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l’avenir n’attend pas. (tessa)


all monsters are human. :: 'til her daddy takes the t-bird away. :: archive des rp.
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MessageSujet: l’avenir n’attend pas. (tessa) l’avenir n’attend pas. (tessa) EmptyMar 16 Fév - 23:39

tw : consommation de drogue.


« L’amour on n’le fait pas, l’amour on le subit. »
@Tessa Silveira
FRIMELDA
T’es pas de ces artistes qui ont une ribambelle de jolis photographes derrière eux, de ceux qui aiment immortaliser chaque moment passés à répandre leurs oeuvres sur les tableaux blancs pour ensuite les revendre aux plus offrants. Manque de moyen, peu de reconnaissance, des décisions prises sans prendre en compte les désavantages que ça cumulaient. T’as pas fait les bons choix, jamais. Artiste maudit, ou simple amateur. Des fresques que t’as peintes sur les murs de la ville, ils sont nombreux à se prendre en photo, les placarder sur leurs murs instagram, dans le simple but d’avoir le plus de like. Ca te fait tiquer quand tu les vois, mais t’es qui pour leur interdire ? D’un simple Anone que tu signes, artiste mystère simple artiste incompris ?
Des bombes de peintures qui s’entrechoquent dans ton sac à dos, des spray qu’on entend se vider le soir venu, à l’ombre des regards, quand tes doigts qui tracent les traits, de ton esprit qui s’égare dans les fresques réalisées avec succès.

Cette fin de journée ne fait exception à la règle. Meilleur moment, quand les passants se font moindre, quand les rues se vident pour laisser place à la nuit. Il fait pas bon de traîner dans le coin, t’en as souvent subi les conséquences. Le visage mitraillé par les coups donnés, les côtes douloureuses de t’être trop bagarré, parfois pour un bout de pain. Tu renifles, l’habitude d’avoir enfiler la farine. Jamais bien loin ceci-dit, le petit sachet qui traîne dans une poche, celle qui te donne l’inspiration. Du petit rail fin tapé dans la plus grande intimité, la narine posée sur le billet enroulé, l’index caressant délicatement le magazine avant d’imprégner une dernière fois tes canines. Là et seulement là tu peux commencer.
Comme hypnotisé, rien qui ne semble pouvoir t’arrêter, une transe inexplicable. Tu ne vis que pour cet art de la rue. Au diable ce boulot à la plonge qui te sert tout de même à payer ton loyer. ‘T’ont pas appelé ce soir, jour de congé, c’est sûrement mieux parce qu’il te l’a bien répété, le moindre faux pas et c’est la porte arrière qui t’accueillera.

Ça commence à se dessiner, les esquisses noires qui viendront bientôt s’habiller. Les couleurs, ta marque de fabrique, seul instant joyeux que tu oses mettre dans ta vie, les autres tu les as depuis longtemps pousser à te détester. Certains s’arrêtent, admirent ce qui commence à prendre forme, d’autres s’insurgent de voir encore la vermine salir cette maudite ville. Tu les entends pas, chassés par la musique qui grouille dans tes oreilles. En cette fin de journée ce n’est pas Adone que l’on voit, mais simplement Anone, l’artiste d’Exeter.
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MessageSujet: Re: l’avenir n’attend pas. (tessa) l’avenir n’attend pas. (tessa) EmptyMar 16 Fév - 23:45

❝ l'avenir n'attend pas. ❞
-- (adsa 1).


Tessa, elle fermait longuement les paupières, glissaient ses phalanges sur son visage, malmené par la fatigue et le stress accumulé, de ces dernières semaines épuisantes. L’on voyait, à la manière dont ses épaules tremblaient, qu’elle était épuisée, la belle, tentant de maintenir le cap, alors que la nuit devenait une source d’angoisse. Le soir, les chimères ondulaient sur le bûcher des cauchemars, chantonnant en l’honneur de ces nuits blanches, parsemées d’ombres, sans une once de lumière, pour les faire fuir, ces démons. Et c’en était beaucoup, pour celle qui ne comptait plus ses heures, qui se tuait à la tâche, à vouloir, constamment, bien faire, elle s’oubliait, laissant de côté les choses essentielles de la vie. Le sommeil écourté, les repas oubliés et le bien-être, rayé de la liste des choses à faire. Liste, qui ne cessait de s’agrandir, au fil des journées, qui semblaient bien trop courtes, maintenant que sa vie était ancrée, dans des horaires précis, des deadline, à n’en plus pouvoir. N’était-ce pas déroutant, ce maigre répit, octroyé par la fin de ses études ? C’en avait tout l’air, Tessa, le dos appuyé sur le dossier de son fauteuil, un ongle coincé entre ses dents. Le cahier ouvert, sur les derniers dessins réalisés, son esprit fusait, pensait à mille choses, que ce soit pour la prochaine collection ou celles à venir : pas de répit pour les braves, pour ceux à la tête de leur entreprise. Le projet ambitieux de sa vie, Tessa, le cœur s’animant au milieu des étoffes et tissus, glissant entre ses mains abîmées par la couture, la confection des prototypes. Elle ne bougeait plus réellement, l’objet refermé d’un mouvement sec et son enveloppe charnelle se levait, se mettait en action, pour finir par fermer boutique. Errer dans les ruelles humides d’Exeter, un écouteur sur deux enfoncé dans les oreilles, savourant, sans trop le faire, le calme environnant, de la ville, une fois que l’agitation s’en allait. Se reposer. Elle en devenait presque envieuse, Tessa, de trouver cette accalmie, une fois la lune et les étoiles comme repères étincelants. Sa silhouette ondulait, à la manière d’un chat noir, évoluant, silencieusement, les galbes roulant et roulant, d’une lascivité envoûtante, enivrante. Sublimée par ce manteau sombre, Tessa, elle eut les prunelles, brunes, captivées, par cette ombre, recouvrant les briques d’une ruelle, de peinture et autres artifices. Le palpitant, risquait d’exploser, loupant un battement, comme lorsque l’on loupait un élément clé d’une enquête. Pourtant, son visage, ne laissait s’exprimer aucune émotion, Tessa. Fermée, malgré le foutoir de cette ombre, qu’elle reconnaissait, qu’elle pouvait deviner, les yeux clos, au milieu d’une foule. Et les traits peint, sur ce mur, faisait, délicieusement, douloureusement, écho, au minois qu’elle affichait. Sa tignasse rousse, attachée, d’une couette, précise, elle s’approchait, les mains fourrées dans ses poches. Se dressant, droite, à ses côtés, les yeux fixés sur l’œuvre qui prenait vie. « Je savais que c’était toi. » Celui qui égayait ou attristait les murs de cette ville, de son art, dont il ne parvenait pas à vivre. Le fameux, qui se camouflait derrière un surnom, proche du sien. Pas l’ombre d’un sourire sur ses lippes charnues, ni d'un regard sur lui. Tessa, admirant ce portait d’elle, dans cette ville à l’allure morbide.
(c) TORTIPOUSS.


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MessageSujet: Re: l’avenir n’attend pas. (tessa) l’avenir n’attend pas. (tessa) EmptyMer 17 Fév - 11:12


« L’amour on n’le fait pas, l’amour on le subit. »
@Tessa Silveira
FRIMELDA
Transporté, t’as même pas remarqué l’écouteur tomber, celui qui se balade à la suite de tes mouvements. Le dessin qui prend forme, la peinture qui pénètre tes doigts, artiste bordélique. Quelques gouttes de sueur qui perlent sur ton front, la poudre fait son effet. Ton coeur s’emballe, pour sûr qu’il puisse à un moment s’éclater sur le sol à force de vouloir s’échapper de ton corps, esclave de ton métier. Métier maudit, pas un billet gagné pour avoir décoré les murs de la ville.
L’esprit peu présent, quelques fois tu fermes les yeux, te laisse guider par les traits dessinés. Souvent les mêmes, son visage parfait, pas le premier qui se fond dans le décor. Du signe de cet amour passé, perdu, foutu.
T’as même pas remarqué la présence à tes côtés, les pupilles dilatées quand les paupières s’ouvrent à nouveau. La nuit qui s’empare des rues, dans peu de temps, sûrement que t’auras plus que la lumière de ton téléphone pour voir quelque chose, ça sera pas la première fois que tu t’éclaires à la simple lumière d’un lampadaire au loin.

Presque un sursaut quand sa voix transperce le silence des lieux. Le sang qui se glace, d’ordinaire c’est seul, personne pour venir t’ennuyer, pour observer ce que tu fais. Ce n’est qu’au petit matin que dans la rubrique faits divers, tu vois la mention “Anone a encore fait parler de lui !” T’oses même pas te retourner, encore moins la regarder. Comme gêné qu’elle puisse être présente alors que c’est elle ton meilleur modèle. “Y’a des visages qu’on oublie pas.” Profonde inspiration, sans te laisser démonter de continuer l’art que tu maîtrises à la perfection. “'Faut bien décorer la morosité de la ville.” Parce qu’elle n’est pas présente que sur ce mur, parce que des graffs sont partout dans cette ville. Et s’il est impossible de mettre un physique sur ce nom anonyme, ça te fait vibrer de savoir que parfois ils te félicitent, et d’autres fois ils te méprisent de faire perdurer l’idée qu’Exeter c’est un trou paumé.
Les yeux plongés sur ton chef d’oeuvre, incapable de t’arrêter, incapable de l’observer, la peur de voir dans son regard quel déchet tu es devenu, quelle femme elle s’est relevée alors que t’as préféré la jeter. “Ce sont les plus beaux que je fais.” Parce que le reste de tes dessins ils ne sont plus rien quand tu dessines sa silhouette, quand tu te replonges dans ces souvenirs passés, ceux que tu devrais pourtant oublier.

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MessageSujet: Re: l’avenir n’attend pas. (tessa) l’avenir n’attend pas. (tessa) EmptyMer 17 Fév - 11:16

❝ l'avenir n'attend pas. ❞
-- (adsa 1).


Tessa, elle savait qu’elle n’aurait pas dû s’approcher. Qu’elle aurait dû continuer tout droit, au lieu de tourner à droite, suivant la flèche qui menait aux Enfers. Et pourtant, ses pas la menaient, au point mort. L’ange déchu, s’éclatant sur le bitume, au milieu des cendres de sa déchéance. Tessa, elle se teintait de noirceur, au fil de sa progression. Les nerfs disjonctaient, ne laissaient pas de place à la conscience ni même au recul, sur l’absurdité de la situation. L’impression d’être éternellement liée à lui, qu’il l’ait mal traité, insulté et dénigré, elle oubliait tout. Le temps d’un instant, se rapprocher, effleurer le souvenir d’une âme qui ne s’en était jamais allé de la sienne. Tessa, elle ne faisait plus la confiante ou la caractérielle, parce que ce dessin, il la ramenait quelques années en arrière. Ce foutu coup au cœur, lui retournant l’estomac, qu’elle aurait aimé ne plus ressentir, de toutes ses maigres forces. Ses pas s’arrêtaient, à la manière d’un vinyle, cessant d’émettre des notes délicieuses. Le silence : pas même le maigre trafic routier la sortait de ses pensées. Ses prunelles erraient sur les traits précis, le portrait qui se dessinait et ce visage, s’animant sous son regard calme. Pas même émue, d’apparence, Tessa, elle s’était forgée, renforcée, pour être en mesure de ne rien laisser passer, sur son minois. Que l’on soit impressionné, par son aisance et sa confiance, lorsque l’on avait trop souvent cherché à la faire changer, à la cacher, à la dissimuler sous des couches et couches, pourvu que l’on ne remarque pas le vilain petit canard. Il avait fait plus ou moins pareil, Adone, mais des dégâts encore plus importants, des choses irréparables. Qu’elle disait impardonnables, mais dont le cœur susurrait autre chose. Pleine de contradictions, la belle, lorsqu’il s’agissait de cet amour sauvage, dévastateur. Elle laissait s’écouler quelques secondes, minutes, pour mettre de l’ordre dans sa tête : ne pas dire des choses impulsives, ne pas se trahir, quant à sa présence. Pour cette raison, son corps imposait une distance de sécurité, pour ne pas succomber, à l’envie qu’il pose ses paumes sur sa peau, qu’il s’ancre, un peu plus. Qu’il altère son brin d’innocence de sa noirceur omniprésente. Que sa crasse touche ses débris d’humanité. Tessa, elle en frissonnait, à ses premiers mots : la mélodie s’échouait hors des lèvres et s’en venait, là, câliner son oreille, si bien qu’elle fermait douloureusement les paupières. Lumière vive, appel de phares, des souvenirs. Il n’était qu’un menteur, Adone. « Comme toutes celles que tu dessines. » Tessa, elle n’oublierait jamais ce coup de poignard, l’ultime, dans l’estime, lorsqu’il lui avait hurlé l’avoir trompé, des centaines de fois. Et dans le fond, elle savait, Tes, qu’il n’y avait plus rien à sauver. Ni lui, ni elle, ni eux : que la haine était trop forte pour faire semblant, se redonner une chance. C’était l’âme d’enfant, la part blanche et candide, qui s’éveillait, lorsque les émanations du passé commun surgissaient : là, dans un coin, de sa caboche. Tessa, elle savait bien, qu’elle n’aurait pas dû s’arrêter : la peine trop intense, violente. Cela mettrait des jours, interminables, à s’apaiser.
(c) TORTIPOUSS.


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MessageSujet: Re: l’avenir n’attend pas. (tessa) l’avenir n’attend pas. (tessa) EmptyJeu 18 Fév - 16:01


« L’amour on n’le fait pas, l’amour on le subit. »
@Tessa Silveira
FRIMELDA
Par sa simple voix, elle arrive à te faire défaillir, par cette simple phrase elle arrive à te faire perdre tous tes moyens. De tes doigts à présent moites, de ta main qui se met à trembler, et cette fois, il n’est nullement question d’une sensation de manque de substances. Ta gorge se serre tandis que dans ton palais, un goût d’amertume vient subitement t’assécher.
Pour la première fois, ton regard glisse sur sa silhouette, de ses pieds, de ses jambes, de son ventre, de sa poitrine qui n’a de cesse de te séduire, jusqu’à son visage aux traits angéliques que tu trouves parfait, dans les moindres détails que tu connais, dont tu te souviens. “C’est pas pareil.” La seule phrase qui arrive à sortir de ta bouche, les seuls sons que tu puisses sortir tant t’es conscience de l’impact de sa phrase. T’es pas un enfant de coeur, tu l’as jamais été.

Tu aurais gravi des montagnes pour elle, prêt à tuer père et mère si elle te l’avait demandé. Tant de phrases et de situations envisageables que tu aurais aimé exaucer parce qu’elle le méritait. T’as finalement juste été incapable de lui donner le moindre soupçon de bonheur durant cette relation chaotique dans laquelle vous étiez entrés. “Y’a que ça que je sais faire. C'est la seule chose que j'foire pas.” Et les autres visages, de ceux pour qui tu as travaillé, de celles qui t’ont demandé de les dessiner après une nuit passée en leur compagnie, ça n’a jamais compté, ça ne te permet pas de te lever chaque matin.
Tellement de choses que tu voudrais rattraper, que tu voudrais changer. A commencer par le fait de ne jamais l’avoir rencontré, pour elle, pour son bien. T’as été un connard, en plus d’un lâche quand, tu lui as menti, incapable de balancer toutes ces immondices en la regardant droit dans les yeux, allongé sur ton lit d’hôpital, parfois tu regrettes, de ne pas y être resté, tout aurait été plus simple. “Mais ça n’est plus qu’un dessin sur un mur.” Le remord qui se traduit dans ta voix toujours serrée.

Balayant dans ton imaginaire cette discussion, tu replonges ta main dans ton sac à dos, range la bombe de peinture usée. “Je suis pas fan du public, je le terminerai plus tard.” Le grapheur anonyme, parce qu’en sa présence tu perds l’intégralité de tes moyens.
C’est finalement en levant le genoux du sol qu’une nouvelle fois tu parcours son corps, avant de poser les pupilles rétrécies sur sa face. “Tu es belle Tessa.” Elle est encore plus belle sans toi. Sans savoir pourquoi tu lui dis, sans maîtriser ces quelques mots, y’avait ce besoin que ça sorte.

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MessageSujet: Re: l’avenir n’attend pas. (tessa) l’avenir n’attend pas. (tessa) EmptyJeu 18 Fév - 20:01

❝ l'avenir n'attend pas. ❞
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L’on savait les ruelles dangereuses, Tessa et pourtant, elle s’obstinait, la poupée, à rôder dans les rues noires, humides, sinistres, tard dans la nuit, lorsqu’il n’y avait pas un chat à l’extérieur. Pas même l’ombre d’une brise, soulevant la tignasse emmêlée, parcourant l’épiderme de quelques frissons, dont l’on se serait passé. Le visage s’enfonçait dans l’écharpe, dans le but d’échapper au moindre caprice météorologique. Elle n’y échappait pas ce soir, sauf que l’orage s’ajoutait à l’addition et ravageait, peu à peu, tout ce qui passait sur son chemin. Tessa, elle avait beau être habitée par une rage de vaincre, une haine accumulée au fil des années et des balles que l’on lui avait tiré, comme si elle était une cible à abattre ou un coffre, supposé tout encaisser, qu’elle ne disait plus vraiment ce qu’elle ressentait. Elle refoulait la moindre émanation de noirceur que lui faisait ressentir la ville, le coin et surtout, Adone. La rousse ne les comptait plus, ces nombreuses fois, où l’on avait planté… Et planté son ego, démolissant son estime de soi, pour qu’elle finisse inanimée, écrasée par la violence des autres, du monde, Tessa. Bien plus forte, le mental endurci par ces années à voyager, à être la muse de créatrices et créateurs, à briser les codes du mannequinat classique, pour s’y faufiler, en faisant parler d’elle. Le visage exhibé sur les magazines, les pubs, les magasins. Certains auraient pu la prendre en cauchemar, critiquer ce qu’elle incarnait, qu’elle s’en fichait, Tessa. Ancrée dans ses convictions, le cœur imperméable, il lui arrivait, tout de même, de flancher, de ressentir une vague d’émotion, lorsqu’elle posait ses prunelles sur le visage d’Adone. Éteint : il n’avait guère changé, le zéro. Elle repensait, sans arrêt, aux insultes, aux injures, aux mots rabaissants, qui faisaient bien plus mal que ceux des autres, puisqu’il venait de l’amour. L’Amour, avec une majuscule. Le premier, jusqu’à ce qu’on vienne le détrôner, lui arrachant la place, pour quelqu’un de meilleur, moins toxique, plus sain. Certainement pas sous l’emprise de ces drogues, fantomatiques, dont la vue lui était impossible, à la poupée. « Et encore, tu es optimiste. » L’acide des propos balancés, sans une âme, sans une once de joie ou de bienveillance : ne demeurait qu’un cocktail, explosif, d’amertume et d’acidité, qui brûlait entre les mains. Consumant la chair, l’irritant, pour mieux infecter et pourrir les tissus. Les phalanges, rouges, fébriles, se tendaient, s’élançaient, sur la peinture un peu plus sèche : ces contours qu’elle dessinait, le visage aussi noir que le ciel, les englobant. Imprégnant ses empreintes de noir. « Je ne m’éternise pas. » Qu’elle murmurait, en retirant ses doigts, gommant cette expression rêveuse qu’elle affichait, quelques secondes plus tôt. Un rire, moqueur, amer, ironique, se frayait un chemin, entre ses lippes charnues, désirables : Tessa, si belle, que la lune rougissait, insensible à l’appel du soleil, face aux délices de ses traits. La frimousse constellée de taches de rousseurs, à l’image des taches étincelantes, irradiantes. Hija de la luna. « Belle pour une grosse vache. » Peut-être que cela lui avait échappé, pas vrai ? Il n’était qu’un échec à ses yeux, Adone, le plus lourd, massif, l’emprisonnant dans une étoffe néfaste pour elle, pour elle. Ses mensonges ne l’atteignaient plus (trop), ses œuvres non plus. Il n’y avait que de la pitié et du mépris dans ses prunelles ensorcelantes, la chaleur d’un amour envolé, fracassé par ses erreurs à lui, sa crédulité à elle. Les mains dans les poches, pas même un regard et l’étoile déclinait, lentement. Loin de tout, de lui.

Ce garçon était une ville, que j'aimais, de mes doigts, visiter.
(c) TORTIPOUSS.


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