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『 KRONOS ASCENDING 』bertowe.


all monsters are human. :: 'til her daddy takes the t-bird away. :: archive des rp.
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Marlowe Ziegfeld
Adminax
Marlowe Ziegfeld
∴ Pseudo : balzolaire (nastasia).
∴ Faceclaim : tom hiddleston.
∴ Merci à : bertolt. ♡
∴ Dédoublement(s) : hyacinthe, l'androgyne décadent.
∴ Âge : quarante coups d'éclat. le fil que tissent les parques devient de plus en plus fin. il sait, il sent que le ciseau d'atropos s'en approche chaque jour un peu plus. qu'importe. il continue de la regarder dans les yeux, insolent, supérieur.
∴ Pronom inrp : il/lui, he/him.
∴ Occupation : il distribue l'opium du peuple d'une main, tire les ficelles de l'autre. [magnat des médias], tout-puissant, l'oeil qui surplombe tout. les journaux pour trancher la gorge de lucifer, la radio pour amollir l'ire de dieu, la télé pour crever les yeux des hommes.
∴ A Exeter depuis : son enfance.
∴ Statut : la poupée de papier qu'il a ramassée dans les abimes de la noblesse anglaise vous répondra qu'il est [marié]. marionette désarticulée et éventrée dont il a lui même percé les poignets, pour y passer ses fils d'or et d'argent.
∴ Géolocalisation : ubiquité absolue.
∴ Vice : narcisse des temps modernes. la fêlure nécrosée du miroir déformant qui lui ankylose le coeur et l'âme.
∴ Triggers, refuse de jouer : violence animale.
∴ Triggers Warnings : manipulation, toxicité, trouble de la personnalité narcissique, violences domestiques, évocation de pédophilie.
∴ Posts : 61
∴Arrivé le : 17/02/2021
MessageSujet: 『 KRONOS ASCENDING 』bertowe. 『 KRONOS ASCENDING 』bertowe. EmptyJeu 18 Fév - 18:35

bertolt&marley / mars 1997
bring all your things and we will build a pyre, find resurrection in the flames  and in the fury of alarm bells. we shalt begin, we shalt begin again. (son lux)

Theobalds House. Marlowe croise le regard du chauffeur dans le rétroviseur. Un questionnement tacite avant que la voiture ne démarre ; pourtant, le cadet des Ziegfeld a hésité. La maison de campagne de sa tante est lugubre, pue le renfermé et le vice. Les murs craquent, les escaliers grincent, les fenêtres baillent ; et au fond d’une pièce à peine éclairée, se meurt le présumé héritier de l’Empire économique bâti par Narcissa Ziegfeld. King Edward V qu’il l’appelle, son père, lors des dîners et des cérémonies, puisqu’il mourra très certainement avant de monter sur le trône. Marlowe ne peut que feindre un sourire, ne peut que fixer son frère aîné d’un regard avant-coureur. Ce frère satané et sacré, dont les yeux morts scrutent, indolents, les honneurs que l’on lui fait, indifférents, éteints par de noires souffrances et des nuits blanches. Il n’a rien d’un Empereur, cet enfant ingrat et impotent. Pourtant. Pourtant, c’est à lui que vont les lauriers et les hymnes. Anselm n’a d’yeux pour son fils cadet que dans les pires moments. Une fois de plus, il l’a écarté. Une fois de plus, il l’a oublié. Il a brillé Marlowe ; lui et sa jument, Gainsborough, avaient raflé l’or. Mais au fond de quels yeux son coup d’éclat s’est-il éteint ? Une compétition nationale, et son père ne peut trouver le temps de venir s’enorgueillir des gloires de son propre fils. Tout ça, pour quoi ? Anselm n’a-t-il pas tout le temps du monde pour acclamer les moindres bagatelles de son héritier attitré ? Anselm rechignait-il lorsque, à peine deux nuits auparavant, il est venu souiller les seize ans sanctifiés d’un enfant qu’il néglige ? Marlowe sent encore les mains paternelles sur son corps frêle, brûlures d’hérésie, cicatrices ineffables. Les maigres gloires qu’il récolte çà-et-là lorsqu’il excelle sur le dos d’un cheval ne lui suffisent plus. Boulimique pour des étoiles, assoiffé d’apothéoses, Marlowe veut cette immortalité qu’on lui refuse. Et il sait qu’au monde, une seule personne semble comprendre ses meurtrissures. La même personne qui agonise lentement en haut d’une tour, surplombant la campagne anglaise à travers laquelle s’enfonce la voiture de Marlowe. Bertolt est une triste créature, une âme lugubre et mortifère à travers laquelle la mort semble s’ériger en triste prophétie. Mais Marley a toujours été attiré par son cousin, par ces yeux pâles qui semblent sans cesse l’admirer, emplis d’une vénération indéfectible, qu’il pense. La flagornerie a toujours été la faiblesse létale du fils Ziegfeld. Talon d’Achille nécrosé.  
Tu n’es pas encore mort, à ce que je vois. Marlowe entre dans l’immense chambre occupée par son cousin, après y avoir été mené par un domestique. De nouveau, le flambeur, le charmeur a substitué à l’angoissé, au névrosé. Il jette son manteau sur une chaise avant d’en tirer une autre, venant s’asseoir près du lit dans lequel est cloué son cousin. Parfait, je suis beaucoup trop pâle en ce moment, et une tenue de deuil me ferait ressembler à Gomez Addams. En parlant de ça, tu as un teint radieux, Berty, ça doit être l’air de la campagne qui te fait cet— oh, excuse moi, tu ne supportes pas la fumée, j’me trompe ? Enchaîne-t-il, alors qu’il a déjà coincé une cigarette entre ses lèvres et un doigt sur le briquet. Un moulin à parole, Marlowe ; balbutier pour éblouir, palabrer pour étourdir, discourir pour conquérir. 
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MessageSujet: Re: 『 KRONOS ASCENDING 』bertowe. 『 KRONOS ASCENDING 』bertowe. EmptyJeu 18 Fév - 19:52

bertolt&marley / mars 1997
bring all your things and we will build a pyre, find resurrection in the flames  and in the fury of alarm bells. we shalt begin, we shalt begin again. (son lux)

Parquet qui craque, le vent qui claque. C’est la campagne anglaise qui empeste jusque sous le plancher, les arbres environnants dont les branches frappent les fenêtres embuées, cette pluie infinie qui dégouline sur le crépis. C’est surtout l’extravagance de la femme d’affaire surmenée, le caprice d’une fortune à dépenser : le mythe du Laura Ashley enfin réalisé, les motifs surannés cachant le moisi de rideaux mal fermés. Les Ziegfeld y résident pourtant à l’aurore de chaque saison, quittant Londres une semaine pour le cottage faussement égayé. Comme toutes les fantaisies, le projet du couple tout juste marié est tombé en désuétude, et avec lui les travaux envisagés. Le plus souvent d’ailleurs, Narcissa Ziegfeld néglige soigneusement de les accompagner, préférant le confort glacé du manoir londonien où la pâleur de son teint est si bien conservée. Les quatre enfants n’en sont pourtant pas dispensés, le plus souvent soigneusement amené par un père trop désireux d’échapper à la dictature au féminin qu’il vit depuis le début de son mariage, quitte à croupir dans les ruines abandonnées des projets de jeunes mariés. Il s’y plairait presque, le vieux Josef Ziegeld, dévot au point d’avoir pris le nom de son épouse, vassal silencieux loin de toute défiance.  Avec lui il traîne alors, comme une vieille poule ayant piteusement pris la relève, les quatre terreurs qu’il a lui même engendré. Placide et lâchement doucereux, c’est au majordome qu’il va jusqu’à confier les histoires à lire au coucher. Ainsi, dans l’immense bicoque négligée, la poussière est chassée au gré des pas des marmots, aussi figés peuvent-ils être, ces astres fanés par l’obscurité. Quelques éternuements échappent bien à leur minuscules narines malmenées en soulevant un livre transi de particules, mais les éclats de rire viennent bientôt remplacer l’aura glacé des lieux.

Il reste pourtant une pièce où demeure l’odeur âcre du bois en train de mourir. C’est le gosse pourtant qui n’en finit pas de s’amoindrir. Dans le lit sans fin où son corps maigre s’étend, les crises l’empêchent même de se lever pour atteindre la salle de bain. Ses yeux pâles se perdent le long du plafond trop longtemps observé, le saphir de ses yeux s’épuise à force de s’user. Lui, l’aîné, l’espoir incarné, cantonné à la pitié des infirmières et les soupirs de géniteurs, lui, la rage au ventre, le cerveau consommé. C’est son propre corps qui lutte contre lui-même, c’est son être tout entier que la maladie essaye d’éliminer. Sous la force d’une affection prête à le dévorer ne réside plus que le corps chétif de l’enfant sacrifié. Il est dans une de ses périodes creuses où une matinée de lecture suffit à l’endormir l’après-midi tout entier. Pourtant ce jour là, une rare visite a été annoncée. Une rare visite assez importante pour que le malade y soit convié. C’est le pestiféré isolé et l’héritier surprotégé à la fois, le petit miracle trop fragile pour être trop montré. Les messes basses pourtant sur l’avenir déjà tracé, Bertolt les connaît mieux que n’importe lequel de ceux qui les ont proférées. La vengeance viendra, la haine ne fait que bouillonner.

« Pas encore, on dirait. » Lance l’enfant usagé en se redressant un peu dans son lit, grimaçant alors qu’il est encore relié à une perfusion contenant un drôle de liquide translucide. Ses yeux bleus bordés du rose pâles de veines marquées se relèvent vers son cousin adoré. Marlowe, le vaniteux. Le cadet mal considéré. Tant de potentiel derrière le corps immense de cette grande perche si ingénieuse. Bertolt l’a senti, au fil des années. Il a vu la peur d’être mésestimé, la recherche perpétuelle du regard du paternel dans l’air fier qu’il affiche, assoiffé d’une renommée qu’il n’ose nommer. « Je ferai un effort, mais c’est bien parce que c’est toi. » Lance-t-il alors que leurs deux regards bleutés se croisent, à la lumière infirme du briquet. La pièce demeure lugubre, Bertolt soigneusement effacé dans un coin. C’est sur Marlowe que la fenêtre projète de sa lumière étriquée, c’est sur son cousin plaideur que Bertolt a choisi d’offrir son admiration abondante. « Je te trouve plutôt en forme, contrairement à ce que tu dis. » Il tousse un peu dans un mouchoir, grogne, puis poursuit : « Je n’attendais plus que toi. Nous avons finalement reçu les meilleurs vœux de ton père, mieux vaut tard que jamais... Mais il ne t’a pas mentionné. Un oubli involontaire sans aucun doute. » Apprenez que tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute.
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Marlowe Ziegfeld
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MessageSujet: Re: 『 KRONOS ASCENDING 』bertowe. 『 KRONOS ASCENDING 』bertowe. EmptyLun 22 Fév - 22:54

bertolt&marley / mars 1997
bring all your things and we will build a pyre, find resurrection in the flames  and in the fury of alarm bells. we shalt begin, we shalt begin again. (son lux)

L’étrange amitié qui lie le cadet d’Anselm à l’aîné de Narcissa ne surprend guère que ceux qui pensaient tout lien entre les deux branches révolu à jamais. Agonie et narcissisme font bon ménage. Dans les yeux de Bertolt, un impression de mort toujours présente. Dans ceux de Marlowe, le voile languide de la tristesse ombrage la fierté qui lui est innée. Deux affamés de pouvoir et de gloire, sans cesse répudiés, l’un parce qu’il a vu le jour trop tard, l’autre parce qu’il ne vivra certainement pas pour voir le jour prochain se lever. Leur amitié est un acte de survie plus que de foi ; Bertolt en est certainement bien plus conscient que Marlowe. Ce dernier a beau être l’aîné, son âme est encore engourdie de bons sentiments, d’espoirs vains et d’illusions vouées à être immolées. Et il ne se rend pas compte que son cousin s’acharne à plonger sa dague dans les carcasses dégénérées de ses folles espérances ; sans cesse, il méprend la folie dans les yeux de Bertolt pour une admiration éperdue. Ce n’est qu’un enfant, répète-t-il sans cesse à quiconque le met en garde sur les déviances du cousin Ziegfeld. Ce n’est qu’un enfant, et il va crever, qu’il pense, plus bas, à demi-mots. La vérité, c’est que Marlowe se sent mal pour lui. Délaissé, moqué, condamné. Que lui reste-t-il ? Certes, lui n’a rien non plus. Mais on ne lui a jamais rien promis ; contrairement à Bertolt, tête couronnée depuis l’enfance, tête couronnée qui ne verra certainement jamais rien de l’El Dorado tant désiré. Quel sort est le plus enviable, finalement ? Leurs aléas funestes ne se valent-ils pas l’un l’autre, finalement ? Les deux parias ne sont-ils pas condamnés à la même cellule d’oubli et de déchéance ? 
Vous êtes trop bon pour moi, Monseigneur, murmure-t-il en allumant finalement sa cigarette. Les sursauts de la flamme projettent une drôle de lumière sur son visage, éclairent au fond de ses iris la lueur de démence qui finira par devenir l’unique astre de sa psyché. 
Mais pour l’instant, Marlowe a simplement l’air désabusé ; il ne répond même pas aux flagorneries de son cousin, les accueillant avec un ricanement pyrrhonien. Lui ? En forme ? Son corps est encore engourdi des affronts que lui fait subir son père, son teint est pâle de dépit. Il n’a pas l’air cadavérique de Bertolt, mais se voir dans un miroir peine douloureusement l’ego de ce Narcisse malmené. Hors des projecteurs, il se meurt littéralement ; et son regard bleuté s’égare distraitement du côté de la fenêtre. Il faut la dernière invective de son cousin, une provocation volontaire, faussement candide, pour le tirer de sa léthargie. Deux yeux fous qui se tournent vers la silhouette alitée. Momentanément, il essaie de faire bonne figure, Marlowe. Un sourire novice qui vient parer ses lèvres pour donner l’impression que cette information ne le touche pas. 
Que veux-tu ? Il lui faudrait des pages pour narrer tous mes triomphes, je suis certain qu’il avait peur que ta chère mère ne s’offense de telles vantardises. Sa voix, sur la fin de sa phrase, se brise un peu. Oh, certes, il a les victoires. Plus que de coutumes ? Mais récolte-t-il les lauriers pour autant ? Est-il bordé d’honneurs, comme l’est Byron, constamment ? Ou est-il condamné à devoir se contenter des péchés de son père comme seule attention de sa part ? Marlowe, brusquement, se lève. MERDE. Le juron lancé alors qu’il pousse violemment la chaise sur laquelle il était assise pour l’envoyer valser contre le mur. Qu’est-ce que j’suis censé faire dans cette famille pour qu’on cesse de me traiter comme le dernier des rejetons abâtardis ?! Me trancher la gorge pour la gloire de mon père ? Bâtir de mes mains les châteaux de mon frère ? Il fait les cent pas. Véritable lion en cage, Bertolt a réussi, comme souvent, à assommer l’âme sensible et modérée qui se débat encore faiblement au fin fond des ruines de sa psyché. Les yeux cernés et rougis, les joues crispées, l’enfant devient instantanément plus Ziegfeld que Marley. Un empereur répudié et éperdu prêt à prêter allégeance à quiconque lui jure fidélité.
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