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| Sujet: au plus noir de la nuit c'est l'enfer/ Dolores Mar 2 Mar - 19:35 | |
| Il est tard et un mal de crâne me tape sur le système. Je n'ai pas ma fille ce soir, elle est chez sa grand-mère qui a voulu s'en occuper. Je crois qu'elle essaie de me l'enlever, depuis que sa mère est morte. Elle aurait toute les raisons de le faire. Je ne suis plus vraiment moi-même, mais je ne veux pas perdre la garde de ma fille. On a eu tellement de mal à l'avoir, tellement de mal à avoir un deuxième enfant qu'elle est arrivé sans qu'on ne le prévois. On a été surpris tous les deux et ma femme n'a pas pu en profiter. Elle est morte et notre fille n'avait que trois ans. Elle me demande encore si sa mère va revenir, quand elle pourra la voir. Je reste là sans savoir quoi répondre, je m'énerve parfois parce qu'elle me le demande souvent et je n'ai plus la patience de répondre, mais je sais qu'elle n'y peut rien. C'est ma faute tout ça. C'est moi qui conduisait, moi qu'on visait. Je regarde le fond de mon verre vide et la bouteille de whisky à côté, vide elle aussi. Je soupire, me lève et m'étire. Non de dieu, qu'elle heure il est ? Vingt-trois heures dix. Les bars sont ouvert, les boîtes aussi. Je n'ai pas d'autres bouteilles ici, j'évite d'en prendre de trop, surtout quand ma plus grande fille est là. Elle n'habite plus ici, mais elle vient souvent me voir. Elle me dit souvent que je me laisse aller, que je devrais retrouver quelqu'un. Je n'en ai pas spécialement envie, d'ailleurs j'ai toujours mon alliance. Je n'arrive pas à l'enlever. C'est trop tôt. Je prend mon manteau et l'enfile, je n'ai pas quitté mon éternel costume cravate, j'ai travaillé aujourd'hui, il est rare que je m'habille autrement lorsque je travaille, évidement je travaille à la maison, mon journal à flambé il y a un an, juste avant l'accident. J'avais fouiné un peu trop. J'ai tout perdu et je me suis même demandé si je n'allais pas changer de métier, mais non, je ne peux pas faire ça. Je ne peux pas changer c'est ce que j'aime. Je prendrais un taxi, j'ai du mal à conduire à cause de l'accident évidement, mais surtout à cause de la séance de torture que j'ai subi. J'ai eu les doigts cassés, la main droite, celle avec laquelle j'écris. Je sais que c'était un avertissement, une façon de me faire comprendre que je ne devais plus écrire. Ils se coincent encore régulièrement et j'ai encore mal lorsque j'écris, lorsque je tiens quelque chose dans la main. Ma rééducation n'est pas tout à fait terminée, je l'ai un peu abandonné à vrai dire, j'en ai eu marre. Marre de voir l'hôpital et de voir les kinés et soyons honnête, prendre le volant est devenu compliqué et puis quand j'ai bu je préfère ne pas conduire. Je reste un peu responsable, un minimum. Je ne veux pas d'autre accident.
Je sors de la maison, ferme la porte à clé. Je respire l'air frais de ce début de printemps. Je marche un peu. Je marche un peu plus que prévu naviguant dans mes pensées, me demandant ce que je fais, si je fou tout en l'air, si boire me fait vraiment du bien ou plus de mal ? Je n'en sais absolument rien ? Je préfère faire le sourd pour le moment et je me retrouve devant un endroit que je connais. . J'y ai mené plusieurs enquête d'investigations, j'ai fouillé un peu partout parce que le patron du ce club dirige une banque qui m'a mis le doute. Je sais que je n'y suis pas très bien vu là-bas, mais il y aura ce que je cherche, de l'alcool et de quoi me faire oublier un peu toute cette merde, mais c'est dans ma tête, ça reste là, comme si ces souvenirs étaient agrafé dans mon cerveau, des images que je n'arrive pas à oublier. Je ferme les yeux un instant, elles sont là, ces foutues images, ces souvenirs qui m'empoisonnent et me détruisent petit à petit. Les sang, les larmes, la rage, j'ouvre les yeux, je suis planté là dans cette rue devant le pandémonium. Je sens mon cœur battre à mille à l'heure, comme après un effort. Nom de dieu, j'ai besoin d'un verre. Je me prend la vague d'odeur multiple, alcool, drogue peut-être, sans doute sexe aussi. Les rues sont bruyantes, animés et j'ère là bien habillé au milieu de tout ces gens. Je ne suis clairement pas dans mon monde et je me fou pas mal qu'ils me dévisagent un peu tous. J'avance sans y faire attention. J'ai besoin de boire, comme un vampire qui a besoin de sang pour survivre, j'ai besoin d'alcool. Je m'arrête devant un club que je connais pour avoir voulu y faire un article, un club de strip, un club ou il y a sans doute des tas d'histoires pas net, des histoires que je n'ai plus envie d'aborder pour le moment. Quelle ironie. Je pousse la porte. Je donne un gros billet à l'agent de sécurité à la porte pour qu'il me laisse entrer et c'est ce qu'il fait. J'entre et me dirige vers le bar. Ils y a un peu de toute sorte de types ici, des comme moi, des moins bien habillé, plus jeune plus vieux, ils viennent chercher de l'alcool mais pas seulement, des femmes aussi. Je repense à ce que Victorya m'a dit et j'ai un sourire. Je lui ai dis que ça allait de ce côté, mais c'est faux. Peut-être qu'un peu de temps passer ici me décoincera un peu ? Je n'en sais rien mais je m'installe et demande un whisky avant de demander la bouteille.
Je sais que je ne suis pas le bienvenue et je m'en fou. J'habite ce quartier depuis un moment maintenant. J'ai pensé à déménagé après l'incendie du journal, mais je suis resté. Je n'arrive pas à partir. Je veux rester, c'est tout ce qui me rapproche encore de ma femme. Elle est enterré pas très loin. Je peux aller la voir souvent. J'ai peur de m'éloigner, peut de l'oublier, peur que tout ça n'ai servi absolument à rien. J'entame mon verre en me demandant si une des stripteaseuse va venir me voir ou non, si je vais réagir ou pas. Je ne sais tout à coup plus très bien pourquoi je suis venu ici. |
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| Sujet: Re: au plus noir de la nuit c'est l'enfer/ Dolores Mer 17 Mar - 13:09 | |
| Dolores est satisfaite de ce soir : le Pandémonium affiche complet et nombreux sont ceux qui se font refoulés par les vigiles postés devant l’entrée. L’argent coule à flots autant qu’elle voit les magnums de champagne se vendre comme des petits pains. Voir passer des seaux scintillants prêts à remplir le gosier de ces esprits pervers désireux de venir contempler le spectacle qu’offre toutes ces âmes se damnant pour Gali et Dolores. « Quand je vois tout ce monde, je m’imagine déjà agrandir les lieux et recevoir toujours plus de monde. » Déclare la blonde à l’attention de son âme jumelle et meilleur amie. Le sourire qu’elle lui adresse est porteuse de toute l’affection qu’elle lui porte. Toujours présent depuis si longtemps, à connaître des joies et des peines immondes, Dolores le considère comme l’une de ces rares personnes à qui elle donnerait sa vie sans hésiter. Même Harlan n’aura eu une place aussi privilégiée dans le cœur de la belle. Gali c’est son univers entier : ses étoiles et toutes les galaxies. Ensemble, leur collaboration se passe à merveille. Et Dolores pourrait ouvrir des dizaines de Pandémonium sans soucis. Aussi, elle savoure cette pause qu’elle s’accorde a sa compagnie, assise à cette chaise haute, occupée à regarder les visages des clients. À vérifier ce qu’il commande et également de contrôle que les danseurs se donnent à fond, comme des employés servant les clients. Et puis, Dolores finit par remarquer un visage en particulier et ne peut retenir l’élan de colère qui jaillit en elle. Sirotant son verre, son regard acéré s’attarde sur les traits de l’homme avant de se pencher vers l’italien pour lui murmurer. « Regarde la table douze. Et le visage de ce paysan… » Oui, il héritera de tous les noms d’oiseaux du monde de la part de la blonde. « C’est un journaliste. Tu sais le genre de fouine qui essaye de te déglinguer une entreprise avec de fausses accusations. » Elle se souvient parce qu’à l’époque, elle était encore mariée à Harlan et qu’il d’était essayé à détruire l’empire bancaire des Sterlings. Oh bien entendu, il n’était pas loin de la vérité dans ses accusations mais comme disait Harlan a l’époque : il s’agissait d’un misérable pot de terre contre un pot de fer « Hors de question qu’il vienne nous faire chier. Je m’en occupe. » Et elle vide sa coupe, la repose, et se dirige vers la fameuse table douze où siège le garçon. La haine que ressent Dolores est viscérale. Il. Y a pas beaucoup de gens qu’elle apprécie. Mais les fouineurs et les fouteurs de merdes ne sont pas ce qu’elle affectionne. Elle s’avance vers lui, perchée sur ses talons, impeccable dans sa tenue de marque comme par les cheveux coiffés avec précision sans que ne dépasse une mèche rebelle. « Alors, vous venez vous rincer l’œil ou chercher la petite bête, Monsieur je-cherche-la-merde ? » Lui dit-elle en guise de salutation, croisant les bras la mine réprobatrice.
@Alexander Williamsburg
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| Sujet: Re: au plus noir de la nuit c'est l'enfer/ Dolores Jeu 18 Mar - 20:56 | |
| J’écoute la musique sans l’écouter, elle bat dans mes oreilles devenues un peu sourdes aux autres, aux gens à la vie qui m’entoure. Je suis fixé sur mon verre et sur la bouteille. J’en ai besoin, j’ai besoin de ça pour survivre. C’est tout ce qu’il me reste, même si j’ai mes filles, je serais ingrat de dire qu’elles ne comptent pas. Elles comptent, mais le choc est encore rude et trop de choses se bousculent dans mon esprit tourmenté. Elles sont tout ce qui me retient en vie. Je me serais foutu en l’air depuis longtemps si elles n’étaient pas là. Pourtant je suis là, à vider la bouteille d’un air torturé.
Je ne sais même pas pourquoi je suis venu jusqu’ici. Ce club est pourri jusqu’à la moelle, j’ai enquêté j’ai cherché et j’aurais pu le dénoncer, j’aurais pu en parler, leur pourrir la vie et les faire arrêter et je ne l’ai pas fait, parce qu’il y a eu cet « accident », j’ai eu envie de tout arrêté, j’y ai songé et plus je m’enfonce dans mes abîmes, plus j’y pense, pour ce que ça m’a apporté, je n’ai presque rien gagné. A quoi bon continuer ? Je fais tourner le fond de mon verre, je le tiens de ma main gauche, j’ai pris l’habitude, la droite est encore trop éprouvée. Ils m’ont cassé les doigts, les séquelles sont encore là et mes doigts se tendent encore de temps en temps. La douleur est toujours là, je sais qu’elle est plus psychologique qu’autre chose, parce que je m’en veux, parce que je voudrais être mort et que je suis toujours là.
J’entends à peine les claquements des talons de la patronne qui est venu vers moi, mais je reconnais sa voix. Je lève les yeux au ciel en me tournant vers elle. Je m’arrête sur chaque détail de son corps, des pieds à la tête, elle a du charme, c’est évident et je comprends que son club marche. Je lis dans ses yeux qu’elle n’aime pas me voir ici et je lui fais un sourire, narquois. Je n’ai plus vraiment souris depuis un an et je lui balance sèchement :
« Quoi, je n’ai pas le droit de venir ? je pensais que si on payait on avait tous les droits et pour votre gouverne, je ne fais plus ça. »
Ça désigne ici le journalisme, c’est faux évidement, mais ça pourrait devenir vrai. J’écris moins, mon journal à pris feu, il a flambé le même jour de ce fichu accident et ce n’est pas seulement le journal qui a flambé, c’est tout le reste, toute ma vie est partie en fumée.
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| Sujet: Re: au plus noir de la nuit c'est l'enfer/ Dolores | |
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| | | | au plus noir de la nuit c'est l'enfer/ Dolores | |
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