flowers-filled lungs (aster)

-- some days i want to spit me out, the whole mess of me. but mostly i am good
and quiet.

les mains qui tremblent. le sommeil qui a décidé de se faire la malle, probablement avec ce qui lui restait de dignité. c’est pas faute d’avoir essayé d’aller dormir juste après le repas, mais il faut croire que ces dernières années ont définitivement ruiné son cerveau et son rythme de sommeil. cameron fait les cent pas dans son appartement tandis que les larmes continuent de dévaler sur ses joues. elle n’a pas réussi à s’arrêter pour de vrai, elle ne sanglote même pas. elle est plus forte que ça, c’est une reine qui sait pleurer comme dans les films. sa peau est glacée, sa gorge irritée, et ses mains tremblent. même l’alcool n’a pas réussi à stopper ça.

l’obscurité de son esprit est étouffante.

elle a besoin de respirer, de souffler un moment, et il est beaucoup trop tard pour appeler lou. c’est un danseur de ballet, après tout, il a besoin de repos. elle n’a pas non plus envie d’aller en soirée, l’idée de devoir se préparer, de se coller à d’autres corps, de jouer le jeu du paraître lui donne la nausée. alors elle envoie un message à aster.

saon sauveur.euse dans la nuit.

elle lui demande de la retrouver dans un parc, joli de jour comme de nuit, et assez bien gardé pour qu’elle sache qui ne lui arrivera rien. elle aurait pu appeler hyacinthe aussi, vrai. mais elle préfère rester loin des sterlings pendant quelques heures de plus. elle a besoin de réconfort, de contact, et de quelqu’un qui la comprenne. alors, elle se prépare, attache ses cheveux de sorte à ce qu’ils aient l’air plus courts qu’ils ne le sont réellement, et sort de chez elle, vers le parc. dans son sac, un pochon, à partager si iel veut, rien d’obligatoire, jamais. sur ses lèvres, un gloss transparent, parfum rose, qui la fait se sentir un peu plus belle.

elle n’a jamais besoin de faire semblant, jamais besoin de mentir avec aster. iel voit toujours la vérité, sort de troisième oeil qui lui permettrait de lire les émotions des gens comme elle peut lire leur regard. la silhouette de son ami.e, éclairée par le réverbère qui clignote à intervalles réguliers la rassure. elle se permet d’expirer un souffle qu’elle ne savait pas qu’elle retenait.