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Reprenons du début


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MessageSujet: Reprenons du début Reprenons du début  EmptyMer 24 Fév - 9:29

Manus ne savait pas quoi penser de ce nouvel établissement. Il n’avait jamais apprécié le commerce du plaisir – ou alors, en usant qu’à de très rares occasions – et encore moins un commerce de ce type sur un sol britannique. L’Irlande et la Grande Bretagne ne s’étaient jamais réellement appréciés – quels voisins n’étaient pas en conflit ? – et il était avant tout un enfant de la Trèfle et de la Bière. Qu’importe ses sentiments, il ne comptait pas les révéler à son cousin de sitôt. Cette fuite des Etats-Unis avait des allures de défaite, et ce dernier n’aimait pas perdre. A croire que ce départ n’était pas assez humiliant, il se retrouvait avec un bordel qui périclitait.

- Y’en a du travail, fut le seul commentaire de Manus à son cousin, assis non loin.

Tous deux avaient profité que le bordel soit fermé pour en inspecter chaque recoin, faire un inventaire précis des besoins et jauger le personnel actuel. Les tâches allaient naturellement se répartir : son cousin qui choisit les hommes et les femmes à embaucher – et dans quels rôles – et Manus qui doit trimer dur pour trouver le blé nécessaire – légalement, ou illégalement. Si chacun avait des économies, ce n’était pas pour les investir stupidement et à perte dans un tel établissement. Il y avait d’autres moyens et leviers financiers à profiter, même à l’échelle d’un tel « petit » commerce – et surtout dans une ville aussi corrompue que celle où ils étaient.

- Tu comptes faire quoi ? Un truc style Pandémonium ? Ou alors jouer sur la classe irlandaise ? demanda insouciamment l’Irlandais.

Son cousin connaissait toutes les dérives que la Pomme Pourrie avait à offrir. Lui, il était un agneau à côté. Dès lors, ses seules références étaient un ou deux établissements new-yorkais et les vieux films. Ce n’était pas extrêmement glorieux pour un Bras droit – et un Trésorier. Ce point le gênait par ailleurs : autant il aimait les chiffres, autant il avait des doutes à occuper le poste de bras-droit de son cousin. Le même sang coulait dans leurs veines, la même motivation les animait et l’amour familial était partagé mais leurs visions et leurs expériences étaient trop opposées. Est-ce qu’ils auraient la synergie nécessaire ? Il en savait rien, mais le brun gardera l’œil sur les recrus … et tenter de voir un type un peu plus de confiance, Irlandais évidemment, et qui pourrait compléter bien mieux Cin’ que lui.

- Et surtout, Raven, elle bossera où ?

Manus n’était pas dupe : ils n’étaient pas venus ici pour devenir tenancier de bordel. Ils allaient continuer l’affaire débutée aux Etats-Unis, et user et abuser du talent exceptionnel de l’Oiseau de Malheur. Cin’ ne se serait pas embêté à l’amener si ce n’était pas dans ce but. L’idée qu’elle puisse servir dans ce bordel ne lui effleurait même pas l’esprit.

- Elle ne passera pas par là. Et ce n’est pas prudent, de toute façon.

« Là », c’était le bordel. Et la prudence exigerait que Raven n’attire pas l’attention de quelques pervers du coin, ayant un penchant pour les petites demoiselles taciturnes, étranges et solitaires.

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MessageSujet: Re: Reprenons du début Reprenons du début  EmptyDim 28 Fév - 8:39

Sa main s’abat sur le bois ciré du comptoir tel l’artisan qui s’apprête à bâtir les murs de l’endroit dans laquelle il se trouve. Ce fameux « bordel » prenant tout le sens littéral que figuré du terme. C’est un foutoir sans nom. Un endroit ayant été occupé par beaucoup de vies sans pour autant qu’il y ait une once de nouveauté. Non pas que l’endroit est sale mais c’est défraîchi, ça pue la reine d’Angleterre et s’éloigne de la modernité qu’il a toujours connu à New York.
L’inspection est aussi rigoureuse que méthodique et Cináed ne tient pas à perdre la moindre miette d’information précieuse qui pourrait sortir de ces murs poreux, alors qu’il se trouve en compagnie de Manus, son bien aimé cousin l’ayant suivi dans cette folle aventure que celle de l’humiliation parentale imposée par un père mégalo qui écoute plus ses potes que son propre fils.
« Quel endroit de merde. » se contente-t-il de marmonner, jetant un regard sur la liste dressée par son cousin de tout l’inventaire, en passant par les tables et les chaises, à essayer de se projeter muni d’écrans de fumées et bien opaques. La vision est difficile et la solution, carrément impossible à trouver.
Mais il y croit. De toute façon, le deal est clair : Cináed n’a pas le choix. Il est devenu la persona non grata de New York et de la mafia irlandaise exilée au sein de la Grosse Pomme. Il a fait le con et se doit d’en assumer les conséquences, chose qu’il n’a jamais vraiment fait jusqu’à présent. Ça le rend moins horrible, mais n’enlève pas la connerie qui alimente le brasier de cette colère sourde grondant en lu. Celle d’avoir été trahi et d’admettre que l’inévitable n’a été engendrée que par son père.
Le voilà maintenant à être l’heureux propriétaire d’une maison close pratiquement en ruines, les murs encore éclaboussés du sang du chef précédent. Et à écouter Manus qui le questionne sur ce qui sera imaginé de l’endroit. Parce qu’il est clair qu’il est hors de question de rester dans  un tel endroit.
« Le Pandémonium, c’est quoi ça ? » Lui répond le géant en haussant un sourcil. « C’est pas le nom d’une boîte d’ici ou je ne sais quoi ? » de toute façon, il reconnait bien son cousin là. Sur sa façon d’analyser la situation, d’y apporter une logique mathématique. Et une réflexion claire que lui-même ne possède pas. Ou très rarement.
« J’aimerais bien que ça soit un peu plus propre, tu vois. Quand t’arrives-là, t’as l’impression que le coup de peinture date de la première guerre mondiale. C’est vieux. Ça pue le vieux. Je déteste le vieux. » Heureusement que l’endroit est désert. Qu’il n’y a même pas une once d’hommes de main d’ici. « Tout reste à refaire, bon sang. » Il pousse un soupir, se passe une main sur le visage tant il se sent contrarié de la situation, ayant l’impression que le cerveau va exploser tant il y a à penser.
Et surtout faire. Y compris le cas de Raven que Manus évoque. « Non bien sûr que non. » Il fronce les sourcils, peu motivé à utiliser l’humour, chose qu’il a perdu en même temps que le bonheur qu’il avait éprouvé jusqu’à présent quand il vivait de l’autre côté de l’Atlantique. « Faut qu’on trouve un endroit parfait pour y implanter son labo. De toute façon, je n’envisage pas que de vendre de la pipe, ça rapport si peu comparé à la meth de Raven. Est-ce que tu as vu quelques endroits en vente qui pourraient nous intéresser ? » Il connait trop bien son cousin et il a certainement dû remarques quelques bâtisses qui seraient parfaites pour accueillir un laboratoire de meth, qui mélangea ses odeurs avec celle de la vie courante et passera inaperçu.
« Elle aime bien la ville au moins ? » Finit par demander Cináed bien conscient que la situation est un sacrifice pour tout le monde mais encore plus pour Manus et Raven. Après tout, ils l’ont bien suivi alors qu’ils n’étaient pas bannis de New York. Et pourtant, les voilà dans cette même merde.
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