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ERÈLE » ET SI TU M'ENTERRES, FAIS ÇA BIEN.


all monsters are human. :: 'til her daddy takes the t-bird away. :: archive des rp.
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MessageSujet: ERÈLE » ET SI TU M'ENTERRES, FAIS ÇA BIEN. ERÈLE » ET SI TU M'ENTERRES, FAIS ÇA BIEN. EmptyMar 16 Fév - 19:37

❝ et si tu m'enterres, fais ça bien. ❞
-- (erèle 2).


Adèle, elle avait les yeux rivés sur ces instruments scintillants, trônant, impérieux, au milieu de son salon. L’on lui avait promis de l’aider à revenir ici, à lui trouver un nouvel appartement, loin des ruines de l’ancien, recouvert d’ombres et de chimères. Remettre les pieds sur ce champ de mine l’aurait miné : une main, attrapant sa cheville, pour mieux la tirer au fin fond des enfers, où le film de ses traumatismes serait diffusé en boucle… Et en boucle. Les paupières se fermaient lentement, frottant sa belle gueule de ses mains, encore fébriles, de ce repas sauté depuis trop longtemps. Un démon remplacé par un autre, pas vrai ? En fermant les yeux, Adèle, elle parvenait à voyager, à replonger dans cette scène, où ses petons s’enfonçaient dans la neige, les bras ouverts, pour que l’air s’en vienne, la percuter, de plein fouet. Que la brise soit assez puissante pour l’envoyer, se briser sur les reliefs montagneux. Et ces voix, apaisantes, glissant jusqu’à ses oreilles, l’invitant à se libérer de tous ces poids, de cette culpabilité de celle ayant survécu. Adèle et ses multiples plaies, soutenue, comme elle ne l’avait jamais été, auparavant. C’étaient presque des perles, là, aux coins de ses yeux, émotive en réalisant le chemin parcouru et ce bien-être dont elle s’était privée, trop enfoncée dans son chagrin, pour laisser quelqu’un prendre la relève. Attraper un de ses sacs, trop lourds, pour l’aider à avancer, emprunter un chemin moins hargneux, que le sentier de ses peines. À fleur de peau, Adèle, elle l’avait accepté, cette sensibilité, cette tristesse, moins destructrice que celle à laquelle sa carcasse s’était habituée. Et puis, il y eut ce visage, là. Occulté ce dernier mois, se pointant, comme un soleil après la pluie. Le cœur comprimé dans sa poitrine, parce que la peine n’était jamais trop loin, pas vrai ? Pourtant, Adèle, elle ne regrettait rien, pas l’ombre d’un regret. Le bien-être privilégié, le cercle sacrifié, pour lui permettre de se connecter, au plus profond de son être. Trop fière pour admettre ses erreurs, la terrible et elle s’était levée, s’habillant de la manière la plus banale qu’il soit. Impulsive. Vêtue de noirceur, pour mieux se fondre dans la nuit. Ces ruelles humides abritant monstres et merveilles, merveilles et monstres. Le bruit de ses talons claquant le bitume. Ces quelques goutes, ruisselant des bâtisses, jusqu’à un morceau de route ou trottoir. Rien n’avait évolué. Exeter semblait figer dans une réalité, parfois douloureuse. L’immortelle, à ses yeux bruns. Le chemin, connu, reconnu, abritant quelques-unes de ces soirées, passées aux côtés de celle, animant les pulsations de ce palpitant endormi. Celui qui ne s’éveillait plus. Éteint, inanimé. Auprès du brasier, il s’était relevé : renaissance des cendres, putain de phoenix. Phoenix crevé en un rien de temps. Le temps d’un soupire et l’envol, de ces espoirs distribués, éclatés sous ses semelles. À l’extérieur, Adèle, elle scrutait l’intérieur, de ses prunelles brillantes, ne tardait pas à se frayer un chemin au milieu de la foule. C’est alors qu’elle la vit, Erell. L’Oasis. Le mirage. Au travers ces nombreuses têtes et silhouettes, le souffle lui était coupé. Figée. Musique stoppée. Univers éclaté. Pour que leurs prunelles se retrouvent, se plongent, fusionnent d’une étreinte trop longtemps oubliée.
(c) TORTIPOUSS.


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MessageSujet: Re: ERÈLE » ET SI TU M'ENTERRES, FAIS ÇA BIEN. ERÈLE » ET SI TU M'ENTERRES, FAIS ÇA BIEN. EmptyMar 16 Fév - 23:25

J'ai accroché mon cerveau
au porte-manteau

Les nuits ressemblent à des jours, les dés sont jetés, les jetons balancés, les clients comblés. Mécaniquement. Ironiquement. Je sais qu’ils ont tous le droit, du fond de leur chagrin déguisé en euphorie, de s’enfiler gin sur gin avant de claquer l’équivalent de trois fois mon salaire mensuel dans les machines. Je le sais mais je ne m’y fais pas. C’était une foule comme une autre, jusqu’à ce qu’une fille casse les silhouettes. Je la vois et j’éclate de rire pour oublier qu’elle me donne immédiatement envie de chialer. Adèle se détache, et à mesure qu’elle avance, ça me revient.

Elle revient du lointain et elle me défait. Je clamse debout quand elle remplit la pièce de toute sa lumière, elle brille trop et le plus beau c’est qu’elle ne le sait pas. Un mouvement et tout se casse la gueule. Un mouvement et mes yeux s’ouvrent sur ses vertiges et ses conneries peuplées de maladresse et de solitudes, la vie que j’ai aimée pour elle, avec elle. Les cigarettes entamées à deux heures du matin, les mains et la bouche en vie, les rues désertes et l’écoute en boucle d’un vieux vinyle, il reste son rouge à lèvres trop rouge sur la table de nuit, ses confidences qui la mettent à nu quand je ne m’y attends pas, il y a encore son effleurement que je sens là, contre ma clavicule droite.

Les poings coincés et les dents serrées sur l’absence de fierté, à deux doigts de dire j’en ai rien à foutre oui tu m’as manqué peut-être même que tu me manques encore aujourd'hui, j’ai pas honte oui je te le dis oui oui oui. Mais y’a rien qui sort, je suis juste là à me faire renverser par un absurde combat entre moi et moi.

- Une explication à me fournir ? Je pense pas. Alors, il faut partir madame. Y’a pas de place pour les lâches.

Silence. Pourtant elle sait faire ça, fuir. Et si on se déchire, ça voudra dire que ça a compté ? Si on crie à en devenir mauvaises, si on fait de grands gestes en se jetant l’une contre l’autre, ça voudra dire qu’on a compté ? Si je te dégueule mon amertume qui enfle incognito depuis ta disparition, ça voudra dire que j’ai compté ? La bestialité comme une preuve de mes égarements : se surprendre dans le néant, la heurter, la bousiller, l’épuiser, ensemble à s’esquinter pour mieux la sentir présente. Voilà des semaines que je me demande, moi, si elle est vivante.

- Dégage, je te dis, t’es pas la bienvenue. Personne veut de toi ici.

Je ne veux plus des échappées ininterrompues, des mots maladroits. Je ne veux plus des brutalités simples et des mille attentes. Je ne veux plus des rencontres qui écorchent plus qu’elles ne font boire l’univers, je ne veux plus des caresses imprévues, de la rancune qui tord et de la vie suspendue. Je ne veux plus. Je ne veux plus de toi.

- Pourquoi tu fais ça ?

Me trahir. Me mentir. Revenir.
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MessageSujet: Re: ERÈLE » ET SI TU M'ENTERRES, FAIS ÇA BIEN. ERÈLE » ET SI TU M'ENTERRES, FAIS ÇA BIEN. EmptyMar 16 Fév - 23:27

❝ et si tu m'enterres, fais ça bien. ❞
-- (erèle 2).


Un étrange sentiment, lorsqu’elle s’ancrait dans le sol, face au casino. Plus lumineux et agité que jamais. Lumières vives. Crues. Reflétant ses mirettes voilées. Un mélange d’appréhension et de malaise, même si son minois était aussi éteint que les commerces environnant. Ne brillant pas comme les étoiles. Les mains enfoncées dans les poches de son manteau, tout aussi sombre que la voûte englobant le coin figé dans le temps, Adèle, elle serrait et desserrait les paumes, les ongles s’enfonçant dans sa chair, par moments. Peut-être qu’une marche arrière serait la chose sage à faire, plutôt que de replonger dans ses démons, foutre le museau dans ce terrier de cauchemars. L’intérieur comprimé, son cœur loupait quelques battements, face aux premiers pas. Les inédits, le retour aux sources. Pas les plus pures. Pas les meilleures. Mais les plus vivifiantes. Un pied et les frissons la prenaient, galvanisant son être d’une énergie nouvelle : avancer, en sachant très bien ce qui l’attendait. Se foutre dans la merde. De bon cœur. Et elle ne savait pas encore comment y réagir, Adèle, parce que l’agressivité était plus facilement dégainée qu’un sourire ou des excuses. La carapace encore trop solide pour être démontée. Incapable d’assumer (de s’assumer). La foule, désormais. Ces silhouettes, entassées, se vouant à des jeux d’argent, quand d’autres semblaient attacher aux bars ou ceux, dont les nouvelles rencontres égayaient la soirée. Ces regards de la première fois. L’intrigue de l’inconnu. Les premiers gestes parsemés de sous-entendus. Et son enveloppe, à elle, qui se figeait. Paralysée, au milieu de la vie. Celle qui n’était pas sienne. Un arrière-goût de mort en gorge, jamais envolée ni effacée. Ses yeux, qu’elle capturait au sein de la foule. Aveuglée, qu’elle était, avançant, à pas feutrés. L’on ne remarquait guère sa silhouette féline, évoluant entre deux ou trois autres, se plantant, face à la brune. Les ressentiments identiques à la première fois, lorsque son essence s’était greffée à la sienne. Aucun contrôle. Aucun filtre. Sa version authentique. La cabossée. Adèle. Ses mirettes impassibles. Prenant exemple de la gueule. L’ombre d’un rictus aux lippes, en écoutant. Sans donner l’impression de le faire. Connasse impériale. Désinvolte (toujours), même lorsque les croix rouges s’accumulaient de son côté. « Alors, tu fous quoi ici ? » Lâche. Froussarde. Adèle, elle mettait les doigts là où ça faisait mal. Pas de tendresse ni de demi-mesure, elle foutait le feu. Aux entrailles. Aux esprits. Aux émanations. Rien ne restait intacte, lorsque sa foutue carcasse déambulait, dans les songes. Teintée de malice, la gamine. S’approchant d’un pas, levant ses yeux d’un bleu transperçant, dans les siens. Soucieuse d’un peu plus d’intimité. « Toi, pourquoi tu fais ça ? » Faire semblant de me rejeter, de pas vouloir de moi, alors que tu crèves pour moi. Crèves d’envie de serrer ma gorge. « Menteuse. » Et peut-être qu’elle la poussait à bout, Adèle, pour qu’elle explose, se mette en rogne. L’éclate à coups de cris et d’injures, la fracasse de coups, de tristesse, de rage. Peut-être que ça lui ferait du bien. Peut-être.
(c) TORTIPOUSS.


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MessageSujet: Re: ERÈLE » ET SI TU M'ENTERRES, FAIS ÇA BIEN. ERÈLE » ET SI TU M'ENTERRES, FAIS ÇA BIEN. EmptySam 20 Fév - 22:45

La lumière a mille peaux

Il est deux heures de la nuit et tout le monde est malheureux. Moi la première. Silhouette immobile, spectatrice d’un désastre écrit et d’une lutte furieuse qui ne désignera aucune gagnante.

- Fais pas l’enfant.

Les joues se colorent, les yeux rougissent. La désinvolture de cette fille me donne la gerbe. Je ne lui laisse pas le temps de répliquer, elle en a déjà trop eu.

- Mais ferme ta gueule !

Tu es ma perte de repères, absente quand il aurait fallu ton sourire pour me bouleverser et m’éclater le crâne. Dès le premier soir, je me suis ramassée devant ton air lointain et tes gestes tendres, à revenir d’une nuit de cauchemars. Les fois suivantes sur la même lancée, à écarquiller les yeux devant ta passion brute pour la musique et à déployer des efforts immenses pour être à ta hauteur. A la renverse devant une petite conne pareille qui devait donner sa peau à n’importe qui, les jours de mélancolie. C’était rien. J’étais rien. Je me suis juste fait une frayeur.

Elle a foutu la pagaille partout. Avec elle, je me suis imaginé d’autres vies, paresseuses et tranquilles comme la pluie sur les carreaux transparents, je me suis imaginé le fabuleux vacarme de nos corps, les photos en noir et blanc entre deux nuages, le thé aux fruits rouges, les actions-vérités tout pétés au milieu de la nuit, j’ai jamais été capable d’accomplir un seul de tes gages et t’as jamais été foutue de dire la vérité. Je me suis imaginé les gâteaux au chocolat, la décoration de l’appartement et ses pots de fleurs vacillants sur le rebord de la fenêtre, les polaroïds recouvrant le moindre mur blanc, je me la suis imaginée cette vie invraisemblable et ridicule, je l’ai espérée, rêvée. Jusqu’à la dernière seconde.

- T’étais où ? Non je veux pas savoir. Le seul truc que je sais c’est que t’étais pas là quand je t’ai appelée trente fois d’affilée, t’as pas décroché, je t’ai écrit tout le temps, sans relâche. Je vois bien ce que t’essaies de faire maintenant, mais ça marchera pas. Je serai pas triste. Je t’ai pas attendue, tu sais, j’ai continué.

Je ne te crierai pas, je ne te pleurerai pas. Pas cette fois. Je ne veux pas savoir comment est ton chagrin. Un pas de recul pour la maintenir à distance, et un coup d'œil à ma montre pour essayer de lui prouver que je ne joue pas.

- Elle m’attend d’ailleurs.

Mensonge, mensonge. Qui cache la misère.
L’autre n’existe pas. Adèle est la seule. La bien-aimée devenue inconnue, imprévisible. Et toutes les vérités qu’elle a laissées.
Mon artiste, mon bouleversement, mon envie, mon tourment, ma comédie, ma truande, ma musicienne, mon travers, mon génie, mon chaos, ma ruine, ma vagabonde, ma furie, ma trouille, mon choix, ma virtuose, mon tumulte.
Comment ne pas t’aimer ?
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MessageSujet: Re: ERÈLE » ET SI TU M'ENTERRES, FAIS ÇA BIEN. ERÈLE » ET SI TU M'ENTERRES, FAIS ÇA BIEN. EmptyMer 24 Fév - 20:11

❝ et si tu m'enterres, fais ça bien. ❞
-- (erèle 2).


La musique ne parvenait pas à lui changer les idées. Ces mêmes mélodies, en boucle, se mêlant aux silhouettes désireuses d’onduler, de ne faire qu’un avec les ombres et les chimères. Se mélanger aux lumières de la nuit, être quelqu’un d’autre, en oubliant, le temps de quelques heures, qui l’on était réellement, lorsque l’astre solaire bénissait les épidermes de rayons incandescents. Adèle, elle aurait aimé faire de même, n’être qu’une silhouette, féline et discrète, au milieu des corps se fracassant, mais voilà que la gamine était trop ancrée dans la réalité, pour essayer de se changer les idées. Elle, elle voulait retrouver celle qu’elle avait laissé sur le côté, après ces moments passés à ses côtés, sans jamais trop se révéler. Adèle, elle était mystérieuse, plus par manque de confiance que réelle ambition, parce qu’elle encaissait et emmagasinait chaque peine, en prenant sur elle, pour ne pas qu’on la voit si faible, vulnérable. Et même lorsque son cœur se retrouvait prit au piège, des filets d’Erell, elle ne s’assumait pas, Adèle. Toujours complexée et pudique, à en frôler la névrose. Plaie incurable, d’une langue qui ne livrait que des palabres acerbes, des pics tranchants, pour mieux dégoûter, éloigner, de son émanation vacillante. En réalité, ce n’était plus qu’une épave, Adèle, le corps s’enfonçant dans l’eau, jusqu’à ce que l’on ne distingue plus rien, de cette trogne appréciable. Elle ne serait plus qu’un mauvais souvenir, d’ici quelque temps. L’on se souviendrait de sa grande beauté, saccagée par la méchanceté, ravagée par la peine et ce putain de deuil, qu’elle transportait, sans jamais savoir qu’elle avait essayé de se soigner, d’aller mieux. À sa mort, ses secrets éclateraient et on serait triste, de ne pas avoir pu l’aider, en colère, contre elle, de n’avoir jamais rien dit, de s’être tuée elle-même. Son pire ennemi. Le reflet machiavélique. Pourri. L’ombre dont l’on ne pouvait se défaire. Adèle, elle n’avait pas besoin d’un contrat avec le malin, parce qu’elle en descendait tout droit, de cette entité malveillante. À force de prétendre et repousser l’univers, lui, il finirait par lui éclater la gueule, la laissant sur la touche. Mal en point et rien d’autre que des souvenirs, dégommant le peu de lucidité. Et dans le fin fond de cette noirceur omniprésente, il y avait Erell. La lumière qui flinguait la rétine. Le désinfectant qui ne piquait pas. La caresse d’un rayon de soleil après une semaine de grisaille. Le samedi. Le chocolat chaud. Les photos de souvenirs arrachant des risettes. Le réconfort d’une étreinte puissante. Les caresses dans les cheveux. Les yeux dans lesquels se plonger. Les prunelles à admirer, contempler. Les paroles que l’on buvait sans fin. Le sentiment universel d’amour. Retournant l’estomac, coupant l’appétit, paralysant l’esprit d’images d’elle. Ses courbes. Son sourire. Ses cheveux. Ses lèvres. Ses regards. Sa nonchalance. Sa passion. Et Adèle, la tâche lugubre dans le fond, qui n’apportait rien d’autre que du négatif : aimant à problèmes, violente et instable, avec la peur, la phobie, de tout perdre, une seconde fois. Alors, elle mordait, cognait, pour ne pas laisser une seconde chance au destin pourri. Encore une fois, la poupée excellait dans ce domaine des faux-semblants, se montrant vicieuse et insensible, face à l’amour de sa vie. Le palpitant crevé. L’esprit pleurant, ce qu’elle blessait : Erell. Espérant qu’elle la dégoûte assez, pour qu’elle la haïsse. Qu’elle ne la pleure pas, Erell. Qu’elle ne voit pas la vraie Adèle. Moi j’veux tout faire pour que tu me détestes. Moi, j'ai peur, qu'on m'aime. Moi, j'fais tout pour qu'on me déteste. Qu'on remarque pas, si j'crève. Puis… L’ultime coup donné par celle-ci. Il y avait une autre. Le ciel lui tombait dessus, Adèle. Elle vacillait, avalait difficilement sa salive. Parce que la réalité blessait, heurtait, qu’elle comprenait l’effet que ça faisait. D’être piquée. Blessée. Malmenée. « J’te laisse vivre ton histoire. » Qu’elle finissait par dire, d’une voix fébrile, illustrant le désespoir du cœur, qui ne faisait qu’hurler son prénom. « J’te laisse vivre. » Qu’elle répétait en retenant l’humidité naissante des prunelles, heurtées par ce coup final. Et les lèvres pincées, Adèle, elle déclinait, lui tournait le dos en s’éloignant, priant pour se faire éclater au sol, par des âmes alcoolisées. Qu’on l’achève sur-le-champ. Parce qu’une vie sans Erell ne valait rien.
(c) TORTIPOUSS.


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