Eden ▬ Pieds d'Argile.

nom prénom(s). Il y a Eden, pour qui le connaît bien, pour qui a entendu sonner les instruments de son apocalypse personnelle. Eden et ses promesses de grappes gorgées. Eden et sa fatalité d'une douceur symbolique. Mais aucun Jardin ne saura le faire aimer ce Paradis qui n'existe que dans les syllabes. Pour tout le monde, pour tout ceux qui comptent, c'est Ed avant tout, Ed avant les coups. Ed court et simple, accessible, masculin. Délaisser les cieux éthérés pour le concret d'une terre foulée. Battue. Sombre comme le Braun brûlé, martelé d'une existence dont il ne sait rien. Trop jeune encore quand son ascendance est partie en fumée. âge, origine. Christ en croix de 33 ans, sans plainte ni martyr autre que ses propres erreurs. Exeter avant tout, là où ses pieds se sont accrochés aux racines d'une gloire chimère. Elle n'est rien. Elle n'existera que dans ses rêves arlésiens. occupations, métier. Le sourire échelonné selon les variétés, roses, tulipes ou azalées, on le remarque par sa stature immense parmi les pétales. Fleuriste la journée, là où certaine forme de paix anime ses faits et gestes, ombre massive à la délicatesse maîtrisée. La nuit frappe pourtant et tire le rideau sous son voile : à l'arrière des rangs fleuris, un laboratoire où éclot l'héroïne, plantée dans toute la ville pour les esthètes les plus offrants. Chimiste drapé d'ombre. Lui et son frère aîné ne sont que de piètres jardiniers : artisans de fadaises pour d'autant plus de grains de blé. situation sociale et financière. Elle jongle ça et là, selon les caprices du climat. Il la tient à bout de bras, pour ne pas laisser leur seul vestige s'effondrer. Pour cultiver son propre futur, où il n'entrevoit qu'une vague mirage. Même son couple actuel n'est qu'une vague excuse, un élément éludé pour le faire rentrer dans la case de ceux à qui on oublie de poser des questions. orientation sexuelle. Les filles, toujours les filles, rien qu'elles, à le clamer bien haut et fort, à enchaîner les jolis minois comme un jeune premier au cœur de son propre théâtre. Le masque cramponné à son visage foncièrement viril, poussé à l'extrême de principes d'un autre temps, il colle à sa peau comme à cette fuite en avant qu'il ne confit qu'à quelques poignées d'élues qui ont le malheur de vraiment s'amouracher. Ed fait souffrir pour calquer ses propres angoisses, ses propres mots-tués dans l'oeuf dés l'instant où il a compris. Son secret est là, pourrissant au fond de lui. Son seul désir lui est interdit. Le fruit défendu ne revêt que la silhouette d'un Adam, dont la pomme au goût de ciguë le paralysera à vie. groupe. zombie.