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#1 glory & gore (bertolt)


all monsters are human. :: 'til her daddy takes the t-bird away. :: archive des rp.
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MessageSujet: #1 glory & gore (bertolt) #1 glory & gore (bertolt) EmptySam 20 Fév - 23:49

Wide awake in bed, words in my brain: "Secretly you love this, do you even wanna go free?" Let me in the ring, I'll show you what that big word means. You could try and take us but we're the gladiators. Glory and gore go hand in hand, that's why we're making headlines.
- Isadora & Bertolt

tw : mention implicite de sexe, grossesse.

Des soupirs échappés de lippes gorgées de sang par ses baisers, des corps qui s’entremêlent, et les respirations qui s’étouffent presque avant de trouver un rythme doux, loin des battements de cœur frénétiques de leurs ébats. Le marchand de sable avait fait son travail, dans une chambre sans bruit, où deux êtres épuisés récupéraient d’un combat où ils furent tous deux gagnants. Seule la lune veillait sur eux, perçant la nuit, pour s’assurer que leurs demi-comas s’écoulaient d’une langueur salvatrice.

Isadora n’avait pas eu tant de moments pour s’échapper. Rare étaient les temps où elle pouvait se trouver innocente, dénuée de responsabilité, alors elle chérissait les instants volés auprès de son amant. Son esprit vivant à mille à l’heure ne lui laissait guère l’occasion de s’envoler ailleurs que ces mille et uns casse-têtes quotidiens. Bien trop souvent, le sang coulait contre ses gants sans qu’elle puisse ne le contrôler, bien trop souvent, son corps l'abandonnait au pire moment, se vengeant des cachotteries qu’elle manigançait, des mensonges qu’elle tissait avec application. Alors, elle se délectait des moments où ils pouvaient se retrouver. Même quand ils étaient en désaccords, elle préférait mille fois le conflit au silence.

Le silence.

Le silence pesant, qu’il y avait quand elle rentrait à son appartement.

Seule.

Seule, comme lorsqu’elle a fait, sans un bruit, sans un son, le test qui a révélé la vérité.

Plus possible de fuir, plus possible de s’échapper, elle était enfermée dans sa propre prison, celle d’un corps que la science a trahi, que cela soit par son inconscient, ou par la chimie, elle ne le saura jamais. La réalité était ferme : elle ne sera plus jamais seule, et elle ne profitera bientôt plus du silence. Les deux peurs qui lui tordent le ventre se retournent alors contre elle, et la voilà dans le cercle v(ertu)(ici)eux de la vie. C’est ainsi que lorsqu’elle s’échappait dans le sommeil, tout disparaissait...

La lumière caressait sa peau diaphane, frôlant ses bras jusqu’à ses hanches, touchant doucement ses jambes emmêlées dans les draps immaculés. Ses cheveux noirs contrastant avec le soleil qui se reflétait dans la pièce, sa respiration était douce, régulière. Jamais le pays des rêves n’avait semblé plus tendre qu’en l’observant ainsi, sereine, en sécurité, assoupie et enfermée dans d’autres univers où ses souhaits s'exaucent à tous les coups. La valse lente de son corps qui bougeait d’un côté à l’autre du lit, dévoilant désormais d’autres détails de son anatomie, laissant courir contre l’épiderme quelques mèches éparses contre un sein nu. Elle s’étirait, le sommeil volé par les éclats de lumière dans la pièce. C’est l’odeur caractéristique de son amant qui la frappa alors, puis la silhouette rassurante qu’elle connaissait désormais par cœur. Les yeux papillonnants, il ne lui demanda que quelques secondes pour reconnaître la demeure de son amant. Et quelques autres pour se souvenir de ce qui se cachait au creux de son ventre.

Bonjour.” Son sourire qui s’étire, lui offrant, quoi qu’on puisse en dire, une mine rayonnante : Bertolt faisait ressortir le plus beau en elle. Et se réveiller proche de lui, le matin, était sa plus grande source de bonheur ces derniers temps. Ca, et probablement les étreintes charnelles qui lui offrait de jour comme de nuit, au gré de leurs envies dévorantes. “Bien dormi?” Elle s’était découverte pour s’approcher de lui, démarche réfléchie pour voler encore quelques minutes entre les draps. Ses doigts s’approchèrent de sa peau, comme pour s’assurer qu’il était bien là, et de poser, là, la singulière ressemblance de leur carnation, comme fait pour se fondre l’un avec l’autre, l’un dans l’autre. En décomposant de son regard le corps de son amant, elle s’émerveilla encore une fois de la dualité fascinante que leur mèches volages offraient : pas de balance, le noir et le blanc, le bien et le mal, jamais de gris entre eux. C’était fort ou terrible. Dramatique ou fantastique. Mais avec une seule constante : la violence de la passion.

@pando
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MessageSujet: Re: #1 glory & gore (bertolt) #1 glory & gore (bertolt) EmptyLun 22 Fév - 1:53

Wide awake in bed, words in my brain: "Secretly you love this, do you even wanna go free?" Let me in the ring, I'll show you what that big word means. You could try and take us but we're the gladiators. Glory and gore go hand in hand, that's why we're making headlines.
- Isadora & Bertolt

Plongé dans le noir, le soir est déjà tombé depuis longtemps, et le sérail vidé de tous ses courtisans, n’est plus qu’un immense enclos vide où ne veille plus que le sultan. Nuit sans lune, sorgue sans lumière. Il referme un énième dossier dans un soupir, cherchant à tâtons l’interrupteur de l’unique lampe de chevet éclairant encore son bureau. Impassible, les heures n’effraient en rien  la concentration de l’acharné, les poings serrés du plus furieux. Une vie entière dans l’ombre ne l’a que trop accoutumé aux sinistres de la pénombres, à la froideur du silence. Lui même ne pourrait le rompre, comme irrémédiablement voué aux ténèbres, dans une inévitable traversée sur les berges du Styx, prêt à pactiser avec Pluton. Il est voué à fuir le jour comme la strige vient hanter les plus insignifiants. Ses yeux aciers jettent bien un oeil à la trotteuse à son poignet, définitivement agacé sans avoir même constaté encore le progrès de la nuit, ne serait-ce qu’entre-aperçu le sablier presque écoulé. Il abandonne la cigarette qu’il retenait entre ses crocs jusqu’à lors, à un cendrier croulant sous le poids des cendres, cimetière grisâtre de souffles mortifères. La lampe éclaire le vide de l’imposant bureau dans lequel ne retentit plus que le souffle de son unique souverain, contemplant son royaume de ténèbres. Son apparente tranquillité dénote avec la profondeur de ses deux yeux clairs dans lesquels s’anime une froideur mordante, prête à mugir. Il est seul, toujours, dans ces moments d’exception où il est réuni avec son unique âme-sœur, la nuit et son appas de grâce, véritable amante de ses heures perdues. Minuit sonne gravement pour les oisillons du jour, jamais pour lui et son éternel dévotion au soir. Le sommeil n’est qu’accessoire, il ne s’assoupira peut-être que quelques heures à peine, à l’aube, dans un bref soupir où il s’accordera enfin un court répit. En attendant, Bach grésille délicieusement dans un tourne-disque oublié, dévoilant lentement quelques notes d’un Aria Da Capo plus allemand qu’italien pourtant. Qu’importait l’interprète tant qu’il y avait l’essence. C’est lorsqu’il se lève pour aller se resservir un verre de scotch, le liquide inondant bientôt le fond du cristal que la sonnerie tonitruante de son téléphone retentit. Ce soir, il avait rendez-vous. Ce soir, c’est à une autre amante qu’il était voué, bien loin de sa liaison passionnelle avec sa fonction. Et l’image de sa muse abandonnée s’imprime malicieusement dans son esprit. Il repose lentement le verre déjà à demi rempli, attrape la lourde veste de son costume trois pièces, et quitte enfin le siège de la banque.

Et puis, les bras, ses lèvres, son corps. Isadora sacrifiée, Isadora sanctifiée. Perséphone assiégée, consentante et contentée. Plus Hadès que nymphe dévorée, plus mordante que femme martyrisée.

Lorsqu’elle s’éveille, il est déjà levé. Il ne dort pas, ne dort plus, a oublié depuis bien longtemps ce que c’était que de se reposer. Elle ouvre les yeux, les plissant sous l’effet pourtant du soleil tamisé. Ils sont de la même race, le même genre de vampires désillusionnés. Il est assis sur le bord du lit, déjà tout habillé. Tout occupé à refermer soigneusement, de l’aine à la gorge, les boutons de nacre de sa chemise couleur safre, accentuant encore le perçant de ses yeux. « Tu sais que je ne dors pas. » Qu’il répond, toujours froid. À la douceur de l’aimée, se heurte l’aigreur de l’homme pressé. Elle est pourtant si belle, Isa, lorsqu’elle aime et ne fait que cela. Il jurerait parfois, lorsque son regard sans cesse animé, incapable de donner, prend le temps de l’observer, qu’elle a ces quelques choses qu’ont les peintures de madone, immaculées et pourtant objectivement amochées. Cette beauté brute, presque bestiale, derrière le sourire paisible de celle croquée. Mais cette nuit, pourtant, Bertolt a bien dormi. Car dans le chaos du post-amour, l’après des débats exaltés, il a bien trouvé quelques repos même dans les bras honnêtes de celle qui s’en est entiché. « J’aimerais que tu partes. Si les domestiques te trouvent ici, ça va jaser. » Six ans qu’il la promène, six ans à l’assommer. Bertolt n’est qu’un enfant gâté. Elle est là pourtant, la seule capable de l’aimer. « J’ai un meeting dans un quart d’heure à peine. On se voit plus tard. » Fait-il en lançant un regard à la montre à son poignet. Il se lève, se dirige déjà vers la porte dans son éternelle allure d’empressé. Sans un regard pour elle, son orchidée en train de faner, sa lionne se laissant caresser. Tout ce dont elle est capable, il ne peut l’imaginer. Tout ce dont une femme est capable, lorsqu’elle aspire à régner.

@pando
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