a wolf will never be a pet. (arabella)

Soirée d'opulence où le roi du Pandemonium quitte la couleur des néons de son club pour rejoindre l'ambiance plus tranquille de l'une de ces soirées de quelques hommes influents de la ville où il s'y fera une place par obligation.
L'épaisseur de son compte en banque ne l'a jamais forcé à tasser son image, se faire plus discret ou acceptable pour le commun des mortels.
Gali est le plus méprisable de ce que l'argent fait à l'homme : se persuader que le monde entier lui appartient et en abuser en toute impunité.
L'un des hôtels les plus réputés de la ville se dessine sous ses yeux tandis qu'il quitte sa voiture à l'entrée où un voiturier s'occupe de son véhicule.
Instinctivement, Velcoro lisse le tissu de sa veste tout en s'avançant d'un pas lent, le regard dur même lorsqu'il tente de l'adoucir de quelques étincelles de fausses fascinations.
Arrivé dans les derniers seulement pour le plaisir de se faire désirer et de ne plus avoir à saluer tout le monde, le brun se perd dans la grandeur des lieux. Il analyse directement la pièce principale et approche le bar plutôt que les petits fours.

A peine arrivé et déjà impatient, Velcoro jette un coup d'œil à sa montre. armis les derniers, il acceptera malgré tout difficilement le moindre retard d'Arabella. Plusieurs semaines les séparent de leur dernière entrevue et l'envie de la retrouver commence à le creuser un peu plus. Lorsque son regard glisse une nouvelle fois autour de lui en attendant sa commande, les traits de l'Italienne lui apparaissent, divine et brutalement sûre d'elle parmi ces autres visages, trop soucieux de leur image pour oser plus que quelques sourires délicats.
Gali savait qu'il aurait besoin de son énergie pour ne pas passer une de ces soirées fades et pose une main sur sa taille une fois celle-ci à son niveau afin de s'avancer et déposer un baiser contre sa joue.
Tu es toute en beauté.
Son œil de créateur salue le choix de sa robe, sa couleur, son tissu, que ses doigts effleurent délicatement avant de la lâcher.
Je ne t'ai pas attendu pour le premier verre.
Son regard bleuté glisse sur les traits d'Arabella avant de revenir sur son verre qu'il attrape et redresse vers elle.
Galileo boit son fond de whisky d'un coup sec.
Mais nous pouvons boire le second ensemble.
Sourire en coin, léger, Velcoro redresse légèrement le menton, admire au passage la beauté pulpeuse d'Arabella à laquelle il a déjà goûté et lui rappelle la chaleur de quelques draps froissés.
Elle est l'une des rares créatures sur qui espérer la moindre emprise serait ridicule. L'Italienne est à l'opposé de ces âmes fébriles qu'il modèle comme si elles n'appartiennaient qu'à lui et se composaient d'argile.
C'est aussi pour cette raison qu'elle est là ce soir : le retour de Circé lui a coupé toute envie de jeter son dévolu sur qui que ce soit et plutôt que rester entre les murs d'un Pandemonium étouffant autant se perdre dans des soirées qui ne lui ressemblent pa, accompagné par la présence piquante d'Arabella.