyait ses veines, les mots de Morton n’avaient fait qu’établir la vérité indéniable : il flotte ailleurs.
Où exactement… Qu’est-ce qu’il en a à foutre ? (Le nerf de la guerre : il n’a plus grande chose à faire de quoi que ce soit.)
Cela pourrait l’effrayer, le faire réagir peut-être, mais le sentiment possède des aspects familiers qui œuvrent à contre-courant d’une quelconque logique émotionnelle ; il l’apaise parce qu’il endort tout le reste, se pose sur son être comme le voile d’une nuit opaque, obscurité inondant les ruelles de son cœur en faisant tout court-circuiter sur son passage. C’est une ivresse. Une ivresse limitée, sans euphorie ou joie, tristesse ou agonie. Capiteuse et additive car vide de promesses autres que celle d’être encore là pour l’accueillir le lendemain.
Il abandonne la silhouette de Rex plantée sur ce trottoir que leurs pas et leurs souffles parfum nicotine connaissent intimement, saluant le colosse aux silences confortables qui attendra quelques minutes cette relève que Cáel entraperçoit à l’intérieur du Devil’s Den, se laissant harponner dans le sillage de l’un de leurs collègues si désespérément bavard, qui a visiblement oublié quelque chose aux vestiaires.
Un quelque chose qui vaille la peine qu’il fasse demi-tour plutôt qu’aller se jeter dans les bras givrés des abords du bordel.
L’Américain se contente de répondre succinctement aux quelques questions dont l’autre le dispense au milieu de tout ce babillage inutile, et finit par lui céder un paquet de clopes lorsque ce dernier revient bredouille après avoir retourné son casier. Il siège dans l’encadrement de la porte comme si pénétrer ce territoire présentait un danger.
Un danger qui force légèrement le passage, essaye de bousculer sa large carcasse pour se frayer un chemin vers l’extérieur.
Un danger qu’il ne voit pas, parce qu’il porte juste ce qu’il faut d’attention aux autres pour les ignorer.

Il reconnait son parfum.
Une flagrance subtile, délicate et épicée, qui lui échappe en un battement de cils. Et s’enfonce si violement dans sa mémoire -impression vivace et brutale qu’on lui arrache les tripes.
Il pourrait l’avoir rêvée ; la poitrine éventrée et la respiration coupée sous l’assaut des souvenirs qui escaladent ses côtes et se jettent pêle-mêle entre ses fissures pour brutaliser son cœur et le dérober à son sommeil, le choc électrise ses muscles et précipite ses prunelles dans la traque de l’imposteur -un retard que son corps confond avec des heures.
Ça ne peut pas être elle.
Son regard accroche les chevilles fuyantes sur les jambes galbées, les cascades d’auburn disciplinées  qui chatouillent la nuque fragile, la démarche familière et incertaine, un peu floue, trop rapide, qui se heurte à un autre. Barman se dressant sur son chemin, tentant de retenir la fugitive de mots-maillons  qu’il n’entend pas (elle semble le connaitre –comment est-ce possible ?), auquel elle n’accorde que quelques secondes à peine, le temps d’une transaction de main à main (les mêmes qu’elle). Pressée de rentrer ou… poursuivie par un diable immatériel ?
Le genre de créatures qui pourraient bien habiter le regard de Cáel, si seulement elle possédait des raisons de le craindre.
Ça ne peut pas être elle.
Pourtant, les jambes du blond n’écoutent rien, le propulsent à sa suite, acculent ses foulées fébriles de gazelle pourchassée ; il ignore le regard perplexe de son collègue qui passera vite à autre chose, maudit l’idiot qui ose l’interpeler dans sa quête pour lui demander il-ne-sait-quoi (il a l’air d’un distributeur ou quoi ?). Son âme synthétise le besoin viscéral de ne laisser place à aucun doute, car chaque détail que l’inconnue-connue trahit et abandonne à ses iris n’incarne qu’une preuve de plus pour le faire hésiter, une poussée supplémentaire vers le précipice de la réalité. Les incertitudes s’accumulent, s’amoncellent, pèsent de plus en plus lourd face à ces parts de lui qui se refusent à la voir, à comprendre. A faire sens de la vérité.
Elle disparait derrière l’une des portes de service du Devil’s Den.
La musique se tait contre ses tympans, remplacée par celle de la rue, et le froid lui embrasse les joues.

Ça ne peut pas être elle.
Qui son cœur tente-t-il encore de convaincre ?
Mais c’est sa dégaine, un peu enivrée, un peu trop déterminée. Ses éternelles tennis, aussi confortables que des chaussons, mais si promptes à prendre l’eau à la moindre averse. Le brun chaud de ses cheveux cadenassés dans l’illusion fantôme qu’ils ne finiront pas par n’en faire qu’à leur tête et l’embêter en bravant l’élastique serré. Ses épaules menues capables d’encaisser le poids de montagnes, le pire et le meilleur, les déceptions et l’abandon.
Sa voix.
Tellement plus claire que le micro du téléphone ne le laisse paraitre, même lorsque que ses intonations ne sont que filets faiblards et coupables, dévorés par la nuit et par ce silence qui le fige à quelques mètres d’elle sur ce trottoir, les yeux braqués comme des fusils (ou des prières ?) sur les traits bouleversés qu’il connait par cœur.
Incapable de réconcilier sa vision trop réelle avec l’espoir de la savoir en sécurité, à Chicago, avec Rory.
C’est elle.
Elle se détourne, plus friable que les rêves insensés qui osent parfois étrangler ses nuits.
Elle.
La peur irrationnelle qu’elle s’évapore pousse son myocarde dans le vide ; ses battements s’énervent un peu plus encore, et se débattent, tentent, essayent d’échapper à la gravité, parachute troué d’émotions qui le mordent.
Elle, elle, elle.
« Joyss. »
Un avertissement, une supplique, un appel, un murmure qui hurle plus fort que le silence –dans le désordre, sa voix ne sait plus à quel monstre se vouer, alors son corps prend le relai, agit avant l’impact, réagit avant la fin. Ses doigts s’enroulent autour de son avant-bras, la retiennent, l’empêchent de s’échapper, malgré le non-sens que représente l’idée d’une fuite.
Sa poigne ferme, qui pourtant ne lui impose rien, se contente d’être.
Et ce parfum qui revient, qu’il reconnait, qui taillade quelques tendresses timides sur ses traits graves.
Dans les prunelles mordorées qui se relèvent vers lui, hésitantes mais braves, la chute libre.
La sienne.
« Qu’est-ce que tu fais ici ? »
En Angleterre ? Au Devil’s Den ? Dans ses vestiaires ?
Par où commencer ?
Rory est avec toi ?
Et l’espoir qu’elle incarne, à se tenir-là, si proche de lui, traitre et perfide, le perfore comme une balle, se déverse, le renverse.
Sa présence lui incendie la peau, lui crame les sens, fait détonner toutes les logiques sans réponses ; elles assaillent ses pensées qui galopent, trébuchent et sombrent dans les sables-mouvants de cette émotion qui domine sur l’incompréhension, la frustration, la peine et la colère. Le contraste de leurs âmes en collision qui le fauche.
Choc thermique du cœur.
Il ne lui laisse pas le temps de répondre ; ses bras se meuvent, embrasés d’un instinct effrayé et fébrile qui ne répond qu’à l’affection qu’il lui voue. Ils s’enroulent autour des frêles épaules, osent le désir offensant de l’emprisonner rien que quelques secondes.
Ils la ramèneraient à quai, si seulement Cael pouvait être un port d’attache, et non ouragan qui fracasse les mats et chahute violemment les navires pour les perdre au large, en sécurité, loin de lui.
A défaut, ils la piègent délicatement contre lui, et lui dérobent égoïstement quelques grammes de cette chaleur que ses erreurs leur ont arrachée –celle qui les liait autrefois, qu’elle nourrissait perpétuellement de ses sourires si grands qu’il n’a jamais appris à mériter, à laquelle il attentait rien qu’en restant fidèle à lui-même dans ce carcan de distance qu’elle a apprivoisé pour mieux se faufiler à l’intérieur.
Geste déterminé mais maladroit de celui qui ne sait pas faire. Il n’y a jamais eu que Rory pour lui extirper d’éternelles tendresses.
Silence accablant et terrible qui coud ses lèvres lovées contre les cheveux de Joyss, et emprisonne dans ses méandres les mots tissés d’émotions qu’il ne saura jamais prononcer.
La saveur aigre-douce d’un tu m’as manqué encore conjugué au présent.
Son parfum…
Son parfum respire la sécurité d’un foyer, la beauté des éclats de rire, les notes lointaines d’une enfant dansant au gré des pièces minuscules d’un appartement habillé comme elles.
Les épices de la vie.

@Joyss Sullivan cette nuit du corps, cette nuit de l'âme, que l'on appelle, la mélancolie (cáel) 4094401142
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MessageSujet: Re: cette nuit du corps, cette nuit de l'âme, que l'on appelle, la mélancolie (cáel) cette nuit du corps, cette nuit de l'âme, que l'on appelle, la mélancolie (cáel) EmptyMar 9 Mar - 0:49

Je suis triste. Je voudrais m’éteindre…
Vague à l’âme muselée dans l’étreinte chaude suffocante, son odeur lui brûle le regard perdu d’une vilaine écorchure, tandis qu’à son cœur creux frapper comme on frappe un tombeau, se remplit lentement des bruits voisins. Vifs et puissants. Mélodie cacophonique, tout contre son oreille. Entendre sa complainte, son chant. S’avouer que finalement les beaux étés sans lui, c’est comme la nuit sans flambeau. A chercher vainement dans ses solitudes sa silhouette et ne refermer ses bras que sur le vide, ne pouvant l’atteindre.
Alors ses mains s’arriment aux tissus, première chose qu’elle rencontre, aveugle et sourde. Suspendue aux intonations rugueuses et se dire que sa voix est un savant et délicieux poème. Charme fragile de l’esprit, désespoir de l’âme, des sentiments qui débordent, de ce mot ridicule, ouragan aux hurlements d’Eole, comme une douleur qu’on chérit mais qu’on refuse d’avouer de peur de voir l’être chérit s’échapper.
L’esprit ravagé de le sentir à ses côtés, rêve éveillé, le regard troublé par l’égarement, anicroche dans sa respiration, ridicule, suffoquer et s’ébranler durement dans les remous de cette lame de fond léchant par pans entier ses membres frigorifiés. Et pleurer. Môme perdue le long de la chaussée, le regards dévorés d’incertitudes ne sachant plus très bien ce qu’elle fait, ou elle se trouve. Perdue dans les remous de sa vie chaotique.
Secouant lentement la tête, ses bras froids à la peau aigre l’enlacent  durement refusant de répondre pour l’instant dans ce besoin de se repaître de sa présence. De lui, tout simplement. Son visage s’enfouissant dans les contours rêches de sa veste afin de cacher ce débordement. Ces larmes qui n’aspirent qu'à être réconforter par celui qui a réussi à pénétrer les barrières tortueuses de son amure à son coeur déclinant…
Et dans ses mots balbutiés contre le sommet de son crâne, une envie, un désir si fort et intense d’avouer ses sentiments. Là. Devant ce bordel. Les balancer aux indiscrets. De crier à tous ceux qui entourent une vie que cet homme meurtri est rentré dans la sienne, découvrant, dévoilant tout ce qui fait de lui l’être qui lui donne envie de recommencer à aimer. Qui ébranle les certitudes qu’il s’agit là d’une mauvaise idée.
Ne lui a -t -il pas déjà dis ? Dans ses silences sous les regards trop prononcés. Dans les attentes, blottie dans les ombres de son appartement. Ecouter la respiration d’un autre et mourir un peu plus sous l’avilissement d’un nom omis. Abdiquer aux demandes en pardons cuisants, l’attention perdue sur les promesses que demain, rien ne recommencera si seulement elle était femme plus docile.
Promesses silencieuses allouées mais pourvu que cesse les insistances. Pourvu qu’un jour de plus passe dans les sillons de cet homme insaisissable. L’apparence si lisse ne s’émoussant que sous les sourires, touchers timides et aimants d’une enfant aux savant portrait de son paternel.
Témoin, spectatrice silencieuse de leur amour, de leur je t’aime silencieux. De ses sourires, timides et éphémères. En chérir chacune des apparitions. Prendre les miettes, trésors précieux de leurs instants passés ensembles. Tout les trois.
C’était beau. Etrange. Aussi étrange que de se sentir entière dans ses attentions brèves. Ses mires à ses touchers dénouées de désirs… juste rassembler une mèches de cheveux, la réinstaller, rebelle revêche, derrière une oreille. Une épaule effleurée alors qu’assoupie elle se tenait dans les draps de son lit. Son odeur, ode à ses sentiments navrants, entêtants. La porter encore au petit matin pour le trouver assoupit offert aux bras tendres de Morphée contre les coussins rembourrés du canapé. La marque de l’accoudoir zébrant sa peau et s’arrêter sur les quelques rides, expressions d’une vie rude.
Une Joyss, téméraire et sûre d’elle, en aurait suivi les contours. Redessiner leurs histoires pour en comprendre les prémices. Celle qui marquait sa fossette aux délicieuses pattes d’oie accrochées à ses regards argotiques. Les embrasser. Révérencieuse. Troublée. De cette violence exaltée exprimée dans les accoups de ses phalanges meurtries. Blessures vitriolées de ses nuits exsangues de silences déchirants d’incompréhension devenant mystère éthéré. Intangible.
S’écartant de lui tout en restant dans le rayonnement chaleureux de sa présence, à cette chaleur nourricière, les peurs s'étiolant doucement, un instant, Joyss garde le visage baissé, le regard arrimé sur les devants de sa veste. Ses mains cherchent les siennes qu’elles cueillent froides entre ses doigts tout aussi inhospitaliers que les siens pour regarder chacune de ses phalanges à cette paume qu’elle baise longuement d'un baiser tendre pour finalement venir y nicher sa joue, le cœur en émois, les émotions sauvages.
Joyss veut abolir tout les nons -dits, pourtant elle n’offre qu’un sourire bancale dans ses larmes à ses mires s'élevant pour se perdre, se percuter, s’entrechoquer contre les siennes. Et le trouver inchangé dans cette beauté farouche sauvage. Rouvrir les plaies de son palpitant balafré néantisé. Ressentir les affres douloureux de son amour délétère sans lieu ni place dans cette relation faites de bon compris.
« Tu m’as manqué. » nous a manqué. Chaque secondes, réveils martyrisés de tes absences douloureuses. Et les mots lui manque pour lui dire les vérités d’aujourd’hui, ne sachant comme révéler l’horrible défaite faite de contusions en amertumes déceptions ne pas avoir été assez. Pour lui. Pour elle. Douce et belle Rory perdue sur les rivages hostiles du pays méconnus. Joyss balbutie, cherche la justesse d’une phrase pour demander pardon mais son visage se secoue lentement, désarroi en cette crainte de le voir s’écarter après tant d’années à espérer.
« Pardon Cáel. Je suis désolée. » la tristesse griffe son cœur telle une larme de rasoir. Le palpitant vide aux aboies en cette ruelle sordide, de son corps livide qui se noie sur les profondeurs de ses abîmes, berçant ses émois, Joyss tangue. Les mots se bousculent. Ne sait comment les faire sortir. Prendre bon ordre. Trouver la justesse pour lui faire comprendre qu’elle a ardemment essayé de donner sens à la vie de sa fille. Son amour sincère. A lui autant qu’a elle. A la regarder grandir, s’épanouir. Ressembler de plus en plus à l’homme mirage d’un temps lointain où les instants semblaient plus vivaces et beaux qu’aujourd’hui. « C’est, c’est Rory. Elle est partie, Cáel. »
Détresse enfouie, les effluves opalines de son âme assombrie, réminiscence de remords cousus à son corps, tout son être s’imbibe des flux de la nuit froide et hostile. Visage exsangue, redressé vers le sien, dévorant de ses peurs les traits de son faciès, Joyss s’arrime à la promesse solide de son corps, ses main se glissant le long de sa bras, prenant ses coudes pour l’empêcher de partir. S’enfuir.
Cáel s’y prompt à l’insaisissable. L’avoir fui des mois, lui et son regard pour ne plus pouvoir le lâcher après un simple petit contact. Présence addictive, pansement à ses écorchures et se noyer un peu plus dans sa présence. Dans sa chaleur. S’y terrer pour ne plus jamais le quitter. S’il te plait. Plus jamais.
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