covergirls eat nothing. (arizona)

covergirls eat nothing ☾

mission loin d’être accomplie, ne venant tout juste de commencer. choses qui se plaçaient petit à petit. rencontre avec l’héritier du trône, mise en place d’une stratégie. rien de plus qu’un pion que tu ne voulais placer qu’à ta guise. gagner la confiance des gens, même des plus méfiants. s’il faut que ça te prenne des années à le faire, tu le feras. ne lâcheras pas le morceau si rapidement. parce que de la patience, tu en avais. comme cette patience d’attendre que ce tyran puisse enfin crever. cette patience qui aura duré vingt-neuf ans. vingt-neuf ans à attendre, à espérer, à ne pas perdre espoir. s’il faut attendre vingt-neuf nouvelles années pour que tout aille dans ton sens, tu attendras. et la petite amie, cette femme perdue, celle qui essaie de garder la tête hors de l’eau, qui tente tant bien que mal de faire bonne figure, cette femme qui est pourtant émiettée. brisée par son passé et par ce futur incertain, effrayant pour ceux qui tentent de noyer le poisson, de faire comme si que tout était si facile, si simple. cette femme de loi, celle qui défend les autres alors qu’elle aimerait être défendue à son tour. qui aimerait être écoutée. cette femme que tu as appris à connaître au travers de tes recherches, à la suivre.

et aujourd’hui sera le bon jour pour pouvoir aller à sa rencontre. des informations que tu veux entendre, celles qui pourraient t’aider. qui pourraient te montrer à quel point il était si proche du précipice, s’il fallait attendre encore longtemps ou si au contraire, tout ne serait que facilité pour l’atteindre. « excusez-moi! » interceptant la femme dans la rue, aux yeux de tous alors qu’elle se retournait, l’air perplexe et méfiante. léger sourire sur tes lèvres. levée de rideau, ton rôle était de briller. de montrer tes talents, encore et toujours. ceux en qui tu es le plus fière. « désolée de vous intercepter comme ça... vous êtes bien la petite amie d’aleks? mhh... arizona, c’est ça? » regard en biais, regards qui se croisaient, elle n’avait pas l’air de comprendre. pas l’air de te connaître. de faire un quelconque rapprochement entre toi et aleks. sûrement qu’il n’aurait jamais parlé de toi. et ce n’était, au final, pas plus mal. espoir ravivant la flamme de tes yeux, flamme qui ne s’est jamais éteinte, mais qui n’a fait que de se raviver depuis la mort de tes parents. alors que ton visage ne montre que bienveillance, aucune animosité, ce visage d’ange. chanceuse de tenir les traits de ta mère, souvenirs d’une femme si belle, si élégante au visage si révélateur de bonté. aujourd’hui et plus que jamais, t’étais reconnaissante de tenir ces traits là.
@Arizona Campbell

“covergirls eat nothing” &
Désorientée. Paumée. Arizona avançait dans la rue sans but précis. Les rendez-vous professionnels s'enchaînent, ses notes s'épaississent, et pourtant, ses idées sont brouillons. La drogue l'embrouille, l'empêche de réfléchir pleinement. Terminer des dossiers, gagner au tribunal sont des missions qui lui semblent impossibles. Il suffirait d'arrêter de prendre diverses substances. De renoncer à ce bien-être émotionnel. Renoncer à ce répit dont elle a tant besoin. Rentrer chez elle pour retrouver Aleks, et se disputer. Non. Aller voir son meilleur ami alors qu'elle est au plus bas. Non plus. Marcher sans but, comme une âme en peine lui semble être la solution la plus adéquate. Regarder les vitrines, trouve un objectif. Ou bien un coin tranquille pour s'en remettre un peu dans le nez. Se remettre les idées en place. Ses yeux se posent tour à tour sur les boutiques devant lesquelles elle s'avance. Plus elle vagabonde dans les rues, plus elle réalise à quel point cette ville est morne. Triste. Déprimante. Rien ici ne respire la joie, la vie. Ce n'est pas surprenant que ce soit l'endroit qui a vu sa chute. Bien au contraire, on dirait que tous les éléments sont alignés pour la faire craquer.
Sur les nerfs. Ses sens sont en ébullition à cause de la drogue. Les bruits exacerbés, la vue perçante, milles pensées se bousculent en même temps. Ce besoin de bouger, se dépenser pour se sentir apaisée. À bout, elle sursaute quand une femme l'interpelle dans la rue. Sûrement une énième touriste qui lui demande son chemin. Elle est mal barrée. L'Australienne a beau être ici depuis des mois, elle n'est pas fichue de retenir les noms des rues, ou le nom des magasins. Tout simplement parce qu'elle s'en fout royalement. Elle hait cette ville et la personne qu'elle est devenue. Un soupir, puis l'avocate se retourne, perplexe. S'attendant à la pire excuse du monde pour avoir oser troubler ses pensées sombres. La femme qui lui fait face est belle. Une beauté rare. Pure. Et pourtant, tout sonne faux. En revanche, Arizona ne s'attendait pas pas à ça. Faire un bond dans le passé. Un retour rapide à ce fameux jour où les sbires du paternel d'Aleks s'en sont pris à elle sur le pas de l'appartement qu'elle partageait avec son petit-ami. Savoir encaisser les coups, c'est sa force. Mais serait-elle capable de revivre un évènement aussi traumatisant? Ses capacités diminuées par les substances, elle marque une pause. Naïve une fois, pas deux. Cette fois-ci, l'avocate reste sur ses gardes. Prétextant ne pas comprendre. Feignant l'incompréhension. "Non, désolée, vous faites erreur". Son regard et son ton sont froids. "Bonne journée". Elle reprend sa course, l'air de rien. Dans le fond, l'avocate est terrifiée à l'idée d'être à nouveau confrontée au côté obscur d'Aleks. Ses relations malsaines. Servir d'appât.

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@Oksana Holub

» ARIZONA - saying farewell is an old habit.
» SUPP ∴ arizona/kayla (29.03)