caught up in the past (brice)

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brice - kayla

Neuf mois que la vie de Kayla est devenue l’opposé de ce dont elle rêvait : une vie posée, tranquille. La jeune femme s’imaginait déjà mère de famille, mariée, enseignant sa passion aux élèves du coin. Désillusion. Rappel à la réalité. Depuis la fusillade, ses pas s’étaient orientés bien différemment, se détournant du chemin si parfait qu’elle se voyait déjà emprunter. Devenir une femme accomplie. Elle l’était certes devenue, mais à quel prix? Ses activités officielles étaient en adéquation avec ses envies, son hobby officieux lui était tout autre. Jamais elle n’aurait cru qu’elle s’enrichirait en ôtant la vie à des inconnus. Bien que ce soit la nouvelle voie qu’elle avait récemment décidé de suivre, Kayla n’acceptait les contrats que lorsque la personne était pourrie jusqu’à la moelle. Pour se racheter un brin de conscience peut-être? Se raccrocher à l’espoir de ne pas s’être transformée en coquille vide, résolue à l’idée de se reprendre en main.
Exeter était devenue son échappatoire mais aussi son pire cauchemar. Celui qui l’avait définitivement détournée de ses objectifs de vie. Vivre dans le temple de la décadence, et du vice, et résister à la tentation ne sont pas une mince affaire. Pourtant, l’Irlandaise ne changerait rien. Son destin était de se retrouver ici. Où personne ne la connaît. Ne connaît son passé, et ses nouvelles activités. Du moins, c’est ce qu’elle pensait. Vous connaissez déjà ce bon vieil adage qui dit que le monde est petit. En effet, il l’est bel et bien. Ou bien est-ce le destin qui s’en mêle pour torturer ses marionnettes ? En marchant dans l’une des rues les plus fréquentées de la ville pour aller se chercher une boisson chaude, la jeune femme aperçut un fantôme du passé. Brice. L’affaire qui lui a fait perdre son travail, mais pour les bonnes raisons. Elle s’en était mêlée à ses risques et péril. Après tout, c’est elle qui s’est portée volontaire pour l’aider, non l’inverse. Parce que pendant leur première rencontre, elle s’est contentée de lui taper gentiment sur les doigts pour des délits mineurs. Le courant était passé. A tel point qu’ils s’étaient finalement retrouvés à passer de bons moments ensemble une fois cette pagaille impliquant les malfrats Écossais derrière eux. Et depuis plus d’un an, rien. Pour dire quoi de toute façon? Ils ne sont pas amis, ne se connaissent qu’à peine. Tout comme lui, Kayla ne se prend pas la tête avec ses conquêtes d’un soir et cette situation lui convient parfaitement. Pourtant, l’envie de l’aborder la prend. Et imaginer sa réaction l’amuse d’avance. Alors que Brice s’attarde devant une vitre, elle se place près du lui pour prendre la parole. « Pas étonnant qu’ils t’aient retrouvés si vite, tu te caches tres mal » dit-elle, sur le ton de la plaisanterie, sachant qu’il comprend très bien à qui elle faisait référence .

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pas mal de choses se bousculaient dans ta tête. toutes ces prises de tête, ces moments d’inquiétudes où tu n’pensais pouvoir t’en sortir. ces nouvelles histoires impliquant de nouveau aleks. ces histoires de drogues alors qu’il t’a promis de décrocher. promis de ne plus fouiner son nez dedans. promis des tas de choses. et tu t’rends compte que la parole des hommes ne vaut souvent rien. tu l’as toujours su, t’as baigné dedans toute ta vie. mais si tant est que tu as vécu ça toute ta vie au travers des autres, la franchise et l’honnêteté reste primordial pour toi. surtout envers les gens que t’aimes. t’étais pas en recherche de calme et prospérité en quittant santa monica. tu n’recherchais pas un endroit où vieillir paisiblement. non. mais tu n’savais pas non plus qu’en arrivant ici, non seulement tu t’rendrais compte que les gens d’ici sont des âmes perdues, mais en plus, tu ne te doutais absolument pas de voir ton meilleur ami changer, dans le mauvais sens. tu n’pensais pas qu’il te mentirais au visage, te disant que la formation de pompier était une bonne chose pour lui, qu’il n’y avait que ça dans sa vie à présent. t’es déçu. bien plus que ça. tu n’as pas encore eu de discussion avec lui, n’étant même pas certain d’en vouloir une. alors t’esquive ton appart parce que tu sais que là bas, il peut venir, rentrer chez toi comme bon lui semble, comme vous avez toujours fais. tu erres dans les rues, sans but précis, la seule envie d’oublier tout ce qui t’entoure. de n’plus penser. a cette guerre de gang, de rang. à azrael que t’apprends à connaître. avec qui tout devient compliqué sans même en avoir parlé. de ces personnes qui t’entourent. de tout. et c’est perdu dans tes pensées qu’une voix te ramène à la réalité. tes yeux dérivent vers cette voix familière et un sourire trahis ton visage tiraillé. « kayla. » celle qui t’a aidé. celle qui ne t’a pas laissé le choix d’être aidé. celle qui a fait un excellent boulot, celle qui t’a permis de pouvoir tuer celui qui voulait ta peau pendant plus de quinze ans. ce flic pour qui au début, tu ne ressentais que de la méfiance a réussie à gagner ta confiance. parce qu’elle n’était pas comme les autres. parce qu’elle seule a voulu t’aider. a été là pour toi. « te trouves pas d’excuses, je sais très bien que t’es venu ici pour me retrouver et qu’on puisse vivre notre histoire d’amour. » amusé, te remémorant vos ébats, votre relation simplement charnelle. celle que tu n’avais pas rappelé après ton départ pour l’ecosse, comme toutes tes conquêtes. mais celle qui n’a pas l’air de t’en vouloir pour ça. celle qui te connaît bien plus qu’il ne le paraît. « tu viens jusque ici pour m’arrêter? » promesses dites, elle ne le ferait pas. tu le sais. mais comme à ton habitude, tu veux juste jouer. t’amuser.
@kayla morales

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Le hasard fait quand même de drôles de choses. Elle qui pensait qu’elle ne reverrait jamais la personne pour qui elle a mis sa carrière en danger, se retrouvait maintenant face au boxeur écossais. Quelle était la probabilité qu’ils se retrouvent après tant de mois, au milieu d’une rue bondée? Dans une ville à des milliers de kilomètres de là où ils se sont rencontrés. Cet heureux hasard amusait beaucoup l’Irlandaise, qui s’était permise de l’interpeller en le taquinant. Bien qu’au départ, ils aient eu des rapports tendus, vivre un kidnapping et prendre une balle pour l’autre, ça rapproche. Le côté bourru de Brice, on s'y habitue aussi. On s'y attache d'une certaine façon. Même s'ils ne se connaissent que très peu, il n'empêche que la jeune femme a eu une connexion particulière avec le boxeur. Kayla s’est mise toute seule en danger en proposant son aide, en se mêlant de ce qui ne la regardait absolument pas. Mais ce qui fait vibrer l’enseignante, c’est d’aider les autres. Quitte à tout foutre en l'air. Quitte à tout perdre. Quand quelque chose doit triompher, il faut tout mettre en œuvre pour cela aboutisse. Faire payer les méchants, quoiqu'il arrive. Bien que son accueil soit agréable, Brice semblait pourtant bien ailleurs, son visage arborait des traits tirés. Sa rétorque amusa l'Irlandaise, et lui fit même décrocher un petit rire. Visiblement, il comprenait bien qu’elle ne le traquait pas. « Méfie-toi, je pourrais croire que je t’ai manqué... ». Elle répond, toujours sur le ton de la plaisanterie. Elle sait pertinemment qu'elle n'était qu'une énième conquête, et ça lui va très bien. Allergiques à l'amour, ils sont sur la même longueur d'ondes à ce sujet. Même s'il connaissait déjà la réponse, il ne peut s'empêcher de demander si elle vient pour l'arrêter. Quand bien même elle aurait encore son travail dans les forces de l'ordre, elle ne traverserait pas l'Atlantique par rattraper certains malfrats. Elle n'a jamais eu cette autorité. "Non, c'est le hasard. J'habite ici depuis quelques mois, ils m'ont virée. Sans preuve, sans rien. Donc, j'ai tout planté...". Elle pourrait lui raconter l'histoire en détails, mais encore faut-il qu'il ait envie de l'entendre. Curieuse de savoir le comment du pourquoi de son côté, elle lui pose simplement la question. "Et toi, qu'est-ce qui t'amènes ici? Je pensais que tu retournerais en Écosse après tout ça..." Cela semblait être l'explication la plus plausible. Il avait quitté son pays à cause de ses mafieux.

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@Brice Standford

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la revoir te procurait de vives émotions. peut-être pas toutes positives, comme ces souvenirs de kidnapping, cette peur qu’ils ne la tuent, qu’elle puisse en sortir indemne et te trahir. après tout, elle aurait pu. c’est un flic, et ton rapport avec eux n’est pas des plus commode. bien au contraire, ton casier judiciaire étant bien rempli. il ne manquait que cette case pour pouvoir gagner ton séjour en prison. mais tu vois qu’elle a tenue sa parole. que tu avais raison de baisser ta garde avec elle. que, grâce à elle, t’as pu retourner chez toi. dans ton ecosse. ton fief, ton siège. et la revoir était agréable. bien loin de votre première rencontre où tu étais sur tes gardes, prêt à lui sauter à la gorge et t’enfuir à toutes jambes. aujourd’hui, tu vois que tout était différent. tout différait de tes aprioris, de tes attentes, tes jugements. kayla était une femme de confiance, excellait dans son métier et t’espérais qu’elle ait pu grader. a moins qu’elle ait tout fait pour taire cette partie-là. mien de rien, elle aurait pu aussi s’accorder tous les mérites d’avoir tué celui qui siégeait dans un des gangs les plus sombres. désinguer la mafia écossaise n’était pas rien. même s’ils n’avaient rien à voir avec l’amerique, puisqu’ils étaient à santa monica au moment des faits, ça aurait pu être une toute autre histoire. « ouais c’est ça, compte là dessus. » amusé, tu secoues la tête. qu’elle t’ai manqué était un grand mot. parce que même si de temps en temps tu pensais à elle a travers tes souvenirs passés, votre moment intime avant que tu ne décolles de santa monica, ça restait ce à quoi ta vie rimait. coups d’un soir, sans attachements et questionnements, sans te soucier du prochain jour, de savoir si tu la reverras ou non. mais elle reste un bon souvenir. et dire que tu n’était pas heureux de la retrouver serait mentir.

mais tes sourcils se froncent un peu plus à l’entente de ses raisons, de ce qui l’a poussé plus ou moins à quitter santa monica. virée. sérieusement? tu n’caches pas ton étonnement. parce que tu ne t’attendais pas à cette extrême. « virée à cause de ce qu’il s’est passé? mais pourtant, t’aurais pu bien t’en sortir. c’est pas tous les jours qu’on désingue la mafia. » haussement d’épaules, incompréhension totale. « tu l’prends comment? parce que je sais que t’aimais vraiment ce que tu faisais. » on ne pouvait pas dire qu’elle manquait à ses fonctions. et de volonté. « c’est bizarre que j’te rencontre que maintenant, ça fait sept mois que j’suis arrivé ici. » et à ses paroles, tu repensais à ton retour en ecosse. ouais, t’y es retourné, t’as quitté ton ancienne vie américaine pour retourner là où tout avait commencé. une deuxième vie mise sur le côté, une deuxième fois. mais si au début tu pensais aimer retourner la bas, toi qui avais rêvé pendant plus de quinze ans d’enfin retrouver ta vie, tu t’es rapidement rendu compte que ta vie n’avait pas de sens, où que tu te trouves, sans arizona et aleks. « après notre nuit j’suis parti en ecosse. pendant un petit moment. j’pensais être heureux de retrouver mes racines et ce pourquoi je me battais pendant quinze ans, mais en fin de compte, j’suis retourné ici pour retrouver mes meilleurs amis. j’crache pas sur mon pays, j’aimerais toujours y vivre, mais j’pense qu’encore une fois, c’est pas l’bon moment. j’aime à penser qu’on ait pas fait tout ça pour rien. » et c’etait vrai, vous n’aviez pas fait ça pour rien, tu voulais toujours habiter là bas, retourner crouler des jours heureux en ecosse, mais en fin de compte, tu t’sens bien ici.
@kayla morales

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Revoir l’Ecossais était agréable. Désagréable aussi à la fois. Kayla l’apprécie, et ce, en dépit de débuts difficiles. Visiblement frôler la mort ensemble tisse des liens. La jeune femme s’était surprise à avoir de l’affection pour cet homme bourru, et elle était contente d’avoir pu l’aider à mettre un point final à une histoire aussi vieille. En même temps, cela lui rappelait ce qu’elle avait perdu. Son emploi, la confiance de ses supérieurs et certains amis. Pourtant, l’Irlandaise ne changerait rien. Elle sait qu’elle a fait les bons choix en renonçant à son poste, en prenant des risques pour mettre un terme à cette histoire de mafieux. Le revoir lui rappelait aussi les bons moments qu’ils ont pu passer avant son départ inopiné. Elle ne lui en voulait pas de ne pas donné de nouvelles, ils étaient clairement sur la même longueur d’ondes de ce côté-là. Un bon moment, zéro attache.
En révélant qu’elle s’était fait virée, Kayla souleva de nombreuses questions chez le boxeur. « Il semblerait qu’ils ne voient pas les choses de la même façon.. même s’ils n’avaient aucune preuve, ils ont préféré me mettre au placard, avant de me virer sans motif valable. J’ai eu un joli chèque au moins » explique-t-elle dans un premier temps. « J'ai entendu dire après qu'il redoutait que certains soient des vendus, je suppose qu'ils m'ont simplement ajoutée à la liste des suspects... » Elle arque un sourcil quand il lui dit être en ville depuis près de sept mois. Exeter est une grande ville, mais tout le monde se connaît. Il était étonnant qu’ils ne se soient pas croisés avant, surtout qu’ils semblent avoir des centres d’intérêts communs. « C’est vrai que c’est surprenant! » se contente-t-elle de répondre, ne sachant pas quoi ajouter de plus. Brice donna de ses nouvelles à son tour. Kayla était contente de savoir que grâce à ce qu’ils ont fait, il a pu retrouver son pays natal, même pour quelques temps. « Ce n’était pas pour rien, tu es libre d’y retourner si le coeur t’en dit. Si tu veux y vivre, c’est une possibilité. Mais je comprends que ce ne soit pas pour tout de suite. J’ai eu l’occasion de rentrer aussi et pourtant, me voilà ». Elle lui adresse un petit sourire. « Je comptais prendre un café à emporter avant de rentrer, ça te tente? » propose-t-elle, désignant la boutique située à quelques mètres avec sa main.

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t’es un peu dégoûté de ce qui lui arrive, dégoûté d’être la raison de son licenciement, elle qui semblait aimer son boulot plus que tout, elle qui semblait si épanouie dedans. mais tu n’comprenais pas pourquoi ils étaient rendu à la dégager. pourquoi ils lui ont tout pris alors qu’elle venait de faire ce que eux même n’avaient jamais été capable de faire. parce qu’appréhender des mafieux n’était pas une chose commune, pas ce qui arrivait tous les quatre matins. et tu savais très bien que eux, eux, jamais ils n’auraient pu faire ce qu’elle a fait. ce que vous avez fait à deux. et t’en étais fière, t’étais fière d’avoir partagé ça avec elle, d’avoir mis ta méfiance de côté parce qu’elle t’avait prouvé qu’elle n’avait rien à voir avec ces ripous. qu’elle valait plus que ça. « quand j’te dis que les flics ne sont que des vendus et des trous du cul, j’espère que tu m’crois maintenant. » parce que toi comme la plupart des gens de ton rang, ceux qui vivent de la rue, ceux qui n’ont jamais eu le soutient des flics pensent pareil. parce que vous, vous n’aviez jamais eu la chance d’être écouté, d’être pris au sérieux. d’être aidé. alors que concrètement, seize ans en arrière, lorsque la mafia écossaise te collait au cul, voulait ta peau, voulait plus que tout voir ta cervelle éclater en un feu d’artifice, les flics ont fermés les yeux. les flics ferment toujours les yeux. mais kayla avait été une ouverture, une sorte de médiateur, celle qui aiderait, coûte que coûte les citoyens dans le besoin. celle qui, aux premiers abords, on hésite à faire confiance, mais qui la gagne petit à petit, sans jamais vous décevoir.

et dans l’fond, t’étais quand même content de voir qu’elle ne faisait plus partie de ça. que c’était derrière elle. parce que maintenant que vous étiez en contact, elle aurait pu découvrir ce que tu fais, découvrir ta nouvelle vie ici et sûrement prendre son boulot à cœur. un peu trop. parce qu’elle ne te devait plus rien à présent. vos ardoises effacées, une nouvelle vie qui commence. des retrouvailles. des souvenirs ressassés, des anecdotes que vous vous raconteriez dans quelques années, sourire aux lèvres, tête dans les nuages, une vie passée en ayant tout risqué. des tentatives de rapatriement dans vos pays d’origine, dans vos fiefs. « ouais, sûrement qu’un jour, on réussira à rentrer chez nous, définitivement. » et concrètement, c’est que t’espérais pour toi. parce que exeter n’était que temporaire, même si tu y resterais quelques années, dix, quinze ans, tu espérais finir tes jours en ecosse. c’est tout c’que tu demandais. « j’veux bien rentrer dans quelque chose, mais pas certain que ce soit dans un café. » et parce que tu n’perds jamais le nord, un sourire sur tes lèvres, t’hausse les épaules, ayant compris sa question. « tu payes ta tournée alors. »
@kayla morales

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brice - kayla

Il semblait surpris d’apprendre la décision des anciens supérieurs de l’Irlandaise. Il faut avouer que la jeune femme aussi ne s’était pas préparée à une telle fin de carrière. Se faire taper sur les doigts, réprimander par le grand chef, et mettre au placard plusieurs mois, bien évidemment. Mais de là à se faire renvoyer, comme une malpropre alors qu’elle avait simplement réussi ce qu’ils auraient pu mettre une éternité à faire, elle ne le digérait pas. Ne l'encaissait pas. Des mois s’étaient écoulés et pourtant, Kayla ressentait toujours cette amertume. Cela ne faisait que renforcer ce qu’elle pensait depuis le départ, quand elle a contacté Brice. Parfois, il vaut mieux faire justice soit même si on veut que justice soit faite.
« Changer d'avis, c'est le moins que l'on puisse dire. De toute façon, il faut toujours faire justice soit même on dirait... je m’en doutais avant d’être flic, j’en suis persuadée aujourd’hui malheureusement » dit-elle simplement. Sa déception transparaissait dans sa voix. « S’ils savaient ce que je fais maintenant... ». Seulement, elle s’arrêta. Dans sa lancée, elle aurait presque lâché la nature de ses nouvelles activités. Même si elle faisait confiance au boxeur, elle ferait mieux de ne pas trop en dire. Pour le moment en tous cas.
Soulagé que cette histoire soit enfin derrière lui après tant d’années, Brice semblait quand même résigné. L’Ecosse attendrait encore un peu avant de le voir débarquer pour y finir sa vie. Kayla se contenta de lui adresser un mince sourire en guise de réponse, ne sachant pas quoi ajouter. Il avait déjà tout dit. Elle aussi espérait finir sa vie en Irlande un jour. Si elle ne passait pas l’arme à gauche avant, en s’impliquant de sales affaires à nouveau.
Alors qu’elle lui propose un café, sa réponse est sans appel. Il n’a pas changé. Direct, cru. Ce qui l’amuse. Tourner autour du pot, ce n’est pas son truc à elle non plus. Et puis, quitte à être dans la même ville, pourquoi pas passer du bon temps? « Toujours aussi direct. Ma porte est toujours ouverte en tous cas, si jamais tu t’ennuies... et pas de mauvais jeu de mot, je te vois déjà arriver avec tes gros sabots! ». Un sourire se dessine sur ses lèvres. « Allez, traîne ta carcasse, je paie ma tournée ». Kayla se met en route, et l’Ecossais aussi sous son impulsion. « Tu fais quoi à Exeter du coup? Tu boxes toujours? J’aurai bien besoin d’une remise à niveau tiens. Et j’avoue que l’idée de te botter un jour le cul est tentante ». Elle le taquine. Il pourrait largement la maîtriser, surtout qu’elle ne s’entraîne plus depuis quelques temps. Mais sa maîtrise des arts martiaux pourrait être un plus si un jour ils s’entraînaient ensemble.

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tu savais que ce métier semblait lui tenir à cœur, qu’elle s’y sentait à sa place, qu’elle savait ce qu’elle faisait et qu’elle excellait dans ce domaine. tu le savais. et t’étais bien placer pour le savoir puisque vous aviez bossé ensemble. une mission non officielle puisque ses supérieurs n’en étaient pas informés mais elle aurait dû être gradée, aurait dû être félicitée pour ce qu’elle avait fait. parce que contrairement à elle, eux ne prétendaient pas avoir appréhendé un homme à la tête d’une organisation mafieuse. bien qu’elle n’est pas été américaine, ces hommes avaient tout de même réussi à entrer dans le pays où vous vous trouviez. alors non, tu n’comprend pas. et t’es désolé pour elle, désolé d’avoir sans doute été la cause de son licenciement. mais de son côté, elle ne semblait pas si désolée que ça. ça a du lui faire chier d’apprendre ça. un gros coup à la tête, mais aujourd’hui elle semblait être une toute autre personne. différente. avec des horizons différents. « en tout cas, j’suis désolé si j’ai contribué à ça. t’étais badass en flic. et c’était plutôt sexy de te voir à l’action. » il tente l’humour pour ôter toutes sombres idées. parce qu’il ne veut pas qu’elle y réfléchisse. qu’elle se sente mal à ce propos. elle était bien trop humaine pour eux. bien trop impliquée dans la vie des citoyens pour pouvoir prétendre faire partie de ceux qui se foutent d’eux. mais à l’écouter, tu ne pouvais t’empêcher d’arborer une mine étonnée. sourcils froncés, tu la regarde du coin de l’oeil lorsqu’elle s’arrête subitement de parler. « quoi? tu fais quoi maintenant? » et elle sait que tu n’en resteras pas là. que tu la bassinera jusqu’a ce qu’elle te le dise. parce que toi, tu penses que ce n’est pas une montagne, qu’elle peut te le dire parce que tu ne penses pas qu’elle ferait quelque chose d’illégal. de grave. quelque chose qui ne représentait pas les idéaux de son ancien boulot.

un sourire sur tes lippes, tu ne perds jamais le nord. elle sait comment tu fonctionnes. sait quel genre de type tu es. pas celui qui fait dans la dentelle. comme d’habitude. « mais c’est toi qui me chauffe à me dire que ta porte est grande ouverte. et tu sais aussi bien que moi que la dernière fois, y’avait pas que ta porte qui était bien ouverte.. » et tes bras en l’air, faisant mine de n’avoir rien dit, de prouver ton innocence. « j’suis un tout autre homme maintenant, quand j’parlais de rentrer dans quelque chose, t’imagine bien que ça n’avait rien de sexuel. hein? » rictus non dissimulé, bien que cette ville soit pourrie jusqu’à la moelle, tu te sentais mieux ici. plus ouvert, plus vivant. plus enclin à utiliser ce qui semblait être une touche d’humour. parce que même si les problèmes ne font que germer autour de toi, t’as l’air de moins prendre ces choses au sérieux. pour preuve, tu t’accorde à l’accompagner prendre un café, à t’arrêter cinq minutes pour passer un bon moment. simplement. renouer avec une connaissance du passé. celle qui a été présente, celle qui a fait en sorte que tu puisses retourner dans ton pays natal sans craindre de finir la cervelle explosé. « rien de plus que ce que je faisais en amérique. je boxe toujours autant, passe toujours autant de temps à la salle. et autant te dire qu’ici, je gagne mieux ma vie que là bas. mais tu peux toujours passer me voir à la salle. tu peux toujours rêver pour me botter le cul, mais moi je pourrais toujours te faire suer pour utiliser les douches communes. » à l’intérieur de l’établissement, tu demandes, une fois que kayla eu passé sa commande, un café bien noir, comme à ton habitude. « passe me voir la semaine prochaine si t’as rien à faire. »
@kayla morales

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Des regrets, la jeune femme en a. Bien sûr. Mais des remords, aucun. Ce que Brice et elle ont fait devait être fait un jour. Pour mettre fin à des années de fuite pour l’Ecossais. Mettre fin à un règne de terreur. Kayla appréciait les mots de Brice, mais il n’était pas responsable de son renvoi. Elle seule en était responsable. Quand on joue avec le feu, on finit par se brûler. « Tu y as contribué, mais involontairement. C’est moi qui suis venue te solliciter, pas l’inverse. C’est entièrement de ma faute. Ou du moins de la leur pour être aussi bêtes ». Un soupir. « Je devrais plutôt te remercier de m’avoir permis d’ouvrir les yeux. J’aimais ce boulot c’est clair, pas au point de devoir faire de la lèche à des incompétents. Plutôt crever ». Amertume. Sentiment d’inachevé. Mais un certain soulagement aussi. Voilà les sentiments qui se mêlaient quand l’Irlandaise y repensait. « Ah l’uniforme faisait son petit effet c’est clair » dit-elle en riant. C’est le fantasme de beaucoup mais, Kayla préférait s’en amuser. « Heureusement que je ne l’ai plus d’ailleurs, sinon, je n’aurai pas tenu 5 minutes ici ». A Exeter, ils ne sont pas particulièrement appréciés étant donné le climat qui y règne. Elle s’est arrêtée de parler à temps. « Rien de bien passionnant. Je suis retournée à mon premier métier, j’enseigne ». Meubler, changer de sujet. Mais il voit clair dans son jeu. Ils ont passé du temps ensemble, elle sait quand il ment, et vice versa. Il finira bien par comprendre que ce n’est pas tout, mais il faudra bien plus qu’une simple question pour qu’elle en parle. Et puis, en parler ce serait le rendre réel. Vrai. Assumer qu’elle a tourné sa veste. Pour de bonnes raisons oui. Mais tomber dans l’illégalité ne faisait pas partie de ses plans, ça n’a jamais été le cas. Cette ville l’a faite plongée. Les gens sont rongés par leurs vices, les crimes animent les rues, et on ne compte plus les différentes organisations qui tentent de prendre un temps soit peu le contrôle d’Exeter. Facile de sombrer, de succomber à l’appel des ténèbres.
Conversation bien plus légère, plus taquine. Les habitudes ont la vie dure. Un peu de frivolité ne fait pas de mal et plaisanter non plus. A chaque remarque, il saisit l’opportunité de sortir une plus grosse énormité et de sauter à pieds joints avec ses paroles crues. Mais Kayla, elle aime ce côté nonchalant, totalement transparent et franc du boxeur. « C’est toi qui a commencé. Et puis, au moins, tu sais ce qu’il en est ». En entendant sa nouvelle remarque, elle le pousse gentiment tandis qu’il lève les bras innocemment. Rien n’est jamais bien innocent avec lui on dirait. Mais cette situation amuse bien l’Irlandaise qui a oublié ce que c’était de rire visiblement. Happé par le quotidien, par les misères du monde, on a tendance à plonger tête baissée dans cette spirale infernale qu’est la routine. La monotonie. « Loin de moi l’idée que tu ne penses qu’à ça ». Un sourire taquin sur les lèvres, elle s’avance vers le café. « C’est top si tu bosses toujours autant mais avec un meilleur salaire. C’est toujours ça de pris ». Il semblait satisfait de sa vie ici. Kayla se doutait que son travail n’était certainement pas aussi simple que ce qu’il prétendait. Rien n’était jamais facile en réalité. Sa proposition est tentante. S’entraîner à nouveau, regoûter au sport, dépenser son énergie sereinement. Il était grand temps de s’y remettre. « On sait jamais, un jour peut être j’y arriverai ». Son air taquin sur le visage, elle finit par donner sa commande. « Mais pourquoi pas, ça pourrait être sympa de m’y remettre ». Proposition acceptée. Ce serait l’occasion de faire autre chose que travailler, ou faire sauter des cervelles.

@MADE BY ice and fire.

@Brice Standford

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« j’peux toujours faire un aller/retour à santa monica pour faire exploser le poste. » sourire amusé, aujourd’hui, il fallait aller de l’avant. elle se sentait légitime d’être virée, a refait sa vie depuis. tout semblait lui aller, au moins, elle ne te dégoûtait plus de ce métier de merde. parce que ouais, t’as jamais vraiment aimé les flics, toujours eu des problèmes avec eux. bien sûr, t’as souvent été fautif, presque tout le temps, même. mais ça ne t’empêchais pas de les haïr. viscéralement. de tout ton être. t’as eu du mal à faire confiance à kayla. cette méfiance a perduré même pendant ce coup d’état où vous vous étiez retrouvés en mauvaise posture. ce fut sûrement à la fin, une fois que tout était terminé, que tu as décidé de baisser la garde. voir qu’elle avait tenue parole en ne te dénonçant pas. en t’évitant la prison. en te laissant de côté, ne te mentionnant jamais. c’est réellement à ce moment que tu as appris à lui faire confiance. « cette ville entière est bourrée de personnes à coffrer. elle sent la mort, même de l’extérieur. » alors ouais, pour le coup elle en aurait eu du boulot ici. et mine de rien, heureusement pour toi et pour aleks qu’elle n’en faisait plus partie. parce que si elle t’a épargné une fois, t’es pas certain qu’elle t’offrirait une nouvelle porte de sortie.

« ouais, j’vais faire semblant de te croire. » parce que de ce qu’elle t’avait dit pouvait laisser penser que ce qu’elle faisait aujourd’hui n’avait rien à voir avec sa nouvelle voie professionnelle. et franchement, elle se ferait bien chier dans une vie si monotone après avoir bossé chez les flics. mais t’allais pas lui faire sortir les vers du nez, si elle ne veut pas en parler, tu reviendras à la charge une autre fois. sachant être patient lorsqu’il le fallait. parce que si elle te ment, si elle dévie la vérité, c’est que ça risquait de ne pas être très joli à voir. alors tu laisse couler, lâche l’affaire pour le moment. gardant tout ça en tête, le mettant de côté. te contentant de rire légèrement aux dires de la demoiselle. que le langage cru ça te connaît, que t’as toujours été comme ça. ça passe ou ça casse, tu ne peux pas prétendre que tout le monde aime ou accepte ta façon de parler, mais honnêtement tu t’en fou. bien trop vieux pour changer, et bien trop à l’aise avec ta personnalité pour le vouloir. « ah, merci! ça m’touche que tu puisses penser que je n’suis pas qu’une bête, accro au sexe! » elle commençait à te connaître et à rentrer dans ton jeu. et ça, ça t’amusait vraiment. ça te plaisait, même. et voir qu’elle ne prenait pas tout au sérieux, qu’elle savait s’amuser, même si ce n’était que des paroles. « ouais, ça fait du bien au compte en banque cette histoire. » et si elle a des secrets, tu gardes les tiens aussi. que si bien qu’ici, tu avais plus de contrats, plus d’opportunités d’obtenir des dates, l’argent que tu récoltais n’était pas uniquement dû à ça. tout avait un lien avec l’illégalité, tout se reliait, toujours. alors non, t’allais pas t’en plaindre et non, tu bossais pas pour la gloire. « tu réussiras sûrement un jour, quand j’en viendrais à me chier dessus. mais rien ne t’empêche de commencer l’entrainement. ça peut être cool. »
@kayla morales

caught up in the past

brice - kayla

Sa réaction l'amuse. Un côté protecteur, peut-être dû au fait qu'ils se sont mis en danger pour mettre fin à une histoire vieille de plus quinze ans. La confiance se gagne. Ce genre de situation crée des liens inédits, et contre toute attente, alors que rien ne les rapproche, Kayla et Brice se sont bien entendus. Il marque un point. Elle aimait son métier. Sincèrement. De tout son être. Aux yeux de l'Irlandaise, il s'agissait du plus beau job au monde : aider les autres, faire en sorte que justice soit faite. La déception n'en fut que plus grande. Dès que l'on tord un peu les règles, on se fait mettre au piquet, comme un enfant qui aurait eu le malheur de voler un petit bonbon. Quand les grands noms des forces de l'ordre ne suivent pas les protocoles, les gens courbent le dos, et acquiescent bêtement. Mais quand l'un des pions se la joue solo et vole la vedette, il faut s'en débarrasser pour éviter l'humiliation. "Tu pourrais, mais ce serait dommage de s'en être sorti pour se faire attraper en fin de compte". Elle rit légèrement. Loin de souhaiter du mal à ses anciens collègues, elle aimerait secrètement qu'il ait juste une petite tape sur les doigts, un rappel à l'ordre. Une sorte de remise en question. Son changement d'orientation professionnelle n'est pas une mauvaise chose. Son arrivée à Exeter en tant que flic lui aurait certainement posé de gros problèmes. Cette ville est bouffée jusqu'à la moelle par les crimes, et traffics en tout genre. La remarque de Brice est juste. Kayla a ressenti la même chose en s'installant ici, et pourtant, alors qu'elle pourrait rebrousser chemin et vivre n'importe où, elle choisit de rester. Peut-être parce qu'elle n'est pas si différente de ces gens, totalement pourris?
A deux doigts de faire une bourde. Lâcher son secret. Oui, elle fait confiance au boxeur, mais de là à révéler sa nouvelle activité, non. Pour ne pas le mettre en danger, ni compromettre son identité à elle. "Tu devrais". Elle se contente de lui adresser un mince sourire, qui en dit long. Cette histoire n'est pas terminée, Kayla le sait au fond d'elle, mais il a au moins le tact de ne pas insister pour le moment. Préservant son secret encore un peu. Les taquineries reprennent rapidement le dessus de la conversation. Un peu de fraîcheur, une parenthèse. Rire fait un bien fou, surtout depuis qu'elle est si seule. Tout plaquer et repartir à zéro n'est pas une mince affaire.
Échangeant des nouvelles, elle apprend qu'il fait toujours la même chose, mais avec un peu plus d'argent au bout du compte. Ce qui en soit, n'est pas négligeable. Kayla n'a jamais manqué d'argent, ses parents étaient friqués comme jamais. Pourtant, elle a toujours voulu s'assumer seule, et ne rien avoir à demander. Son indépendance la caractérise. Rapidement, un rendez-vous est pris. Un cours de sport, pour se remettre à niveau. Il est la personne idéale pour l'aider à reprendre goût à ce sport qu'elle affectionne. Aux arts martiaux qui lui ont beaucoup apporté. "Compte-là dessus". Un nouveau rire. Bien sûr, l'idée d'un jour lui botter le cul est tentant, très amusant, bien qu'elle doute que ce ne soit possible. Après avoir pris le café tout en discutant de tout et de rien, chacun reprit le cours de sa journée.

@MADE BY ice and fire.

@Brice Standford

The end.

» 3 am [Brice]
» SMS ∴ Brice, Azraël
» Bloodshot [Brice]
» i walk to the borders on my own. {brice}
» Lost our gravity [Brice]