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All the stories are true [Liv]


all monsters are human. :: 'til her daddy takes the t-bird away. :: archive des personnages.
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MessageSujet: All the stories are true [Liv] All the stories are true [Liv] EmptySam 6 Mar - 19:25


All the stories are true
Azraël & Olivia

« everything you've heard, about monsters, about nightmares. legends whispered around campfires... all the stories are true. »
Chaque culture, chaque religion, chaque peuple avait ses propres histoires. Ses propres croyances. Ses propres légendes. Les noms changeaient. Azraël. Ange de la mort qui existait dans certains pays. Dans d'autre, son nom était tombé dans l'oubli. Un nom inexistant. Mais si certains pouvaient s'accorder ou non sur l'existence d'un ange de la mort, les princes de l'enfer semblaient quant à eux bien réels. Un d'entre eux qui avait tenté de concurrencer l'ange de la mort, Sammael, le premier dans les légendes à laisser entre les démons et l'obscurité dans le monde. Celui parmi ceux qui entouraient Lucifer. Des anges déchus. Pour d'autres, des démons supérieurs chargés chacun de gouverner un royaume. Asmodeus, le général des armées. Azazel, au nom similaire, second de Lucifer, considéré comme un forgeron, un lieutenant des enfers. Belial, le voleur des royaumes. Le Leviathan, celui rarement summoné, l'un des plus redoutable, celui considéré depuis les origines comme un monstre orchestrant chaos et envie. Mammon, celui attisant la cupidité, attrayant les uns et les autres à succomber devant l'argent. Belphégor, le prince de la paresse et des charlatans. Et Astaroth, qui incitait au mensonge. Si mon prénom faisait référence sans hésiter à l'ange de la mort, sans doute mon paternel aurait très bien pu choisir un prénom faisant référence aux mensonges, aux illusions, aux manipulations. Mentir qui était devenu une faculté. Manipuler qui devenait comme une seconde nature. Pour arriver à mes fins. Ou peut être parce que toute guerre constituait un art. Un art de la stratégie. Après tout, chaque lieutenant des enfers, chaque général savait qu'une guerre ne pouvait être gagnée sans qu'aucune stratégie n'ait été adaptée. Certes, parfois il était nécessaire de se laisser aller, d'abandonner le plan pour improviser mais planifier toute une opération dans chaque détail permettait d'éviter des erreurs. Et chaque attaque ne pouvait laisser supposer qu'une contre attaque. La question restait de savoir qui frapperait le premier, qui serait le plus rapide. Ayant frappé en premier. Premier pion déplacé. Ayant frappé fort. Ayant laissé derrière ruine et destruction. L'ange de la mort bien trop similaire à l'ange des abîmes, Abbadon. Semant ruines et destruction.

Et un plan qui ne pouvait fonctionner sans arrière-plan. Comme un jeu d'échec. Un nouveau pion à déplacer. Un pion qui n'était pas n'importe lequel. @Silas Paddo. Un pion qui avait un nom bien précis. Un pion qui n'était pas n'importe qui. Un pion qui n'était pas un ennemi. Faisant même parti à un certain degré de personnes que je pourrai considérer comme des amis. Plus proche de  @Nox Gallagher que de lui. N'ayant rien contre lui. L'homme qui n'avait rien fait de mal. Peut être l'erreur de travailler pour la mafia irlandaise. Ce qui faisait de lui un pion intéressant. Ce que Nox n'aimerait pas savoir, cette intention de manipuler son ami. Ce qui n'aurait peut être pas besoin d'aller jusqu'à là. Et ne comptant pas après tout lui faire du mal. D'ailleurs, peut être que marchander suffirait. Peut être que raisonnablement, il comprendrait où était ses meilleurs intérêts. Mais aucun risque qui ne pouvait être pris. Chaque plan avait ses failles. Ayant appris d'Abbadon en personne. Ayant appris à parcourir les limbes, mais surtout à cerner mes adversaires. Comme un loup qui traquerait sa proie. Ayant appris la patience. Ayant appris à cerner les forces et les faiblesses. Ses amis à lesquels je ne m'attaquerai pas. Mais comme chacun d'entre eux, il avait ses faiblesses. Et elle, elle faisait partie de ses faiblesses. Point de vulnérabilité. La faille dans le système. Celle qui avait précipité sa chute. S'il aurait été un ange, elle aurait sans doute été la raison pour laquelle il aurait été déchu du paradis. L'ayant entraîné dans les enfers. Tombé de son piédestral par sa faute. Celle qui l'avait précipité plus bas. Celle à cause de qui il avait été accusé. Celle qui était de retour en ville. Aucun lien de sang entre eux, certes. Mais il y avait des raisons suffisantes pour s'intéresser à elle en particulier. Tout comme je m'étais intéressée à  @Moira Fitzgerald, je reproduisais le même schéma. L'approcher pour avoir une corde de plus à mon arc. Une précaution. Si elle était chanceuse, ou s'il faisait les bons choix, alors il n'y aurait aucune raison pour qu'elle soit mêlée à cette histoire. D'ailleurs, il n'y avait aucune raison qu'elle en vienne à entendre parler. Mais en attendant, elle pouvait être utile. Toute pièce d'information était utile. Alors tout était préparé avec soin. Chaque détail étudié. Suivie sans qu'elle  n'en vienne à le savoir. Des photos prises. Filature discrète. Ce vendeur ambulant qui paraissait si naturel. Cet homme qui attardait sur un banc lisait un journal. Des personnes réelles. Des scènes qui semblaient si réelles. Des scènes qui étaient réelles mais qui étaient aussi une illusion. Et voir au-delà était parfois difficile. Il fallait être particulièrement prêt pour parfois voir au-delà d'une illusion et sans aucun doute le vouloir. Une illusion à maintenir. Une illusion à parfaire dans les détails.

Et une illusion que j'étais en train de parfaite. Cloche qui sonnait. Une porte que je poussais en douceur. M'arrêtant dans le vestibule de la librairie. Adressant un sourire vers l'homme à l'accueil. Prenant mon temps. Rayons de la librairie chargés de livre, d'anciens romans, de nouveaux. Doigt qui glissait le long du rayon alors que je m'arrêtais pour étudier les ouvrages. Mèche de cheveux bruns repoussée. Cheveux bruns libres qui retombaient. Casual. Paraissant plus innocente. Plus normale, autant que la normalité pouvait exister. Livre attrapé. Juste une ombre. Une cliente normale. Lectrice assidue. Une illusion. Chemin repris. Nombre de pas calculés avant d'heurter la cible. Paraissant perdue dans la vision de cet ouvrage, dans mes pensées. Une illusion. La collision. Silhouette féminine percutée. Elle. Livres qui tombaient au sol. Me penchant pour le ramasser. Les siens ramassés. Tête que je relevais dans sa direction. « Pardon. » Poupée qui se relevait avec grâce. Sourire aux lèvres, comme pour masquer la gêne. Une rencontre imprévue. Ou si peu. Premier pion déplacé de nouveau. La partie qui commençait.

@Olivia Dickinson
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MessageSujet: Re: All the stories are true [Liv] All the stories are true [Liv] EmptyDim 14 Mar - 21:32



“ all stories are true ”

Vivre avec Silas est pour le moins étrange. En vérité, Olivia ne le voit pas souvent – voire même jamais. Elle pourrait vivre seule dans cet appartement qui n’est pas le sien et elle ne sentirait certainement pas la différence.
Son ex-beau-père n’est jamais là. Toujours absent. Est-ce que c’est dans ses habitudes ou bien est-ce qu’il l’évite, la jeune fille ne saurait dire. Mais c’est peut-être mieux ainsi. Elle se sent même soulagée, un peu, de ne pas avoir à le croiser chaque jour. Elle suppose que la cohabitation n’en serait que plus compliquée – plus gênante aussi. Il fait sa vie de son côté et elle la sienne.
Et tout va pour le mieux.
Elle sent pourtant sa présence un peu partout chez lui, dans les meubles jusque dans l’odeur qui traîne dans le salon – une sorte d’odeur de vieux cigare et d’alcool mélangé qui a imprégné les tissus des rideaux et du vieux canapé.
Le matin, quand elle se réveille, l’odeur semble la prendre à la gorge et lui filer la nausée mais elle a fini par s’y habituer. Olivia n’a pas d’autre choix, de toute façon.
Elle essaye de se faire toute petite. De se faire oublier. Elle essaye de ne pas laisser de trace de son passage, un peu comme si elle préférait ne pas rappeler sa présence à Silas. Comme si elle préférait ne pas lui rappeler qu’elle est chez lui au cas où il en prendrait véritablement conscience et décide de la virer soudainement de chez lui après l’avoir accueillie. La blonde ne sait pas trop si ça fonctionne, elle n’a pas eu l’occasion de lui poser la question – et elle ne l’aura probablement pas de sitôt.
Elle ne veut pas avoir l’occasion de lui poser la question, de toute façon.
Les journées sont longues et silencieuses. Olivia n’a pas vraiment d’endroit où aller. Elle ne sait pas quoi faire de sa peau, en vérité. Elle a tenté de réfléchir à la situation, de trouver une quelconque solution à tous ces problèmes qui semblent s’amonceler comme une piles d’ordures malodorantes. Mais elle n’a rien trouvé. Elle ne sait toujours pas quoi faire concernant l’enfant qu’elle porte – et William qui ne répond ni à ses appels ni à ses messages ne l’aide pas à prendre une véritable décision. Est-ce qu’elle veut vraiment le garder ? Est-ce qu’elle est vraiment capable de devenir maman, à son âge ? Elle sera seule pour élever cet enfant et elle n’a absolument aucune idée de comment faire, de quoi faire tout court.
Elle aurait voulu pouvoir se tourner vers sa mère, mais elle non plus ne répond pas à ses appels. Les sonneries s’enchaînent dans le vide jusqu’au message du répondeur ; parfois elle est directement envoyée sur messagerie. Mais à chaque fois, son cœur se brise un petit peu plus et Olivia se sent l’envie de pleurer jusqu’à se dessécher. La plupart du temps, elle serre juste les lèvres jusqu’à ce que ça fasse mal. Elle laisse sa vue se brouiller de larmes trop chaudes puis elle ravale son chagrin, et elle se force à sourire jusqu’à ce que la courbure de ses lèvres lui paraisse plus vraie que nature. Mais quelquefois, la douleur est trop vive alors elle se laisse aller à pleurer. Elle s’endort sur son oreiller humide puis se réveille comme après une soirée trop arrosée. Elle a mal au crâne et tout est trop brillant – et elle se dit « plus jamais ».
Certains jours, elle veut juste rester sous la couette et dans le noir. D’autres, elle veut sortir et faire la fête jusqu’à tout oublier. Mais elle ne peut plus faire la fête – elle attend un bébé. Alors cette pensée la ramène à tous ses problèmes et le tourbillon l’emporte à nouveau dans une spirale infernale qui lui donne juste envie de vomir.
Olivia a encore cette pensée terrible qui la poursuit quand elle pénètre dans sa librairie habituelle. L’odeur des vieux livres, et celle des plus neufs, se mélangent et elle se sent à nouveau comme chez elle. Cet endroit, c’est comme une couverture épaisse que l’on poserait sur ses épaules. C’est comme une soirée au coin du feu, alors que la pluie d’automne s’abat contre les vitres dans une mélodie apaisante. Olivia, elle respire à nouveau.
Olivia, elle vit à nouveau.
Comme à son habitude, la blonde déambule entre les rayons. Elle effleure les couvertures du bout des doigts, frissonne doucement à sentir les reliures qui griffent légèrement sa peau. C’était ça, son endroit à elle.
C’était ici qu’elle pouvait être elle-même. Ou plutôt cette version d’elle-même qu’elle aurait voulu être.
La jeune fille empoigne un ouvrage, se retourne pour s’adosser contre une étagère quand elle percute violemment quelqu’un. Dans le choc qui la fait reculer, elle lâche son livre et elle entend le bruit mat contre le sol. « Non, c’est moi. Je n’ai pas fait attention en me retournant, elle laisse échapper, la voix basse alors qu’elle s’est précipitée pour récupérer le livre. » Elle offre un sourire un peu contrit à l’inconnue qui la fixe trop violemment. Elle se balance d’un pied sur l’autre, presque gênée. « My Antonia, de Willa Cather ? Très bon choix, elle acquiesce avec plus de naturel. J’ai adoré ! » Olivia a dû le lire pour son premier semestre à l’université. Elle a été passionnée par ce cours de littérature américaine, peut-être parce que son professeur lui-même lui avait semblé passionné par le sujet. Elle se rappelle avoir bu ses paroles comme on boirait de l’ambroisie.
Et puis elle a dû tout arrêter. Tout quitter.
Encore quelque chose qu’elle a dû abandonner. Encore quelque chose qu’elle regrettait.


@azraël yildiz
code @solosands
icon @renegade
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