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berkano (alix)


all monsters are human. :: Exeter, UK :: St Sidwells :: Habitations
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Sowilo Norén
elle est retrouvée, l'éternité
Sowilo Norén
∴ Pseudo : tea&honey
∴ Faceclaim : bill skarsgard
∴ Merci à : moi
∴ Dédoublement(s) : isla la dna mode de desperate housewives
∴ Âge : 26 ans
∴ Pronom inrp : il/lui
∴ Occupation : apprenti concierge
∴ A Exeter depuis : toujours, il n'a jamais connu que cette ville et sa forêt
∴ Statut : célibataire, trop enragé pour cueillir la moindre fleur
∴ Géolocalisation : dans sa propre tête, perdu au loin
∴ Vice : l'alcool, la bagarre, la eed, pour tenter d'oublier et se réfugier, plus loin, toujours plus loin
∴ Triggers, refuse de jouer : inceste, viol explicite, nécro/zoo/pédophilie
∴ Triggers Warnings : violences physiques, violences verbales, relations familiales conflictuelles, PTSD, conditionnement lié à une secte
∴ Posts : 132
∴Arrivé le : 23/02/2021
MessageSujet: berkano (alix) berkano (alix) EmptyLun 22 Mar - 22:27

cw : flashbacks, violence (destruction de propriété personnelle), mention de violence physique et d'armes, mention de sexe.


-- and surt's fire rages in his veins, ready to embrace the sacrificial lamb, as his kin got away with treason-
they licked the man's hand and left surt to serve him, in chains, boxed in.


sowilo est fatigué. et énervé. et même les herbes magiques n’y font rien. ses animaux le sentent et préfèrent l’ignorer, parce qu’il est tout aussi dangereux qu’eux, enragé, prêt à mordre la première personne qui viendrait le déranger. comme si ses voisins ne le dérangeaient pas assez. le lit qui tape contre le mur, les gémissements incessants, le printemps qui fait bramer les cerfs. il voudrait juste pouvoir se reposer, laisser ses muscles se détendre, fermer les yeux et se laisser bercer dans ce microcosme qu'il s’est créé. mais quand il arrive à ignorer le bruit, et qu’il ferme les yeux, son esprit le renvoie, systématiquement, à ce jour fatidique où il a tout perdu. et l’appartement lui semble de plus en plus se transformer en une cage, comme s’il n’était pas capable de vivre avec les autres hommes. on l’a retiré de son environnement naturel et on lui demande de rester là jusqu’à être sûrs qu’il arrête de mordre. les runes face à lui qui l’insultent.

perthro, le hasard.
ansuz, le destin.
et la rune blanche.

trois runes imprévisibles. mais la dernière, sorte de joker destinée à odin, est comme un crachat en pleine figure. une façon de lui dire, quelque chose va t’arriver, mais la surprise sera si c’est positif ou négatif. nul ne sait.

la rage fait trembler ses mains.
sa vision se rétrécit.
tout devient flou, tout tremble.
les hurlements de yonah.
(les gémissements des voisins)
le goût du sang et de la chair sur sa langue.
(le lit qui tape contre le mur)
le détonateur des fusils et des armes.
(le claquement de la chair contre la chair)
l’odeur de l’herbe sous son visage écrasé.

deux cris synchrones, et sowilo qui hurle, aussi. qui envoie tout valser. qui déchire les tentures. qui pousse les bougies par terre. qui retire son matelas, ses oreillers qui volent. les dessins déchirés sous ses doigts épais. la respiration qui s’accélère, se coupe presque. le coeur qui bat la chamade. et quand il n’a plus rien à détruire, quand il n’aurait plus qu’à casser les murs et déchirer le papier peint, il sort de chez lui, en claquant la porte. dévale les escaliers d’un étage. toque brutalement à la porte.

il n’a que faire d’avoir oublié tous ses mots articulés, il n’a que faire de penser à si son voisin sait parler la langue des signes anglaises, il s’en fout. ce n’est pas à lui de s’adapter, il fallait le laisser dans sa forêt, dans sa chaumière, avec sa mama, et ses âmes iées, et ne pas tout lui prendre, tout lui voler. il va réclamer tout ce qui lui appartient, tout ce qu’on lui a toujours tout pris, comme s’il n’avait pas de valeur, comme s’il était juste un enfant trop stupide pour comprendre ce qui lui appartient. les images des trois runes qui se superposent presque à sa vision, tandis qu’il toque, plus fort encore, voulant se faire entendre, voulant que quelqu’un écoute tout ce qu’il a à dire juste une fois.

la porte s’ouvre, et ses mains s’agitent avant même qu’il n’ait le temps de lever les yeux. “faites moins de bruit, le printemps n’est pas une excuse, j’habite au-dessus, c’est le milieu de l’après-midi, il y a des enfants dans cet immeuble, vous n’avez aucune honte ? aucun respect? je peux vous entendre comme si j’étais dans la pièce et c’est dégoûtant, on dirait un cerf-”

et puis il lève le regard. ses yeux écarquillés face au visage qui lui fait face. l’élastique entre eux qui se tend, prêt à éclater et entraîner avec lui la chute du monde.


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Alix d'Arthez
i imagine death so much it feels more like a memory
Alix d'Arthez
∴ Pseudo : balzolaire (nastasia).
∴ Faceclaim : gauge burek.
∴ Merci à : tea&honey ♡ (av), siren charms (sign), wolfax (quote ♡).
∴ Dédoublement(s) : hyacinthe, l'androgyne décadent, ange, le saint des saints & marlowe, l'empereur médiatique.
∴ Âge : les vingt-quatre ans au coin d'la rue. il les regarde approcher, la peur au ventre ; il sait qu'il dépassera pas les trente balais. les anniversaires qui sonnent comme un compte à rebours, on n'a pas idée de mourir aussi jeune.
∴ Mood : berkano (alix) A5ca5dbdfb0f15f46ff477c0c197db4d
∴ Pronom inrp : il, lui principalement. mais il est à l'aise avec les pronoms neutres.
∴ Occupation : autrefois, il était de ces gosses insupportables qui répondent fièrement "influenceur" lorsqu'on leur demande ce qu'ils font. maintenant, il bosse au black pour tenter de pas crever sur le bitume ; l'appel de la faim qui ruine ses dernières années d'enfance.
∴ A Exeter depuis : sa naissance. du moins, de ce qu'il sait.
∴ Statut : l'éternel célibataire au coeur endolori. il fait plus assez confiance aux gens pour s'donner corps et âme, alix. puis à quoi bon, de toute façon ? au nom de quelles illusions peut-il imposer la certitude d'un deuil à quelqu'un ? retraité de l'amour, alix, il s'laisse courir le long des corps.
∴ Vice : anxiété post-traumatique. drogues et dépression. maladie incurable.
∴ Triggers, refuse de jouer : violence animale.
∴ Triggers Warnings : suicide, harcèlement, dépression, consommation de substances, maladie (neuro)dégénérative.
∴ Posts : 92
∴Arrivé le : 25/02/2021
MessageSujet: Re: berkano (alix) berkano (alix) EmptyLun 12 Avr - 17:13

cw: mention de sexe, propos validistes et classistes, haine de soi et mention de mort.

wilo&alix / mars 2021
i have seen your eyes before in another life i lived. in innocence i imagined you could fly close to the stars. here i am, waiting for the moon to rise ; oh, so far away and so near (@erutan)

Saul est un homme de bien, et Saul est un homme de vice.
Saul n’est pas grand chose dans sa vie, si ce n’est un meuble.
Une teinte de bleu camé étalée sur le gris anthracite du béton et du bitume. Il ne l’aime pas, en vient même à le mépriser, parfois ; y’a quelque chose de répugnant dans la façon dont il a sans cesse besoin de lui. Y’a quelque chose de terrifiant dans la façon dont il le regarde. Mais y’a aussi quelque chose de grisant dans les mots qu’il lui murmure, dans la proximité chancelante de leurs deux corps entrelacés.
Alors Alix y retourne, systématiquement.
Parce que sa bouche contre la sienne lui fait momentanément oublier la cruauté du temps qui passe. Être aimé, c’est un peu avoir la sensation illusoire d’être éternel ; il n’a plus peur d’être oublié, Alix, parce que Saul lui jure de grands pour toujours, ses lèvres écorchées contre son oreille. Ses serments suffoqués ont beau avoir les accents durs du parjure, Alix s’en contente. Lui demande de répéter ; sa voix est oppressée par les sanglots.
Parce que lui aussi, proférait de telles promesses impies, il y a quelques années.
Parfois, les visages de ces enfants perdus lui reviennent, lorsque l’extase et l’adrénaline se retirent des rives de sa conscience pour n’y laisser que des bancs de sable noir — culpabilité et honte pernicieuses. Des excuses qu’il n’a jamais eu le courage de prononcer à voix hautes ; et maintenant, ces âmes qui étaient si profondément ancrées à la sienne ne sont plus que des fantômes. Des ectoplasmes qui viennent parfois chanter leurs oraisons funèbres devant sa fenêtre à moitié cassée.
Alors il s’accroche au vice, au péché qui éclipse les images sanctifiées de frères et soeurs égarés. Il laisse Saul le posséder, le supplie de le chasser de son propre corps ; pourvu que la culpabilité, pourvu que la peur et le désespoir ne viennent plus lui bouffer les entrailles.
Aime moi, aime moi jusqu’à ce que
Ta passion me calcine le corps
Ta passion me calcine les nerfs
Et les fantômes qui pleurent au fond de mon âme.
Je ne veux plus  r i e n  sentir
Par pitié
Ne t’arrête pas de m’aimer jusqu’à ce que ma chair soit pourrie de péché
Jusqu’à ce que je ne sois plus qu’une idée
Une évanescence au creux de ton oreiller


Mais lorsque le septième ciel est atteint, vu, revu et quitté, Alix est déçu de constater qu’il est encore une enclume, concrète et charnelle. Le poids du corps de Saul contre ses reins irrite ses nerfs endoloris ; et, alors que cet être charmé et extatique lui murmure des mots doux qu’il ne pense qu’à moitié, Alix regarde sa main. Le soleil dégueule sa lumière rouge entre ses doigts ; ses phalanges maigres laissent entrevoir un réseau de veines, transpercée par la lueur de la fin de journée. Cartographie du vice, atlas de sa décadence. Il est écoeuré ; la bile noire de ses péchés passés, présents et futurs s’éternise contre ses lèvres. Il veut rentrer. Il veut s’écrouler. Ne plus penser à rien. « J’vais rentrer, Saul. » Qu’il murmure finalement en se redressant, un sourire de circonstance collé aux lèvres pour rendre sa fuite moins cruelle. L’intéressé s’inquiète, lui demande si tout va bien, et Alix affirme que ce n’est rien ; une sorte de nausée qui lui retourne un peu l’estomac.
Une sorte de nausée qui le tue à petit feu.
Mais il a à peine le temps de se rhabiller, Alix, qu’un poing furieux s’écrase plusieurs fois contre la porte d’entrée de Saul. Il sursaute ; le bruit soudain et sourd lui fait un peu vriller le coeur. Il a jamais aimé les vacarmes, ces tambourinements qui lui rappellent le bruit du bâton de Mama contre ses reins, les hurlements des gendarmes qui assiégeaient l’Eden maudit de son enfance, les huées de la foule devant le tribunal. Les souvenirs l’assaillent à la manière de quelque marée sinistre, mais Alix ne bouge pas ; un roc au milieu de la houle, soutenu par un socle de cauchemars et d’angoisses. « T’attends quelqu’un ? » La phrase se veut désabusée, mais il ne peut contenir un frémissement d’inquiétude, que Saul semble à peine remarquer. Lui aussi a remis son t-shirt, s’apprêtant de toute évidence à répondre de la colère, peut-être justifiée, de l’invité surprise. « Non, laisse tomber. Ça doit être un des clochards qui habitent l’appartement d’à côté. Ils sont complètement tarés, j’vais juste leur dire d’aller se faire foutre. »
Les insultes ne sont pas dirigées contre lui. Mais elles le blessent malgré tout ; peut-être que c’est le clochard, qui le concerne surement un peu trop. Peut-être que c’est autre chose, une sorte de pressentiment auguste et malsain. Peu importe ; Alix veut se tirer d’ici. Le plus vite possible ; ressortir parmi les blocs de bitume, au milieu de ce monde aux yeux duquel il est un anonyme parmi d’autres. Au milieu de ce monde qui n’a que faire de lui, et qui continuera à tourner après sa mort. « Laisse, j’vais ouvrir. De toute façon, faut vraiment que j’rentre. » Ouais. Il faut qu’il rentre.
Mais la maison est plus proche qu’il ne le pense.
Et la maison prend la forme d’yeux embrasés de fureur, de gestes saccadés, de muscles tendus.
Et la maison transpire une atmosphère de déjà-vu tragique.
Et la maison lui crie qu’il n’est plus le bienvenue,
Mais il est quand même temps pour toi de rentrer.
« Sowilo. » La stupeur lui fait même oublier de signer le nom du spectre en face de lui. Il voit ses gestes saccadés sans vraiment les comprendre, l’esprit embrumé par une unique affirmation ; comment est-ce que ça se peut ? Lorsqu’enfin leurs regards se croisent, Alix ne sait toujours pas quoi lui dire. Il lève ses mains, les regarde, incertain ; et s’il avait oublié le code que les enfants naïfs qu’ils étaient avait inventé ? De toute façon, chaque geste sera une déclaration de guerre. Il le sait. Il a déjà envoyé les premiers obus, il y a deux ans de cela. Déso- Une excuse qu’il commence à signer, qu’il n’a encore une fois, pas le temps de finir.
« Bon, maintenant ça suffit. Vous commencez à nous faire chier, là, vous pouvez pas nous foutre la paix, un peu ? » La voix tonitruante de Saul, et Alix sent son regard vindicatif par dessus son épaule. Il grimace ; il ne manquerait plus que la guerre soit lancée par un soldat qu’il aurait voulu achever de ses propres mains. Un c’est bon, je gère lancé à la va vite, et la porte claque derrière lui. Sa main est crispée sur la poignée ; il ne sait pas s’il veut se retourner et affronter Sowilo, finalement.
Peut-être que les affres de la médiocrité sont moins insoutenables que sa propre culpabilité.
Je ne savais pas que tu vivais ici. C’est un peu gênant, parce que— J’aurais certainement pas— Si j’avais su, je serais certainement pas venu là, puis— Désolé pour le bruit, je suppose. Les gestes sont hésitants, maladroits. Ses intentions le sont encore plus.
Il ne sait pas quoi dire à ce frère qui supporte peut-être encore les plaies sanguinolentes de ses traîtrises.
Il ne sait pas quoi penser de ce frère qui lui fait supporter de nouveau les spectres d’un passé qui s’impose à lui ; vision infernale, vision diabolique.
Quoiqu’il en dise, Sowilo appartient à une ère dont il aurait finalement aimé ne pas faire partie. Désolé si j’vous ai tous meurtri ; j’ai jamais voulu ça. Je ne voulais pas. Je ne voulais rien de tout ça. C’est ce qu’il veut dire, mais, une fois de plus, il se tait. Les yeux au bord du vide, le coeur au bord des lèvres.
(c) mars+prima luce
@sowilo norén berkano (alix) 2453064100
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Sowilo Norén
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Sowilo Norén
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MessageSujet: Re: berkano (alix) berkano (alix) EmptyLun 23 Aoû - 6:24

cw : pensées violentes, mention de sang, ptsd religieux non reconnu


-- and surt's fire rages in his veins, ready to embrace the sacrificial lamb, as his kin got away with treason-
they licked the man's hand and left surt to serve him, in chains, boxed in.


napoléon face à un sphynx défiguré par mille années de pillages et de saccage d’une culture qui s’est vue être le bassin de l’humanité, a déclaré que deux mille années d’histoire le contemplaient. face au visage d’emil, c’est cent mille lignes de trahisons et de blessures boursouflées qui se rouvrent sous ses yeux étonnés et confus. lucifer qui ne reconnaît plus ses ailes que raphaël porte encore dans son dos, qui s’efforce de coller quelques plumes à la va-vite pour se faire passer pour l’un des siens, encore une fois. comme s’il en avait toujours le droit. qui oublie que l’archange guérisseur a toujours été celui des tempêtes, dieu marin imprévisible. cent mille tonnerres qui rugissent du feu des sirènes bleues et rouges, et la force de tous les esprits de la forêt dans ses muscles ; le géant tranquille se fait berserker l’ombre d’un instant. rendu fou par la douleur, requin-tigre qui ne peut plus se laisser attendrir, amadouer, pour se laisser soigner les crocs en avant et les babines ensanglantées, il mord, d’un coup sec. sous ses mâchoires puissantes il ne laissera que de la poudre d’os.

il y a trop de plaies qui suintent sur le corps de sowilo, trop de peines et de douleurs qui pleurent chaque matin la perte d’un eden pour lequel il aurait tout donné. il y a dans ses yeux la furie de huit mille garnisons d’ange, et si sowilo est unique, dans sa rage incontrôlée l’enfant du pôle, fils des aurores vertes qui couronnent les montagnes, à ce moment précis : son nom est légion. le visage presque trop angélique, visage tentateur, d’emil est celui d’une sorcière, qui pour préserver sa beauté, a arraché et dévoré le coeur d’une mère et de trois autres enfants innocents, et les a remplacés par des pastiches d’argile et de fleurs fanées. ce coeur de remplacement a pourri sur pied, et n’a laissé chez wilo que peine, colère et désir de retrouver le parfum floral de sa mère. son dû lui fait face, et lui, faucheuse folle et ivre de vengeance némésis ayant rrach le bandeau qui la retenait jusqu’alors est venu le collecter, poussé par la trame du destin. la mort d’emil sera la prochaine histoire que la navette passera sur le métier à tisser, et lorsque son âme naviguera sur les eaux troubles du styx, wilo lui volera la pièce injustement volée à mama, pour assurer une éternité de limbes.

pourtant, il ne peut pas.
pourtant, une force le retient,
un élastique
qui se tend un peu plus
le fil rouge qui lie leurs mains depuis la naissance
qui refuse de se couper
mailles récalcitrantes
de la parfaite tapisserie vengeresse.

ses poings se serrent et il observe l’ennemi juré, traître primordial, se confondre en excuse, mains agitées inutilement, maladroitement, comme si les mots secrets, le code dans lequel sont écrits tous leurs serments, avaient été oubliés. et le parjure ose prétendre que rien ne se passe à l’instant, comme si les bramements printaniers étaient réellement une priorité quand satan-prométhée en personne se tient devant lui, le visage intact, droit et sec, alors que wilo bouillonne de mille affronts jamais adressés. aucune âme liée à ses côtés, et l’abandon d’aster plus piquant encore à l’instant précis, automne qui s’est dérobé.e sous ses doigts pour protéger quelques misérables fleurs fanées, deux inconnus en fil de fer qu’il aimerait briser sous ses doigts comme il a déchiré sa hutte de fortune. il est seul sowilo. seul, seul, seul, et son coeur qui appelle à l’aide, son palpitant qui s’acharne, et le silence qui lui répond, parce qu’il n’y a rien au-delà des confins de son propre esprit. plus de lien sur lequel tirer, plus de promesses sur lesquelles compter, juste le vide absolu d’un monde sans histoires, juste le goudron sous ses genoux et une pluie de cendres qui couvrent ses poumons et le font suffoquer.

il n’y a plus rien ni personne et dieu est mort, et mama pourrait tout aussi bien l’être, si loin de ses enfants, si loin de lui, qui se voit décoré de son insigne de divinité familiale reine du foyer, tentant de réunir chacun des enfants autour de la flamme maternelle, et de prolonger les histoires. premiers secours à une spiritualité qui n’a jamais existé, et dont les dernières traces que napoléon huit retrouvera dans deux mille ans et qu’il pourra contempler avant de piller, fils d’emil, seront les ruines d’un bâtiment ; réduit en poussière par une ultime trahison. mais avant d’exploser, avant d’annihiler la dernière chance qu’il lui reste, avant de dégueuler cent mille acides colorés, rendre les pages de son livre d’images, en faire du papier mâché pour y embaumer lucifer, il lance, sans rien dire un caillou. lapidation de son coeur brisé tandis que sur le galet presque trop minuscule, croyance atrophiée d’un concept en lequel il ne croit plus, une rune en forme de B est gravée. il signe lentement, comme on parlerait à un enfant trop jeune pour tout comprendre comme si emil ne savait rien de wilo, et c’est exil ne sera pour le parjure que le premier de cent mille autres.

berkano. famille. lien. tu peux la garder. ta responsabilité maintenant, si tu casses tu répares. si tu te casses, c’est pour toujours. je veux plus te voir. qui peut se prétendre meilleur que nous tous ?

qui peut se prétendre l’égal de mama, déesse-mère, juge et bourreau de leur royaume miniature, empire utérin que l’enfant viking aurait souhaité n’avoir jamais quitté. bannissement total et éternel pour le porteur de lumière, l’enfant soleil. sa belle image est déchirée, chiffonnée, et c’est toute cette violence qui infuse les gestes du maître des runes.

“tu es parti, tu nous as laissés, t’as tout détruit, tu devrais être en cage toi aussi. pourquoi tu l’as pas été ? pourquoi ils t’ont pas mis une racine dans la tête ? je veux te tuer, si fort, mais tu mérites pas que ce soit si tôt tu mérites pas de partir sans avoir vu yonah et ses bras déchirés, sans voir aster qui nous laisse aussi. je veux que tu vives cent fois ce que j’ai vécu. je te ramènerai depuis l’autre côté, juste pour que tu le vives cent fois de plus après.”

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