Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility

Le Deal du moment :
SAMSUNG Galaxy A14 5G Noir 64 Go à 98,49€
Voir le deal
96.99 €

you'll never know what hit you (nox)


all monsters are human. :: 'til her daddy takes the t-bird away. :: archive des rp.
Aller en bas
Invité
Invité
avatar
MessageSujet: you'll never know what hit you (nox) you'll never know what hit you (nox) EmptyDim 21 Mar - 19:39

you'll never know what hit you

You'll never know what hit you, won't see me closing in. I'm gonna make you suffer, this Hell you put me in, I'm underneath your skin

Exceptionnellement ce soir, l’homme avait fait un effort. Il avait quitté le bureau à dix-huit heure trente pour rentrer juste avant le repas, se servir un whisky qu’il avait rapidement avalé avant de se mettre à table. Le repas étaient faits, les devoirs aussi, les enfants semblaient avoir eu le temps de prendre leur bain. Comme à son habitude, Milton avait opté pour le bout de table et le visage fermé. Aura s’était servi de son absence comme nouvel argument d’attaque, il y avait répondu par la plus simple des réponses. Il était là désormais, les pieds sous la table, prêt à se faire servir et à la laisser se débrouiller entre la petite qui refuse de manger et le grand qui tient à accaparer l’attention plus expliquer tout ce qu’il a fait à l’école durant la journée. Le père reste comme absent de cette discussion, répond par quelques « mh » ou « vraiment ? » si la phrase lui est adressée. Quand il relève le regard vers son épouse, il peut capter sa colère froide et son irritation, à laquelle il ne réagit que d’un rictus narquois. Il se comporte comme le dernier des goujats et en a parfaitement conscience. C’est ce qu’elle gagne à essayer de lui faire des reproches ; c’est lui offrir des armes faciles. Ce n’est pas comme si c’était ce dont ils manquaient.

Le repas terminé et les enfants couchés, Milton n’a plus rien à faire chez lui. Il attrape son manteau et ses clés puis disparaît dans la nuit. Il a ses adresses pour les soirées solitaires où il n’aspire à rien d’autre qu’à être un anonyme, boire et peut-être finir en bonne compagnie. Peut-être qu’il rentrera chez lui à une heure tardive, peut-être qu’il décidera de dormir directement au bureau. Il n’en a aucune idée, de s’y intéresse guère quand il pénètre dans ce bar d’Heavytree. Un pub à la devanture rouge agressive mais morne, un endroit où il ne lui viendrait jamais à l’esprit d’entrer s’il ne savait pas ce qui l’attendait à l’intérieur. Un long bar aux tabourets confortables, des tables, des canapés, du bruit qui résonne entre les murs. Mais ce qui intéressait réellement l’homme, c’était surtout la carte et la qualité des bouteilles qu’ils pouvaient posséder. Tant qu’à profiter de la soirée, autant le faire sans se contenter de se polluer le sang et le foie avec un tord-boyaux. Somme toute, cela aurait pu être une soirée comme les autres. L’une de celles où il sympathise avec le groupe d’à côté, participe aux discussions d’étrangers qu’il ne reverra jamais et dont il ne se souviendra pas le lendemain, pourrait entendre des douces paroles indiquant continuer la soirée ailleurs. Cela aurait pu se passer de la sorte ; il avait commencé à discuter avec les deux jeunes femmes qui s’étaient installées à côté de lui -des étudiantes en art, avait-il noté-, lancé un sujet de conversation banal mais suffisant pour le rendre intéressant, le tout en arborant son plus large sourire.

Mais c’était jusqu’à ce qu’il le voie ce visage, sur le tabouret à l’angle du bar. Des traits tirés, hagards, fatigués. Plus vieux que dans ses souvenirs mais qu’il aurait reconnu entre mille. C’était ce qu’il se passait quand une personne s’imposait à vous assez violemment pour que vous soyez obligé de vous en rappeler chaque jour de votre existence. Par réflexe, les doigts de Milton effleurent sa cicatrice, facilement discernable avec les premiers boutons de sa chemise ouverte. Plus de dix ans après, le relief de la blessure se fait encore sentir. C’est désagréable et malgré tout, son regard a du mal à se détacher. C’est l’appel du danger dans sa forme la plus pure. Pourtant, c’est la seule chose qui semble désormais attirer son attention dans ce bar. Onze ans depuis leur dernière rencontre, calcule-t-il. Onze ans, mais toujours le même goût amer dans la bouche. Il n’aurait pas su mettre de mots dessus. Tout ce qu’il lui passe à l’esprit, c’est de faire signe au barman de servir un verre du bourbon qu’il avait choisi comme poison ce soir à Nox. En souvenir du bon vieux temps, songe-t-il avec une ironie palpable tandis que ses yeux suivent le parcours du verre. Il y a une certaine excitation qui naît, celle d’être témoin de l’incompréhension, de la surprise. De n’importe quel sentiment humain et de n’importe quelle réaction. Car finalement, c’est un léger rictus qui vient étirer ses lèvres. Dans le pire des cas que se passerait-il ? Il n’allait pas le frapper. Pas une nouvelle fois.



 
© GASMASK
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar
MessageSujet: Re: you'll never know what hit you (nox) you'll never know what hit you (nox) EmptyDim 21 Mar - 23:36



|
you'll never know what hit you –
milton & nox


il y a une semaine, les grilles se refermaient derrière toi et le soleil venait t'arracher la rétine. tu te souviens du goût du vent. c'était frais, comme des mini-lames qui venaient caresser ton épiderme. une semaine déjà. une semaine infernale, presque fatale. tu te sens étouffé par le monde, ça bouge trop vite, trop convenablement. tu donnes des coups dans ceux qui ne demandaient qu'à t'approcher un peu. t'es écorché à vif. ça fait mal alors tu blesses pour ne pas souffrir plus. silas est toujours sur ton dos, du moins autant qu'il le peut et quand il le veut, il est vraiment lourd. t'as l'impression d'être redevenu un môme, sauf que cette fois, t'as un paternel et il fait son taf dans les règles de l'art. une vraie tête de lard. t'as fini par exploser une bière contre un mur en braillant pour qu'il te lâche. tu peux pas t'empêcher de le repousser, de l'éloigner autant que possible. au moins avec rex, t'as pas trop besoin de l'écarter de toi, il est déjà ailleurs... et toi, t'as besoin de te détruire plus pour pouvoir te reconstruire. de détruire plus fort, plus loin, pour oublier ce qui te bouffe en ce moment. tu veux pas qu'on t'aide et surtout pas silas le fasse. il ne doit pas savoir tout ce qui te ronge. tu t'es toujours démerdé tout seul, tu feras le même effort cette fois encore.

enfermé dans ta prison de solitude, tu t'enivres de fragrances alcoolisées avec un regard perdu dans des souvenirs obscurs. cloitré dans ta bulle infernale, tu n'entends pas ce qui t'entoure. tu ne saisis que les contours des verres que tu enchaînes, jusqu'à ce que l'un d'eux n'appartienne pas à ta commande. un sourcil se lève sur ton visage harassé, dépassé par l'attention. tu imagines immédiatement le gros porc qui te l'a payé. des visages qui ressemblent curieusement à ceux de tes cauchemars. tes mâchoires se serrent et tu oses chercher qui a l'impudence de faire ça. sans doute un individu avec un peu trop de balls, et pas beaucoup d'instinct de survie. t'as l'intention de mettre un terme assez radical à cette invitation quand ton regard croise celui d'un fantôme du passé. il te fixe avec ce petit sourire. rictus qui se faisait virus dans tes chaires. les fossettes qui commencent à naître et le regard prédateur, tu sens un vague fourmillement longer ta colonne vertébrale. c'est viscéral, une lueur passe dans ton regard. instinctif. ton corps réagit bien avant que tu comprennes de qui il s'agit. tu le reconnais à son sourire plus qu'à autre chose. le même qu'avant, avec des marques en plus. y'a des relents d'une chaleur ancienne qui montent en toi, proches du paradis ou d'un nirvana de quelques heures, plusieurs fois, sur quelques mois. t'en saliverais presque, si t'avais pas le sentiment d'être asséché sous le poids d'un feu tout autre que celui du désir. pourtant quelque chose se produit. au lieu de rejeter le verre, tu le guides vers tes lèvres en soutenant son regard. bourbon. il a pas oublié ce qui était bon. bordel, ça fait combien de temps ? deux tours en taule, c'est tout ce que tu estimes. il doit être si haut dans la pyramide alors que toi, t'es même pire qu'au plus bas ; tu creuses.

t'as conscience que c'est ridicule quand tu te lèves. tu sais même pas ce que tu fais mais tu le fais. il y a deux nenettes orientées vers lui qui émettent des rires clairs et ennuyeux. tu ne leur prêtes attention que lorsqu'elles croient avoir le bon goût de te mater comme si vous alliez les prendre à deux. erreur. tu donnes pas dans la pédophilie et encore moins dans les fifilles comme elles. un regard assassin les éloigne et tu te reconcentres sur milton en venant t'asseoir près de lui. « milton bell. » ce nom sonne vraiment bizarre entre les lèvres, comme si il n'avait pas le droit de s'y trouver. ce qui était sans doute vrai mais tu t'en branles. tu prends ce droit. tu reportes ton verre à tes lèvres, vidant son contenu avec l'ombre d'un sourire. c'était toujours aussi bon cette saloperie. tu fais signe au barman de te remettre une dose et tu pivotes vers milton. tu le détailles quelques minutes et putain, ce que c'est risible ! sa chemise doit valoir plus cher que tout ce que tu possèdes, ta bangole comprise. et toi, t'es là avec ton jean troué, ton t-shirt tâché de sang et ta veste sortie d'un surplus de l'armée. vous venez littéralement de deux mondes différents et c'est encore plus palpable qu'à l'époque où tu te ramenais à sa fac pour le sauter entre deux cours puis pour une nuit. d'ailleurs, jamais tu n'aurais cru qu'il t'offrirait un verre après la manière dont ça s'est fini. « t'es de retour en ville, alors ? » ton regard est toujours en train de se balader sur lui. il fallait dire qu'il ne ressemble à rien de ce que tu as l'habitude de voir et qu'il est toujours aussi agréable à regarder. 
(c) SIAL



@Milton Bell you'll never know what hit you (nox) 537232768
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar
MessageSujet: Re: you'll never know what hit you (nox) you'll never know what hit you (nox) EmptyMar 23 Mar - 0:26

you'll never know what hit you

You'll never know what hit you, won't see me closing in. I'm gonna make you suffer, this Hell you put me in, I'm underneath your skin

Il y a quelque chose qui change dans le regard à l’autre bout du bar. Le visage se détend, les lèvres se retrouveraient presque à sourire. Le verre est levé, probablement pas savouré vu la vitesse à laquelle le liquide ambré disparaît. Mais Milton n’en a cure ; il se retrouve happé durant un instant par l’intensité de ce contact visuel. Les souvenirs remontent, beaucoup trop vivaces à son goût. Un mélange d’images, de sensations, de sentiments. Il y aurait de quoi faire rougir des âmes prudes, scandaliser les plus puritains. Il était jeune à l’époque, un étudiant qui une fois hors de chez lui aspirait juste à relâcher la pression, découvrir ces quelques facettes de la vie étudiante qu’on leur vendait. Il y avait eu de l’alcool, de la drogue sous les conseils mal avisés d’un repris de justice qu’il n’aurait jamais dû approcher, encore moins fréquenter. Il y avait du sang également, un corps qui recule jusqu’à heurter le mur pour essayer d’échapper au regard fou. Cette histoire entière s’était terminée avec pertes et fracas, dans le dégoût et la rancœur les plus amers qui soient. Et si la cicatrice ancrée dans sa peau l’avait forcé à y repenser quotidiennement ces onze dernières années, jamais Milton n’avait eu l’intention de revoir ce type. Il n’avait rien à lui apporter, si ce n’était des ennuis. Mais il fallait croire que ce soir, il se sentait d’une humeur aventureuse, prêt à renouer avec de vieux démons parce que ceux-ci avaient plus d’intérêt que la monotonie d’une conversation séductrice vide de sens.  

Peut-être qu’il aurait mieux valu pour eux deux que Nox tienne ses distances. Cela aurait été beaucoup demander et maintenant qu’il avait amorcé ce jeu dangereux, il était trop tard pour faire demi-tour. Le Bell était néanmoins serein, n’esquissant aucune expression particulière en le voyant s’approcher. Le pas était mal assuré, visiblement alcoolisé. Toujours aussi rustre et décidé malgré tout. Les deux bécasses continuent de glousser sur leur tabouret pendant plusieurs longues secondes avant de réaliser que leur présence n’est pas désirée. Elles ne prennent même pas la peine de s’excuser pour s’éloigner, se diriger vers une table disponible un peu plus loin. Ce pourrait être vexant de ne pas les voir s’entêter un peu plus, mais l’homme ne s’en formalisa pas franchement. Rentrer avec l’une d’elle n’aurait été d’aucune satisfaction, comme toutes les conquêtes trop simples. Ce soir, il semblerait que la facilité ne soit pas de la partie. Il n’y aurait peut-être même pas d’issue favorable. Milton était encore indécis à ce sujet, pertinemment conscient du fait qu’il n’aurait qu’un mot à dire pour partir avec Nox, si c’était ce qu’il souhaitait. Dans ses souvenirs, il n’avait jamais regretté de lui céder. C’était bien tout le positif qu’il retenait des moments passés ensemble. Du sexe charnel, intense, brusque. L’extase savourée de bien des manières. « Nox. » Le prénom est doux sur ses lèvres, le nom de famille absent. Pas parce que le Bell ne s’en souvenait pas, non. Juste parce que cela n’avait aucune importance, aucune signification.

Ils sont proches désormais, peuvent s’observer dans un silence lourd, tirer des conclusions silencieuses. C’est un piètre spectacle, il faut bien l’admettre. Les traits sont tirés, fatigués, paraissent bien plus vieux qu’ils ne le sont réellement. Pourtant, il a l’air étrangement satisfait, lui fait penser à un chien à qui on autoriserait de s’approcher après l’avoir repoussé durant longtemps. C’était un peu le cas dans un sens, et alors que le fond du verre disparaît dans une hâte qui se rapporte au gâchis, Milton ne peut qu’en arriver à cette conclusion. Ce n’est pas parce que le chien peut approcher qu’il est pardonné. Ce serait trop simple, dénué de leçon importante. Est-ce qu’ils vont vraiment faire ça, opter pour des banalités ? « De toute évidence. » Cela n’ouvre en rien le dialogue, et c’est parfaitement volontaire. Le jeune n’est pas pressé, prend le temps de plonger ses lèvres dans le bourbon pour en savourer le sucre brûlant, s’autorise à ignorer Nox. Il réfléchit à ce qu’il y a à dire, à faire. « Je dois dire que tu n’es pas quelqu’un que je m’attendais à recroiser un jour. Mais au bout de onze ans, et vu ce qu’on a partagé, tout ce que tu trouves à me demander c’est si je suis de retour en ville ? C’est décevant. » Il hausse un sourcil en direction de son ancien amant, insiste sur le mot partagé. Allusion subtile mais évidente à cette dernière altercation. Il veut voir sa réaction, jauger d’un éventuel degré de culpabilité. Même si en toute franchise, il n’a aucune attente. Les meilleures choses prennent du temps, n’est-ce pas ?



 
© GASMASK
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar
MessageSujet: Re: you'll never know what hit you (nox) you'll never know what hit you (nox) EmptyMar 23 Mar - 3:03



|
you'll never know what hit you –
milton & nox


tes yeux mangent sa silhouette avec autant d'appétit qu'autrefois pourtant, le goût amer de la fin est encore sur tes lèvres. tu te souviens de la colère qui a battit comme une barrière pour te priver d'un regard en arrière. t'as tout envoyé valser quand il t'a dit que tu pouvais le lâcher. y'avait rien entre vous. rien d'autre que du cul occasionnel. un cul rencontré un été, un cul qui a perduré parce que t'étais un peu paumé, un peu fané. alors tu as voulu profaner le corps d'un gosse de riche. sa peau couleur candide, son goût de paradis. t'as cru que c'était le genre innocent qui prend de haut parce qu'il prend rien d'autre. t'as cru que tu pouvais t'en servir autant que tu voulais. t'as cru que c'était toi qui jouais mais tu es devenu accro. peut-être au sentiment de dominance que tu avais sur lui ? à l'évidente noirceur que tu pouvais ancrer dans sa vie ? ou juste à son corps alangui ? ouais, t'as joué et t'as perdu. tu l'as pas supporté. mauvais perdant, tu t'es attaché à sa vie comme un mauvais souvenir. et ça t'allait. valait mieux ça que l'oubli, parce que tu savais que toi, t'allais pas oublier. mais pour lui, ce serait facile, ce serait même naturel. y'a que du bon qui l'attendait quand toi, tu savais que tu allais ramer, te damner pour d'autres parce que tu valais rien.

ton regard plonge et prolonge le festin, en te demandant ce que le destin fout pour recroiser vos chemins. y'a quelque chose qui te dit que tu merdes. cette petite voix que t'écoutes jamais et qui pourrait t'éviter bien des misères. t'as conscience plus que personne que milton ne se résume pas à ce sourire irrésistible et ses paroles séductrices. il mord lui aussi et pas toujours comme on s'y attend. t'as entrevu le tréfonds de son être, et tu dis pas ça parce que tu lui as tapé dans le fond trop souvent. tu sais reconnaître la noirceur quand tu la vois parce que tu acceptes la tienne et celle des autres plus que de raison. c'est précisément pour ça que t'as continué avec lui. tu voulais en voir plus, toujours plus. t'as pas pu aller au bout et quand tu y penses, tu te dis que c'est sans doute mieux. sans ça, max aurait fini en taule parce que t'étais trop occupé à culbuter un avenir destiné à crever prématurément. t'arrives même pas à regretter ce que tu as fait pour ce traitre. tu aurais regretté si tu n'avais pas été là pour le faire.

tu le sens dans ses mots fermés, milton a changé. la prétention est là, dans ce regard qui t'ignore, dans ce flegme agaçant. tu sais que t'as réagi trop vite, sans réfléchir. t'as bondi sur ta cible sans te soucier de qui était le plus fort. tu doutes jamais de ta force, c'est un tort. mais t'as pas peur. ses petites provocations t'arrachent un sourire. c'est vrai, tu fais pas preuve d'originalité, mais t'es épuisé et plus tellement taillé pour la vie en société. si seulement tu l'avais déjà été. mais ce qui te fait le plus sourire, ce sont les souvenirs. t'as d'abord des idées lascives sur ce que vous avez partagé. oh oui, vous en avez partagé des trucs mais tu comprends ensuite qu'il veut parler de ce que tu lui as laissé en partant et ton regard glisse jusqu'à l'ébauche de sa cicatrice. oh, tu savais ce que tu faisais en la lui laissant. tu savais qu'il la verrait chaque putain de jour de sa vie comme un rappel de ses conneries. croire que tu allais gentiment accepter de te faire rejeter était une belle erreur. tu relèves les yeux vers les siens, un mince sourire écornant tes lèvres. « alors je t'ai tant marqué pour que tu comptes le temps qui s'est écoulé. » tu sais très bien combien il doit haïr ce cadeau que tu lui as fait, et justement, c'est pour ça que tu te fais provocateur. t'es pas le gentil petit mec qui l'a dépucelé en douceur. t'étais carnassier, brutal, autant qu'il s'en souvienne parce que t'as pas changé d'un poil. t'es pire. « mais t'as raison, je m'en branle que tu sois de retour en ville. » tes doigts s'enroulent autour de ton verre mais tu te penches vers lui en prenant appui sur son tabouret. tu sais pas trop ce qu'il te veut, ce qu'il trafique à t'offrir un verre alors que les mecs comme lui n'oublient pas les affronts qu'on leur fait. et comme tu peux pas comprendre ce qui se passe dans son crâne, tu le demandes. « alors, pourquoi ce verre, milton ? finalement, tu veux remettre ça ? t'es un peu nostalgique ? » être aussi près d'un homme autre que tes frères, être près de lui, c'est bizarre. bizarrement pas désagréable. son odeur que tant doivent vouloir sentir, son odeur qui doit valoir plus cher que ta vie, elle est tentante. sa proximité est chaude, exactement comme dans ton souvenir. mais tu sens la couille venir. milton est pas clair et tu réponds déjà à des question qui n'ont pas été posées.
(c) SIAL



@Milton Bell you'll never know what hit you (nox) 537232768
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar
MessageSujet: Re: you'll never know what hit you (nox) you'll never know what hit you (nox) EmptyMer 24 Mar - 1:19

you'll never know what hit you

You'll never know what hit you, won't see me closing in. I'm gonna make you suffer, this Hell you put me in, I'm underneath your skin

Milton n’était pas de ceux qui faisaient dans la nostalgie, dans la réminiscence des bons vieux temps. Nox ne lui avait pas manqué. Leurs parties de jambes en l’air souvent alcoolisées ne lui avaient pas manqué. La brutalité de ses coups de reins, la force de ses bras, son souffle brûlant contre sa peau ou sa possessivité ne lui avaient pas manqué. Sa folie agressive. Il était juste une expérience à l’époque, l’expression d’une libido déchaînée, d’un besoin de se faire plaisir et de vivre selon ses termes. Il n’avait pas vu sur le moment combien ces moments d’égarement le traîneraient vers le bas, le pousseraient à renoncer à toute rationalité le temps d’une soirée, d’une nuit, parfois plusieurs d’affilée. Il avait bu plus que de raison, consommé des substances qui l’avaient fait décoller pour se sentir misérable le lendemain. Il s’était abaissé à beaucoup de choses qu’il n’aurait pas crues tolérables. De l’extérieur, on aurait pu parler d’une mauvaise influence. Mais au fond, Milton savait pertinemment que cet homme avait été son plaisir coupable dissimulé puis enterré. Le temps avait passé, il avait rencontré des gens, fait d’autres expériences. Il était devenu quelqu’un d’assez important pour ne plus avoir à s’encombrer d’un type aussi vulgaire.

Non, Nox ne lui avait pas manqué. Et malgré tout, les lèvres trempées dans son verre, l’héritier Bell avait bien du mal à dégager son regard de l’homme en face de lui. Peut-être était-ce à cause de ces prunelles inquisitrices qui le détaillaient sans vergogne, ou bien de ce rictus qui ne semblait pas vouloir s’embarrasser des non-dits ou d’allusions. Ils connaissent parfaitement leur histoire commune, semblent facilement capables de se remémorer la scène dans les détails. La visite surprise, l’accueil glacial, la tentative de congédier l’intrus de la plus hautaine des manières, toute la violence qui s’en est suivie. Ce serait mentir que de dire que Milton n’avait pas eu peur ce jour-là. Il aurait suffit de peu pour que le bout de verre commette des dégâts irréparables. Et il n’avait pas assez confiance en Nox pour affirmer que le geste était calculé. Il y avait eu bien trop de colère et de haine à l’époque pour quoique ce soit ait vraiment été planifié. Ironiquement, Bell n’avait plus le moindre souvenir de l’excuse qu’il avait donnée pour son cou en sang et pour cette intrusion. En revanche, il revoyait parfaitement la cicatrisation lente, interminable, la peau qui ne retrouve jamais sa texture d’origine. Il n’avait pu s’en prendre qu’à lui-même dans un sens. Il savait qui Nox était, de quels excès il était capable. Tellement habitué à subir sa violence et sa hargne dans un lit ou contre un mur qu’il en avait occulté les autres aspects. Cet homme était un poison, un fou furieux détraqué de l’intérieur.

Mais il marquait un point. Pourquoi ce verre ? Est-ce qu’il repartirait pour un round en sachant pertinemment à quel point il s’agissait d’un terrain glissant ? « Tu pourrais juste dire merci et savourer. » Car c’est ce que Milton fait pour gagner du temps. Il doute sincèrement que l’homme sache reconnaître un bon d’un mauvais bourbon, ou encore même l’apprécier. Cela lui est bien égal à vrai dire. Les questions qu’ils se posent portent sur un tout autre type de plaisir. Rien ne les empêchait après tout de faire cesser le dialogue pour aller trouver un endroit plus calme. Un lieu où ils pourraient se laisser aller sans problème à l’indécence. Est-ce qu’il réembrasserait ces lèvres déformées par le sarcasme permanent ? Probablement. Est-ce que l’envie pourrait le prendre de sentir à nouveau son corps claquer contre le sien, sa chaleur le réchauffer et son odeur venir l’enivrer ? Il le ferait si cela ne ressemblait pas à une victoire pour Nox. Ce serait beaucoup trop simple. « Ce n’était que de la générosité de ma part. Tu es celui qui a rappliqué immédiatement pour venir me voir. » Il se passe la langue sur les lèvres en plantant son regard dans le sien, avec cette sensation d’enfin réussir à mettre le doigt sur ce qui a changé. Il n’est plus l’étudiant qui se laisse entraîner, plus maintenant. Et il ne donnera rien sans que cela ne se passe selon ses termes. « Alors à toi de me dire, Nox. Tu as envie de remettre ça ? » Il hausse un sourcil, son ton oscillant entre la question théorique et la proposition indécente. Il n’y aurait besoin que d’une réponse pour savoir de quoi il s’agissait réellement.



 
© GASMASK
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

MessageSujet: Re: you'll never know what hit you (nox) you'll never know what hit you (nox) Empty

Revenir en haut Aller en bas
you'll never know what hit you (nox)
Revenir en haut
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
all monsters are human. :: 'til her daddy takes the t-bird away. :: archive des rp.-
Sauter vers: