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It's been a long day without you my friend


all monsters are human. :: 'til her daddy takes the t-bird away. :: archive des rp.
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MessageSujet: It's been a long day without you my friend It's been a long day without you my friend EmptyDim 21 Fév - 0:09


“And when brotherhood come first” & @Rex Eden @Silas Paddo @Max Gunn
les deux mains occupées pour un demain entrecoupé de douleur, de lourdeur, marie-jeanne entre les doigts et goulot au bord du bec, tu ne souffles qu'au travers de tes addictions. tu regardes le mur humide, face à ton regard vide. les couleurs te bombardent la pupille, et tu cilles. sur des briques rouges, un tag bouge. non, bouge pas. mais c'est un beau "nik ta mère" tracé dans un bleu outremer. la grammaire approximative et les mots primaires ne te choquent pas. mais en fait, c'est plus l'usage de ce bleu qui devient amer. "nik les yeux" plutôt ! putain pourquoi ce bleu sur des briques rouges ?  

putain mais en fait, tu. es. bleu.

ombre dont on ne dénombre plus la présence, tu te fais évanescence dans la nuit qui t'engloutit. direction le bar pour une bonne résurrection... alors tu marches et, tu marches. du liquide qui s'amoindrit au fond de ta bouteille, et qui alourdit ton éveil. c'est sur les dernières gouttes, qu'elle se fracasse sur la route. tu as besoin de plus, ou d'un stimulus. et tu sais que tes potes, chiens des rues, véritables brutes, te feront atteindre ton but. y'a qu'eux pour te faire passer avant les putes, pour oublier tes chutes, qu'eux te rendre ivre de vos bastons, de vos disputes. quand tu t'affales au bar sans délicatesse où cavalent déjà les verres, quand tu t'étales sur les dédales de ton ivresse, t'es presque trop cuit pour parler. alors tu attends, et tu attends que le temps soit aux rires et aux bibines.

 
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MessageSujet: Re: It's been a long day without you my friend It's been a long day without you my friend EmptyDim 21 Fév - 6:55

and when brotherhood come first
silas, nox, max et rex ;
& aftermath pour l'icon
La soirée s'étire sur le devil's den d'une lueur maussade. Le chien galeux qu'est Rex sent la lassitude lui bouffer l'âme tandis qu'il attend dans l'entrée l'arrivée de l'un des siens. Le visage de Nox lui apparaît, ailleurs, probablement défoncé de mille idées noires. Ses pupilles s'échouent sur sa montre affichant l'heure de sa fin de garde. Eden reste dans l'ombre du blond, l'animal guette que son frère de galères ne fasse pas des siennes. Ici n'est pas un de ces bars où ils peuvent se battre et foutre la merde sans se soucier des lendemains. Les Irlandais pour qui Silas et lui bossent ne feraient qu'une bouchée d'eux, qu'importe qu'ils connaissent toutes les ficelles de cette ville bourrée jusqu'à l'os de vices. L'Irish Mob est un mal bien plus grand qu'eux où chaque geste est millimétré et analysé.
Les gars se sont donnés rendez-vous ici ce soir par facilité. Début de soirée qui se terminera probablement chez l'un d'eux au petit matin pour s'entasser où ils trouveront une place et ronfler jusqu'au milieu de l'après-midi.
Vêtu de noir, sous son bomber sombre, Rex s'assoit à côté de Nox en lançant un regard tranquille sur la foute afin de repérer Silas et lui faire signe de la main d'approcher.
La barmaid lui refile une bière bien fraiche qu'Eden se descend presque d'une traite.
Bah alors mec, tire pas la tronche. Il donne au blond une petite tape sur l'épaule, adresse un regard à Paddo et lui tend à son tour une bière.
On peut t'payer une demie-heure si t'as pas le fric.
Ses pupilles coulent sans gêne sur les courbes d'une chimère de ces lieux. Doux fantasmes alimentés chaque nuit par les Irlandais. Paradis du vices et de l'indécence dans lequel Rex se fond sans difficulté. Les chambres à l'étage lui sont pourtant interdites, barrières imposées par lui-même pour ne pas dépenser le peu de fric qu'il gagne auprès de ces corps tièdes tandis que le sien brûle. Ce s'ra notre cadeau de st valentin.
Taquin, Eden lâche un sourire, serein, étrangement à sa place entre ces murs froids.
Silas et Nox forment ce nid confortable dans lequel évoluer avec insouciance.
BY CΔLΙGULΔ ☾


@Nox Gallagher @Silas Paddo @Max Gunn It's been a long day without you my friend 2453064100
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MessageSujet: Re: It's been a long day without you my friend It's been a long day without you my friend EmptyDim 21 Fév - 11:59

come as you are

Cause I've got habits and you've got habits, ugly habits, yeah. There's no magic, only sadness, still we grab it, yeah. Why do this to ourselves? When it's gonna pull us straight to hell

Y aurait des tas d’endroits où aller oublier qu’ils ont une vie de merde mais encore une fois, c’est le Devil’s Den qui les tient esclaves de leurs vices. Parce que c’est pratique, parce que c’est à ce genre de lieux qu’ils appartiennent. Dans tous les sens du terme, en fait. C’est un refuge, une deuxième maison, autant qu’un lieu qu’il exècre. Il peut plus se les voir en peinture ces putains d’irlandais et en même temps, il leur doit beaucoup. Alors c’est pas Silas qui proteste quand il faut se ramener ici ou à l’autre bout de la ville comme ce soir, à rendre des services comme il dise. C’est pas vraiment un employé ici, il a pas de rôle particulier. Il fait juste partie du décor comme le gars corvéable à merci, celui qui sait se rendre utile. C’est pas un truc auquel on s’habitue. Tout ce qu’il sait Paddo, c’est qu’ici, il faut se tenir tranquille et éviter de faire des vagues. Quand il se ramène au bar après un énième service rendu, y a malgré tout un certain réconfort de voir ses frères ici. Avec eux, au moins, c’est réel. Ça lui donne un truc à quoi se raccrocher d’avoir leur compagnie. Et puis y a personne d’autre que Rex pour l’accueillir de cette jolie manière en lui tendant une bière fraîche, pétillante, comme il l’aime. Ça force le sourire avant même que l’alcool ait infiltré son sang.

Puis entre eux, il y a Nox, ce couillon qui arrive à tanguer même assis. « Le bouscule pas, il est fragile. » L’aîné se moque un peu, bien conscient qu’il doit plus y avoir grand-chose de fonctionnel chez leur pote. Quelques réflexes primaires tout au plus, à en juger par la manière qu’il a de s’accrocher au premier cul qui passe. C’est que c’est le principal piège par ici, l’impression que tout peut s’acheter. Suffit de demander gentiment et de sortir quelques billets bien lisses. Faut bien avouer que les irish savent régaler les pupilles des clients. De là à imposer un Nox probablement bourré et défoncé à une nana ? « D’ici à ce qu’il arrive à grimper les escaliers, il va pas rester grand-chose de la demi-heure. » Il peut pas s’empêcher d’être goguenard, sachant pertinemment que son pote ne s’en souviendra probablement pas d’ici demain matin. « T’sais quoi, j’veux bien te la payer mais d’ici une heure. T’as commencé sans nous, maintenant tu patientes comme un grand. » Quitte à lui faire avaler des putains de verres d’eau pour qu’il cesse avec cette gueule hagarde.

@Nox Gallagher @Rex Eden


 
© GASMASK
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MessageSujet: Re: It's been a long day without you my friend It's been a long day without you my friend EmptyDim 21 Fév - 14:52








It's been a long day without you my friend


Il ne sait plus s'il connait Exeter, ou si cette vieille familiarité n'est qu'une illusion. Certaines bâtisses ont changé, les devantures des plus beaux quartiers ont été réhabilitées, mais à St-Sidwells, c'est comme si tout avait été laissé comme tel, pris aux affres du temps et de la décrépitude. Il se sent à peu près comme tous ces putains de bâtiments dégueulasses qui s'écroulent parfois sur eux-mêmes sans en avoir le choix, attendant on-ne-sait-quoi. Certainement leur propre destruction.
Ça tombe bien, la dégradation, y en connait un rayon.
Boire en solitaire, c'est une activité qu'il avait plus ou moins abandonnée y'a des années, certainement parce qu'on lui avait fait croire que c'était pas tout à fait correct, et qu'il fallait toujours qu'il y ait un public au spectacle de la dépravation. Il en avait oublié la saveur, à force ; celle qui consistait à plonger seul dans l'abîme de l'alcool avec une douceur féroce. Alors ce soir, il remet ça. De toute façon, il n'a rien d'autre à foutre, personne à rejoindre, si ce n'est une énième foule d'inconnus délirants qui lui paraitront être les acteurs d'un monde auquel il n'appartient plus, dont il ne saisit plus que péniblement les codes nébuleux. Et pour sombrer, il parait que le Devil's Den a toujours été le lieu indiqué.
Néons rouges, silhouettes qui bougent, personne ne pose de regard sur lui lorsqu'il entre, avec son mètre quatre-vingt d'irrévérence. Il n'a jamais cessé de la porter, de s'en parer, même s'il ne fait pas exactement exprès. Parait que c'est quelque chose sur sa tronche.
Le lieu en question est bondé d'âmes esseulées, de carcasses entassées, de pupilles dilatées, il s'y sent à la fois étranger et complètement familier, comme si ne rien connaître de ceux qui s'agitaient lentement autour de lui était précisément ce qu'il recherchait : ces sensations à la fois pénibles et engourdies connues il y a longtemps, qui ne lui appartenaient plus vraiment.
Sa silhouette longiligne s'approche du comptoir, s'y accoude en silence. Il est certain qu'à l'instant, il ne ressemble à rien, si ce n'est à n'importe quel autre de ces pauvres types venus contre leur propre bien, se brûler les sens, oublier tout jusqu'à leur propre essence, et ça lui va. L'oeil navigue lentement sur le profil du taulier, un signe lui est adressé pour commander une bière – une première, disons – et machinalement, le regard continue son inventaire sur les autres types accoudés plus loin.
Et la pupille se fige. Soudainement rigide. Car ils sont là, eux, alignés comme la brochette de ceux qui étaient restés, qui n'avaient pas fui, pas trahi. Frères, jusqu'au bout de la nuit.
Il n'avait pas vraiment prévu de s'exposer au tableau de leur présence ce soir, ni vraiment anticipé ce que ça lui ferait. Il s'attendait à la tristesse, certainement aussi à la nostalgie. À la honte, peut-être. Tout était là ; mais ce qu'il n'avait pas prévu, c'était la violence éprouvée devant cette distance, la violence de l'image qui s'apposait à lui, les voir vivre, parler, Nox visiblement complètement défoncé, vague sourire de Silas, Rex qui flanque une claque sur le dos de son frère. Pour la première fois depuis dix ans, ils existaient devant lui, et sa propre honte n'en était que plus réelle, plus tangible. Il aurait sans doute dû arrêter de les regarder, faire profil bas, quitter le bar, même.
Il n'en était pas capable.
Et puis de toute façon, le regard de Nox venait de croiser le sien, et tout s'était figé.

D'accord, il allait déguster.


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MessageSujet: Re: It's been a long day without you my friend It's been a long day without you my friend EmptyLun 1 Mar - 17:06


“And when brotherhood come first” & @Rex Eden @Silas Paddo @Max Gunn
le regard dans le vague, tes pensées divaguent et tes doigts zigzaguent jusqu'à une bière, interceptée par une autre main qui te devance. tu lèves des yeux nonchalants vers les doigts calleux qui viennent de s'enrouler autour du verre glacé. évidemment, c'est l'un de tes frères de galère qui erre un peu mieux dans la vie que toi mais s'y perd quand même. immédiatement il te charrie et l'autre pourri ramène sa fraise pour appuyer ses dires, mais malgré les apparences tu as déjà été dans un état bien pire. t'es loin du seuil de l'ivresse pure et dure. quand les deux te proposent de t'offrir des services plaisants, gratuitement, tu relèves la tête. rex est en train de mater une femelle et tu lèves les yeux au ciel avant de tourner la tête pour lui chourrer sa bière. tu lui voles deux trois gorgées, le temps qu'il mate et tu te tournes vers paddo. tu croises son regard et il se rend forcément compte que t'es pas assez beurré pour supporter ce genre d'allusion. pourtant tu éventes tes pensées, tes sentiments, en te levant, un peu maladroitement. « je sais que vous êtes tellement moches qu'il faut payer pour vous vider les noix mais c'est pas mon cas. » tu tapotes l'épaules de paddo avec un air exténué, un air plongé dans la vague d'alcool qui aromatise tendrement tes sens et tes veines. ouais, il a raison, comme d'hab t'as commencé sans eux et comme d'hab, t'es seul et sur le seuil de certaines limites qu'ils veulent t'empêcher de franchir. ces limites sont pourtant les seuls foyers que tu connais hormis les leurs. mais qu'importe ce que tu es prêt à faire pour eux, personne d'interdit la picole. tu voles la bière des mains de paddo avec un sourire provocateur quand il te demande d'attendre une putain d'heure. remarque, ils parlaient sans doute des putes qui crapahutes dans ce coin de "paradis". tu sais pas, t'écoutais plus. puis tu pivotes vers rex et pose une main sur son cou. quand ton regard heurte le sien, un sourire vient dévorer ton air morne. « et si pour la saint valentin, tu me laissais m'occuper de ton cul ? » ton sourire s'agrandit, tes pattes d'oie l'appuie. tu le sais, tu fais le malin et t'y prends plaisir, mais quand tu te sens partir en avant, alcoolisé et provocant. t'aimes bien attiser la colère des autres, et celle de rex et de loin la plus savoureuse. quoiqu'il en faut plus pour l'énerver. ta grande paluche est encore sur son cou, et tu vois les éclairs prêts à en découdre. « que j'le botte un bon coup, histoire que tu foutes la paix à mes burnes. » un rire t'échappe et tu lui tapotes le cou avant de lui tourner le dos. tu bois quelques gorgées de bière avant de balayer l'assemblée d'un œil désabusé. « et si on bougeait d'ici et... LE FILS DE PUTE ! » c'est là que tu l'as aperçu. un regard dans la foule, un regard sur le passé lassé de te torturer, un regard que tu n'aurais jamais cru recroiser. y'a comme un écho à l'intérieur, une douleur qui bouffe tout sur son passage. elle te détraque, et avant d'y avoir pensé, tu attaques. ton poing atterrit au coin de sa belle gueule et ce n'est qu'un début. tu ne t'arrêteras pas là. tu vas le ruer de coups, le tuer de tes mains.

 
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MessageSujet: Re: It's been a long day without you my friend It's been a long day without you my friend EmptyVen 5 Mar - 10:21

and when brotherhood come first
silas, nox, max et rex ;
Ils traînent là, installés au bar comme toutrs ces autres soirées qui se ressemblent.
Nox défoncé, accompagné du sourire se Silas. Une image connue d'eux, un tableau que la ville s'est habituée à afficher.
Une peinture d'eux, chaleureuse, insouciante, bordée de colère, d'excès et teintée de vulgarité.
Une meute désabusée encore capable de sourire et de se chamailler comme s'ils étaient toujours ces ados que la vie se hâtait de piétiner.
Des amis, des frères, ivres et irresponsables. La main de Nox n'annonce rien de bon. La pression sur sa nuque n'est pas fraternelle. Rex bloque sa mâchoire, la serre pour ne pas répondre aux provocations. Les mots lui écorchent la gorge. Cela lui coûte de ne rien faire et seuls ses doigts se pose sur le torse de Nox afin de le reculer tout en lançant un regard plus chaleureux à Silas. Tous deux savent, se comprennent, sans une parole ni une expression, la descente aux enfers de leur frère, l'odeur pestilentielle de son âme restée trop longtemps en prison.
S'ils n'étaient pas dans les tripes de ce bordel dégueulasse, Rex lui aurait probablement déjà écrasé la pomme d'adam pour le faire taire.

Prêt à passer l'éponge, Eden sent une vague le traverser, brutale et destructrice. Les pupilles de Nox se gorgent de haine et lorsque la bête tourne la tête sans avoir le temps de réagir, il le voit.
Le type qu'ils avaient autrefois aimé comme s'il était l'un des leurs. Le frère indigne comme il en faut dans toutes les fratries. Leur blessure commune qui se rappelait parfois à eux, plus jeunes, lorsque les éclats de rire de Max ne se mélangeaient plus aux leurs.
Et surtout le vide … ce vide là, laissé en suspens, qu'ils n'avaient jamais trouvé la force de combler et reconstruire. Un vide poussiéreux, asséché, légèrement rétracté par les années, soudainement plein à nouveau. Même sans le vouloir, il serait impossible de lutter. Cette place creuse, créée pour Max l'appelle et le réclame, qu'importe la douleur de se sentir à l'étroit.
Manquait plus qu'ça. Sa voix crache ces mots alors que Rex adresse un nouveau regard à Silas. Des quatre, seuls eux ont le devoir d'arrêter ce massacre. Non pas pour épargner Max pour leurs propres peaux. Les Irlandais les foutraient dehors sans sourciller, qu'importe qu'ils perdent leur misérable boulot au passage. Ils ne sont que des pions, comme ils l'ont toujours été jusqu'ici, dispensables et sacrifiables.
Rex est sonné comme s'il venait de se prendre un coup de boule sur le ring mais ce n'est là que le résultat du retour de Max. Déstabilisé, ses mains se posent malgré tout sur les épaules de Nox. Le problème avec eux, c'est qu'ils ne font pas que se battre. Ils y mettent leurs tripes et toute la noirceur qui les habite. Ce sont des chiens de combat, peu impressionnés de perdre quelques dents au passage et de s'esquinter le squelette.
Lâche-le p'tain. Ses doigts s'agrippent au tissu de Nox pour tenter de l'arracher vainement au corps de Max qu'il le sent prêt à réduire en miettes. Rex ne hurle pas, sa voix est basse et grave. Sa main abîmée le fait souffrir mais hors de question de laisser son frère finir en taule pour celui qui n'en est plus un.
Son regard dévie sur Silas. Quand la rage emprisonne Nox de ses griffes, il n'y a qu'en lui qu'Eden peut faire confiance.
Ils sont seuls, face au passé et au présent qui se heurtent sans pitié.
Rex, quant à lui, évite minutieusement le regard de Gunn.
Le temps lui a appris que l'importance ne s'accorde qu'à ceux qui en valent la peine.

BY CΔLΙGULΔ ☾


@Nox Gallagher la chèvre, daddy @Silas Paddo et @Max Gunn la jument It's been a long day without you my friend 2453064100
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MessageSujet: Re: It's been a long day without you my friend It's been a long day without you my friend EmptyVen 5 Mar - 19:06

come as you are

Cause I've got habits and you've got habits, ugly habits, yeah. There's no magic, only sadness, still we grab it, yeah. Why do this to ourselves? When it's gonna pull us straight to hell

C’est une belle brochette qu’ils forment avec leurs gueules plus fracassées que nécessaires par la vie et leurs sourires cons. Ils ont l’air heureux, de bonne humeur. Pourtant, ils ont rien d’enviable. Tout ce qu’ils possèdent sont ici, c’est juste eux trois contre le monde. Y a rien qui les attend ailleurs, personne à la maison, pas grand monde à qui ils manqueraient s’ils devaient disparaître. Ils vont picoler et finir dans un sale état parce qu’ils n’ont que ça pour rendre le quotidien plus léger. C’est pathétique et pourtant, Silas s’y accroche à ces moments. Il observe avec un regard un peu trop bienveillant un Nox déglingué, écoute les attaques puériles, offre son amusement à Rex qui pourrait mettre leur frère à terre en deux temps trois mouvements s’il le souhaitait. C’était pas faute d’avoir essayé de grandir fut un temps. Maintenant, tout ce qu’ils faisaient, c’était vieillir et essayer de se dire qu’ils avaient encore une raison d’être là. Sa pinte de bière au bord des lèvres, il remarque pas grand-chose Paddo, attend patiemment l’ivresse de l’alcool. Mais y a un truc dans la voix de l’ex-taulard qui le glace jusqu’au sang ; une haine qu’il ne lui connaît pas. Y a tout qui va vite, Nox décolle de son siège, Rex qui se crispe. Et quand l’aîné se retourne, il comprend pourquoi. Sauf qu’il ne réagit pas lui, retombe juste dans cette cruelle réalité qui les entoure. Y a tout qui devient froid, son cœur se serre, sa mâchoire se contracte. Il la ressent encore la trahison, jusqu’au plus profond de ses tripes. Ça lui inspire même plus de la violence, juste une tristesse amère, une déception qu’il a envie de vomir. Il a pas envie de lui éclater la gueule comme il le ferait à l’accoutumée, mais peut pas nier le bien que ça lui fait d’avoir Nox pour exprimer leur rage commune.

Au final, il est le dernier à bouger. Pas pour limiter les dégâts, mais parce qu’il y a le regard de Rex qui se plante sur lui. Un appel à l’aide silencieux que Paddo peut juste pas ignorer. Ça le ramène un peu à la réalité, celle où ils sont dans l’antre des irlandais, ces putains d’irish qui contrôlent une partie de sa vie. Y a beaucoup à perdre ici. Et qu’ils le veuillent ou non avec Rex, ils font partie des chiens de garde, qu’ils bossent ou pas. Du coin de l’œil, Silas voit déjà l’un des gorilles s’avancer, prêt à s’en mêler. Il lui fait signe que non. « J’m’en charge. » qu’il lâche au barman en se levant lourdement. Aveuglé par la rancœur, Nox le calcule pas. Et c’est pas l’attraper par les épaules qui suffira, non. Ça lui fait pas plaisir à Silas mais il attrape son bras au vol, le lui tord dans le dos en appuyant entre ses omoplates pour le forcer à se courber. S’il avait été sobre, ça aurait pas suffit. Faut croire qu’ils avaient été chanceux. « Fais pas de vagues. » C’est presque une supplication dans sa bouche. Ils ont trop attiré l’attention. Et même si ça lui en coûte, il s’adresse directement à Max avec l’indifférence la plus extrême. « Tu sors avec nous si tu veux éviter les ennuis. » Qu’il le veuille ou non, il faisait partie de cette embrouille et ce serait mauvais pour lui. Encore une fois, c’est pas pour le protéger. C’est pour éviter que Rex et lui aient des emmerdes.

Il perd pas une second de plus l’anglais, traîne son frère jusqu’à la porte de derrière, celle qui mène à une ruelle. Seulement une fois dehors, il le relâche, s’éloigne instinctivement de deux pas pour éviter de se prendre un coup vengeur. C’est comme ça qu’ils se retrouvent à nouveau à quatre, un quatuor à l’époque si solide. Un qui transpirait le dépit et la rancune maintenant. « Tu ferais mieux d’te barrer aussi vite que la dernière fois. Parce que personne viendra voir ce qui se passe ici. » La voix est morose, le regard partout sauf sur le traître. Il interviendra plus Silas, pas même pour arrêter Nox si ça partait trop loin. Il a pas pardonné, même des années après.

@Nox Gallagher @Rex Eden @Max Gunn


 
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MessageSujet: Re: It's been a long day without you my friend It's been a long day without you my friend EmptySam 6 Mar - 23:04








It's been a long day without you my friend


Il s'est jeté sur lui comme un clébard affamé, un loup enfermé pendant des années auquel on donnait soudainement l'autorisation d'attaquer. Avec cette nécessité terrible, l'instinct venu des tripes, du coeur déchiqueté y'a de ça des années, avec la rage glorifiée par une décennie d'absence. Ils basculent au sol et Nox frappe sans même qu'il n'ait le temps de réagir, de déterminer quelle posture tenir. Le premier coup est le plus douloureux. Parce qu'il en avait reçu, des dérouillées de la part du Gallagher, à l'époque où leurs seuls tracas tenaient dans l'espace des futilités ; mais ils n'avaient jamais eu ce goût infâme de rancoeur amassée, de colère insatiable, de rage incontrôlée. Et si la douleur est évidemment physique, ce n'est même pas ça, qui est le pire : c'est de constater froidement que cette brutalité n'est déclenché que par sa seule présence, qu'il en est le premier investigateur. Façon de dire, de hurler, moi Nox, je te hais. Je te hais pour ce que tu es et ce que tu as fait. Nox le frère, le meilleur ami, le compère. Plus maintenant. Car chaque particule d'attachement s'est trouvée dissoute dans la trahison, dans le poids du temps.
Les coups pleuvent, et Max encaisse. Il essaie bien de bloquer certains d'entre eux, mais faut bien l'dire : il a perdu la main et Nox non. Puis y'a rien de plus violent qu'un frère trahi, car ce sont les zones les plus sensibles de son être qui s'en trouvent meurtries. Sauf que la douleur, ils avaient toujours appris à la transformer en agressivité pour tâcher de la gérer, de l'expulser comme une putain de maladie. Nox frappe, Max encaisse, et il se dit qu'au fond, il lui doit bien ça. Peut-être même qu'il lui doit, qu'il leur doit tout, et que laisser le moindre de ses os se briser serait même pas suffisant. Alors au bout de quelques secondes de ce déchainement, y'a là une étrange forme d'anesthésie qui l'envahit ; il sent toujours les coups, évidemment, mais ceux-ci résonnent de manière sourde et sans écho, si bien qu'il lui faut peut-être une seconde entière pour comprendre qu'ils ont cessé. Rex et Paddo sont entrés en scène, dans leur éternel rôle de patriarches, d'ainés de la bande. Silas, surtout. Voilà au moins quelque chose qui n'avait pas changé, songe Max avec cynisme.
Sans décrocher un mot de plus pour répondre à l'invective de ce dernier, il se redresse tant bien que mal, effectuant machinalement un rapide examen de son état. Le diagnostic est sans appel : la grimace douloureuse à ses lèvres en est le signe, lorsqu'il sent ses côtes le lancer. Une vingtaine d'années plus tôt, certainement aurait-il mieux encaissé, mais le squelette se faisait poreux et plus fragile, plus capricieux. Et il détestait cette sensation – celle des corps vieillissants.
A t-il vraiment d'autre choix que de les suivre hors du bar, dans cette ruelle, cette zone de non-lieu où tout leur serait enfin permis ? N'importe qui aurait fui à toutes jambes, aurait été conscient du suicide qui consistait à obtempérer. Mais il avait toujours été un peu con. Lucide, mais con – allez savoir quelle était la différence entre les deux, finalement. Alors c'est ce qu'il fait, Max ; il leur emboîte le pas jusqu'à cette allée étroite et dégueulasse, encombrée des poubelles du bar. Et là, enfin, ils sont de nouveau ce qu'ils étaient jadis : quatre. Quatre grands cons aux corps amochés, aux regards troublés et aux carcasses cabossées. Non, attendez, il semblerait que le calcul ne soit pas tout à fait exact : ils étaient trois, plus un. Car il y a de ça des années, il avait cru bon de devoir appliquer au chiffre rond la plus cruelle des soustractions.
Le corps droit, peut-être arrive t-il toujours à faire illusion ; mais si c'est le cas, ce n'est plus pour longtemps. Nox avait déjà commencé le boulot, d'ailleurs, et s'il lui prenait l'envie de recommencer, il ne lui confisquerait pas ce droit. Il savait comment les choses marchaient ici bas ; œil pour œil, dent pour dent. Sang pour sang. Mais la monnaie d’échange n’était pas la bonne, car ce n’était pas leur sang, qu’il avait fait couler en disparaissant. La blessure était intangible, on n’en guérissait pas avec quelques points de suture. Et à ce titre, elle ne connaissait nul équivalent, perdait toute forme de mesure.
Il recule d’un pas, écarte vaguement les bras. Ses côtes douloureuses le rappellent à l’ordre, détail qu’il ignore.

J’sais que rien de ce que j’pourrais dire saurait arranger les choses, ou pardonner c’que j’ai fait, Lâche t-il. Mais si me casser la gueule peut au moins vous soulager, j’vous en empêcherai pas.

Ses bras retombent mollement, la mine est sombre, fatiguée, résignée. Et allez savoir pourquoi, mais c’est vers Nox, que son regard se dirige, se pose. Même s’il sait que c’est certainement la dernière chose à faire.

J’suis désolé, vous méritiez pas ça.


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MessageSujet: Re: It's been a long day without you my friend It's been a long day without you my friend EmptyDim 7 Mar - 15:35


“And when brotherhood come first” & @Rex Eden @Silas Paddo @Max Gunn
possédé par la douleur, une infâme lourdeur dans la thorax, tes poings se sont retrouvés dans sa face d'enfoiré à la seconde où tu as capté que c'était lui. toute la rage, toute la colère accumulée. tout ce que t'as donné pour que ce bâtard s'en sorte. tout ce que tu as fait pour lui, tout ce que tu as subi et gâché. tout remonte et éclate. tu veux le fracasser comme il t'a brisé. tu veux le réduire en morceaux. tu veux écraser ses os un par un. tu veux mâcher son coeur et le recracher. tu veux démolir son visage pour ne plus jamais avoir à le reconnaître. tu veux le détruire entre tes mains pour ne plus jamais avoir à le regarder partir. tu te souviens si bien de ce que son départ t'a fait. c'est comme si c'était hier. tu t'es senti tomber dans un néant si béant que tu n'as jamais atterri nulle part. cette chute éternelle était insupportable, à tel point qu'il ne fallait même pas insinuer la simple existence de ce type. et encore moins prononcer son prénom devant toi. alors voir sa tronche, sa sale gueule qui a vieilli sans vous. considérer chaque ride comme s'étant tracé au coeur de votre absence. savoir que pendant toutes ces putains d'années, il savait où vous trouver mais qu'il vous a pas cherchés alors que vous, vous le recherchiez dans chacun de vos putains de drame, dans chacun de vos rires en commun, dans chaque bière qu'il ne buvait plus et que tu t'enfilais pour lui. du moins quand tu n'as plus explosée ladite bière contre un mur chaque fois que vous aviez le malheur d'en mettre une de trop sur la table. t'as mis tellement de temps à digérer son départ. tu te mourrais dans chaque silence que tu provoquais dans tes colères destructrices. combien de phalanges tu t'es explosées en pensant à lui ? combien de fois tu as rêvé de le faire sur sa gueule plutôt que sur celle des autres ou sur les murs ? combien de fois tu as hurler sans raison et sans pouvoir t'arrêter ? maintenant tu veux briser tes poings contre lui. et tu vas le faire. tu ne vois plus que lui, plus que ta haine. mais on te retient, parfois vainement et puis plus efficacement. tu sais pas qui te retient, tu t'en branles. tu veux te libérer mais l'alcool ingéré a un pouvoir que t'as du mal à digérer. tu le maudis. tu te débats. t'es comme un putain d'animal, un clébard enragé. ta seule pensée est de te détruire contre lui, de vous réduire en cendres ensemble. « LÂCHEZ-MOI PUTAIN DE MERDE ! JE VAIS LE TUER ! »  y'a pourtant une voix à laquelle tu réponds, une supplique qui te fait serrer les crocs. tu respires fort, les muscles tendus. tu n'aurais pas entendu s'il ne t'avait pas aussi bien tenu.

dehors, l'air frais explose contre ta peau brûlante de hargne. tu sens ton garde-fou céder et t'ôter ta camisole. enfin. d'un coup d'épaule, tu remets ta veste quand ton regard se repose sur lui. la brève accalmie se meurt sur ses mots et tu sens la tempête revenir. elle monte, elle se soulève avec une telle haine qu'elle te remue les tripes. à l'instant où il s'excuse et te regarde, tu sens que ça grimpe en toi. le monstre va sortir. mais d'abord, c'est le contenu de ton estomac qui sort. tu vas t'appuyer contre un mur le temps de tout sortir dans des soubresauts violents. c'est trop d'émotions, trop de sentiments, trop de rage, et surtout trop d'alcool. quand t'as fini de rendre ton burger déjà dégueulasse à l'allée, et bien pire au retour, tu t'essuies la bouche et tu relèves les yeux vers le traitre. et avant même d'y penser, tu te jettes de nouveau sur lui. y'a trop de colère en toi pour pouvoir ne serait-ce qu'écouter ce qu'il a à dire. t'es égoïste, tu penses même pas à ce que tes deux bros peuvent ressentir. mais tu ne parviens même plus à penser. tu le frappes de nouveau et c'est tellement bordélique, chaotique que tu sais même pas comment tu te retrouves à califourchon sur lui, les genoux dans les flaques d'eau, d'alcool et d'essence. « T'ES DÉSOLÉ ?! T'ES DÉSOLÉ ?!! ET TU CROIS QUE ÇA VA SUFFIR ?! AUCUN COUP, AUCUNE TORTURE NE SUFFIRA JAMAIS ! RIEN NE SUFFIRA JAMAIS ! » chaque mot est ponctué d'un coup. t'as l'impression que tu ne vas jamais t'arrêter. tu ne veux pas t'arrêter. tu ne vas pas t'arrêter. ce n'est que lorsque tu es certain de ne pas le reconnaître, que tes phalanges sont en morceaux, que tu serres le col de sa veste entre tes mains ensanglantées. elles s'accrochent désespérément. « DÉFENDS-TOI, PUTAIN ! JE SAIS CE DONT TU ES CAPABLE ALORS FAIS-LE ! FAIS-LE ! » que tu cries à t'en arracher les cordes vocales, mais ta voix heurte une blessure trop vive. il y a comme une cassure. les larmes sont là. depuis quand, tu sais pas. toi, tu n'as jamais voulu de ça. jamais voulu de son départ. à toi, on t'a rien demandé, rien dit. le temps tu aurais pu le retenir s'il avait juste fallu lui casser la gueule. t'aurais pu tout faire pour le retenir. alors tu supplierais presque qu'on fasse comme avant. qu'il te casse la gueule aussi et qu'on fasse semblant qu'il n'est jamais parti. tu voudrais juste une minute du passé. juste une putain de minute.

 
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MessageSujet: Re: It's been a long day without you my friend It's been a long day without you my friend EmptyDim 7 Mar - 23:38

and when brotherhood come first
silas, nox, max et rex ;
A quoi fallait-il s'attendre ?
Leur vie a toujours été la même, parsemée de déceptions, de violences et sans la moindre ligne de conduite à suivre.
Nox se bat, frappe un inconnu en plein bar et Silas intervient là où Rex ne possède plus la moindre conviction en tentant de le calmer.
Il pense à sa môme, il pense toujours à elle, évite de finir la gueule cassée juste avant d'aller le récupérer dans l'allée de sa famille d'accueil. Lorsqu'elle n'était qu'une âme immense enfermée dans un minuscule corps et qu'elle ne comprenait pas le sens des bleus sur le visage de son père, Eden se fichait de savoir à quoi il ressemblait.
Maintenant que les questions s'allongent, le Minotaure calme parfois le jeu. Il se rate souvent mais tente toujours.
Il relâche Nox, les suit en silence, sans un regard pour personne si ce n'est pour ce point vide qu'il fixe.
Max est là.
Il existe encore, il l'a vu, senti et c'était comme si une part de lui qu'il avait oublié revenait lui rappeler qu'on ne peut pas s'affranchir du passé.
Le froid de la ruelle heurte sa peau et Rex plante ses mains dans ses poches.
Nox peut bien frapper, hurler, lui ne réagit plus. La violence est une part d'eux. Il y est immunisé, en a vu tomber des types, qu'ils soient ses amis ou des pauvres gars complètement paumés.
Si Gallagher le tabasse, c'est qu'il reste encore sous sa peau quelques traces d'espoirs et de sentiments qui ne sont pas foutus par le mal que la vie lui a causé.
Max revient et c'est comme s'il les réveillait tous à l'exception de Rex, soudainement anesthésié.

La voix de Silas les guide dans ce néant. C'est un echo tranquille qui s'imprime dans ses organes et résonne dans l'entièreté de son corps. Enfin, celle de Nox surpasse tout, elle fait vibrer ses tympans tandis qu'il plaque son dos contre le mur du Devil's Den. Il sort de sa poche une clope, s'y reprend à plusieurs fois avant de l'allumer.

Et enfin, Max est désolé.
Il le dit dans le goût du sang, au péril de sa mâchoire qui doit tout juste tenir à sa place. Il est désolé et les atomes restent pourtant les mêmes. L'atmosphère ne change pas. Les regards ne se calment pas. Nox lui en veut. Silas aussi. Rex tout autant. Même bateau pour un naufrage identique.
Alors, c'est ça, Max ? Dix ans pour te rendre compte qu'ils ne le méritaient pas …
Si Nox décide d'user de son énergie pour un fantôme, Rex, lui, se contente de rester là, en retrait. Il ne dit rien. Ne ressent rien.
Le vide était immense sans Max mais maintenant qu'il est là, c'est encore pire. Son absence redouble d'énergie pour lui enlever le peu de foi qu'il lui restait en eux. Monstre affamé dont il sent les griffes gratter la paroi de sa peau.
C'est parce qu'il est trop en colère que Eden ne réagit pas.
Son cerveau se met en pause. Que Max sorte mort ou vivant de cette entrevue ne l'ébranle pas.
En partant, c'est un peu comme si Gunn les avait assassinés lui aussi. Il n'avait pas eu besoin de les frapper, seulement de partir, se dissoudre, emporter avec lui des éclats de l'amour qu'ils se portaient. Des détails à l'échelle de l'univers mais qui représentaient un tout pour eux.
Un pilier.
Tu parles d'un pilier.
Quand il regarde Max pour la première fois, c'est un château de sable qu'il voit.
Une fissure où les gamins qu'ils étaient se serrent encore dans les bras. Une image floue et insensée de leur histoire.
L'expérimentation de la douleur que cause un retour est encore plus compliquée que celle d'un départ.
Un départ est immuable, il enlève tout, rase les sentiments, efface la peine et laisse place à la vie. Un retour, lui, cause avec le futur, parle avec le présent et on ne peut l'éviter. En aucun cas. Il remet tout en cause. Même ce que l'on pensait derrière soi, enterré, oublié, achevé.
BY CΔLΙGULΔ ☾


@Nox Gallagher la chèvre, daddy @Silas Paddo et @Max Gunn la jument It's been a long day without you my friend 2453064100
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MessageSujet: Re: It's been a long day without you my friend It's been a long day without you my friend EmptyLun 8 Mar - 23:33

come as you are

Cause I've got habits and you've got habits, ugly habits, yeah. There's no magic, only sadness, still we grab it, yeah. Why do this to ourselves? When it's gonna pull us straight to hell

Y a ces mots qui résonnent dans son esprit. Désolé. Max est désolé. C’est tout ce qu’il a à leur offrir avant que Nox ne se jette sur lui et ne se remette à lui éclater la gueule. Il se sent spectateur Silas, a l’impression d’assister à la scène sans la voir. Il se sent pas bien, il y a la gerbe qui monte chez lui aussi. C’est pas l’alcool le souci, ce sont les souvenirs. Ceux d’un temps où les seuls fois où ils auraient pu vouloir mettre l’autre à terre aurait été sur un ring. Ils la connaissent pourtant bien la violence, ils ont grandi avec, l’ont adoptée au fil des années. Ils se sont roulés dedans pendant trop longtemps, ont tâchés les billets gagnés de leur sang. Ils n’en avaient même plus peur tellement elle faisait partie de leur ADN. Mais celle-ci ? C’est pas un gagne-pain, c’est pas une activité. C’est pire qu’un défouloir. C’est une mise à mort, ici dans cette ruelle. Ça pourrait aller trop loin, ça pourrait mal se finir, le goudron sale pourrait se garnir d’un bout de cervelle. Le pire, c’est que l’aîné réalise combien ils ne seraient pas désolés, eux. Parce que y a aucune forme de violence qui pourra jamais arriver à la cheville de celle qu’il leur a infligée. Il a raison Nox, ça suffira pas. C’est pas le temps qui y changera quelque chose, ce ne sont pas les excuses.

Il réalise au moins ce qu’il a détruit quand il a décidé de leur tourner le dos ? C’est pas grand-chose, trois autres personnes sur terre sur qui on peut vraiment compter. C’est à peine assez pour affronter le reste du monde et pouvoir vivre jour après jour en se disant qu’on s’en sortira. Puis il n’y en a eu plus que deux, bancales, ébranlées, blessées. Ça leur a donné un goût de réalité, une vision amère où ils réalisent que même eux n’en valent pas la peine. Qu’ils pourraient continuer de se briser sans que cela ne change rien à la face du monde, finalement. Le pire restait probablement le fait qu’ils avaient eu de l’espoir au début, cette lueur stupide qui leur faisait penser qu’il reviendrait, qu’il penserait à eux et viendrait ramper pour réparer sa connerie. Silas aurait pu pardonner quelques jours, quelques semaines. Maintenant, ce n’était même plus une question de pardon. C’était une question de ne pas souffrir encore à nouveau. Pas à ce point. Ils étaient trop amochés pour y survivre encore.

Il peut pas le regarder, même au sol, même en sang, même défiguré. Il se sent juste nauséeux, veut fuir cette putain de réel, cette odeur de pluie sur le goudron pollué, de poubelles macérées, de sang, de traîtrise. De tout ce qu’il haïssait le plus sur terre. Et y a beau avoir cette envie de vengeance commune, le mécano se sent effroyablement seul. Ils ont peut-être traversé l’épreuve ensemble avec ses deux autres frères, mais Silas a juste réalisé qu’aucun d’entre eux ne pourrait digérer les sentiments à sa place. Ils pouvaient bien être malheureux à trois, Max avait causé un fardeau propre à chacun. Ils avaient rien pu faire. De gamins égarés, ils étaient maintenant juste des vieux cons blessés. Tout ce qu’il se sent capable de faire, c’est de poser une main sur l’épaule de Nox. Faible, d’aucun réconfort. Il voudrait se ressaisir, lui dire de pas déconner, d’arrêter le déferlement de violence ici. Il voudrait le convaincre que Max a eu son compte. Sauf que y a rien qui franchit ses lèvres. Il en est incapable. Qu’il vive, qu’il meurt. Les doigts se crispent. Quoique le chien fou décide de faire, ils seraient là. Ils n’étaient plus à un cauchemar près.

@Nox Gallagher @Rex Eden @Max Gunn


 
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MessageSujet: Re: It's been a long day without you my friend It's been a long day without you my friend EmptyMar 9 Mar - 11:10








It's been a long day without you my friend


Il savait précisément ce qui l'attendait, en les suivant ici. À écarter les bras comme il le faisait, adoptant la posture presque biblique d'un Christ de pacotille, prêt à être sacrifié, crucifié, à grimper au pilori sans faire d'histoire. Sauf qu'il n'avait rien de saint. Encore moins de sain, y'a qu'à voir la manière dont il réagit quand Nox se jette sur lui pour lui casser la gueule – ou plutôt dont il ne réagit pas. N'importe qui d'un peu raisonnable aurait tâché de se défendre ou tout du moins de réduire la casse, mais lui se laisse cogner sans essayer de l'en empêcher. Pas bouger rester sage, là dans la crasse, collé au macadam qui lui griffe le dos à chaque coup qu'il encaisse, pas bouger. Accepter. Accepter la douleur grandissante et vite insupportable, accepter le sang dans la bouche et dans le nez, accepter le noir sous les paupières pour ne pas voir le regard bouillonnant de rage qui le fusille, accepter la culpabilité écrasante, les remords, la honte, la honte, la honte...
Quelque part au dessus de lui résonne le hurlement déchainé du frère, il tâche de se frayer un chemin au creux de ses oreilles qui sifflent de douleur, et les mots s'enchainent, martèlent, plus rudes que les poings eux-mêmes ; rien ne suffira jamais. Et s'il le sait, s'il l'a toujours su, c'est autre chose de l'entendre de sa bouche à lui, d'en recevoir la confirmation irascible, définitive. C'est à cet instant là, que la douleur s'interrompt. Nox n'a pourtant pas arrêté de frapper, car il sent toujours les coups s'enchainer, son crâne s'écraser un peu plus à chaque fois sur le bitume ; mais ceux-ci deviennent sourds, comme si leur nombre avait dépassé les limites de la décence, et que face à ça, même la souffrance devenait impuissante. En réalité, Max connaissait bien ce moment charnière, pour l'avoir parfois expérimenté il y a des années ; c'était le moment le plus pur du combat, la cristallisation de la défaite. Le corps se trouvait soudain si abattu, si morcelé que le cerveau lui-même abandonnait l'idée de prévenir, de réagir. Il abandonnait la chair pour s'adonner à l'esprit comme si la première n'avait plus grande importance, et sans doute ce moment était-il dangereux, mais il possédait également sa propre beauté, sa propre sérénité. C'était l'instant où le paroxysme de la violence se trouvait célébré, où le néant lui-même paraissait se dévêtir de sa cruauté.
Il a mis un moment à se rendre compte que les coups avaient ralenti, voire cessé. À prendre conscience de sa propre immobilité. Quoi, c'était fini ? Il a essayé de se rappeler comment on ouvrait les yeux ; ses cils étaient lourds de quelque chose – surement son propre sang. Et l'image trouble du visage de Nox se dessine, se précise. Il n'est que rage, qu'incompréhension, fièvre, fureur. Rancoeur. Et il comprend qu'il pleure.
Il existe alors cet instant où leurs regards se trouvent à travers l'hémoglobine arrachée, plus proches qu'ils ne l'ont jamais été en dix longues années. La dernière fois qu'ils s'étaient retrouvés à cette distance, ils étaient encore deux frères qui pouvaient dire s'aimer. Mais le verbe avait été raturé, brûlé, déchiqueté, par sa faute, sa seule faute ; et la vague de chagrin qui l'a soudainement envahi ne venait pas de l'idée de sa propre solitude, de sa propre perte. Elle venait de l'idée d'avoir un jour arraché encore plus à un frère à qui la vie confisquait déjà tout, et qui ne pouvait plus se permettre de perdre plus.
Il n'a pas pu soutenir son regard plus longtemps, et l'oeil s'est fixé sur la voûte noire du ciel éteint, au dessus de lui. Et il s'est rendu compte que lui aussi, sanglotait.
Il n'avait pourtant pas réussi à pleurer ces dernières années, qu'importe l'horreur devant ses yeux, qu'importe le chagrin. Pas réussi à pleurer lorsque Vivian hurlait dans ses bras, échevelée, en proie au deuil crevant d'un enfant perdu. Pas réussi à pleurer lorsque son père était décédé, qu'il avait lu la solitude dans les yeux de sa mère, la solitude si grande qu'elle en devient absurde, pas réussi à pleurer quand Vivian l'avait giflé pour lui dire de dégager. Même s'il l'avait amplement mérité.
Mais là, ce n'était même plus une question de banale tristesse : c'était du désarroi. La prise de conscience profonde et définitive de ce qui a été accompli et que rien ne peut réparer, l'angoisse mordante d'un futur qu'on ne veut même plus connaître.

Le deuil conjugué du passé, du présent et du futur.
Du moins, avec eux.

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MessageSujet: Re: It's been a long day without you my friend It's been a long day without you my friend EmptyMer 10 Mar - 18:07


“And when brotherhood come first” & @Rex Eden @Silas Paddo @Max Gunn
la colère comme une lente agonie, te promet de dangereuses insomnies. quand tu vois le sang sur tes mains, le sang sur ce visage, il devrait te servir de moteur. mais la moiteur de ta rage est là, elle laisse un vide dévastateur. la fatigue se fait sentir, comme à la fin d'un combat. la sensation est familière, tellement qu'elle est ancrée dans tes membres. ta colère voulait sa mort mais la voilà qui se fait dévorer par tes larmes, traitresses autant que celui que tu tiens entre tes mains. quand ton regard croise le sien, tu la sens qui revient pourtant au pas. il y a tous les souvenirs, tous les empires que vous avez volé aux ivrognes, à la faveur des cadavres de bières et de rancœur qui tintent sur le chemin de l'hiver de vos vies. tu te souviens de vos joies, de si petites choses qui signifiaient tant pour toi. un combat gagné, une main sur ton épaule pour te soutenir, un jeu débile et dangereux. tu te souviens de vos galères qui ensemble devenaient une colère à juste écraser. tu te souviens de ce soutien infaillible, de comment chacun est rentré dans la vie des autres. tu découvrais le sens du mot famille. ce genre de truc où tu sais que t'es avec les bonnes personnes, au bon endroit, même si c'est dans un putain de taudis. tu t'es toujours dit que ça durerait aussi longtemps que tu l'y obligerais. et dans beaucoup de ces souvenirs, un fantôme, dont on censure la présence comme un acteur qui aurait insulté l'écrivain de vos tristes sorts. ces yeux, tu les connais mieux que ta caisse. même défiguré, tu les reconnais et tu vois ses larmes, celles tellement rares que tu n'as jamais dû les voir. et le désespoir est là. il se mue dans le silence, s'étale avec arrogance. il pleure pour la douleur, mais laquelle ? la physique, ou celle qui fait écho à la tienne ? la tienne, il ne peut la connaître. en être l'auteur ne la fait pas vivre en lui, et ça te bouffe.

un vide s'installe, terrible, sidéral, comparable à la solitude carcérale. une torture dont tu connais les soudures. elles se greffent à toi et un sentiment que tu connais bien s'empare de toi. t'as besoin d'une dose, maintenant. faut que tu te casses, dans la minute. tu ressens l'urgence de la fuite te prendre aux tripes. tu ne sais plus ce que tu fais. tu le lâches et te détaches peu à peu de cette intense colère mêlée à une profonde peine. tu te redresses et lui tournes le dos. ça fait mal, beaucoup trop, c'est au delà du supportable. des images se bousculent dans ta tête. alors tu marches, tu vas chercher quelque chose de plus agréable. ta main amochée saisit le bras d'un de tes potes. tes prunelles heurtent les siennes et ta propre douleur s'y reflète. ça ne fait rien disparaître mais bordel, ce que ça fait du bien. alors tu fixes une seconde rex, et ta poigne se fait plus solide sur son bras. tu lui en veux toujours et d'une certaine manière, il t'abandonne parfois mais jamais définitivement et en ressentant ce poignard dans ton dos, tu prends conscience du point auquel ça t'achèvera s'il imite le déserteur. tu ne le laissera jamais partir. « tirons-nous d'ici. » presque une supplique, un soupir qui veut dire "suis-moi, me lâche pas". honteux, tu détournes les yeux et tu les tournes vers celui en qui tu as le plus confiance désormais. silas, dont tu connais l'identité des rapaces qui se sont acharnés sur ses chaires. la souffrance de la solitude, du manque est un enfer solitaire. tu sais que tu peux rien y faire, mais tu veux les protéger tous les deux. faut que tu fasses quelque chose, au moins les éloigner. sinon tu vas de nouveau vriller et si tu le fais, c'est pas le traitre que tu foutras en l'air, mais toi. tu décides que le virage que tu prendras te fera tomber sur eux. ils seront ton point d'ancrage dans ce bordel, ce chaos. tu les choisis eux parce qu'ils sont encore là, contrairement à ce fils de pute qui se disait votre ami. la souffrance est commune, tu le sais. la colère aussi. alors tu les choisis, encore une fois. comme toujours. « TIRONS-NOUS D'ICI » et cette fois, c'est un ordre. ferme mais surtout nécessaire.

 
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MessageSujet: Re: It's been a long day without you my friend It's been a long day without you my friend EmptyMer 10 Mar - 20:33

and when brotherhood come first
silas, nox, max et rex ;
& aftermath pour l'icon
Les larmes se mélangent au sang mais Silas et lui tiennent encore le coup parce que les choses ont toujours été comme ça, qu'elles le seront jusqu'à la fin.
Le retour de Max ne suffira pas à profaner son âme.
Il est blindé et s'il ne donne pas de coups, qu'il ne hurle pas, sa douleur le dévore. Elle se sait en droit de naviguer dans ses veines et de l'empoisonner.
La rage, il la connaît, il la garde en lui, la laisse construire des labyrinthes et des voies sans issue où sa conscience cherche encore son chemin.
Pris au piège de son mutisme, Eden revient à la vie lorsque Nox lui accorde ce regard plein de détresse. Cette tristesse assassine, qu'il n'avait plus lu dans ses pupilles depuis trop longtemps et qui alerte ses instincts de frère. Son dos quitte le mur glacé du Devil's Den
Partir.
Il n'essaie pas de se débattre ou de négocier et s'approche de Max.
Eden semble soudainement si grand. Un géant fait d'ombre recouvrant le corps ensanglanté de Gunn.
Son regard, deux trous noirs sur un visage mort, livide, se plante dans le sien. Et il le soutient, pour la première fois, Rex y parvient, probablement à cause des larmes qui le rendent si vulnérable dans sa culpabilité.
Ses yeux à lui sont secs, seulement sévères.
Si Nox est persuadé de devoir les sauver sans cesse, Silas et lui, cette fois, Eden prend les devants, s'interpose entre les deux silhouettes. Leurs visages séparés de quelques centimètres, d'un mouvement vif de ses doigts, la bête lui balance avec mépris le mégot de sa clope à la tronche de Max.
Ses mouvements sont lents, instinctifs, si tendus qu'ils lui font mal aux muscles.

Un simple regard.
Pour le tenir à distance.
Lui montrer le mal qu'il a causé.
Un regard.
Comme une armure.
Comme on se protège des dragons affamés revenus d'entre les morts.
Un regard.
Solide et vide.
Silencieux mais qui parle plus que ses cordes vocales, sans vocabulaire, seulement par énergies.
Un regard qui dit : t'en as fait assez.
Un regard … tu parles d'un regard, rien de plus qu'une cassure.
Un sort de protection, jeté tout autour d'eux, l'excluant lui, le traître.

Le souffle de Rex, comparable à celui d'un bœuf sur le point d'arriver à l'abattoir s'échoue sur ses joues avant de reculer, enfin. Même à un mètre de distance, Eden le fixe comme si Max était une bombe sur le point de leur sauter à la gueule.
Si Gunn ne peut plus rien contre lui, physiquement, qu'il n'a même pas levé la main sur eux, sa seule existence peut les détruire.
D'un coup de menton, Eden indique à Silas et Nox sa voiture garée de l'autre côté de la route.
L'heure est venue d'arrêter l'hémorragie.

Cette fois, les rôles s'inversent et ce sont eux qui partent sans se soucier de son sort.
Tu sens comme ça brûle, Max ?
BY CΔLΙGULΔ ☾


@Nox Gallagher @Silas Paddo @Max Gunn It's been a long day without you my friend 2453064100
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MessageSujet: Re: It's been a long day without you my friend It's been a long day without you my friend EmptyMer 10 Mar - 22:14

come as you are

Cause I've got habits and you've got habits, ugly habits, yeah. There's no magic, only sadness, still we grab it, yeah. Why do this to ourselves? When it's gonna pull us straight to hell

Il sait même pas comment il tient encore debout Silas alors que la violence de la scène lui donne la gerbe. C’est comme regarder un accident de voiture, l’un de ceux dont on ne parvient pas à détourner le regard malgré l’horreur de la scène. On en est pas loin, y a des dégâts, du sang, un gars à terre, de la douleur palpable. C’est un putain d’accident et l’anglais arrive même pas à bouger, à s’en éloigner. Il reste planté là, hypnotisé, sa main sur l’épaule de son frère comme si c’était d’une quelconque utilité. Il est incapable de croiser le regard du traître, il y arrive juste pas, mais il peut voir ce que Nox a fait. Ce qu’ils se sont fait, tous. C’est une torpeur insupportable, un brouillard étouffant. Il aimerait être le plus fort d’entre eux, mettre fin au massacre et trouver les bons mots. Il aimerait dire que ça va aller, qu’ils vont s’en remettre. Il aimerait s’amputer de tout sentiment plutôt que de les laisser le torturer comme ça. Il saurait pas dire ce qui se passe dans son cerveau tant c’est le bordel, et la langue anglaise ne possède certainement aucun mot digne d’illustrer pleinement ce vide profond qui le transcende. De toute manière, c’est pas comme s’il se sentait capable de parler. Quand Nox se relève, veut enfin partir, l’aîné ne peut que comprendre le besoin de fuir. C’est peut-être ça en fait, il sent le danger lui oppresser le cœur. Cette insidieuse sensation que quelque chose de dramatique va se passer, quelque chose de pire que la réalité.

Il fait quelques pas Silas, essaye de sortir de la ruelle. Mais pas sans ses frères. Pas sans Rex qui traîne derrière, est le dernier à quitter la scène de crime. Le portrait est glaçant, sombre, inquiétant. La luminosité relative des lampadaires accentue encore les contrastes. Le bourreau, la victime. Les rôles finalement inversés après des années. La sentence tombe en même temps que le mégot. Et tout ce à quoi Paddo peut penser, c’est comment est-ce qu’ils en sont arrivés là ? Ils pourraient s’anéantir et ça aurait jamais dû arriver. Y a tout qui se tend chez l’anglais, des poings au mâchoire, ses dents qui se sont serrés tellement fort sur l’intérieur de ses joues qu’il en a la bouche remplie de sang. Elle est salvatrice cette douleur, lui donne quelque chose sur quoi se concentrer, un truc auquel se raccrocher. C’est fini. Ils ont fini ici, ils peuvent se barrer. Y a tout qui est fini avec Max. Depuis longtemps, d’ailleurs.

Et malgré tout, Silas est le dernier à lui tourner le dos. Le dernier à se diriger vers la voiture. Il peut juste pas se barrer comme ça, sort son téléphone discrètement pour envoyer un sms à l’un des gorilles du bar. Ambulance pour un gars dans la ruelle. Ça prendra le temps qu’il faudra pour que le message soit lu, pour que quelqu’un s’alarme. Prenne la responsabilité d’aider. Il se sent comme un traître Paddo, comprend même pas pourquoi il fait ça. En souvenir de ce qu’ils ont eu, probablement. Ils se seraient jamais laissé crever la gueule ouverte. Ça commencerait pas aujourd’hui.

Ils ne perdraient pas leur humanité pour lui.


@Nox Gallagher @Rex Eden @Max Gunn


 
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MessageSujet: Re: It's been a long day without you my friend It's been a long day without you my friend EmptyJeu 11 Mar - 0:05








It's been a long day without you my friend


Il est là sans l'être, corps gisant à l'horizontal. La nuit ne lui a jamais paru aussi calme. Au creux de ses oreilles scande un long sifflement monotone, mais celui-ci lui parait presque tranquille en comparaison du précédent déchaînement de fureur, de rage et de malheur. Il n'est même plus certain de sentir encore quoi que ce soit, même pas l'irrégularité de son souffle scandé ; car toutes les sensations que son cerveau était encore capable d'analyser se passent à l'intérieur.
Là, les yeux fixés au ciel noirâtre, il attend, coincé dans une immobilité morbide, ou peut-être qu'il n'attend plus. Ni secours ni aide, ni rien de superflu pour lui permettre de se redresser, d'aller mieux, d'être soigné. Il n'en veut pas, il n'en veut plus. Il veut juste rester là, dans ce calme absurde et douloureux, il veut rester là et ne pas voir la suite, à la manière des enfants qui cachent leurs yeux devant les films. Mais le problème fondamental réside dans le fait que le pire n'est certainement pas dans le futur, mais dans le passé ; dans les images qui tournent en boucle dans son esprit et se superposent, les visages plus jeunes de ses amis, de ses frères perdus, puis leurs expressions hostiles, celles qui hurlaient leur haine de lui sans même avoir à se dérider. Les images rêvées aussi, celles des moments qui auraient pu être les leurs, s'il n'avait pas failli. Celles-ci certainement étaient les plus douloureuses, scandées dans son esprit sans qu'il ne puisse l'en empêcher, créées de toutes pièces par la douleur, les espoirs, les regrets. Car la mémoire ne filme pas : elle photographie. Et devant ses pupilles livides dansaient désormais des albums entiers collectionnant les moments qu'ils ne vivrait pas avec eux, les rires qu'ils n'échangeraient pas, les années qu'ils ne partageraient pas. La fatigue qui l'envahit soudain est immense. Il se demande au fond pourquoi, pourquoi il est revenu ici. Des décisions stupides prises tout au long de sa vie, peut-être celle-ci gagnait-elle la palme.
Il tousse soudain, et cette simple expulsion d'air semble lui arracher la poitrine. Inexplicablement, il a envie de rire, et peut-être qu'il le fait ; oui, peut-être qu'il se met à rire de façon irrationnelle, à rire de cette solitude crevante, de la futilité de sa propre existence. Alors quoi Max, c'est ça ta vie ? Tout gagner et puis tout perdre, et quand tu penses être au fond du trou, plonger encore une fois ? Regarde toi, putain regarde toi ; t'as jamais été aussi misérable, et pourtant, t'avais déjà réussi à aller très bas. T'aurais jamais dû croire que t'avais plus rien à perdre à revenir, c'était complètement con, parce qu'il te restait un truc : l'espoir absurde que les choses puissent s'arranger, redevenir comme avant. Même ça tu l'as perdu, t'as plus rien, t'es plus rien. Même plus un vieux con.
Regarde-toi.
Son rire meurt dans une nouvelle quinte de toux, plus douloureuse encore. Sa gorge a le goût de sang. Merde, il sent même plus son crâne, il se sent léger, super léger, et il sait que c'est mauvais signe. S'il avait l'indécence de clamser, au moins l'ironie serait belle, c'est ce qu'il se dit. Et il ne sait pas bien s'il a envie de protester, en fin de compte. Il avait jamais été du genre à vouloir se jeter sous une bagnole pour un oui ou pour un non, Max ; il était plutôt de ces vivants forcenés, de ces cyniques bafoués qui s'amusaient parfois à cracher sur la vie, mais qui n'auraient jamais tout à fait pu se résoudre à lui tourner le dos. Trop lâches, ou trop gavés à ces espoirs puérils auto-administrés, allez savoir ; toujours est-il que jusqu'à présent, il s'était accroché à sa propre existence comme un clébard à son os, grognant sur quiconque la menaçait, persuadé que celle-ci était trop précieuse pour être lâchée. Même merdique, même crasseuse. Il s'en fichait.
À l'instant, il n'en était plus bien sûr.
Il n'aurait pas pu déterminer combien de temps il est resté là, l'esprit vagabondant et le corps lourd et tuméfié, peut-être quelques minutes ou quelques éternités ; mais des lueurs bleues ont soudainement clignoté quelque part, dans un coin de sa vision floutée. Et il n'a même pas réussi à s'en réjouir, à ressentir le soulagement face à l'arrivée salvatrice d'une aide nécessaire, il n'a pas réussi.

Vous m'entendez ? Vous m'entendez ? Scande une voix, quelque part.

Il n'a pas envie de répondre. Ils n'avaient qu'à faire leur boulot si ça leur chantait, mais il ne les aiderait pas à sauver son existence merdique. Il n'était pas assez altruiste, pour ça. Et encore moins avec lui-même.

Vous êtes encore conscient, vous avez une sacré veine. On va vous tirer de là.

Et Max, vous savez ce qu'il voudrait leur dire ?
Vraiment, ne prenez pas cette peine.



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